767 interventions trouvées.
...prises des responsabilités relatives à la protection des cultures et aux produits phytosanitaires. Celles-ci vous ont également conduit à vous occuper du glyphosate et vous êtes aujourd'hui délégué ministériel pour les alternatives aux produits phytopharmaceutiques dans les filières végétales. Vous êtes ingénieur des Ponts, des eaux et des forêts, membre du Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAAER). Vous avez également eu une expérience internationale, au moment de l'élargissement de l'Union aux pays de l'Europe centrale et orientale. Nous allons vous demander de porter un regard rétrospectif sur les différentes politiques publiques conduites en la matière, sans hésiter à nous faire faire part d'éléments comparatifs avec d'autres pays. Nous auditionnons par a...
...ropéennes et les politiques publiques conduites en France. À partir de quel moment vous semble-t-il que la France a été en avance ou en retard de phase ? Quel regard portez-vous sur l'articulation entre ces politiques françaises et européennes ? Enfin, quel ministère a autorité en la matière, quel est le donneur d'ordre principal ? S'agit-il du ministère de la santé, de celui de l'écologie, de l'agriculture ? L'Inrae a lancé un programme zéro pesticide 2050. D'autres think tanks ont travaillé dans le même sens. Mais depuis quelques années, cet horizon d'une moindre dépendance aux produits phytosanitaires semble être remis en cause. Existe-t-il aujourd'hui un horizon politique clair en matière de réduction des pesticides ? À l'inverse, sommes-nous confrontés à une distorsion de ces horizons, u...
Je me permets de rappeler que j'ai été corapporteur d'une mission d'information commune sur le suivi de la stratégie de sortie du glyphosate. Notre rapport permettait de rappeler quelques fondamentaux, notamment l'usage de ces produits dans les différentes techniques culturales. Nous avons conduit des expériences en comparant un sol travaillé en agriculture de conservation de sols (ACS), c'est-à-dire très peu travaillé mais qui utilise une fois par an du glyphosate, à un sol fréquemment travaillé en agriculture biologique. Les résultats montrent – nous ne pouvons que le reconnaître – qu'il vaut mieux s'engager dans l'ACS. Par conséquent, quand cela est possible, cette agriculture doit être développée. En outre, puisqu'elle utilise un couvert végétal...
...produits phytosanitaires destinés à lutter contre les adventices. L'idée consiste à repérer en amont ces adventices et à utiliser moins de produits phytosanitaires. Cependant, il faut continuer à proposer une production dont le coût est acceptable et soutenable par la société. Je reviens de la réunion l'Efsa à Parme et de la conférence de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture à Rome. Les informations que j'ai recueillies étaient assez dramatiques quant au possible manque de protéines dont nous pourrions souffrir au cours des prochaines années. Pouvez-vous nous faire part de votre avis à ce sujet ?
... L'indicateur ne permet donc pas d'obtenir des résultats concluants. Compte tenu des différents scandales qui éclatent parfois dans la presse, ne pensez-vous pas que l'emballement politico-médiatique dépasse le strict cadre de la science ? J'ai un exemple précis en tête, sur le chlorothalonil, dont on a retrouvé des traces dans l'eau potable. N'est-il pas problématique de pointer immédiatement l'agriculture ? Je rappelle que cette substance se retrouve également dans les peintures pour bateaux. Je m'interroge également sur les seuils de toxicité : ne nous sommes-nous pas emballés trop rapidement en sachant que les quantités retrouvées dans les eaux potables étaient particulièrement infimes ?
...ion. Vous avez indiqué que le déclin de la biodiversité était multi causal. Vous souligniez ainsi que la pollution chimique était une cause de même rang que le changement climatique. Vous évoquiez non seulement les pesticides mais également l'ensemble des pollutions chimiques. Est-il possible de hiérarchiser les pollutions chimiques, pour voir la part des utilisations par secteur, dont celle de l'agriculture ? Par ailleurs, on ne trouve que ce que l'on cherche. Qu'en est-il de l'effet cocktail ? Enfin, certaines molécules sont interdites chez nous mais autorisées dans d'autres pays. Comme on sait que rien ne se perd, que rien ne se crée mais que tout se transforme à l'échelle de la planète, que pensez-vous de cette situation, notamment en lien avec le cycle de l'eau ?
Une étude internationale sur la biodiversité a été publiée le 15 mai dernier et a fait grand bruit. Elle parlait notamment des populations d'insectes et d'oiseaux. Ses conclusions sont-elles semblables à celles de votre expertise ? Depuis longtemps, l'Inrae promeut l'idée de soutenir la biodiversité par la taille des parcelles, mais cette idée n'a pas été retenue par le ministère de l'agriculture. La taille des parcelles aurait ainsi pu constituer un indicateur dans le cadre de la PAC : des parcelles de quatre hectares jouent un rôle positif dans la mosaïque paysagère, du fait de leur simple séquencement. Que pensez-vous de cette proposition ? Ensuite, un grand débat s'annonce au sein de notre commission sur les sujets du carbone, de la biodiversité et de la chimie, autour de l'agricultu...
Mes chers collègues, nous accueillons aujourd'hui M. Marc Fesneau, ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire – une notion qui fait écho au projet politique d'une Europe plus souveraine, que nous défendons dans notre commission. En matière agricole, chacun sait le rôle joué par l'Europe, en particulier avec la politique agricole commune (PAC), ainsi que l'importance qu'ont nos agriculteurs pour nous nourrir sans dépendre d'autres puissances. La guerre en Ukraine a créé ...
Depuis six ans, la défense de l'agriculture fait partie des priorités du groupe Renaissance. Ainsi que vous l'avez rappelé, l'agriculture est une grande réussite de l'Europe. La PAC est à la fois le cœur et le fondement de la construction européenne, avec le marché commun : elle permet à notre continent de nourrir ses habitants à leur faim. N'en déplaise aux antieuropéens, les politiques européennes intégrées fonctionnent quand elles sont ...
... Il nous faut une PAC au service de la souveraineté alimentaire – une souveraineté par définition nationale avant d'être européenne, même si l'Europe est en train de s'arroger ce droit. Mais les engagements tendent vers un système de sous-production, si nous respectons les délais prévus par la stratégie « de la ferme à la table ». J'ai débattu de ces dossiers durant trois ans à la commission de l'agriculture du Parlement européen, où il a fallu batailler pour éviter la sous-production. Le respect des engagements environnementaux et la transformation de notre modèle de production en un modèle plus localiste, dont nous avons été les premiers à parler dès les années 1980, doivent servir à assurer l'autonomie alimentaire de chaque État membre et de l'Europe au lieu d'accentuer le niveau de pauvreté des ...
...gricoles comme il le faudrait. L'urgence écologique n'est pas prise au sérieux, et je qualifierai de cosmétiques les quelques mesures envisagées. La Cour des comptes elle-même considère que les politiques de verdissement de la PAC n'ont que peu d'effets, tandis que les indicateurs de la biodiversité ne cessent de se dégrader, que l'utilisation de pesticides ne diminue pas et que la conversion à l'agriculture biologique est trop lente. Seuls 9,5 % de la surface agricole utile française sont consacrés au bio, alors que l'objectif pour 2022 était de 15 %. L'État a ignoré les objectifs qu'il s'était fixés en termes de réduction de l'utilisation des pesticides et a failli à son obligation de protection des eaux souterraines. Il a d'ailleurs été condamné le 29 juin dernier par le tribunal administratif de...
La PAC, dont vous avez rappelé l'intérêt et la solidité historique depuis 1962, connaîtra un bouleversement encore mal apprécié dans nos régions. Celui-ci est lié au fait que nous accueillerons, dans l'Union européenne, le grenier à blé du monde. Cela transformera non seulement les pratiques de volume, mais aussi la logistique et l'accompagnement industriel autour de l'agriculture, ainsi que le foncier. Certains Français sont agriculteurs en Ukraine. Leur priorité est de savoir s'ils pourront faire circuler leurs productions par le train. Que signifiera « circuit court » quand l'Ukraine sera membre de l'Union européenne ? Nous devons repenser ce concept. Nous devrons aussi repenser – ce que nous avons un peu raté avec l'entrée d'autres pays dans l'Union – les notions de fo...
Je connais votre attachement à nos agricultures ; je profite d'ailleurs de cette intervention pour saluer votre soutien et les récentes mesures prises en faveur de l'agriculture biologique. Je le dis avec fierté : quoi qu'en pensent certains, l'agriculture française est l'une des meilleures au monde. Nous devons en informer nos concitoyens, et les rassurer. L'information des consommateurs sur l'origine des produits alimentaires n'est pas suff...
Eh oui, monsieur le ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire, le Cantal est le département le moins pollué de France, même avec ses vaches ! Aujourd'hui, les éleveurs luttent pour leur survie. En soixante ans, la France a perdu 3 millions de vaches et cette dynamique terrifiante s'accélère : sur les sept dernières années, la perte s'élève à 1 million ! Dans le même temps, 2 000 éleveurs ont quitté leur activité.
L'étude prospective Agrimonde-Terra parue en 2020, à laquelle ont comme toujours participé des dizaines d'organisations nationales dont, pour ce qui concerne la France, l'Inrae – Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement –, le Cirad – Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement – et l'AFD – Agence française de développement –, a abouti à une conclusion totalement partagée et positive : nous pouvons nourrir les 10 milliards d'habitants que comptera le monde en 2050. Il n'y a pas de limite physique qui nous en empêcherait : c'est possible ! ...
L'agriculture française fait notre fierté. Reconnue pour son excellence, notre production se distingue par sa fiabilité, grâce à la qualité, notamment sanitaire et environnementale, de nos exploitations et à la stabilité de leurs rendements. Si nous croyons au multilatéralisme et à la régulation du commerce international par des accords de libre-échange, il est indéniable que l'accord de principe entre l'Unio...
En vous disant cela, je pense à tous mes amis éleveurs, aux règles sanitaires que nous leur imposons et aux nombreux efforts d'adaptation qu'ils doivent réaliser. Une concurrence déloyale ne serait pas acceptable pour notre agriculture. Ainsi, avec mes collègues, nous nous opposons à tout découpage en deux parties de ce texte qui empêcherait l'examen du volet commercial de cet accord par les parlements nationaux des États membres, nous privant ainsi du droit à la parole.
...nes de production aux produits importés. Cela implique une subordination des clauses tarifaires préférentielles au respect de ces normes environnementales, sanitaires, de bien-être animal et de durabilité et de traçabilité. Nous demandons la mise en place de clauses miroirs, c'est-à-dire une réciprocité dans le respect des normes de production dans les échanges commerciaux, afin de protéger notre agriculture et nos agriculteurs. Nous ne pouvons en effet exposer le monde agricole à de possibles distorsions de concurrence en l'absence de telles clauses suffisamment fortes et contrôlées. Nous demandons l'intégration du respect des accords de Paris de 2015 comme clause suspensive de l'accord. Nous demandons que l'accord conclu dans son intégralité soit soumis à la procédure de ratification prévue pour le...