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...d'euros. Je rappelle que la commission s'est déjà penchée sur le retour d'expérience d'Orion, à travers notamment deux auditions menées en juin 2023 : celle du général Métayer, chef de la division emploi des forces de l'état-major des armées, et celle de Nicolas de Maistre, du secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), notamment sur la troisième phase, la phase civilo-militaire. Je voudrais citer également, parmi les travaux qui ont déjà été menés concernant Orion, l'avis de notre rapporteur budgétaire pour l'armée de terre, François Cormier-Bouligeon, bien entendu centré sur la dimension terrestre du retour d'expérience de cet exercice. Pour mémoire, notre commission avait également participé à la séquence civilo-militaire à travers l'organisation d'un stress test<...
...le des missions d'information portant sur la défense globale. Je pense que nous pouvons affirmer que nous avons travaillé sur la thématique disposant de l'angle le plus large ; ce qui a nécessité de réaliser des choix dans le traitement de notre sujet. Dans un premier temps, nous nous sommes principalement concentrés sur le retour d'expérience de l'exercice Orion 2023 dans sa dimension à la fois militaire et civile. Nous avons ensuite choisi de mener une réflexion plus large sur la manière de préparer nos armées, comme la société dans son ensemble, aux crises de demain. Dans le temps qui nous a été imparti pour mener cette mission d'information, nous avons pu conduire quarante-sept auditions, dont près de trente à Paris. Nous nous sommes également déplacés auprès des forces, d'abord à la base nav...
À ce stade, il m'apparaît important de m'attarder un peu plus sur le retour d'expérience militaire d'Orion, puisque l'exercice a justement été pensé comme un révélateur du niveau de préparation des armées face à un engagement majeur. En synthèse, Orion a confirmé sans grande surprise les avantages et les désavantages associés au modèle d'armée complet français. D'une part, le choix d'un modèle d'armée complet permet une grande polyvalence de nos forces, puisqu'il nous a permis de conserver de...
Néanmoins, nous sommes convaincus qu'au-delà de la préparation des armées, l'implication de l'ensemble de la nation sera nécessaire pour faire face aux crises de demain. En effet, un engagement en haute intensité, du fait de son ampleur, de sa durée et des stratégies hybrides qui l'accompagneront, nécessiterait l'implication de l'ensemble de la nation pour soutenir l'effort militaire. Tel est l'objet de la phase trois de l'exercice, dite civilo-militaire, qui a démontré la nécessité pour les administrations de se réapproprier les mécanismes civilo-militaires, de renforcer la coordination interministérielle dès le temps de paix et de disposer d'une structure de coordination permanente à travers la réactivation de la commission interministérielle de défense nationale (CIDN). ...
...ticipation dans les forces armées et en interministériel. Les retours d'expérience des conflits en cours conduisent également à interroger l'équilibre entre masse et technologie. Il ressort de nos auditions qu'il convient de dépasser cette opposition pour s'interroger également sur la nécessité de faire collaborer les systèmes d'armes entre eux, dans une logique de plus en plus intégrée, que les militaires qualifient de réseau multi-senseurs, multi-effecteurs (RM2SE). Il s'agit également d'accroître la capacité à frapper au bon endroit au bon moment. À ce stade, et compte tenu de la nécessité de moderniser les systèmes d'information, sur laquelle nous avons insisté, la mise en œuvre du compte RM2SE semble limitée à une coordination des effets plutôt qu'être une véritable intégration. Il convient,...
... place de la démarche « économie de guerre. » Nous proposons d'ailleurs de l'étendre au concept de « base industrielle de combat », comme l'a préconisé le SGDSN, qui inclurait l'ensemble des composantes nécessaires au maintien d'un effort de guerre dans la durée. Il convient également d'étudier la complémentarité offerte par les entreprises de service de sécurité de défense pour libérer du temps militaire. Il me semble important de nous emparer de ces enjeux dans le débat public, afin de définir collectivement la frontière entre privatisation et régalien, le degré d'irréversibilité que nous sommes prêts à accepter, en prenant notamment en compte son impact à long terme sur les compétences, et le degré de confiance que l'État peut accorder aux sociétés privées, ainsi que les outils pour qualifier ...
...rapport dans les prochaines semaines. Il se satisfait de l'excellence de nos armées, mais est également conscient des défis qui restent à relever. En tant que parlementaires, nous devons en tirer les conclusions concernant les moyens que nous donnons aux armées. Au-delà de cette approche capacitaire pour nos forces, il est également important que nous contribuions à entretenir la dynamique civilo-militaire. Je souligne par ailleurs l'importance de la CIDN dirigée par le Premier ministre ou son directeur de cabinet, qui doit devenir l'instance de traitement interministériel des questions de défense. Messieurs, votre rapport offre des pistes extrêmement intéressantes pour mobiliser le système.
Nous avons été surtout alertés sur la flotte de camions logistiques. La séquence Orionis avait par ailleurs pour objet de réunir les industriels de la maintenance aéronautique et les militaires. S'agissant de la flotte tactique, le programme FTLT (flotte tactique logistique terrestre) prévoit la livraison d'ici 2030, de plus de 2 000 véhicules, sur un total de plus de 9 000 véhicules. Il faut également mentionner la livraison d'A400M, d'A330 MRTT, ainsi que de véhicules Serval et Griffon en version sanitaire. Des programmes sont également développés en logistique, pour mieux utiliser ...
Nous avons fait le choix de mettre en lumière certains aspects et il est vrai que l'outre-mer n'en faisait pas partie. Je rejoins votre préoccupation concernant les infrastructures civiles, mais aussi les emprises militaires, qui doivent être suffisamment protégées. Nous devons envisager à ce titre les pires scénarios, comme le risque d'un black-out ou d'une panne internet, et la manière dont les armées, les élus locaux et les citoyens peuvent réagir. Les armées doivent à la fois travailler sur les hautes technologies, mais également être capables de faire preuve de rusticité, si nécessaire. De la même manièr...
... claire pour s'engager. Je partage à ce titre les propos du rapporteur Bordat lorsqu'il indique [qu']« en chaque Français sommeille un réserviste ». La proposition du plan Réserve 2035 incarne cette ambition, envisageant une refonte des réserves et une approche adaptée aux particularités locales, en étroite collaboration avec les élus locaux, départementaux, régionaux et les représentants militaires. Comment pouvons-nous transformer l'engagement citoyen spontané en une force durable, concrétisant ainsi la vision de la réserve comme un lien solide entre la nation et ses forces armées, renforçant ainsi la préparation nationale de nos concitoyens aux crises futures ?
...avec le déclenchement de la guerre en Ukraine par la Russie, à la fois dans son scénario et son mode opératoire. Cet exercice fournissait également l'occasion pour le commandement de la cyberdéfense de s'impliquer avec les trois armées dans une dimension multi milieux et multi champs impliquant les trois niveaux de lutte cyber, la lutte offensive, défensive et d'influence. Au-delà de l'opération militaire, quel a été le degré d'implication des structures civiles dans l'exercice Orion et leur capacité à répondre à la menace cyber ? Je pense aux services publics, aux entreprises d'importance vitale (OIV) et aux collectivités locales qui subissent régulièrement, en temps de paix, des attaques cyber. Ma collègue Thillaye s'est rendue il y a quelques semaines en Estonie, où elle a pu observer que 99 %...
Dans le cadre de l'exercice Orion 2026, notre rapport préconise d'associer les OIV, les collectivités et les entreprises, notamment pour réhabituer nos concitoyens à voir passer des militaires dans des zones où ils les voient moins désormais.
Vous avez dit avoir conseillé de ne pas consommer l'eau des citernes. À qui s'adressait cette recommandation ? Aux militaires ? À la population civile ? A-t-elle fait l'objet d'une véritable communication, et si oui, sur quel périmètre ?
Je souhaite revenir sur les moyens d'action en profondeur, et particulièrement sur le cas des drones. Pouvez-vous repréciser les orientations prévues par la LPM pour d'une part combler notre déficit dans l'utilisation des drones ; et d'autre part, pour la lutte antidrone, afin de préserver nos militaires d'attaques aériennes ? Ensuite, vous soulignez également le retard dans les moyens alloués en matière de renseignement et de surveillance du champ de bataille. Pourriez-vous nous donner plus de détails, ainsi que les perspectives d'amélioration, notamment sur la coopération entre le renseignement français et celui des pays alliés, sur les théâtres des opérations ?
Au moment de la sélection des sites pour les essais nucléaires, tant en Polynésie qu'en Algérie, les autorités civiles et militaires disposaient-elles d'informations précises sur les impacts potentiels de ces essais ? Quelles étaient leurs connaissances sur les risques encourus par les populations locales et le personnel impliqué ?
...u. À titre d'exemple, la Russie disposerait d'une cinquantaine de divisions sur son front. Il se dégage de cette conclusion une réelle problématique de recrutement, d'autant plus que le doublement des réserves a été voté lors de la dernière LPM. Je relève cependant certains efforts en ce sens, tels que la mise en place d'une campagne de communication et de formation pour promouvoir les carrières militaires. Je me permets de citer en exemple les centres de préparation militaire, qui permettent aux 16-20 ans de découvrir les missions et la vie de la marine lors des week-ends et des congés scolaires, en vue de révéler des vocations et de créer une dynamique de recrutement. Le succès est tel que des nouveaux centres de préparation militaire marine (PMM) ouvrent leurs portes, dont un à Boulogne-sur-Mer...
Je vous rassure : les préparations militaires existent bien dans l'armée de l'air et l'espace et dans l'armée de terre.
...ndants défense sur les problématiques de sensibilisation et leur confier un certain nombre de missions dans le cadre de la défense à l'échelle du territoire. Je suis favorable au SNU, mais sur la base du volontariat : rendre le SNU obligatoire contribuerait à casser sa dynamique. Il convient donc d'améliorer son attractivité et sa valorisation. De même, l'ensemble des dispositifs de préparation militaire doivent être plus simples à comprendre et plus valorisants. Face à l'intérêt manifeste témoigné par les jeunes, il importe de lever les difficultés, notamment celles relatives aux temps d'inscription et aux délais.
L'historienne Bénédicte Chéron a insisté lors de son audition, sur la nécessaire détermination en amont de la priorité affectée au SNU, c'est-à-dire une ligne claire, ce qui n'est pas le cas à l'heure actuelle. L'exercice Orion est un exercice à caractère militaire, mais il est possible de sensibiliser les citoyens à travers des actions locales, comme les réserves communales, les élus ou la valorisation de la journée nationale de résilience. LaFrance était par le passé en pointe en matière de drones, mais elle accuse aujourd'hui un retard. Il importe donc d'accélérer la montée en puissance de la dronisation à l'horizon 2030, grâce à une meilleure coopérati...
J'ai bien cerné les caractéristiques de l'exercice Orion, qui est d'essence militaire. Cependant, en cas de conflit, il n'est pas possible de raisonner en silos ; des interactions sont nécessaires entre les armées, les élus et la population. La population doit savoir comment elle peut mieux aider les armées ; les bonnes actions à accomplir ou celles à proscrire. À ce titre, il faudrait peut-être prévoir cette interaction lors des exercices ultérieurs. À titre d'exemple, sur mon t...