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D'ici à 2100, la population mondiale augmentera de 2 milliards de personnes. L'agriculture devra être capable de nourrir tout le monde. J'aimerais tout d'abord vous interroger sur la filière bio, qu'il est urgent de soutenir. Envisagez-vous la mise en place d'indicateurs dans la restauration hors domicile afin d'atteindre l'objectif de 50 % de produits de qualité ou durables, dont 20 % de bio ? Ce levier est absolument nécessaire pour nos filières bio. J'aimerais vous entendre égalem...
...ritoire et de tous ceux qui sont touchés par les dégâts de la prédation. Ils vous demandent de les entendre et d'agir concrètement pour réguler un véritable fléau : les loups, toujours plus nombreux dans nos territoires. Il faut régler ce problème avant qu'ils ne déciment les exploitations agricoles. De même, la transmission de la brucellose par les bouquetins fait peser un risque majeur sur une agriculture vertueuse, travaillant le plus souvent sous AOP – appellation d'origine protégée – ou IGP – indication géographique protégée – et de manière tout à fait extensive. C'est un modèle que l'État devrait mettre en avant et surtout défendre de manière énergique, la situation n'étant plus tenable.
En Provence-Alpes-Côte d'Azur, entre le 1er janvier et le 10 avril 2022, il est tombé 64 millimètres de pluie, et l'année 2023 a commencé de la même manière. En dépit des récentes pluies, la sécheresse va très certainement perdurer. Il nous faut donc une agriculture plus résiliente et plus économe de la ressource en eau. Que vous pensez de l'agrivoltaïsme, des ombrières photovoltaïques dynamiques et de l'irrigation connectée ?
...d'offres, ils tentent de contourner cette interdiction incompréhensible en redoublant d'ingéniosité juridique, au risque de contentieux et de complexification de marchés publics déjà peu accessibles aux petits producteurs. Une récente tribune appelait à créer une exception alimentaire et agricole, à l'image du modèle de l'exception culturelle. Quel est votre avis sur cette proposition d'exception agriculturelle, que le groupe Rassemblement national défend ? Prévoyez-vous une action en ce sens ?
Ma question porte sur le dernier rapport de la Cour des comptes, qui nous alerte sur les conséquences climatiques et environnementales de notre agriculture, et plus particulièrement sur les émissions de méthane issues de l'élevage bovin. Le rapport préconise la diminution du cheptel bovin et de la consommation de viande. En parallèle, l'Institut de l'économie pour le climat (I4CE) nous dit que la consommation de viande n'a cessé d'augmenter au cours des cinquante dernières années. Dès lors, comment diminuer nos émissions ? La France a signé, lors de...
...ses pour contester sa décision, pourtant prise en toute indépendance et sur la base d'une expertise scientifique incontestable, d'interdire le S-métolachlore, un herbicide cancérigène. Pour justifier votre politique pro-pesticides et pro-herbicides, vous opposez la santé à l'économie : sortir de la chimie, ce serait sacrifier des emplois. C'est doublement faux. D'une part, la transition vers une agriculture paysanne permettrait de créer massivement des emplois. D'autre part, c'est le libre-échange qui représente une menace pour notre filière agricole. Ce que nous attendons d'un ministre de l'agriculture, c'est qu'il bataille à l'échelle de l'Union européenne et de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), non pas pour exiger une pause dans la réglementation environnementale, mais pour la renforcer....
...i à une forme d'agri-bashing. Dans le Vaucluse, où les secteurs de l'agroalimentaire, du maraîchage, de l'arboriculture et de la viticulture constituent les principales activités économiques, les jeunes hésitent à reprendre des exploitations car ils se demandent si le recours à l'irrigation continuera à être préservé. Monsieur le ministre, pouvez-vous garantir une priorité d'usage de l'eau pour l'agriculture, ce qui préserverait notre autonomie alimentaire ?
Nos modèles agricoles sont confrontés à de nombreux défis économiques, environnementaux et sanitaires. La souveraineté alimentaire est au cœur de nos priorités. L'agriculture est au carrefour de multiples politiques, qui façonnent notre pays en matière d'alimentation, d'aménagement du territoire, de ruralité ou encore de commerce extérieur. La France dispose d'une agriculture sûre, saine et durable, reconnue par tous les pays européens et au-delà. Elle défend une ambition forte : réduire l'utilisation des produits phytosanitaires et garantir une alimentation de quali...
...reux députés de la majorité ne manque pas d'audace. La surtransposition, rappelons-le, consiste à durcir le cadre juridique européen lors de la transposition des directives européennes dans le droit national. Depuis plus de dix ans, la Commission européenne désapprouve ce procédé de surenchère. Le zèle de la France à surtransposer est bien connu. Il a de graves conséquences, notamment pour notre agriculture. En 2018, le Parlement avait fait figurer dans la loi du 10 août 2018 pour un État au service d'une société de confiance, dite loi Essoc, un rapport sur la surtransposition. Le Gouvernement a d'abord nié l'existence de ce phénomène avant de l'évacuer en le minimisant puis en se refusant à reconnaître l'existence d'effets pervers. Il a d'ailleurs remis le rapport avec deux ans de retard. En 2017,...
...dra dans son intervention. Alors même que le principe de non-régression environnementale a été introduit dans cette loi « biodiversité », certaines de ses dispositions ont abouti au résultat inverse ! Dans l'exposé des motifs de la proposition de résolution, vous citez Emmanuel Macron qui déclarait en 2020 : « Déléguer notre alimentation est une folie ». Mais qu'a fait M. Le Foll, ministre de l'agriculture en 2015, date à laquelle M. Macron était ministre des finances ? Il a donné à l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) le pouvoir de décider seule de l'autorisation de la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques. L'interdiction de la phosphine, finalement abandonnée, aurait pu tuer notre filière céréalière.
... majorité, consistant à surtransposer pour jouer les élèves modèles à Bruxelles, conduit la France à importer 50 % des denrées alimentaires qu'elle consomme et place nos agriculteurs dans une situation de concurrence déloyale absolument intenable. Le Rassemblement national déposera une proposition de loi, défendue par M. Grégoire de Fournas, visant à rendre ce pouvoir de décision au ministre de l'agriculture ainsi qu'une proposition de résolution demandant la création d'une commission d'enquête établissant les causes de la perte de notre souveraineté alimentaire. Parce que nous défendons les Français, nous voulons rendre à la France sa souveraineté alimentaire. Pour cela, nous refusons toute interdiction sans solution alternative crédible. Nous exigeons également que des mesures soient prises pour p...
...oisir entre la chimie ou la survie. Pire encore, non seulement vous restez dans l'impasse mais vous foncez droit dans le mur. Quand l'Anses interdit l'usage du S-métolachlore, herbicide classé très toxique qui a massivement pollué nos eaux, vous bataillez contre sa décision. Vous tentez même de remettre en cause les compétences de cette agence, pour que ce ne soit plus elle mais le ministre de l'agriculture qui ait le pouvoir d'autoriser la vente des pesticides ; non plus le scientifique mais le politique, et tous les lobbies qui vont avec. Voici le sens de votre proposition de résolution : empêcher toute ambition, revoir à la baisse les règles françaises et, ainsi, nous faire foncer droit dans le mur, tous ensemble, vers le profit, main dans la main avec l'agrobusiness, qui rêve de revenir sur les...
Où sont les hausses de moyens pour l'agriculture biologique, qui est en train de s'effondrer – rappelons que c'est un des gouvernements de la Macronie qui a supprimé les aides au maintien ? Quand nous gouvernerons, nous entamerons le tournant agroécologique, parce que nous refusons de foncer dans le mur, main dans la main avec l'agrobusiness.
On pourrait doter le ministre de l'agriculture d'un droit de véto qui, tout en ne remettant pas en cause les décisions scientifiques, lui permettrait d'assumer la responsabilité d'empêcher ces surtranspositions. Nous ne pourrons pas parler de souveraineté alimentaire si nous offrons si peu de perspectives aux agriculteurs. Il importe de le rappeler alors que nous sommes à la veille de débattre d'un projet de loi qui décidera des orientations ...
...d'apporter de la cohérence à la recherche et de financer les investissements, dans la perspective de développer de véritables capacités de production et une vision de long terme. Céréales, betteraves, pommes, pommes de terre, endives sont autant de filières en difficulté qui voient leurs moyens de production se réduire dramatiquement et souvent du jour au lendemain, sans solution alternative ! L'agriculture française est torpillée par des prises de décisions hors-sol et par le manque de courage. On ferme les yeux sur cette situation avec une naïveté coupable. On laisse mourir notre agriculture en important des denrées étrangères qui, elles, sont produites avec des molécules dont on ne veut pas en France. L'absence d'initiatives, de prises de décision et de concertation concourt à susciter un découra...
...planète, de l'environnement et de sa biodiversité est une priorité pour les membres du groupe Démocrate, et je sais que cette conviction est très largement partagée au sein de cet hémicycle. Interdire en France des substances phytosanitaires autorisées chez nos voisins européens pose de réels problèmes aux agriculteurs français, en créant une vraie distorsion de concurrence préjudiciable à notre agriculture comme à notre souveraineté alimentaire. C'est pourquoi nous sommes convaincus qu'il est possible de concilier les impératifs de souveraineté alimentaire, d'un côté, et de préservation de l'environnement et de la biodiversité, de l'autre. Mais, pour cela, nous devons donner à nos agriculteurs les moyens d'avancer.
Cette conciliation constitue l'un des objectifs majeurs de la majorité, avec le soutien du ministre de l'agriculture, Marc Fesneau, dont nous saluons l'action déterminée. Mais elle demeure vaine et inefficace lorsque les interdictions de substances phytosanitaires se font de manière plus drastique en France que chez nos partenaires européens.
...e haut les conditions de concurrence et d'éviter que l'on ne produise moins cher ailleurs grâce à des produits interdits chez nous ; prolonger et renforcer les financements pour que la recherche permette d'aboutir à des substituts efficaces permettant d'allier quantité et qualité de la production, d'une part, et protection de l'environnement, d'autre part. N'opposons pas les différentes formes d'agriculture : qu'elles soient biologiques ou sous signe de qualité, écoresponsables ou conventionnelles, nous devons toutes les accompagner. Je ne suis pas le défenseur des produits de synthèse, loin de là. Mais faisons confiance aux scientifiques et aux chercheurs pour trouver les meilleures solutions, dans des délais rapides. Rappelons et saluons le fait que la France assure la production la plus saine au...
...les pays sont souverains quant à l'utilisation des produits. Souhaitez-vous remettre en cause la souveraineté nationale sur les produits ? Sur quoi repose en effet la souveraineté en matière d'autorisation de mise sur le marché des produits ? Elle repose sur un acte politique très fort engagé par la gauche, dans un débat quasi unanime avec Les Républicains, à l'occasion de la loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt de Stéphane Le Foll, en 2014. Un acte politique majeur, introduit à l'article L. 1313-1 du code de la santé publique, prévoyant que les arrêtés de retraits de produits – même s'ils sont signés par la Première ministre – sont instruits par l'Anses, sans autre influence, dans un cadre fixé par la puissance publique. Cette décision politique majeure – j'insiste – nous pro...
Si nous voulons parler de compétitivité sans démagogie, soyons réalistes et abordons les vrais sujets de l'agriculture française. Attaquons-nous avec courage à la répartition des aides de la politique agricole commune (PAC) et remettons en cause une fiscalité qui a trop largement encouragé le surinvestissement pour les plus puissants économiquement. Parlons du partage de la valeur