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Qu'il me soit permis de dire à quel point ces capacités sont importantes pour les outre-mer, notamment pour Mayotte, qui fera l'objet d'une attention particulière dans nos débats aujourd'hui. En commission, nous avons discuté de la capacité idéale pour les outre-mer, notamment de l'utilité des BSAOM pour mener à bien des missions civiles et militaires. Peut-être pourrez-vous revenir, monsieur le ministre, sur votre choix de quatre unités de type ?
Avis favorable sur ces amendements identiques, qui s'inscrivent dans la cohérence globale du texte. L'amendement que M. Thiériot défend depuis le début de l'examen du projet de loi de programmation militaire (LPM) a suscité une adhésion telle que des amendements identiques ont été déposés. Je reconnais bien là la détermination du capitaine de corvette de réserve Thiériot, qui a tenu bon malgré les tempêtes.
...ivilégient la formule « allant au-delà de l'Otan », laquelle renforce même notre propos – « , condition nécessaire à une solidarité renforcée entre pays européens. Ces solidarités ne sont possibles que dans le cadre de programmes équitables, respectant les souverainetés et les intérêts de chacun. La France doit poursuivre des efforts de coopération avec ses voisins pour maintenir son indépendance militaire. La volonté d'indépendance de la France n'est pas un souhait de se couper du reste de l'Europe mais au contraire une condition permettant le développement de partenariats européens émancipés d'une vision d'un bloc occidental opposé au reste du monde. L'indépendance de la France rendrait possible l'émergence de solidarités européennes en mesure de répondre aux grands enjeux de notre temps : les co...
C'est dans cet état d'esprit que nous proposons ce sous-amendement visant, à l'instar des amendements n° 915 et 916, à ce que la France ne se cantonne pas au cadre otanien pour développer son modèle de défense. En tant que puissance militaire, nous avons vocation à nouer des partenariats privilégiés dans le Pacifique Sud, en Océanie, ou encore dans les Caraïbes. Les autres membres de l'Otan ne manquent d'ailleurs pas de conclure de telles alliances. Dans la lignée d'autres amendements précédemment adoptés, nous insistons sur l'importance des coopérations régionales, c'est-à-dire sur la nécessité de conclure des partenariats à la fois...
Je soutiens les amendements déposés par nos collègues de La France insoumise ainsi que le sous-amendement présenté par Mme Thomin pour le groupe Socialistes et apparentés. Ils me semblent en effet montrer, à l'image du travail réalisé par la NUPES sur l'ensemble du projet de loi de programmation militaire (LPM), comment cette coalition pourra fonctionner lorsqu'elle sera au pouvoir : bien que chacun reste très ferme et très clair dans ses prises de position – le groupe Écologistes a ainsi fait part de son attachement à l'Europe de la défense, au développement de coopérations entre les armées européennes et à la construction d'un partenariat équilibré dans le cadre de l'Otan –, cela ne nous empêche...
Par cet amendement, nous demandons un rapport sur le bilan des évolutions et leçons tirées des vingt ans de lutte contre le terrorisme par les armées. Nous le devons aux cinquante-huit Français morts au Mali et, plus largement, à toutes celles et ceux qui sont tombés au service de la France depuis la guerre d'Afghanistan. Notre outil militaire expéditionnaire doit s'adapter à l'évolution de menaces prévisibles à l'horizon 2035-2040. Voilà donc venu le moment de tirer toutes les leçons de vingt ans de lutte contre le terrorisme en Asie, au Moyen-Orient, en Afrique et en Europe. Le rapport annexé le mentionne timidement mais, pas plus que la revue stratégique, il ne fait état d'aucune conclusion sur la lutte contre le terrorisme. Cette ...
Votre amendement vise à augmenter les crédits alloués au renseignement. Le patch renseignement, qui s'élève à 5 milliards d'euros, est alloué à la DGSE ainsi qu'à la DRM – direction du renseignement militaire – et à la DRSD – direction du renseignement et de la sécurité de la défense. Si nous modifions les équilibres, nous devrons forcément trouver l'argent ailleurs. Le montant de 5 milliards d'euros représente une augmentation sans précédent, de 60 % par rapport à la dernière LPM ; vos amendements sont donc satisfaits. Un effort très important est accompli, à juste titre, en matière de renseignement...
La réforme des retraites a modifié le régime des pensions militaires. Ceux qui ne peuvent pas bénéficier d'une pension à jouissance immédiate seront privés de deux ans de pension. L'étude d'impact du texte réformant les retraites ne comportait aucun élément sur les éventuelles conséquences de cette modification sur le recrutement et la fidélisation des militaires. Il serait légitime que le ministère des armées fournisse un rapport à ce sujet.
Nous avions en effet déposé en commission des amendements visant à maintenir un certain niveau de militarité, c'est-à-dire une part relativement importante de militaires dans les personnels des services de renseignement, en particulier la DGSE. Nous y tenons beaucoup. C'est pourquoi nous avons également déposé les amendements n° 626, 718, 627 et 719, que nous retirerons une fois que ces trois amendements identiques auront été adoptés. Je vous remercie, monsieur le ministre, de vous être montré ouvert à la discussion.
Avis très favorable. Je profite de l'occasion pour rendre hommage aux militaires de la DGSE, en particulier du service action, qui mènent bien souvent des opérations à haut risque ; nous leur devons beaucoup.
Il faut donc se demander si la France sera ou non au rendez-vous. Je considère qu'il est dans l'intérêt de notre pays, de nos entreprises de défense et de nos armées de participer à cette reconfiguration de l'industrie de défense européenne grâce aux programmes de coopération militaire et industrielle. L'explication donnée par le ministre m'apparaît comme un beau plaidoyer pour l'Europe de la défense – c'est en tout cas aussi ainsi que je l'entends.
Pour en revenir à l'amendement en discussion et à la sécurité informatique de nos militaires, puisque c'est ce dont il s'agit, le rapporteur et le ministre ont raison de considérer que l'amendement est satisfait. J'en profite pour rendre hommage aux agents et aux militaires de la Dirisi, qui assurent la sécurité des réseaux du ministère des armées et celles des terminaux et ordinateurs de nos militaires sur le terrain. Au-delà cependant du champ strictement professionnel, il me semble ...
...s informations. Quelques semaines avant l'invasion russe, mettant d'ailleurs en lumière les faiblesses du renseignement français, ce sont pourtant des vidéos publiées sur un célèbre réseau social chinois qui, une fois analysées, ont permis de faire état de déplacements massifs des troupes et des chars russes vers la frontière ukrainienne. C'est aussi l'arrivée sur une application de rencontre de militaires russes qui a permis à des Ukrainiennes de confirmer la présence d'importants contingents à leur porte. Par sa diversité de profils et la structuration ancienne de son écosystème, la France s'inscrit en pointe dans cette discipline mais peut encore progresser. Car une telle pratique du renseignement ne fait pas tout ; il faut une rigueur exemplaire pour profiter de toute l'hétérogénéité de notre...
Je le présente rapidement car nous avons déjà eu ce débat : nous souhaitons un rapport sur l'utilisation de sous-traitants dans le domaine du nucléaire militaire.
... de nos débats, cet amendement vise à souligner que pour avoir une solidarité européenne en matière de défense, ce qui passe par des coopérations renforcées entre les pays concernés, on a besoin d'une base industrielle et technologique européenne, ce qui suppose le développement de capacités de production également européennes. Or aujourd'hui, sur les 37 milliards d'euros de dépenses d'équipement militaire réalisées en 2020 par les pays européens, seuls 4,1 milliards d'euros ont concerné des projets impliquant au moins deux États européens. Cet état de fait montre qu'on doit aller plus loin et, pour y parvenir, des capacités de production européennes accrues seraient un point extrêmement positif, d'autant plus qu'elles seront plus résilientes en cas de choc lié au retour des conflits de haute inten...
...ajeur ou vers le cyber et l'intelligence artificielle. J'ajoute que 5 milliards d'euros seront également consacrés au renseignement, domaine en lien avec le cyber – tout comme le domaine de l'espace, qui bénéficiera de 6 milliards. Vous avez raison de souligner l'importance de ce champ immatériel qu'est le cyber, mais j'estime que l'une des particularités de notre projet de loi de programmation militaire est justement d'en tenir compte. Je vous remercie de ces amendements, mais dans la mesure où ils sont satisfaits, je vous demanderai de bien vouloir les retirer.
Je serai rapide, moi aussi, car le sujet a déjà été abordé. Il s'agit d'une demande de rapport sur la façon dont seront articulés les moyens militaires et les moyens diplomatiques au service de notre stratégie globale. On a déjà évoqué le fait que le Quai d'Orsay avait subi des attaques – formulons-le ainsi –, alors même que l'influence est une fonction stratégique réputée partagée entre le ministère des armées et la diplomatie. L'État doit marcher sur ses deux jambes à l'étranger. Nous avons besoin d'une vision claire.
...doutons pas, le domaine de la défense est le secteur où l'intelligence artificielle déploiera toutes ses capacités. Elle s'illustre d'ailleurs déjà dans différents domaines, tels que la navigation autonome, la planification, l'aide à la décision ou encore la santé des soldats. Si la France souhaite, comme elle l'annonce, être un modèle d'utilisation maîtrisée de cet outil, la loi de programmation militaire se doit de mettre en exergue l'intelligence artificielle en tant qu'évolution technologique majeure.
Le ministère des armées fait face à des difficultés structurelles en ce qui concerne son schéma d'emploi. Si les cibles de recrutement prévues par la loi de programmation militaire pour les années 2019-2025 ont globalement été atteintes, les départs ont été trop nombreux pour permettre la croissance attendue des effectifs. En effet, les rémunérations offertes par le secteur privé attirent les informaticiens les plus qualifiés, dont les compétences sont pourtant essentielles au développement d'une cyberdéfense de premier plan. Cet amendement vise donc à obtenir des précision...
...idan, propose un BTS – brevet de technicien supérieur – en cyberdéfense. En effet, comme vous le dites vous-même dans l'exposé sommaire de l'amendement, ce domaine ne nécessite pas que des personnels avec un niveau d'ingénieur : il requiert aussi des opérateurs dont la qualification est certes de qualité, mais moins longue. En interne, l'objectif est donc de capter de jeunes sous-officiers ou des militaires du rang qui souhaiteraient rejoindre ce champ d'action. En définitive, le domaine cyber fait donc l'objet d'une formation externe avec le BTS que j'ai mentionné, et bénéficie également de passerelles internes. C'est pourquoi je nourris l'espoir que vous acceptiez de retirer cet amendement.