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Ces sujets étant nouveaux, il est normal que nous rattrapions en formation continue le rappel de certaines règles du droit du travail. Que penseriez-vous de rendre ces formations obligatoires dans le cursus diplômant ou reconnaissant le métier de producteur ? Actuellement, sauf erreur de ma part, ce n'est pas un métier nécessitant un diplôme. Il existe des professions où un diplôme est indispensable. Je pense par exemple aux architectes ou aux coiffeurs. On ne peut pas exercer ces métiers sans diplôme. Pourquoi ne pas envisager que, pour certaines professions, dont celle de producteur, un diplôme soit requis ? Ce diplôme inclurait évidemment une for...
En appréciant les aides automatiques du CNC, je reconnais leur vertu, comme vous l'avez souligné. Cependant, elles présentent également des inconvénients, notamment en rendant difficile l'accès aux nouveaux arrivants. En effet, pour un nouveau producteur, il est complexe de monter son premier film, car il ne bénéficie pas, par définition, de cette aide automatique.
... me doute. Cela fait une transition toute trouvée pour ma deuxième question, qui découle de notre discussion précédente. J'ai consulté le site du CNC, ce qui peut être pertinent. Pour ceux qui nous écoutent et nous regardent, voici les chiffres concernant la mise en œuvre de la première séquence de formation, lourde et conséquente, depuis le 1er janvier 2021. Officiellement, cela a concerné 5 000 producteurs audiovisuels, de cinéma, de jeux vidéo, ainsi que 1 200 exploitants de salle. C'est déjà considérable. Je voulais savoir, compte tenu de l'entrée en vigueur progressive de cette première phase dont vous avez parlé, si vous avez une idée du volume d'heures, que ce soit en présentiel ou en distanciel, concernées par la deuxième tranche. Cette phase, bien que l'expression ne soit pas très heureuse,...
... par les entreprises pour mener des enquêtes. Cela permet de recueillir un certain nombre de témoignages, rendant un dossier plus substantiel, contrairement à une simple rumeur qui ne permet pas d'agir. Cela pose aussi la question des suspensions et des sanctions, qui ont également un coût. On nous a également parlé de clauses dans les assurances. Avez-vous envisagé de rendre plus coûteux pour un producteur le fait d'ignorer certains problèmes sur un tournage, plutôt que de les prendre en compte et de permettre des suspensions ? Par ailleurs, vous avez mentionné les facteurs de risque spécifiques aux tournages et à l'événementiel autour du cinéma. Avez-vous engagé une réflexion sur la consommation de produits psychoactifs ? En matière de prévention, une réglementation devrait s'appliquer. Disposez-...
Nous allons interroger les assureurs, car cela nous semble important. Il est envisageable que certains assureurs refusent de couvrir des productions qui ne respecteraient pas les prérequis établis par le CNC. Ce levier me paraît extrêmement significatif. Par exemple, l'assurance de 500 000 euros pour une interruption de tournage, si j'étais producteur, je mettrais en place, dans le cadre légal et assurantiel traditionnel, des obligations de respect du code du travail, ainsi que des règles de prévention des risques. Ce qui est intéressant, et c'est un point soulevé par Anne-Cécile Mailfert de la Fondation des Femmes, c'est que les questions de violences sexistes et sexuelles relèvent de la gestion des risques. Elle a justement affirmé qu'on ne...
À quelles conséquences va conduire le déclassement de 50 % du lait bio ? Certains producteurs vont-ils arrêter le bio pour retourner dans le giron du lait conventionnel, ce qui signifierait des déconversions, ou bien est-ce simplement un moment compliqué à passer ? Pensez-vous que le ratio actuel d'excédents, de 50 %, va se réduire, que les producteurs vont continuer et que la question finira par être réglée ?
...r un prix de cession abusivement bas, il est tenu compte notamment des indicateurs de coûts de production […] ou, le cas échéant, de tous autres indicateurs disponibles dont ceux établis par l'Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires […]. Dans le cas d'une première cession, il est également tenu compte des indicateurs figurant dans la proposition de contrat du producteur agricole. » Je n'y vois aucune mention d'un indicateur tel que le cours mondial du beurre-poudre.
...ndicateur lié aux cours mondiaux, qui ne me semble pas mentionné à l'article L. 442-7. Vous assurez que la pratique de prix abusivement bas n'est pas un sujet mais chacun garde bien en mémoire le bras de fer qui a opposé l'UNELL et Lactalis. Nous avons donc quelque difficulté à entendre que vous n'avez aucun problème avec l'UNELL. J'ajoute que, d'après les chiffres de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), Lactalis figurait, en mai 2024, en toute dernière position du classement des laiteries pour ce qui est du prix du lait hors primes. À l'évidence, les éleveurs laitiers qui travaillent avec vous ne sont pas contents des prix pratiqués, qui ne couvrent pas leurs coûts de production, notamment parce que vous avez intégré dans la construction du prix des indicateurs qui n'ont rien à ...
...la volonté du législateur. La notion de prix de marché entre dans votre stratégie d'entreprise, très tournée vers l'exportation, que vous imposez à l'éleveur français, celui-ci rencontrant des difficultés à faire jouer la concurrence entre les laiteries car celles-ci se sont partagé le marché domestique. Je comprends l'intérêt de Lactalis à suivre cette stratégie, mais quel est l'intérêt pour le producteur de subir le marché international s'il n'en vit pas ?
Vous refusez l'instauration d'un prix minimum, mais quelle difficulté pourrait vous poser un prix plancher qui n'excéderait pas l'addition du coût de production et d'une rémunération raisonnable du producteur puisque vous dites pratiquer des prix qui intègrent ces deux composantes ?
Vous dites qu'un prix minimum vous empêcherait d'écouler tous les volumes, mais vous affirmez également que vous y parvenez actuellement en payant un prix supérieur au prix plancher, celui-ci étant formé du coût de revient et de la rémunération du producteur : je ne comprends donc pas bien en quoi l'instauration d'un prix plancher vous pénaliserait. En 2018, on vous reprochait de ne pas publier vos comptes : les publiez-vous désormais chaque année ? Pourquoi ne les publiiez-vous pas il y a six ans ?
Je ne suis pas certain que cette raison soit valable. Des acteurs de la grande distribution nous ont vanté les mérites de la transparence dans la construction du prix, plaidoyer qui rejoint notre souci de garantir une juste répartition de la valeur entre les producteurs, les industriels et la grande distribution ; l'instauration de marges raisonnables est nécessaire pour que tous les acteurs puissent vivre de leur métier. Si vous vous reconnaissez dans cette démarche, en quoi la publication de vos comptes poserait-elle un problème ? Verriez-vous d'un mauvais œil l'adoption d'une loi visant à favoriser la conclusion de contrats transparents garantissant un prix ...
Dont acte. J'ai du mal à comprendre pourquoi vous ne semblez pas plus soucieux de l'image de Lactalis, qui est devenue, pour une part considérable des producteurs laitiers, un nom synonyme de l'enfer sur Terre. Lors de la dernière crise agricole, votre siège a été envahi, et la procédure en cours pour soupçon de fraude fiscale est consécutive à une dénonciation d'un syndicat agricole. Vos relations sont tellement dégradées qu'une représentation syndicale de l'élevage laitier français en vient à vous dénoncer et à mener des opérations agressives envers vou...
D'autres grandes entreprises qui réussissent en France et à l'international ont des relations moins dégradées avec leurs fournisseurs. Il y a une spécificité dans les tensions entre Lactalis et certains de ses producteurs, ou qui revendiquent de l'être. Lors de la grève de producteurs laitiers, et même si Lactalis n'était pas seule en cause, les tensions concernaient particulièrement votre groupe. On pourrait imaginer que vous tentiez d'améliorer votre image en menant des opérations de communication. Or, à ma connaissance, vous n'en faites que très peu. Je n'arrive pas à concevoir que vous puissiez vous satisfai...
Concernant l'affaire de l'AOP camembert de Normandie, une procédure judiciaire est en cours entre votre entreprise et des producteurs de camemberts situés en Normandie, qui revendiquent pour cette raison de pouvoir vendre des camemberts dits de Normandie. Alors que le Conseil d'État a jugé que vous ne pouviez plus faire état d'une origine normande sur vos produits, un grand média public a indiqué que vous continuiez de le faire. Selon un verbatim non sourcé, vous estimeriez que l'amende serait inférieure aux gains commerciaux ...
C'est toujours un plaisir de vous écouter, monsieur Leclerc, car on entre dans l'histoire du patrimoine français. Vous êtes un modèle, une aventure. Vos établissements portent le nom de votre papa alors qu'il n'y a pas de M. Carrefour ou de M. Intermarché. À la suite des manifestations des agriculteurs, la grande distribution – qui se trouve entre les producteurs et ceux que j'appelle les « mangeurs » – a été au centre de l'attention. Le modèle de la grande distribution des années 1960 à 1980 a été petit à petit concurrencé par des groupes comme Lidl ou Aldi – première et deuxième fortunes d'Allemagne – et par Amazon. Quelle est votre trajectoire pour lutter contre ces vaisseaux ? Vous avez montré du doigt l'industrie agroalimentaire, qui est au cœur du...
Que penseriez-vous de faire dépendre les aides de la Politique agricole commune (PAC) du nombre d'actifs plutôt que du nombre d'hectares ? Face à l'augmentation du coût de la production, il faut aider nos producteurs pour qu'ils puissent vivre de leur travail. On ne peut pas continuer comme cela. La crise que l'on a connue au début de l'année se poursuit ; rien n'est résolu. Souvent incriminé par les producteurs et par les mangeurs, vous êtes un acteur privilégié pour la résoudre.
...Vous êtes un homme étonnant, monsieur Leclerc. Vous me faites parfois penser à ce portrait que Françoise Giroud faisait de Chirac : « C'est un type à lire Saint-John Perse caché derrière une couverture de Playboy. » Vous ne cessez de mettre en avant le prix, au point d'entretenir une communication monomaniaque. Dans le même temps, vos adhérents accomplissent un travail formidable avec les producteurs locaux ; ils acceptent d'être un peu moins performants en matière de prix pour contribuer à l'élaboration d'un projet alimentaire territorial (PAT) et permettre une meilleure rémunération du producteur. Ils assurent d'ailleurs s'y retrouver sur la masse. Or vous travaillez avec vos adhérents ; ensemble, vous formez une communauté d'idées. Nos Régions ont du talent l'illustre, comme les chiffres ...
Un producteur qui a un projet le dépose sur la plateforme. Quels sont les éléments demandés ?
Oui, mais si vous considérez que le projet d'un producteur ne peut pas obtenir d'autorisation, j'imagine que vous pouvez prononcer un refus ferme.