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... de bonnes questions. Mais la réponse qu'ils apportent, à savoir que l'attractivité est liée au régime spécial, n'est pas la bonne puisque le problème ne concerne pas que la RATP. De fait, il ne s'agit pas de la solution absolue. Si nous soutenons la suppression du régime spécial de la RATP, c'est parce qu'il n'y a pas de raison – et c'est la question de fond – que des personnes qui exercent des métiers identiques, dont la pénibilité est similaire, se trouvent dans des situations si différentes. Une telle différence de traitement suscite un sentiment d'injustice sociale
Je comprends, chers collègues, que l'on soit attaché à la RATP lorsqu'on habite en Île-de-France, mais nous sommes ici un certain nombre à habiter dans des territoires de province. En revanche, je l'ai dit, vous avez raison de soulever la question de l'attractivité, donc de la valorisation du travail, d'un travail digne, quel que soit le métier exercé. Mais, cette considération, nous devons en témoigner au-delà de la question des retraites car, avant de prendre sa retraite, il faut travailler.
Monsieur Peu, nous partageons votre constat concernant les problèmes d'attractivité de ces métiers. Que la transition écologique implique le développement des transports collectifs, c'est un autre point sur lequel nous nous retrouvons. Mais si – et Thibault Bazin l'a très bien dit – la préservation du régime spécial de la RATP était la solution de tous les problèmes, cette entreprise n'aurait pas de difficultés à recruter – accordez-le moi.
Force est donc de constater que votre proposition n'apporte pas la solution attendue. Quant à la pénibilité, elle existe également pour les personnels des transports en commun qui exercent leur métier ailleurs qu'en Île-de-France : dans toutes les villes métropolitaines et d'outre-mer, ils travaillent le dimanche et ont des horaires décalés. Monsieur le ministre du travail, je rêve – et je m'adresse également aux camarades du groupe GDR – qu'à l'aide des 800 millions de la subvention d'équilibre, nous financions un grand plan pour renforcer l'attractivité de ces beaux métiers, humains et de r...
...de jour comme de nuit, durant les week-ends et les vacances, ils mettent beaucoup d'énergie à assurer notre approvisionnement. Au moment où nous traversons une crise énergétique sans précédent, alors que nous devons relever le défi de la transition énergétique, au lieu de se pencher sur la suppression de leur régime spécial de retraite, ne faudrait-il pas plutôt s'inquiéter de l'attractivité des métiers dans le secteur de l'énergie ?
Mais non : votre seule obsession est de niveler par le bas en imposant à tous un départ à la retraite à 65 ans. Pire encore, alors que votre gouvernement a supprimé les principaux critères de pénibilité pendant le précédent quinquennat, votre projet ne prévoit pas de les réintégrer au régime général. Vous balayez d'un revers de main les difficultés que rencontrent ceux qui exercent ces métiers. Contrairement à ce que vous prétendez, votre réforme est injuste.
Oui, nous défendons ce régime spécial ; nous souhaitons que son système soit étendu à d'autres secteurs, dans lesquels les conditions de travail sont dégradées. Je pense notamment aux métiers du soin et du lien, essentiellement féminins, et au secteur agroalimentaire. La liste est longue. Vous nivelez par le bas. Vous ne diviserez pas le peuple, qui s'unit contre votre réforme, et vous nous trouverez à ses côtés pour vous faire reculer. Les régimes spéciaux sont le fruit de luttes, le fruit de l'histoire. Vous aussi, soyez au rendez-vous de l'histoire. Élargissez les régimes spéciau...
Voilà pourquoi il existe un régime spécial des industries électriques et gazières, parce que ce sont des métiers pénibles. Et vous refusez de le conserver !
...ès-midi, M. Paul Christophe a parlé de passion au travail et d'émancipation par le travail. Bien sûr, cela existe et c'est heureux, mais vous avez un côté « ravis de la crèche », plus exactement vous êtes béats devant le libre marché, dans lequel les premiers de corvée doivent accepter toutes les servitudes, tandis que vous ne cessez de casser, de casser précisément ce qui permet de supporter des métiers pénibles. Nous parlons du régime spécial des électriciens et des gaziers. Il a une raison d'être : certains salariés passent des heures à genoux devant des coffrets électriques ou réalisent des interventions en haut de pylônes à toute heure du jour et de la nuit.
Dès que nous décrivons les aspects concrets des métiers, vous regardez ailleurs, parce qu'il est trop difficile d'imaginer que vous légiférez sur des vies.
Cet après-midi, M. Turquois disait que les jeunes qui entrent dans ces métiers ne les choisissent pas en fonction du régime de retraite, qu'ils sont trop jeunes pour s'y intéresser. C'est faux : quand ils entrent, ils connaissent les avantages qui viennent compenser les contraintes.
…qui justifie de préserver l'attractivité des métiers et de mieux aborder la néfaste ouverture à la concurrence, prévue en 2025 pour les bus, en 2029 pour les tramways, et en 2039 pour les RER. En effet, l'ouverture à la concurrence emportera des conséquences aussi bien sur la qualité que sur la fiabilité du service, et nous considérons qu'en repoussant la fermeture du régime spécial de la RATP, nous adapterions l'offre de service de l'entreprise q...
De quoi parlons-nous ? En réalité, 80 % des agents de GDF et d'EDF partent à 62,5 ans, parce qu'ils n'exercent pas un métier reconnu comme étant pénible : leur régime est identique au régime général. En revanche, 20 % des agents partent à 58 ans parce qu'ils sont soumis à des astreintes et du travail de nuit, qu'ils portent des charges lourdes : tous les critères de la pénibilité que vous voulez soi-disant défendre. Ce régime spécial les prend en compte : c'est bien organisé.
Vous ne faites pas état de la pénibilité d'autres métiers imposant eux aussi un travail de nuit ou un travail dans des conditions climatiques difficiles.
Par lâcheté, vous refusez d'évaluer la dureté de certains métiers. Oui, l'évaluation, c'est difficile et vous renoncez à la faire ! Vous refusez de comparer les conditions de travail de chaque métier.
Là est votre illogisme. Pour évaluer la pénibilité, il faut évaluer les conditions de travail et leur impact sur les salariés, en partant du métier et non du lien juridique avec l'employeur. Là est votre lâcheté.
Si j'ai bien compris, le niveau de retraite et les régimes spéciaux rendraient les professions concernées, qui manquent de travailleurs, plus attractives. Je trouve curieux de prendre la question de l'attractivité des métiers par le petit bout de la lorgnette des retraites. On pourrait plutôt considérer les salaires qui sont, dans ces secteurs professionnels, plutôt corrects par rapport à la moyenne. On pourrait aussi considérer le temps de travail, qui n'est pas plus élevé que dans d'autres secteurs. En général, les personnes travaillant dans les industries gazières, à la RATP ou à la SNCF disent, quand on les inter...
Nous avons besoin du régime spécial de la RATP. Nous en avons besoin d'abord pour manifester notre compréhension des conditions particulières de travail des agents de la RATP, qui font un métier pénible, exposé à l'air vicié du métro, contraint par des amplitudes horaires, par des astreintes le week-end ou pendant les fêtes. Leur régime spécial est une reconnaissance légitime de ces conditions particulières.
Les débats que nous menons depuis hier sur les régimes spéciaux, et celui des agents de la RATP en particulier, montrent que nous sommes tous d'accord pour reconnaître que ces métiers sont pénibles et manquent d'attractivité, autant ceux d'Île-de-France, protégés par un régime spécial, que ceux du secteur privé à Poitiers, à Tours, à Marseille ou à Lille.
Comme l'a rappelé M. le ministre, la RATP recrute, pour faire face à ses besoins, 1 000 agents hors statut. Le manque d'attractivité des métiers de la RATP s'explique par le fait que les agents embauchés aujourd'hui ne bénéficient pas du régime spécial. Il s'explique aussi par le fait que la présidente de la région Île-de-France, dans sa préparation à l'ouverture à la concurrence, cherche à rendre la mariée plus belle et exerce de nombreuses contraintes sur les salariés.