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Les producteurs de betteraves ne peuvent plus utiliser les semences enrobées mais ils pulvérisent divers produits pour protéger les plantes contre la jaunisse. Tout le monde est logé à la même enseigne. Il faut, sur cette question, mener une réflexion européenne car, derrière la filière betterave, c'est l'avenir de la filière sucrière et des outils de production qui se joue. Personnellement, je préfère consomme...
S'agissant des premiers achats que vous faites auprès des abattoirs ou des producteurs de lait pour votre MDD, vous confirmez donc que vous n'avez pas connaissance des dispositions de l'article L. 442-7 du code du commerce, qui interdit de pratiquer des prix de cession « abusivement bas ». Vous avez évoqué le dispositif SRP+10, qui fait l'objet d'un débat puisqu'on se demande si les marges qu'il a permis de dégager ont bien ruisselé jusqu'aux producteurs. Pouvez-vous nous donner ...
...ntables que d'autres, et que cela ne se faisait pas forcément à l'avantage des produits alimentaires. Il semble qu'il y ait aussi une forme de péréquation au sein des rayons. Vous avez cité le rayon des fruits et légumes : pour faire un premier prix sur la tomate, on prend de la tomate marocaine sur laquelle on applique une marge plus faible que sur la tomate française. Cela revient à dire que le producteur français paie la marge du producteur marocain. Je ne vous en fais pas grief, parce que, dans un contexte concurrentiel, vous êtes obligés de faire comme tous les autres, mais ne peut-on trouver une solution pour que ce ne soit pas celui qui fait de la haute qualité – en général, c'est le Français – qui paye ? Il en va de même pour les produits bio, qui ont des marges plus importantes. Il est bea...
Votre slogan est : « producteurs et commerçants ». Commence fonctionne réellement cette double étiquette ? Qui fixe le prix et où se trouvent les fermes ?
Quelles sont, de votre point de vue de producteur, les forces et les faiblesses de la filière française de transformation agroalimentaire ? Comment la renforcer ? Une partie de nos filières agroalimentaires ont été rachetées par des intérêts étrangers, américains – Kraft – et mexicains, et l'on commence à observer dans ce secteur des délocalisations d'usines vers les pays de l'Est. Les ingrédients des produits concernés étant le blé, le sucre e...
...ns, alors que les auditionnés sont sous serment. Il n'y a pas beaucoup d'acteurs sur la chaîne agroalimentaire – et, dans votre cas, vous intervenez sur toute la chaîne. Si des problèmes de revenu agricole se posent et si les agriculteurs n'arrivent pas à vivre de leur travail, quelqu'un doit bien en être responsable. Si ce n'est pas vous, ni comme transformateur, ni comme distributeur, ni comme producteur, à qui la faute ?
Ce qui conditionne la rémunération, c'est moins le prix au kilogramme que la marge dégagée par les producteurs : alors que le prix de certaines productions agricoles a augmenté du fait de la guerre en Ukraine, les marges des producteurs se sont tout de même dégradées parce que leurs coûts de production ont beaucoup augmenté. À vous entendre, le niveau actuel des rémunérations, que vous jugez satisfaisant, est surtout lié à des éléments conjoncturels – baisse de la production, tension sur le marché – et r...
Vous avez rappelé que l'UNELL représentait 62 % des producteurs de Lactalis. Les 38 % restants sont-ils dans un rapport direct avec le groupe ?
Vous avez indiqué que les échanges difficiles avec Lactalis avaient poussé des producteurs de lait à aller manifester. Est-ce à dire que des producteurs de lait de l'UNELL ont organisé leurs propres manifestations ou qu'ils ont rejoint le mouvement national ?
La loi Egalim impose en effet de diffuser les indicateurs de référence des coûts de production et les indicateurs de marché. En fait, on s'écarte de l'idée originelle, qui était la construction du prix « en marche avant », consistant à partir des coûts de production pour déterminer le prix payé par le consommateur. La prise en compte des cours mondiaux, qui rémunèrent mal le producteur, contrarie la volonté maintes fois exprimée lors des débats sur Egalim de cette marche en avant. Quel est l'intérêt d'exporter des biens alimentaires qui ne rémunèrent pas le producteur ? On améliore peut-être le solde de la balance commerciale, mais aux frais des producteurs.
J'observe néanmoins que des industriels gagnent bien leur vie sur les marchés d'exportation, ce qui n'est pas le cas des producteurs. Cette question de la juste répartition de la valeur pourra alimenter de futurs débats sur l'évolution des lois Egalim. Mais revenons-en aux indicateurs et aux prix fixés : dans l'accord conclu avec Lactalis, qui prévoit un prix de 425 euros les 1 000 litres, l'indicateur du CNIEL a-t-il été respecté ?
D'après un graphique publié par la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait) en janvier 2024 sur l'indice de soutien au renouvellement des générations corrélé au prix du lait, le prix d'achat de 405 euros fixé par Lactalis – ce n'est pas très cohérent avec ce que vous nous dites – place le groupe tout en bas de l'échelle. L'argument de l'alignement sur la concurrence ne tient donc pas.
Mais est-ce qu'un adhérent de l'UNELL, qui produit pour Lactalis, a la possibilité de changer de client ? Vous avez parlé de l'attachement historique des producteurs à leurs clients : dans la mesure où Lactalis est un de ceux qui rémunèrent le plus mal, on imagine que cet attachement va finir par s'éroder.
On est tout de même à l'opposé de la logique de la marche en avant : on part du marché, on déduit la marge de l'industriel et on arrive au prix payé au producteur.
...n de la redevance est fixé à 100 grammes et que son taux atteindrait 100 euros pour 100 grammes. Dans le cadre des auditions préparatoires, les représentants du ministère de la transition écologique nous ont assuré qu'une dizaine de sites seulement rejetaient plus d'un kilogramme de Pfas par an, chiffre en fonction duquel nous avons calibré le seuil évoqué. Cette redevance concernera d'abord les producteurs de Pfas, qui ne sont pas des très petites, petites et moyennes entreprises (TPE et PME). Il est au contraire question de grands groupes, dont le chiffre d'affaires ou les bénéfices peuvent atteindre plusieurs milliards d'euros. Le principe de pollueur-payeur doit s'appliquer à ces industriels. S'il n'était pas prévu et si des polluants éternels étaient détectés dans l'eau potable ou si des comm...
...(ARS) de présenter, dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la loi, le niveau d'exposition de la population aux Pfas. Ces niveaux d'exposition revêtent plusieurs paramètres : tout d'abord, pour le renforcement de la transparence au niveau local sur les niveaux de contamination, le Gouvernement prévoit le déploiement d'une cartographie qui rassemblerait les données sur les sites producteurs, émetteurs et utilisateurs de Pfas, ainsi qu'une surveillance des milieux ; ensuite, concernant les données sur l'exposition interne des populations locales aux Pfas, il est difficile de produire des chiffres dans les délais impartis. Toutefois, en cohérence avec la préoccupation légitime de la population en matière de sécurité de l'eau, cet amendement tend à ce que les ARS rendent public leur ...
...article 2 fait payer les rejets – je suis d'accord, vous m'avez rejoint sur ce point –, mais je souhaiterais les stopper et supprimer la redevance. L'accès à une eau saine préoccupe des centaines de milliers de nos concitoyens. Comment leur garantir qu'elle le soit, et comment financer les équipements permettant de la dépolluer ? Nous avons beaucoup discuté des pollutions historiques : est-ce les producteurs d'amiante qui financent les réparations de l'amiante ?
...e où l'agriculture et les industries agroalimentaires, cumulées, représentent le troisième excédent commercial français, une telle destruction de compétitivité n'aurait rien d'anecdotique : elle serait un coup dur porté à notre balance commerciale, donc à notre économie. D'ailleurs, peu de pays ont appliqué votre définition des prix planchers : seul le Canada semble y avoir cédé. Pour assurer aux producteurs un prix minimum garanti tout en évitant les effets pervers, il fixe d'ailleurs des quotas de production et contrôle strictement les importations, ce qui serait impossible au sein du marché unique européen. Il n'est d'ailleurs même pas certain que l'instauration de prix minimaux soit conforme au droit ! Enfin, chacun comprendra que le fait de fixer un prix plancher couvrant par principe l'intégr...
...ur les bénéfices de ces industries auraient un effet contre-productif à moyen et long terme. Au lieu d'agir par la contrainte en taxant nos industries, nous devons envisager des incitations fiscales en faveur des entreprises. Je pense notamment aux entreprises qui investissent pour accompagner les agriculteurs dans la transition écologique et pour favoriser des pratiques équitables vis-à-vis des producteurs. Des mesures de soutien ciblées et des incitations à la modernisation seraient plus efficaces que les mesures envisagées pour améliorer les revenus agricoles et auraient l'avantage de ne décourager ni l'investissent ni l'innovation. Nous devons également faire du levier fiscal un atout en matière de compétitivité en préservant l'avantage fiscal sur le GNR et en baissant les taxes de production....
...re proposition est différente de la sienne – et vous le savez. Vous souhaitez que les filières ou l'État lui-même définissent, pour chaque matière première agricole, les prix en dessous desquels les acteurs ne peuvent pas acheter ou vendre. Le Président de la République, lui, n'a jamais souhaité entrer dans un système de prix administrés dans lequel le ministre de l'agriculture viendrait dire aux producteurs à quel prix ils peuvent vendre leur litre de lait ou leur kilogramme de viande.