645 interventions trouvées.
On a confié aux plans stratégiques nationaux le verdissement de la PAC. Des voix diverses, et pas seulement des ONG, soulignent un manque d'ambition de notre PSN, avec des objectifs environnementaux et climatiques qualifiés de timides. Ainsi, tous les agriculteurs auraient accès au niveau de base avec un mécanisme d'incitation insuffisant pour changer de pratique et passer à un niveau supérieur. L'objectif de 25 % de bio en 2030 semble impossible à atteindre avec un objectif affiché de seulement 18 % en 2027. Prévoyez-vous, comme cela est possible chaque année, une modification substantielle de notre plan stratégique national pour tendre vers une plus fo...
Je me fais le porte-parole des agriculteurs de mon territoire et de tous ceux qui sont touchés par les dégâts de la prédation. Ils vous demandent de les entendre et d'agir concrètement pour réguler un véritable fléau : les loups, toujours plus nombreux dans nos territoires. Il faut régler ce problème avant qu'ils ne déciment les exploitations agricoles. De même, la transmission de la brucellose par les bouquetins fait peser un risque maj...
Concernant la PAC, les agriculteurs sortent de leur déclaration et constatent une défaillance de l'outil de télédéclaration, notamment les calculettes de l'outil, ce qui ne leur permet pas de savoir s'ils sont éligibles à certains dispositifs. Ce problème est-il remonté jusqu'à vous ? De plus, le mode de fonctionnement de l'Union européenne n'a pas permis d'être suffisamment réactif dans la crise que nous traversons. Selon certain...
Après l'épisode de sécheresse qu'ont connu les Pyrénées-Atlantiques en 2022, le dispositif d'aide déployé par l'État a permis l'indemnisation d'une part importante des professionnels les plus durement touchés. Malheureusement, de nombreux exploitants en ont été exclus, pour des raisons de seuil d'éligibilité ou de non-traitement de leur dossier, alors qu'aucun agriculteur ou éleveur n'a échappé à cette calamité. Cette situation est mal vécue localement puisqu'elle nourrit un sentiment légitime d'iniquité, accentué par le peu de lisibilité du système de calcul des aides. Certaines incohérences renforcent cette incompréhension, comme l'intégration des aides attribuées aux jeunes agriculteurs dans le calcul de leur produit brut théorique, ou encore les critères conce...
La pyramide des âges nous enseigne qu'au cours des dix prochaines années, plus d'un agriculteur sur deux prendra sa retraite. D'ores et déjà, un tiers des exploitations ne sont pas transmises faute de repreneur. Dans ce contexte, l'installation de jeunes agriculteurs y compris hors du cadre familial et du milieu agricole, est une nécessité pour relever le défi du renouvellement des générations et assurer la pérennité du modèle économique. L'augmentation du prix du foncier et de sa transmiss...
...ui, on le trouve dans cinquante-trois départements et l'Office français de la biodiversité (OFB) a recensé près de 1 000 loups l'année dernière sur notre territoire, soit le double du seuil de viabilité défini par le plan loup. Après deux ans de baisse, les attaques sont reparties à la hausse – plus 20 % en 2022 et déjà plus 16 % depuis le 1er janvier 2023. Face à cette inquiétante évolution, les agriculteurs attendent que le Gouvernement passe à une logique de régulation du loup. Ce dernier, qui a un impact réel sur le pastoralisme et la biodiversité, coûte aux collectivités près de 60 millions en mesures de protection et d'indemnisation. Toutefois, ce chiffrage ne prend pas en compte la détresse des éleveurs. Monsieur le ministre, entendez-vous la demande du monde agricole de régulation du loup ?
...De quelle manière l'OFB, dont l'un des rôles est de mettre en œuvre des actions concrètes pour enrayer le déclin des organismes vivants, participe-t-il aux enquêtes publiques préalables à l'installation des parcs éoliens ? L'OFB a-t-il déjà été, par son action ou ses études, en position de limiter ou de modifier les contours d'un parc éolien ? Dans un contexte de difficultés économiques pour les agriculteurs, mais aussi d'inflation normative et réglementaire, certaines positions des agents de l'OFB semblent exagérément répressives. La presse relaie des cas où des agriculteurs ont été confrontés à des convocations pénales sans dialogue préalable. Nos agriculteurs refusent d'être présumés coupables ou fraudeurs dès le début de la procédure, les contraintes réglementaires apparaissant parfois en comple...
...e française de la biodiversité (AFB) et de l'ONCFS, était de se doter d'une grande agence de la nature, qui assure l'entretien et la surveillance de l'environnement et qui puisse instaurer de la confiance entre tous les acteurs de la biodiversité. Pour ma part, j'avais plaidé pour que le nom de l'Office comprenne le mot « chasse ». Les usages de la nature sont multiples, entre les riverains, les agriculteurs, les chasseurs ou les touristes. On est en droit d'attendre de la part des agents de l'OFB, qui sont les arbitres de ces usages, qu'ils se montrent sensibles aux impératifs économiques de ceux qui font tant pour l'écologie du quotidien. Il n'est pas question de privilégier un groupe par rapport à un autre, mais de trouver l'équilibre nécessaire à la préservation de nos espaces naturels et à leur...
...pris des mesures et décidé d'actions qui doivent nous permettre de mieux protéger notre biodiversité. L'OFB a été créé en 2020 pour participer à la réalisation de cet objectif, et des moyens conséquents lui ont été alloués. Vous avez évoqué le travail transversal effectué sur la biodiversité par l'ensemble des acteurs – État, collectivités territoriales, associations, entreprises, scientifiques, agriculteurs, pêcheurs, chasseurs. Ce travail vous semble-t-il satisfaisant, en particulier s'agissant de celui mené avec les collectivités territoriales ? Quid des relations avec les autres organismes œuvrant pour la protection de la biodiversité, comme l'Office national des forêts (ONF), l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) et l'Institut de recherche pour le déve...
...onale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), où l'on demande aux agents de l'OFB de fermer les yeux ou de suspendre leur contrôle des vergers, au nom de notre compétitivité, à laquelle glyphosates et néonicotinoïdes sont indispensables. Cette belle compétitivité amène, dans notre système malade, un Français sur cinq à ne pas se nourrir à sa faim, et un agriculteur sur trois à vivre sous le seuil de pauvreté. D'ici à la fin du siècle, les insectes pourraient avoir disparu du fait de l'agriculture conventionnelle – pardon, de l' « agriculture raisonnée ». Or la raison ne nous dicte-t-elle pas de faire de la préservation du vivant une priorité absolue, non pas pour préserver simplement notre cadre de vie, mais bien les conditions de vie sur terre ? Le rôle d...
Les services de l'OFB font souvent l'objet de critiques pour leurs excès répressifs et leur manque de discernement ; or nos agriculteurs ont besoin d'un peu d'oxygène pour continuer d'exercer leurs missions et œuvrer à la sauvegarde de notre souveraineté alimentaire. Il est donc urgent d'apaiser les relations entre l'Office et les agriculteurs. Pour ce faire, j'aimerais vous soumettre deux idées. Que diriez-vous d'instaurer des journées de rencontre et d'échanges entre tous les corps de contrôle – direction départementale des ter...
...ser en la matière ? Plusieurs collègues ont souligné ce matin, exemples à l'appui, l'importance de veiller à l'équilibre fragile entre prévention et répression – vous y avez fait allusion en parlant de réponses proportionnées. D'autres, dont je suis, souhaiteraient que la prévention soit autant que faire se peut privilégiée et qu'on ne traite pas de la même manière le braconnier récidiviste et l'agriculteur qui entretient une rigole, comme l'ont fait pendant plusieurs décennies ses prédécesseurs qui vivaient en harmonie avec la nature.
L'OFB doit accompagner les acteurs des territoires, les agriculteurs et les éleveurs. Si votre nomination est validée, je ne doute pas que vous saurez mener à bien cette mission. Dans le cadre de l'arrêté « abeilles », des arboriculteurs de mon département ont subi des contrôles d'agents de l'OFB. Jusque-là, tout est normal. Or nous avons pu constater que ces agents n'étaient pas totalement au fait des dérogations possibles afin de protéger la production agricol...
Ma question porte sur la police de l'environnement et la disproportion parfois constatée entre les moyens d'armement utilisés dans le cadre de la lutte contre les braconnages et ceux utilisés lors de simples contrôles d'agriculteurs. Plusieurs agriculteurs se sont en effet plaints d'excès de zèle de la part d'agents de l'OFB. Pourriez-vous envisager l'élaboration d'une doctrine d'emploi des moyens d'armement permettant d'appréhender différemment les situations dans lesquelles il existe un réel danger, comme les braconnages, et les contrôles effectués auprès d'agriculteurs en train de travailler sur leurs terres ?
...position de résolution, d'avoir ce débat important pour l'avenir de nos filières agricoles, sans jamais renier nos ambitions en matière de réduction du recours aux produits phytosanitaires. Agir en Européens, renforcer la recherche de solutions alternatives à ces produits et les clauses miroirs dans le droit communautaire, c'est aussi reprendre la maîtrise de nos choix pour mieux accompagner nos agriculteurs afin d'atteindre nos objectifs de souveraineté alimentaire, française et européenne. Pour nous qui défendons une agriculture de qualité et compétitive, ce texte apporte la démonstration que nous ne pouvons plus continuer à avancer seuls et que nous devons sans tarder invoquer la responsabilité de tous les États afin de sauvegarder et de protéger les modèles agricoles européens qui ont l'ambitio...
Cette folie de votre majorité, consistant à surtransposer pour jouer les élèves modèles à Bruxelles, conduit la France à importer 50 % des denrées alimentaires qu'elle consomme et place nos agriculteurs dans une situation de concurrence déloyale absolument intenable. Le Rassemblement national déposera une proposition de loi, défendue par M. Grégoire de Fournas, visant à rendre ce pouvoir de décision au ministre de l'agriculture ainsi qu'une proposition de résolution demandant la création d'une commission d'enquête établissant les causes de la perte de notre souveraineté alimentaire. Parce que ...
...ine, notre pays occupe en Europe une triste deuxième place, juste après l'Espagne. Eh oui, c'est une faillite monumentale de l'État ! Il faut se rendre à l'évidence : le modèle agricole productiviste, qui passe par toujours plus de pesticides, est dans une impasse totale. Plus on utilise de pesticides, plus les insectes ou les mauvaises herbes résistent. Entraînés dans cette spirale toxique, les agriculteurs utilisent encore plus ces produits, mettent encore plus en danger leur santé, celles des riverains, celle des consommateurs. Combien de cancers et de maladies neurodégénératives faudra-t-il pour que l'on décide de mettre fin à ce phénomène ? Les seules qui en profitent, ce sont les multinationales de l'agrofourniture. Sinon qui d'autre ?
Vous nous parlez des agriculteurs. Ils auraient, selon vous, besoin de ces pesticides pour résister aux importations de produits traités avec ces mêmes substances, autorisées à l'étranger. Au fond, vous leur proposez quoi ?
Pourtant, vous savez très bien qu'il est possible de s'en extraire : lorsqu'une molécule est interdite en France alors qu'elle reste autorisée ailleurs, la solution pour protéger les agriculteurs consiste à suspendre pendant quatre ans les importations de produits traités avec la substance concernée. Vous le savez. Pourquoi ne le dites-vous pas ? Pourquoi ne le faites-vous pas systématiquement ? Certes, vous avez eu recours à cette mesure pour les cerises de bouche traitées au phosmet mais vous ne l'avez pas appliquée aux cerises d'industrie ni à bien d'autres produits, malheureusement. ...
...s pays à poursuivre et à autoriser l'utilisation de ces insecticides sous une autre forme que l'enrobage de semences mais ce n'est pas le cas de la France qui surtranspose, laissant seule toute une filière dans l'impasse et mettant en péril notre souveraineté dans le domaine du sucre. À la suite de cette décision, le mercredi 8 février, à quelques mètres d'ici, sur l'esplanade des Invalides, les agriculteurs, les betteraviers manifestaient leur désaccord et criaient leur désarroi. Comme depuis le début de mon mandat, je me tenais à leurs côtés. En pleine manifestation, au gré de multiples interventions, la présidente du groupe majoritaire de notre assemblée a déclaré fièrement : « Nous allons déposer une proposition de loi pour interdire les surtranspositions de normes européennes en matière agricol...