Publié le 22 mai 2024 par : Mme Genevard, M. Nury.
Supprimer cet article.
Le délit d'entrave à l'aide à mourir créé par l'article 18 bis fait peser des menaces considérables sur la prise en charge des malades en fin de vie et sur les politiques de prévention du suicide, comme l'indique le communiqué de presse de 21 organisations soignantes du 20 mai 2024. En effet, lorsqu'une personne demandera l'euthanasie, toute personne freinant cette volonté pourrait être punie de 15 000 euros d'amende et d'un an d'emprisonnement. Ce projet de loi s'éloigne de la fraternité en faisant d'un délit le travail de l'équipe de soignants qui tentera de soulager la personne qui dira vouloir mourir.
Le dispositif créé par cet article est d'autant plus incohérent que les amendements visant à punir la provocation à l'aide à mourir, à créer un délit d'incitation au suicide assisté ou à réprimer la propagande ou la publicité en faveur de l'aide à mourir ont été rejetés lors des débats en commission spéciale.
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