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Eh oui !
En vous entendant rappeler le large spectre des missions de la SGDSN, je me disais que nous étions passés rapidement de la candeur habituelle de nos démocraties au monde réel. Sur les 1 300 agents du secrétariat général, 600, soit quasiment la moitié, travaillent sur les questions cyber, ce qui monte l'ampleur prise par le sujet. Vous avez cité une augmentation de 37 % du nombre d'attaques, sur une période assez large. Depuis janvier et février, se sont-elles intensifiées et quelles sont les cibles principales ?
À vous entendre, nous pourrions être contraints de faire des choix. Il fut un temps où passer sous la barre des 300 appareils était considéré comme inacceptable, or, nous en avons aujourd'hui 195. Après une diminution continue pendant quarante ans, les budgets de la défense sont en augmentation depuis 2018 mais nous savons combien il faut du temps pour bâtir une défense dont les instruments sont de plus en plus complexes. Quels objectifs vous paraissent-ils atteignables ? Des complémentarités entre chasseurs et drones ont-elles été envisagées ? Enfin, quel est le délai entre la commande d'un Rafale et sa livraison ?
Pendant toute la guerre froide, ni la Finlande ni la Suède n'avaient souhaité rejoindre l'alliance défensive, militaire, qu'est l'OTAN et tout le monde s'accommodait parfaitement de cette « finlandisation », synonyme de situation d'équilibre. Pourtant, la Finlande possède 1 340 kilomètres de frontière avec la Russie. Elle compte 5,5 millions d'habitants, quand les Russes sont 150 millions et disposent de forces militaires sans commune mesure. Si la Finlande et la Suède demandent désormais à accéder à l'OTAN, c'est que la peur d'une agression est extrêmement présente. J'ai sans doute mal entendu, mais il m'a semblé que certains expliquaient que nous ...
Quatre-vingt pour cent des villes de la planète sont à portée d'ailes d'un porte-avions. Aujourd'hui, nous disposons d'un seul porte-avions, le Charles de Gaulle, qui, en une décennie, n'a été opérationnel que sept ans. Est-il envisagé de mener une réflexion afin d'intégrer un deuxième porte-avions et de disposer de deux armements, PA1 et PA2, comme ce fut le cas avec le Foch et le Clemenceau ?
Les peuples, dit-on, n'ont pas d'amis, ils n'ont que des intérêts. L'exigence de souveraineté est encore plus fondamentale dans un contexte de guerre en Europe que nous avions peut-être un peu oubliée. Rappelons-nous ce que certains disaient dans les années 1990, et du fait que depuis 2017, les crédits du budget de la défense ne servent plus de variable d'ajustement. On consomme beaucoup – tant mieux ! – et on investit beaucoup – tant mieux ! – pour assurer notre défense et fournir à nos armées les équipements nécessaires. Quelle est notre capacité maximale annuelle de consommation de crédits d'investissement ?
Richelieu, un terrien qui avait une vision maritime tout à fait intéressante, aurait dit, quant à lui, que les larmes ont un goût salé pour rappeler aux souverains déchus la mer qu'ils ont négligée. Vous l'avez dit, le réarmement naval est général. Il faut certes du temps pour construire une marine, mais le mouvement est lancé. Quand on réfléchit à la question du format, il faut envisager la possibilité d'être engagés sur plusieurs zones en même temps, qu'il s'agisse de la Méditerranée, de l'Indopacifique ou des passages du Nord. Pensez-vous que nous aurions besoin d'une flotte auxiliaire, rattachée à notre marine ? Pouvez-vous nous dire un mot du ...
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Yannick Chenevard « La mer est un espace de rigueur et de liberté. Y perdre la rigueur, c'est perdre la liberté », écrivait Victor Hugo. Les empires sont de retour ; les trente dernières années n'ont été qu'une parenthèse. Ces empires que certains pensaient disparus n'étaient en réalité qu'endormis. Les équilibres du monde, dont notre vision hexagonale nous empêche parfois de percevoir qu'ils se transforment, doivent nous rappeler à nos devoirs de grande nation. En Indo-Pacifique, la poussée de la République populaire de Chine et la vitesse à laquelle se développe sa marine en sont une illustration. La Chine déroule son objectif stratégique de disposer de forces ...
Yannick Chenevard Voilà qui nous rappelle avec force à nos devoirs diplomatiques et militaires. Mais il n'y a pas de diplomatie sans puissance, pas de puissance sans constance et pas de constance sans efforts. Pour la première fois depuis bien longtemps, le budget de la défense ne sert pas de variable d'ajustement. La LPM exécutée à l'euro nous permet de progresser tous les ans et, cette année, de 3 milliards d'euros. C'est heureux ; nous avions atteint les limites de l'exercice en 2017. C'est dans la durée, la stabilité et la persévérance que se construit une grande marine. Il faut dès aujourd'hui recruter, former et faire monter en compétence les officiers et officiers ...
Yannick Chenevard Mes chers collègues, le monde des trente dernières années a disparu. Il fut une parenthèse dans l'histoire de l'humanité. En rehaussant dès 2018 les crédits affectés à nos armées, nous avons stoppé un processus de déclassement. Oui, les empires sont de retour ; nous aussi !
Yannick Chenevard, rapporteur pour avis
Yannick Chenevard La France doit faire respecter sa souveraineté et protéger ses intérêts sur les 11 millions de kilomètres carrés de sa ZEE. Les navires étrangers n'en franchissent pas les limites, car ils savent que, dans le cas contraire, ils seraient immédiatement interceptés. De surcroît, les patrouilleurs d'outre-mer seront dotés de drones SMDM (systèmes de minidrones pour la marine), qui leur offriront une allonge de 50 kilomètres supplémentaires.
Yannick Chenevard, rapporteur pour avis
Yannick Chenevard En matière de construction navale, il y a des réalités : les capacités des bassins et des ateliers à produire et à sortir les bâtiments. La construction des SNA et le déroulement du programme Barracuda répondent à une planification d'une finesse incroyable, qui n'autorise aucun retard ni aucune commande supplémentaire, car nous enchaînerons ensuite avec le sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE) 3ème génération. Cet amendement doit être rejeté.
Yannick Chenevard, rapporteur pour avis (Préparation et emploi des forces de la marine)
Yannick Chenevard « L'oracle avait dit : défends ta cité par une muraille de bois inexpugnable. Thémistocle lança la construction d'une flotte » (Hérodote). Les empires sont de retour, les trente dernières années n'ont été qu'une parenthèse. Ces empires, que certains pensaient disparus, n'étaient qu'endormis. La guerre en Ukraine, attaquée par un membre permanent du Conseil de sécurité, à deux heures d'avion de Paris, en témoigne. Les équilibres du monde, dont notre vision hexagonale, parfois naïve, très continentale, métropolitaine, nous incite à ne pas toujours percevoir qu'ils se transforment, doivent nous rappeler à nos devoirs de grande nation. En ...
Yannick Chenevard, rapporteur pour avis
Yannick Chenevard Il faut en effet différencier les choses. Le Pacifique est un immense désert maritime. Nous y disposerons à l'avenir de deux patrouilleurs d'outre-mer (POM) et d'un bâtiment de soutien outre-mer par plot, ainsi que de frégates de surveillance. L'effort en direction de l'Indo-Pacifique concerne avant tout l'océan Indien et, en particulier, La Réunion, Mayotte et le canal du Mozambique. Celui-ci, qui est une voie stratégique, revendiquée par plusieurs pays, abrite les îles Éparses, qui nous permettent de contrôler le canal. C'est pourquoi nous devons porter nos efforts sur ces secteurs et concevoir, par exemple, le remplacement des frégates de surveillance par ...
Yannick Chenevard, rapporteur pour avis
Yannick Chenevard À titre d'exemple, la Méditerranée représente 1 % du volume des mers du monde, 25 % du trafic maritime et 65 % des approvisionnements énergétiques de l'Europe : qui tient la mer a la maîtrise du commerce et du monde. Un porte-avions est à portée d'ailes de 80 % des villes du globe. C'est un puissant instrument militaire, qui peut emporter des armes conventionnelles et nucléaires, mais c'est aussi un outil à vocation diplomatique. La France a eu, par le passé, deux porte-avions avec un seul groupe aérien. Je rappelle que le Charles-de-Gaulle connaîtra, en 2023, un arrêt technique majeur. Tous les grands pays, et même les puissances régionales, se dotent de ...
Yannick Chenevard, rapporteur pour avis
Yannick Chenevard La limite des 6 000 mètres constitue l'enjeu essentiel, sachant que les choses se compliquent dès que l'on franchit le seuil des 3 000 mètres. L'importance des fonds marins provient, notamment, des câbles, même si ces derniers sont surveillés en permanence par les sociétés qui les ont posés. La stratégie Objectif 2030 nous permettra d'être encore plus robustes en ce domaine. La marine est très sensibilisée à la maîtrise des fonds marins : un officier supérieur en charge de cette question vient d'être nommé au sein de l'état-major et un autre, placé auprès de l'amiral commandant la force d'action navale (Alfan), supervise l'action en la matière. La ...
Yannick Chenevard, rapporteur pour avis
Yannick Chenevard Depuis mars 1967, la dissuasion nucléaire n'a pas été fragilisée une seule seconde. Elle est permanente sous l'eau comme dans les airs, du fait de l'emport de l'ASMP (air-sol moyenne portée) par les Rafale de la marine. Les efforts consacrés à la dissuasion dans le cadre du programme 146 sont-ils pertinents ? Nous permettront-ils d'atteindre la capacité la meilleure sur les nouveaux sous-marins nucléaires lanceurs d'engins, notamment pour emporter le M51.3 ? Nous avons dans ce secteur une base industrielle et technologique exceptionnelle.
Yannick Chenevard, rapporteur pour avis
Yannick Chenevard La maîtrise des fonds marins nécessite des moyens de surveillance des grandes profondeurs mais aussi d'intervention. Ces capacités existent : a été nommé auprès du sous-chef Opérations un adjoint en charge de maîtrise des fonds marins, tandis que des sociétés travaillent activement à développer des moyens d'actions dans les grands fonds. Enfin, une mission flash aura pour objet de tirer un certain nombre d'enseignements sur ce sujet et nous permettra d'enrichir la future LPM. Je vous propose de rejeter cet amendement.
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Vous avez rappelé très justement le fait qu'une marine ne vaut que par les équipages qui la servent. L'effort budgétaire important mené depuis 2017 portera le budget de la défense à 50 milliards d'euros en 2025. Ce budget augmente de nouveau de 3 milliards d'euros en 2023, passant à 43,9 milliards d'euros. Cela témoigne de l'importance que le Président de la République et le ministre des armées accordent à nos forces et à la base industrielle et technologique de défense (BITD). La démocratie a besoin d'être défendue, au besoin militairement. Cela nécessite un effort budgétaire constant. Nous étions probablement à la limite du déclassement en 2017. ...
Permettez-moi d'être le relais de trois de mes collègues actuellement en mission dans l'hémicycle et de vous transmettre in extenso leurs questions. Je commence par celles de Jean-Michel Jacques. Depuis septembre, trois drones SMDM ont été livrés sur les onze prévus jusqu'en 2023. Ces drones sont très attendus puisqu'ils offrent à la marine une allonge informationnelle et renforcent les capacités aériennes de surveillance, de détection et d'identification. Mon collègue souhaite par ailleurs revenir sur le programme Sdam, dont les premiers essais en mer ont eu lieu en mars dernier, au large de Brest, à bord d'un navire civil affrété pour l'occasion. Des ...
Avant toute chose, je voudrais évidemment conforter ce que vient de dire le ministre de l'intérieur, car « mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde », écrivait Albert Camus. Monsieur le ministre de l'intérieur et des outre-mer, le 11 novembre dernier, la France permettait à 234 hommes, femmes et enfants de ne pas périr en mer, après vingt jours d'errance, face au refus de l'un de nos partenaires européens d'appliquer le droit international. Cette décision obéit à trois devoirs : devoir de sanction envers ceux qui sont des vautours des mers, passeurs qui s'enrichissent de la misère humaine ;…
…devoir de fermeté qui correspond à un objectif constitutionnel, celui qui vise à maintenir l'ordre public, la cohésion nationale et l'édifice républicain ; devoir de fraternité, enfin, issu d'un principe constitutionnel constitutif de notre République, donc de notre état de Français, figurant sur le fronton de nos mairies et de nos écoles. J'observe que cette décision procède d'un manquement, un manquement à un autre devoir, celui de la réciprocité. Si certains ne respectent pas leur signature, la France s'honore de respecter la sienne. Monsieur le ministre, pouvez-vous nous préciser quelles sont les actions menées par la DGSI – direction générale ...
Dans ce domaine, tout est affaire de ciblage. Si certains étudiants sont ciblés, c'est qu'ils sont susceptibles d'apporter une plus-value à une puissance étrangère, et pas seulement dans le domaine du cyber. Un travail est déjà mené aujourd'hui, notamment par la direction du renseignement et de la sécurité de la défense (DRSD), dans un certain nombre de secteurs. Des formations spécifiques sont organisées. Des étudiants sont identifiés et formés – on leur apprend à se méfier. Il ne s'agit pas de traiter 300 000, 400 000 ou 500 000 étudiants, ce qui serait, du reste, impossible. Seuls quinze ou vingt d'entre eux représentent une valeur réelle en ...
Le 13 février 1960, la France procédait à son premier essai nucléaire ; en octobre 1964, débutait la permanence de la dissuasion nucléaire française avec la première prise d'alerte d'un Mirage IV armé d'une bombe AN-11 – cette permanence n'a jamais été interrompue. Le 15 février 1965, à l'École navale, le général de Gaulle prononçait la phrase suivante, qui témoigne de la vision accompagnant alors la dotation de la France d'une arme nucléaire, rehaussant ainsi notre pays parmi ses alliés et le dispensant de protecteurs : « pour ce qui est du pays », il s'agit d'avoir une Marine « qui soit en mesure de frapper fort, de frapper comme c'est sa ...
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Clemenceau disait : « Il faut savoir ce qu'on veut ; quand on le veut, il faut avoir le courage de le dire, et, quand on le dit, il faut avoir le courage de le faire. » Nous y sommes. Le montant de l'actuelle LPM, c'est 295 milliards : une loi de réparation de nos armées qui furent, durant trente ans, condamnées à toucher les dividendes de la paix mais qui ont commencé à se relever. Son exécution à l'euro près relève de l'exploit : c'est le résultat d'une volonté politique. Notre BITD a su s'adapter et devra continuer. Le montant de la prochaine LPM, ce sera donc 413 milliards entre 2024 et 2030. Qui pouvait imaginer un tel bond ? Le monde a changé, les ...
Mon général, en ce qui concerne les améliorations qu'apportera l'ASN-4G, vous avez mentionné la vélocité ; d'autres sont-elles attendues ? Nous avons évoqué la FOST et les FAS, mais pas la force aéronavale nucléaire (FANu). Comment s'organise la complémentarité avec cette troisième force ?
M. Bouvier a évoqué plusieurs éléments qui m'ont rappelé le discours du président Mitterrand au Bundestag le 20 janvier 1982 : « Le pacifisme est à l'Ouest et les euromissiles sont à l'Est ». Nous préparons la future LPM, qui traite, notamment, de la FANu comme d'une force de circonstance, et non permanente. Est-ce lié au fait que nous ne disposons que d'une seule plateforme pour catapulter les Rafale ? La LPM contient une ligne directrice sur le futur porte-avions qui remplacera le Charles de Gaulle. Serait-il possible de rendre la posture nucléaire de la version navale permanente en disposant de deux porte-avions pour assurer une quasi-permanence ? Quelles ...
Des freins industriels empêcheraient-ils de proposer dans le calendrier la construction du porte-avions et celle du deuxième qui suivrait ?
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…tous deux ont donné leurs noms à deux de nos porte-avions.
« […] il faut d'abord savoir ce qu'on veut ; quand on le veut, il faut avoir le courage de le dire, et, quand on le dit, il faut avoir le courage de le faire. »
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Après plusieurs décennies de non-respect des lois de programmation militaire qui ont profondément abîmé nos armées, l'actuelle LPM, respectée à l'euro près, aura permis de commencer à réparer nos forces. Mais le travail n'est pas terminé. Pour ce qui concerne la marine, des programmes aussi importants que les BRF, les SNA nouvelle génération, les POM, les BSAOM et les Atlantique 2 au standard 6 ont été lancés, quand ces appareils ne sont pas déjà en situation opérationnelle ou admis au service actif. Cet effort décidé avant le conflit en Ukraine fut heureux au regard du changement visible et radical du contexte international. Le projet de LPM qui ...
« Prévoir pour pourvoir afin de pouvoir. » Cette phrase du maréchal Foch n'a pas pris une ride. La loi de programmation militaire est une loi singulière. Elle constitue tout d'abord l'incarnation du pacte entre la nation et son armée. Elle est également un outil de planification financière indispensable qui doit s'inscrire dans la durée. Cette notion de temps long, si difficile à promouvoir aujourd'hui tant le court terme prend souvent l'ascendant sur la préparation de l'avenir, est indispensable en matière de programmation militaire. Il est de notre responsabilité de voir loin, bien au-delà de nos petites personnes. Nous servons quelque chose de plus grand ...
Voici le résultat de ces choix : réduction de nos effectifs de 20 %, soit 63 000 personnes ; diminution de 58,2 % du parc d'aéronefs de l'armée de l'air depuis 1990 ; diminution depuis 1991 du nombre de chars, qui passe de 1 349 à 222 ; dans la marine, saignée depuis 1990, le nombre des bâtiments de combat est passé de 135 à 85 – il est vrai que nous ne sommes pas responsables du deuxième espace maritime mondial…
Quel héritage ! Ainsi, dans un monde où les empires sont de retour, il s'agissait d'abord de réparer nos armées profondément abîmées par des décennies de sous-investissement. L'objectif est de construire un modèle d'armée complet et équilibré pour agir sur l'ensemble du spectre à l'horizon 2030. Près de 300 milliards d'euros, avec le choix de porter l'effort de défense à hauteur de 2 % du PIB en 2025, étaient prévus, une augmentation de 23 % des ressources. Les marches de 1,7 milliard puis de 3 milliards en 2023 ont été gravies, au plus grand étonnement de certains observateurs aigris.
Ce sont les équipements de nos armées qui ont bénéficié prioritairement de ces augmentations. Les crédits consacrés aux programmes à effet majeur ont augmenté de plus de 49 %. Les crédits de la dissuasion, du maintien en condition opérationnelle, des infrastructures ont également progressé. Mais nos armées ne valent que par celles et ceux qui les servent. Ainsi, 357 millions ont été consacrés à la revalorisation indiciaire. La nouvelle politique de rémunération des militaires (NPRM) représente désormais 500 millions en année pleine – ce qui est très important pour nos militaires. Pourtant, une profonde révision de la grille indiciaire est ...
Je n'ai pas de doute qu'elle figurera dans la future LPM. Le ministère recrute chaque année près de 27 000 personnes. Il en était prévu encore 6 000 de plus pour la période 2019-2025 – objectif difficile à atteindre. La fidélisation des effectifs est un enjeu majeur. Chers collègues, la LPM est un organisme vivant, elle doit s'adapter à l'évolution du contexte stratégique. Depuis que l'humanité existe, la guerre est la norme, les situations de paix sont l'exception. L'exécution de cette période de réparation à l'euro près, anticipée dès 2018, nous permet désormais de regarder plus sereinement l'horizon 2030. Prenons garde cependant à ne pas ...
« Indopacifique » renvoie à l'océan Indien, à l'océan Pacifique et à la liaison entre les deux. La France est présente dans le canal du Mozambique, à Mayotte et à La Réunion, et dans l'océan Pacifique, en Nouvelle-Calédonie, à Wallis-et-Futuna et, à environ 5 000 kilomètres de là, en Polynésie française : le terme me paraît s'appliquer parfaitement à cette zone.
Je souhaite dire aux jeunes, aux parents et aux encadrants qu'ils peuvent être très fiers d'avoir choisi cette voie. Alors que certains remettent parfois en cause nos valeurs, je tiens à rappeler que « honneur, patrie, valeur, discipline » font partie de nos fondamentaux.
« Honneur, patrie, valeur, discipline », c'est tout simplement ce qui est inscrit sur tous les bâtiments de combat de la marine française.
Les participants institutionnels évoqués dans l'amendement sont en fait des associations agréées de sécurité civile, comme la Croix-Rouge française ou l'Ordre de Malte. Elles forment un ensemble à l'intérieur de la sécurité civile : celui des bénévoles, qui représente 250 000 personnes environ. Les pompiers professionnels et volontaires sont 245 000. Ces 500 000 personnes constituent le bloc de la sécurité civile, destiné non à l'intervention armée mais au soutien aux populations – à la défense passive, pourrait-on presque dire.
Hier, nous étions le 10 mai. Quiconque suit l'évolution du budget de la défense à partir d'un autre 10 mai, celui de 1981, parviendra au même constat que le mien : si 413 milliards d'euros ne suffisent pas à atteindre la cible d'un modèle d'armée complet, j'y perds mon latin. À un moment donné, il faut savoir reconnaître que des efforts conséquents sont consentis.
Est-ce de Camus ? « Il y a une espèce de honte à être heureux à la vue de certaines misères. »
Un trait d'humour : il est également interdit de déclarer la guerre entre 22 heures et 6 heures !
Il est extrêmement frappant que la Finlande, qui avait souhaité ne pas intégrer l'Otan depuis sa création et qui a un peu plus de 1 200 kilomètres de frontières avec la Russie, ait désormais décidé, dans les circonstances actuelles, d'intégrer cette organisation. Je suis toujours très dubitatif quand certains disent que notre salut passe par la sortie de l'Otan ; il passe évidemment par notre présence dans cette organisation, dont l'article 5 permet de mobiliser l'intégralité des forces militaires pour faire face aux menaces. La véritable question est de savoir dans quel camp nous voulons être. Nous nous sommes fixés, avec l'ensemble des pays de l'Otan, ...