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Je ne souhaite pas poser de question mais seulement réagir aux propos de notre collègue du Front national, Yaël Menache. Vous avez appelé à prendre en compte tant les réalités que le terrain. À ce titre, je souhaite revenir sur quelques points de détail. Concernant les salaires des agriculteurs, on ne peut pas parler de rémunération : je n'ai jamais vu la fiche de paie d'un agriculteur ! Vous parlez de dérégulation agricole à cause de l'Union européenne, alors que la politique agricole commune est la première politique européenne mise en place et la plus reconnue avec le programme Erasmus. Je ne comprends pas ce que vous entendez par « modèle économique subsidiaire » : qu'entendez-vous...
Je souhaite répondre à Frédéric Petit, qui m'attaque personnellement. Les agriculteurs n'ont peut-être pas de fiche de paie, mais le salaire qu'ils se versent à la fin du mois est lamentablement bas : il ne leur permet pas de survivre ! Les traités européens signés par les gouvernements antérieurs ont placé nos agriculteurs dans la situation actuelle. Nos agriculteurs souffrent et vous n'en assumez pas la responsabilité. Il serait peut-être temps de le faire !
Est-ce que nos agriculteurs sont aujourd'hui en difficulté ? La réponse est oui, bien entendu. Nous avons depuis six ans adopté des lois visant à leur permettre de mieux vivre de leur métier, tels que les lois EGALIM 1 et 2. Vous parlez de libre-échangisme, mais quelles sont les propositions du Rassemblement national ? La France n'exportera plus de produits agricoles si elle cesse d'en importer. Je rappelle que la balance...
Nous ne sommes pas dans une opposition systématique, au contraire. Nous ne demandons qu'à travailler avec vous, mais vous le refusez. S'agissant de la betterave, la France va importer du sucre du Brésil alors que nous étions auparavant exportateurs de sucre. Or ce pays ne respecte pas les normes que l'on impose à nos agriculteurs, qui ne peuvent plus vendre leurs produits. Cette situation arrive à son terme puisque nous n'aurons plus de souveraineté alimentaire, plus d'agriculture, plus d'industrie. À ce rythme-là, nous n'aurons plus rien.
...e des glyphosates. Les autres pays, y compris certains donneurs de leçons, n'ont rien mis en place en matière agricole. M. Durand, vous avez un peu évoqué les politiques de recherche. Pensez-vous que l'on fait suffisamment en matière de recherche ? Je m'interroge également sur la question de l'éducation. Que se passe-t-il actuellement dans les lycées agricoles ? Comment préparons-nous nos futurs agriculteurs ? Comment les accompagnons-nous ? Les lycées agricoles disposent-ils d'une véritable stratégie en matière de produits phytosanitaires ? Ce sujet me semble aussi essentiel à aborder au sein de notre commission.
... cette audition, nous nous sommes surtout consacrés à la question des politiques publiques en matière de réduction de l'utilisation des pesticides en France et en Europe. Je m'interroge sur la politique de production et le commerce de ces mêmes pesticides en Europe, tant il est vrai que cet élément est essentiel pour la compréhension du problème. Je m'interroge également sur l'accompagnement des agriculteurs lorsqu'ils diminuent leur utilisation de produits phytosanitaires, ainsi que sur l'information fournie aux consommateurs, avec l'éclosion de nouveaux labels et l'étiquetage des produits. En quoi la réduction de l'utilisation des pesticides dans les politiques publiques est-elle dépendante des investissements publics ? Quelles sommes ont été dépensées depuis la Deuxième Guerre mondiale pour appu...
...La fabrique de l'agronomie, une formidable somme produite par des agronomes de la génération des années 1980. Il y est indiqué qu'un des prochains bouleversements consistera à passer de l'approche « parcelle » et de l'approche « exploitation » à l'approche territoriale, que vous avez esquissée dans votre présentation. Ceci est assez perturbant puisque celui qui décide, in fine, c'est l'agriculteur. La chaîne du continuum recherche-développement-conseil mise de fait sur la responsabilité de l'agriculteur. Cependant, de votre côté, vous nous indiquez que le véritable impact sur la biodiversité relève d'une approche territoriale. Comment pourrons-nous articuler, en termes méthodologiques, un agriculteur décideur qui tient compte de ses parcelles et de son exploitation à une mosaïque pa...
Député de la Vienne, je suis aussi agriculteur et détenteur d'un Certiphyto à jour. Cependant, la complexité et l'enchevêtrement des règles sur les distances par rapport aux habitations, les distances par rapport aux cours d'eau, lesquelles varient selon les types de produits, tout cela rend totalement inadaptées les informations disponibles sur les bidons. Cette complexité est source d'insécurité juridique : si j'avais un contrôle, est-ce qu...
Vous avez déjà répondu à certains éléments de nos questionnements, mais nous avons besoin d'éléments précis. Selon vous, quels sont les liens entre les agriculteurs présents sur le site au moment de la manifestation ? Avez-vous dû retenir des personnes venant d'autre départements ? Comment vous êtes-vous organisés ? Vous avez indiqué que certains habitants avaient eu le sentiment d'une prise d'otage. Pouvez-vous nous en dire plus ? Quelles ont été vos relations avec les forces de l'ordre et les élus ?
...litiques ? Plus largement, se nourrissent-ils d'un dénigrement de l'agriculture banalisé depuis un certain nombre d'années ? Je pense notamment à certains antispécistes, à certaines personnes critiques vis-à-vis de l'élevage ou de la consommation de viande. Sont-ils alimentés par ce type d'idéologie ? Au-delà des coûts financiers, je m'interroge sur les dégâts humains et sociaux éprouvés par les agriculteurs du territoire. Quelles sont les conséquences pour la pérennité de leur activité ? Vous avez salué leur esprit de responsabilité, qui les a conduits à refuser l'affrontement. Ce refus porte-t-il également les signes d'une résignation de la part de ceux qui constatent que les pouvoirs publics sont, quelque part, impuissants ou tardent à apporter une réponse régalienne ? Ma dernière réflexion port...
...vous prie de m'excuser par avance si les questions que je m'apprête à poser ont déjà été formulées. Vous avez indiqué avoir fait le choix de vous comporter collectivement de manière raisonnable, compte tenu de la montée de la mobilisation chez les opposants de Sainte-Soline. Vous n'avez donc pas appelé à une contre-manifestation. Il y a malgré tout eu quelques réactions individuelles de la part d'agriculteurs présents sur place. Ainsi, des intimidations ont pu avoir lieu des deux côtés. Ensuite, je souhaite revenir sur les risques pesant sur les terres situées à proximité de la bassine. De quels risques s'agit-il ? S'agit-il de risques de pollution due au matériel utilisé par les forces de l'ordre ? Des risques d'explosion de déchets laissés sur place ? Pouvez-vous nous apporter plus de précisions ?...
Vous avez souligné qu'un certain nombre de familles d'agriculteurs se sont senties menacées lorsqu'il a été annoncé qu'une manifestation de grande ampleur allait se dérouler. Savez-vous si certains agriculteurs, notamment lors de la journée du 25 mars, ont craint pour leur vie ?
...nivers agricole. Le Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) publiait en avril dernier une « contribution aux travaux préparatoires au pacte et à la loi d'orientation et d'avenir agricoles ». Dans la première partie de ce rapport sont présentées les spécificités et la diversité des nouveaux actifs agricoles : en reconversion professionnelle, ces nouveaux agriculteurs viennent d'un milieu social et professionnel hétérogène. L'intégration dans le milieu agricole devrait être organisée, sous différentes formes, dès l'orientation scolaire. Le chercheur Sébastien Abis, que j'ai récemment rencontré dans ma circonscription, m'a dit quelque chose qui m'a interpellée : « Je suis né au siècle dernier, j'ai grandi à Lille et je n'ai jamais entendu parler d'agriculture...
Votre ministère prépare une loi d'orientation agricole, qui sera donc examinée à l'automne. Au vu des concertations menées et, surtout, des axes que vous avez fixés, nous craignons que ce texte passe à côté de l'essentiel, c'est-à-dire de la question du revenu des agriculteurs et donc de la survie économique de l'agriculture française. Alors que nous importons 56 % de la viande ovine, 22 % de la viande bovine, 45 % du poulet, 26 % du porc, 28 % des légumes et 71 % des fruits consommés en France, la souveraineté alimentaire pourtant revendiquée par votre ministère ne cesse de se dégrader. Empilant des normes toujours plus nombreuses et contraignantes, souvent inapplic...
...mentaire. Quant au budget agricole national, il a été imposé cette année par l'utilisation de l'article 49.3 de la Constitution, et les propositions de loi ayant la moindre incidence budgétaire ne passent malheureusement plus l'épreuve de l'article 40 de la Constitution. Reste le projet de loi d'orientation agricole, qui portera notamment sur l'installation et le renouvellement des générations d'agriculteurs. Allons-nous enfin pouvoir légiférer sur des sujets agricoles essentiels ? Toutes les études sont formelles : les principaux freins à l'installation des agriculteurs sont les difficultés d'accès au foncier, la crainte de ne pas percevoir de revenus agricoles stables et rémunérateurs, ainsi que la peur de ne pas avoir de débouchés suffisants. En tant que corapporteure du groupe de suivi transpar...
...es, puisque nous aurons l'occasion de discuter de ces textes en long, en large et en travers dans les semaines et les mois à venir. Plusieurs groupes de suivi ainsi que les groupes parlementaires ont d'ailleurs été saisis de cette question. Pour assurer l'avenir de notre agriculture, qu'elle soit bio, à haute valeur environnementale (HVE) ou conventionnelle, nous devons garantir des outils à nos agriculteurs. Parmi ces outils figurent les produits phytosanitaires – le sujet peut susciter la polémique, mais il n'en est pas moins important. Vous avez évoqué dans votre propos introductif le discours de la Première ministre au salon de l'agriculture et le plan Écophyto III, qui visera à réduire de manière assez importante l'usage des produits phytosanitaires et à nous donner les moyens d'identifier cer...
...ernières semaines. Vous avez débloqué des crédits pour le lancement d'une campagne de communication, ce dont nous nous félicitons. Dans le contexte actuel d'inflation, les consommateurs arbitrent au détriment des produits biologiques : il faut donc stimuler la demande, et c'est là que cette campagne est bienvenue. Vous avez également débloqué 60 millions d'euros pour les exploitations. Certains agriculteurs bio font marche arrière et reviennent vers le conventionnel, ce qui va à l'encontre de la transition agricole que nous souhaitons tous. Comment allez-vous ventiler ces crédits en 2023, et comment allez-vous soutenir à plus long terme ces agriculteurs pour qu'ils maintiennent leur activité ? J'aimerais aussi revenir sur la proposition de loi pour un choc de compétitivité en faveur de la ferme Fr...
...rs, dont c'est le métier, cela semble plus compliqué pour les éleveurs des régions de bocage, qui entretiennent leurs haies et souhaitent à bon droit les valoriser. Ils préféreront mettre le bois en tas et y mettre le feu plutôt que d'appeler un organisme certificateur, parce qu'ils ne sont pas des professionnels de la négociation du bois. Il est donc nécessaire de prévoir une dérogation pour les agriculteurs-éleveurs ou du moins de transposer la directive de sorte qu'elle ne soit pas source de complexité administrative et de surcoût pour les éleveurs. Par ailleurs, nos agriculteurs, quelle que soit la région, sont confrontés à une prolifération des nuisibles – sangliers, corbeaux, choucas. Certains peuvent être chassés mais d'autres sont protégés. Il serait utile que le ministère de l'agriculture e...
...notre souveraineté alimentaire : l'été dernier, des éleveurs ont dû abattre leurs boucs faute de fourrage pour les chevreaux ; 60 % des oiseaux des champs ont disparu ces quarante dernières années ; 200 fermes mettent la clef sous la porte chaque semaine ; les trois quarts des fermes d'élevage bovin, souvent en pâturage, ont disparu ces quarante dernières années au profit de l'intensif ; 20 % des agriculteurs vivent en dessous du seuil de pauvreté ; un suicide tous les trois jours dans le monde agricole. Enfin, un Français sur cinq ne mange pas à sa faim et les files d'attente s'allongent devant les banques alimentaires ; l'inflation pénalise le bien manger pour tous ; les maladies chroniques et l'obésité explosent. Voilà pour les constats et le bilan des gouvernements successifs. Face à ces urgence...
... pour nos filières bio. J'aimerais vous entendre également sur l'irrigation. Même dans des régions comme la Bretagne, nous aimerions bien qu'il pleuve un peu plus. La question de l'irrigation doit être posée. Enfin, s'agissant de la souveraineté, j'aimerais savoir ce que vous pensez des clauses miroirs dans les accords commerciaux internationaux. Ainsi, le Mercosur concurrencera directement nos agriculteurs, à qui l'on demande de faire toujours mieux avec moins, et permettra l'importation de produits fabriqués dans des conditions dont on ne voudrait pas chez nous. Il paraît aussi que le Premier ministre australien voudrait nous vendre de la viande : je ne suis pas certain qu'il soit nécessaire d'aller la chercher si loin.