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Vous avez été nommé au moment où 200 fermes disparaissent chaque semaine en France et où une exploitation sur trois seulement trouve un repreneur. La désespérance s'est durablement installée dans les campagnes et se traduit par ce chiffre effrayant : un agriculteur se suicide tous les deux jours. L'agriculture paie en réalité le lourd tribut de vos politiques ultralibérales et libre-échangistes, imposées par l'Union européenne. Cette dernière laisse nos agriculteurs en concurrence déloyale avec la terre entière, quand elle ne l'organise pas elle-même par la multiplication des traités de libre-échange. L'Union européenne a cassé la jambe de notre agriculture et lui propose une béquille pour survivre : l...
... lié au renforcement de notre souveraineté alimentaire, est le développement des retenues collinaires, à même d'apporter une solution aux difficultés, voire à l'impossibilité d'irrigation. Le dérèglement climatique et l'absence de pluie au cours du printemps et de l'été ont fait souffrir nos cultures du manque d'eau. Or, sans eau, pas de vie ; ce qui est vrai pour l'homme l'est tout autant pour l'agriculture. Les limitations de l'irrigation, voire son interdiction, en raison du niveau très bas des rivières ont provoqué de graves pertes dans les vergers et dans les cultures maraîchères, notamment. Les jeunes arbres ne sont pas assurés de redémarrer au printemps prochain. Au cours des comices agricoles qui se sont tenus dans la Sarthe, plusieurs agriculteurs m'ont dit se demander s'ils devaient contin...
...aurait-il pas été judicieux de provoquer un nouveau cycle de négociations, pour ne pas accélérer la catastrophe annoncée ? Le désespoir s'installe chez les éleveurs. Le Président de la République a annoncé un système de portage du foncier, mais il faut aussi un partage du foncier, sans quoi il n'y aura ni transmission, ni transition. Sans installation, pas d'agroécologie, pas d'avenir pour notre agriculture. C'est le dérèglement de la concentration du foncier qui est le principal obstacle, non la question du portage. En ce qui concerne le revenu, s'il y a une loi EGALIM 3, il faudra entrer dans le dur, c'est-à-dire dans le rapport de force de ce que vous avez très justement appelé le jeu d'acteurs. Il s'agit de renforcer les associations et organisations de producteurs et la capacité de gérer volum...
...s une quinzaine d'années, on agite régulièrement le spectre de la contractualisation. Vous venez de présenter le plan stratégique national (PSN) : êtes-vous prêt à accorder des moyens financiers supplémentaires, dans le cadre de la politique agricole commune, aux organisations de producteurs et aux associations d'organisations de producteurs ? Ce ne sont ni les interprofessions, ni les chambres d'agriculture et encore moins les syndicats agricoles qui négocieront les prix pour le compte des agriculteurs.
...018. Au contraire, en dix ans, le nombre de doses d'unités a augmenté de 15 %. En 2020, cette hausse atteint 23 % par rapport à 2019 et le constat est encore plus accablant pour les produits les plus dangereux puisque les achats de glyphosate ont bondi de 42 %. L'échec est complet mais il n'est pas surprenant. Depuis cinq ans, aucune mesure efficace n'a été prise. Pire, les aides au maintien de l'agriculture biologique ont été supprimées. Quelles mesures comptez-vous prendre – transfert des fonds vers le second pilier de la PAC, renforcement de la conditionnalité des aides, interdiction des pesticides les plus dangereux ? Vous prouveriez ainsi votre indépendance alors que votre ancienne cheffe de cabinet a rejoint le lobby des pesticides.
L'agriculture joue un rôle stratégique dans le développement des énergies renouvelables, en particulier le photovoltaïque. Or, les assureurs refusent de garantir un bâtiment dont la toiture est photovoltaïque. D'autre part, je ne comprends pourquoi il faudrait réguler les grands cormorans à 200 kilomètres de la mer. L'espèce n'est pas endémique au-dessus des piscicultures de l'Eure-et-Loire.
Les commissions départementales de préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers (Cdpenaf) luttent contre l'artificialisation des terres agricoles, permettant de maintenir ou de développer l'agriculture périurbaine. C'est donc un outil pertinent à l'échelle nationale. Cependant, des dispositions spécifiques sont prévues pour les territoires ultramarins. Ainsi, l'article L. 181-12 du code rural et de la pêche maritime impose, pour la délivrance de permis de construire en zone agricole, de recueillir préalablement l'avis favorable de la Cdpenaf. Cette obligation, qui ne s'applique que dans les ou...