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Le débat est surréaliste. Vous rendez-vous compte ? Vous avez balayé d'une main l'idée qu'une souffrance d'ordre strictement psychologique puisse être suffisamment intolérable. Vous demandez désormais de réserver l'aide à mourir à ceux qui subissent les douleurs physiques les plus insupportables, au point que l'on se demande qui arrivera à bénéficier de cette aide. Je ne comprends plus ce débat.
Après avoir exclu de l'aide à mourir les personnes dont les douleurs sont d'ordre strictement psychologique, vous prétendez exclure celles qui ont cessé de prendre un traitement contre leurs douleurs physiques et réserver le dispositif à ceux qui endurent des souffrances insupportables malgré leur traitement. C'est vider la loi de sa substance. Outre que ces amendements tendent à modifier la loi en profondeur pour ôter toute liberté au patient, qui sera en mesure de juger ce qui est réellement insupportable ?
Dans le processus de la maladie, la souffrance physique et psychologique s'aggravant, le caractère libre et éclairé du discernement, de la volonté, s'atténue mécaniquement. La notion de volonté libre et éclairée sera au cœur des débats judiciaires à la moindre suspicion d'abus de faiblesse ou de détournement de patrimoine. Il serait utile aux malades en fin de vie de bénéficier de cette garantie supplémentaire.
Je suis farouchement opposée à cet amendement. Nous ne pouvons pas exclure de cette loi des personnes souffrant de douleurs physiques et psychiques insupportables sous prétexte qu'elles souffrent d'une maladie psychiatrique ou que leur discernement a été altéré à cause d'une affection évolutive. Si ces personnes sont malades d'un cancer, elles doivent pouvoir bénéficier, elles aussi, de l'aide active à mourir.
Il est des propos qu'on ne peut pas entendre. Jusqu'à preuve du contraire, un détenu est un citoyen. Il peut être malade, physiquement ou psychiquement, il peut avoir son discernement ou non, mais il a le droit d'être soigné et de demander une fin de vie digne.
...on du tournoi de Roland-Garros, sans oublier le formidable prolongement que constituera, cette année, le tournoi olympique. Le printemps sportif dans lequel nous sommes entrés me semble donc particulièrement propice à la réalisation d'un point d'étape sur votre action en 2024, madame la ministre. Je pense en particulier, en cette année marquée par la grande cause nationale consacrée à l'activité physique et sportive, au déploiement dans les territoires d'initiatives visant à construire la nation sportive que le Président de la République a appelée de ses vœux. Pourriez-vous nous indiquer où nous en sommes dans ce programme ? La pratique des activités physiques et sportives (APS) est un enjeu de société fondamental, notamment dans la perspective de la lutte contre la sédentarité, comme nous l'ont...
...des mécanismes que vous mettrez en place pour compenser ce million et demi de tonnes de CO2 inutilement dépensées. Tout aussi inutile est la formidable dépense budgétaire, car elle ne permettra en aucun cas d'améliorer la pratique sportive en France, en particulier celle de nos jeunes. Ces milliards d'euros auraient sans doute été mieux employés s'ils avaient financé les 2 579 heures d'éducation physique et sportive (EPS) non assurées à la rentrée dernière, ou l'allégement de classes surchargées. Quant au plan Génération 2024, il est très loin d'être suffisant pour rénover ou construire des équipements sportifs structurants. Il aurait fallu mobiliser au moins dix fois plus d'argent, non pas pour dépenser sans compter mais pour investir réellement et faire de la France une grande nation sportive. ...
Le ministère des sports est aussi le ministère du quotidien. C'est le sens de la grande cause nationale 2024 en faveur de l'activité physique et sportive. Nous le savons, beaucoup de choses se jouent dans les QPV, mais aussi en ruralité. Nous saluons le déploiement des plans successifs de financement, notamment celui des 5 000 terrains de sport. S'il s'avère que de nombreuses communes ont bénéficié de cette enveloppe permettant la réalisation de beaux projets à travers nos territoires, certains élus locaux nous alertent sur le fait qu...
La semaine dernière se tenait la Semaine olympique et paralympique, qui a offert l'occasion de promouvoir la pratique sportive auprès des jeunes et à l'école, et de rappeler que, malheureusement, des progrès restent à faire en la matière. En effet, 90 % des jeunes âgés de 6 à 18 ans ne se conforment pas aux standards d'activité physique recommandés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'obésité des jeunes a quadruplé en vingt ans. Encourager la pratique sportive est un enjeu de santé publique, d'épanouissement et de partage des valeurs communes. Outre l'éducation physique et sportive (EPS), plusieurs dispositions ont été adoptées pour favoriser la pratique sportive des jeunes, notamment celle qui vise à faire bénéfici...
... de personnes chaque année. Pour endiguer ce phénomène, l'éducation à l'alimentation, l'accompagnement de notre jeunesse et la pratique quotidienne du sport sont des vecteurs importants. À quelques mois des JOP 2024, de nombreuses initiatives, bénéfiques, ont d'ores et déjà été prises, notamment le dispositif visant à faire bénéficier chaque élève d'école élémentaire de trente minutes d'activité physique quotidienne, le plan « 5 000 équipements sportifs » et la SOP, qui s'est déroulée la semaine passée. Il est essentiel, me semble-t-il, de poursuivre plus largement et surtout plus durablement nos actions. J'aimerais savoir quel sera l'héritage à moyen et long terme des JOP 2024 en matière de lutte contre l'obésité.
Pourriez-vous faire un point sur le développement des maisons sport-santé ? Elles sont de grande importance pour la pratique d'une activité physique à but de santé.
... Boulogne-Billancourt, sélectionnée pour participer au parlement des enfants. Ces élèves travaillent sur une proposition de loi visant à promouvoir la pratique sportive chez les jeunes, et je me suis engagé à vous transmettre la préoccupation dont ils m'ont fait part : les bienfaits du sport pour la santé ont beau être connus, 5.3 millions de personnes sont décédées du fait d'un manque d'activité physique en 2011. L'OMS recommande aux enfants âgés de 5 à 17 ans de cumuler soixante minutes d'activité physique par jour, et souligne que le plaisir pris dans l'enfance à l'activité physique prédit le niveau de pratique à l'âge adulte. En France, 37 % des enfants de 6 à 10 ans n'atteignent pas cette recommandation, chiffre qui monte à 73 % pour les enfants de 11 à 17 ans, tandis qu'une étude Médiamétrie...
Je souhaite vous interroger sur la retraite des sportifs de haut niveau. Comme ce sera encore le cas à Paris cet été, ils consentent à beaucoup de sacrifices pour représenter la France dans les plus grandes compétitions internationales. Ils s'engagent totalement, dès leur plus jeune âge, sur le plan physique aussi bien que moral, et leur parcours professionnel est singulièrement différent de celui des autres métiers. La question de leur droit à la retraite mérite dès lors une attention particulière. Le collectif des championnes et champions français a mis en lumière l'injustice que rencontrent, à ce sujet, les sportifs de haut niveau des générations antérieures à 2012. Ils sont en effet exclus du rég...
...uge Édouard Durand – sont le signe d'un drame systémique auquel nous devons apporter des réponses concrètes. Au-delà des violences sexuelles, se pose la question des violences psychologiques et des conditions de travail des enfants sur des plateaux de tournage, sur scène ou lors de séances de prises de vue. Il est nécessaire de protéger ces mineurs de toutes formes d'abus, qu'ils soient sexuels, physiques ou psychologiques. Ces constats peuvent être étendus aux formations menant aux métiers de ces industries et à d'autres secteurs présentant les mêmes caractéristiques, comme la publicité et l'audiovisuel. Le système de prédation sexuelle et les violences subies par les enfants au sein de ces industries résonnent également avec ce qu'endurent certains adultes, en particulier les femmes. Nous ne l...
... les mineurs au sein de l'industrie du cinéma, à la fois dans le cadre des castings mais aussi sur les plateaux et lors des tournages. Selon elle, il n'y a actuellement aucune protection ni garde-fou pour protéger les mineurs qui se présentent pour un rôle et qui peuvent être le jouet d'un véritable système de prédation. Elle a évoqué devant notre délégation des abus psychiques, psychologiques et physiques. Lorsque l'on demande à une actrice ou à un acteur en herbe de raconter sa vie sexuelle, de livrer son intimité à un jury d'observateurs, c'est déjà un abus caractérisé. La protection des enfants qui évoluent dans le milieu artistique ne peut pas et ne doit pas échapper à la loi. Si je salue la demande de création d'une commission d'enquête, j'appelle votre attention, chers collègues, sur son ...
...u, aujourd'hui, de dénoncer l'omerta qui existe dans le monde du cinéma : nous avons tous notre part de responsabilité. Nous refusons, au groupe MoDem, d'être de ceux qui laissent faire sans bouger. Nous refusons que notre inaction favorise l'émergence d'un monde trop dangereux pour nous tous et surtout pour nos enfants. Alors, réveillons-nous, agissons, disons à toutes les victimes de violences physiques, psychologiques, sexistes et sexuelles que nous les écoutons et que nous allons travailler à offrir un monde plus sûr. C'est ce qui nous a poussés, Perrine Goulet, Véronique Riotton, Élodie Jacquier-Laforge et moi, à soutenir immédiatement et sans aucune arrière-pensée cette proposition de résolution. Parce que, malheureusement, les enfants ne sont pas les seules victimes de tels agissements, n...
... sang. Leur auteur les a pourtant prononcés, alors, dans l'indifférence générale et la plus grande impunité. Une telle romantisation de la transgression, de l'artiste qui franchit les limites du tabou et de l'interdit a mis sous silence la situation de nombreux enfants dans le milieu du cinéma et du spectacle vivant. Cela nous a empêchés de voir les situations de violence psychologique et parfois physique et sexuelle qui ont cours dans les conservatoires, écoles supérieures et écoles privées d'art dramatique. En 2021, le lancement du hashtag MeTooThéâtre sur les réseaux sociaux a amené de nombreuses personnes à témoigner contre les méthodes employées par certains enseignants, mais la route reste longue et il est temps de faire la lumière sur les violences pour construire, avec les acteurs du ciné...
Depuis 2017, le mouvement MeToo a permis de mettre en évidence l'ampleur des violences sexistes et sexuelles et a contribué à libérer la parole des victimes. Pourtant, nombre d'agressions sexuelles, de violences psychologiques et physiques restent difficiles à révéler, en particulier lorsqu'elles sont subies pendant l'enfance. Si la famille demeure la sphère de socialisation où se produisent le plus de violences sexuelles, celles-ci ont également lieu dans d'autres sphères. Ainsi, un nombre non négligeable de femmes et d'hommes déclarent avoir subi des violences sexuelles commises par une personne travaillant avec des enfants. De...
...as acceptable. Ce sont des violences. Chers collègues, j'aimerais pouvoir vous dire que ces faits sont des exceptions, mais la réalité, c'est que non. Nous ne pouvons tolérer que le corps de nos enfants et des femmes soit sacrifié sur l'autel de la culture. La rédaction que nous proposons permettra d'analyser les mécanismes qui favorisent ou, du moins, autorisent la perpétuation de ces violences physiques, psychologiques, sexistes et sexuelles et de faire de la formation, des écoles jusqu'aux industries du cinéma, de l'audiovisuel, du spectacle vivant, de la mode et de la publicité. Votons, chers collègues, pour ces amendements identiques afin de construire ensemble une culture à la française dont nous puissions être fiers.
Un crime dont les complicités se poursuivent jusqu'au gouvernement d'alors, où, par le silence et la manœuvre, le ministre de l'intérieur Roger Frey et le Premier ministre Michel Debré prolongent la violence physique de la répression par la violence symbolique du mensonge d'État. Il aura ainsi fallu plusieurs décennies de lutte avant de commencer à rompre le silence. En 2012, le président Hollande déclare que la République reconnaît « avec lucidité » les faits. Mais les survivants, les associations et les familles de victimes attendent mieux : la reconnaissance formelle de la responsabilité de l'État dans ce...