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Il vise la suppression de l'alinéa 45, qui prévoit notamment la substitution du contrat d'engagement au projet personnel d'accès à l'emploi. L'assurance chômage ne saurait être ni contractualisée ni conditionnelle. En effet, les allocations chômage étant issues des cotisations du demandeur d'emploi lui-même, leur bénéfice ne saurait être limité par un contrat. En outre, malgré les déclarations de principe, aucune obligation ne s'impose au cocontractant. Aussi demandons-nous la suppression de l'alinéa.
Cet amendement vise à supprimer les alinéas relatifs à la notion d'offre raisonnable d'emploi et aux éléments qui en sont constitutifs, la révision de ces derniers afin d'« accroître les perspectives de retour à l'emploi du demandeur d'emploi » ayant déjà fait débat en commission. Je m'appuie sur le témoignage d'une habitante de Lyon, ancienne chef de projet senior dans l'informatique, actuellement sans emploi. Pôle emploi lui a proposé dans un premier temps un emploi de femme de ménage qu'elle a refusé car il ne correspondait ni à ses compétences ni à son projet professionnel. Dans un second temps, après que cet organisme l...
...eur sont applicables, mais aussi à menacer les salariés. En effet, vous prévoyez en quelque sorte d'obliger les allocataires à accepter des « offres raisonnables d'emploi » ; à défaut, ils perdront droit au RSA. Vous permettrez en outre que la définition de cette offre raisonnable soit régulièrement révisée dans le contrat d'engagement réciproque, de manière à pouvoir rabaisser les exigences des demandeurs d'emploi. À quelles situations allons-nous aboutir ? Je le rappelle, vous ne faites pas preuve de la même exigence envers les plus riches et les entreprises. Quand vous leur octroyez des cadeaux fiscaux ou des aides, vous ne leur demandez aucun contrat d'engagement réciproque et vous ne prévoyez pas de revoir votre politique en la matière ou de l'accompagner de contreparties, même quand ses rés...
Ce n'est pas le cas, nous l'adoucissons même : l'article 2 précise que l'ORE ne s'appliquera pas pour les demandeurs d'emploi bénéficiant d'un accompagnement à l'insertion sociale, en raison des difficultés sociales faisant temporairement obstacle à leur accès direct à l'emploi. J'insiste en outre sur le fait que le périmètre des ORE sera défini dans le cadre du contrat d'engagement réciproque, avec la participation du demandeur d'emploi. Mon avis sur les amendements est évidemment défavorable.
...fre raisonnable d'emploi. Débattons-en. Ce dispositif repose sur l'idée que ceux de nos concitoyens qui restent le plus longtemps au chômage, qui rencontrent le plus de difficultés doivent être contraints d'accepter des emplois dégradés. En d'autres termes, c'est la double peine : plus la vie d'un individu est difficile, plus les propositions d'emplois qui lui sont soumises seront mauvaises. Les demandeurs d'emploi n'ont actuellement le droit de refuser qu'une seule fois une offre d'emploi dite raisonnable. Or une offre est réputée telle quand elle est compatible avec les qualifications des demandeurs – ce critère est clair, car les qualifications sont définies dans les conventions collectives et correspondent à des diplômes particuliers –, ou avec leurs compétences – ce qui permet en revanche de ...
...res qui ne leur conviennent pas. Le présent texte surimpose un nouveau protocole, le contrat d'engagement réciproque, à celui déjà existant. Le périmètre des offres raisonnables d'emploi sera désormais prédéfini pour toutes et tous, alors que l'on sait que les conditions de sa détermination sont importantes. La réciprocité dont il est question dans l'intitulé du contrat et les garanties dont les demandeurs d'emploi bénéficient restent faibles, ce qui aura des conséquences pour la suite. Comme M. Delaporte, je connais des agents de Pôle emploi, qui essaient d'offrir les meilleures conditions possibles aux demandeurs d'emploi – je pense même que c'est l'état d'esprit de l'immense majorité d'entre eux. Évitons que les consignes qui leur seront transmises par le ministère et par leur direction au nom...
Cet amendement vise à supprimer la notion d'offre raisonnable d'emploi que le demandeur d'emploi est tenu d'accepter sous peine de sanctions pouvant aller jusqu'à la radiation – rien que cela. Depuis 2008, la notion d'offre raisonnable d'emploi a été largement modifiée et assouplie, afin de forcer le demandeur d'emploi à accepter des offres de plus en plus éloignées de ses souhaits, mais davantage conformes aux besoins du marché du travail. Je le répète, vous faites la guerre aux c...
Nous sommes inquiets et j'espère que le ministre pourra nous rassurer – nous en avons déjà débattu en commission. L'alinéa 12 dispose que « si le projet professionnel du demandeur d'emploi comporte la recherche d'une activité salariée et si ce projet est suffisamment établi, le contrat d'engagement réciproque définit les éléments constitutifs de l'offre raisonnable d'emploi que le demandeur d'emploi est tenu d'accepter. » En l'espèce, le mot « offre » est au singulier. Or, selon les termes de l'article L. 5412-1 du code du travail dans sa rédaction actuelle, un demandeur d...
Nous soutiendrons l'amendement n° 606, qui apporte une précision utile. Il est nécessaire de garantir le droit pour chacun de refuser au moins une – voire deux ou trois – offres d'emploi pour des motifs légitimes. Un demandeur emploi peut se trouver dans une situation particulière et imprévue : il peut, par exemple, avoir à déménager dans un futur proche parce que sa compagne ou son compagnon est muté, ce qui l'empêchera de signer un contrat à durée indéterminée ; il peut, temporairement, ne plus être capable de travailler, pour cause de burn-out récent ou de décès d'un proche ; il peut ne pas partager les valeurs de l...
Cet amendement de repli vise à ne pas imposer l'acceptation d'une offre raisonnable d'emploi, en remplaçant les mots « est tenu » par le mot « peut ». Vous parlez de libre consentement au contrat – le rapporteur l'a rappelé à plusieurs reprises – mais les termes employés semblent lier le demandeur d'emploi. Notre proposition permettrait d'élaborer un contrat véritablement réciproque, dans lequel les engagements sont partagés, et respectueux de la liberté contractuelle.
...du nombre de travailleurs indépendants. En effet, les personnes concernées créent ce statut pour démontrer qu'elles font des efforts. C'est pourquoi cet amendement vise à insérer la phrase suivante après la première phrase de l'alinéa 12 : « En aucun cas une offre prévoyant la création d'entreprise sous statut d'auto-entrepreneur ou d'indépendant ne peut être adressée par l'organisme référent au demandeur dont le projet professionnel comporte la recherche d'une activité salariée, ni être répertoriée sur le site internet de Pôle emploi, ni constituer une offre raisonnable d'emploi que le demandeur est tenu d'accepter. » Cet amendement est essentiel, son adoption permettrait de lutter contre l'ubérisation du marché du travail, qu'aucun d'entre nous ne peut décemment souhaiter.
Voilà la vraie question : quel emploi souhaitez-vous ? Comme M. Arthur Delaporte vient de l'exposer brillamment, cet amendement vise à ce qu'aucune offre d'emploi sous statut d'auto-entrepreneur ne soit transmise par l'organisme référent si le demandeur a un projet d'activité salariée. Ce n'est pas rien ! Où en est la dégradation du marché du travail ? À force de vouloir imposer aux travailleurs d'accepter n'importe quel emploi, dans une logique libérale qui sert les intérêts du Medef et du patronat et repose sur la baisse du coût du travail, sa précarisation et sa dégradation, on a transformé le marché de l'emploi en marché low cost, où...
...immobilier, qui n'a pas de revenus fixes, est en emploi ? Non, toutes ces personnes travaillent quasiment gratuitement – il en est ainsi d'un agent immobilier tant qu'il n'a pas vendu de bien. Par ailleurs, les chauffeurs travaillant pour Uber ne sont pas à plein temps. Toutes ces personnes sont pourtant bien utiles pour vos statistiques, puisque cela vous permet de les sortir de la catégorie des demandeurs d'emploi. Nous pensons, nous aussi, que les offres déposées sur le site de Pôle emploi ne doivent pas concerner des emplois non salariés. Une personne qui rejetterait une offre concernant, par exemple, un poste en agence immobilière avec un statut de travailleur indépendant serait dans son droit. En effet, un agent immobilier indépendant ne percevant aucun salaire et n'étant rémunéré que sur le...
..., vous avez dit que nous parlerions de France Travail. J'aimerais donc en savoir un peu plus sur ce que vous mettez derrière ce mot de travail. Savoir quels sont les types d'« emplois » ou de travaux proposés à celles et ceux qui recherchent un emploi n'est pas une petite question. On voit bien que des mécanismes d'ubérisation de l'emploi et du travail se développent. Il arrive qu'on propose aux demandeurs d'emploi de se mettre à leur compte et de répondre à un donneur d'ordres ; ils deviennent ainsi des pseudo-salariés, sans les droits ni les garanties qui vont avec ce statut…
L'amendement est pleinement satisfait puisque la volonté du demandeur d'emploi est prise en considération dans le contrat d'engagement réciproque, qui fait en outre l'objet de révisions. Avis défavorable.
...légiférons à droit constant ; c'est bien le problème. Actuellement, l'offre raisonnable d'emploi permet aux gens de changer de métier. Or, une fois que vous avez changé de métier, le niveau de salaire peut être modifié. Il s'agit donc bien d'une arme contre les salaires. Deuxièmement, l'offre raisonnable d'emploi met en péril le budget des comptes sociaux. En effet, plus on fait pression sur les demandeurs d'emploi pour occuper des emplois précaires, c'est-à-dire de courte durée ou faiblement rémunérés, moins les cotisations seront élevées et plus la probabilité que les gens bénéficient de nouveau de l'assurance chômage est forte. De nombreux contrats précaires ne sont pas renouvelés et ont une durée beaucoup trop courte pour que les cotisations salariales compensent l'indemnisation de l'assurance...
Dans un souci d'équilibre, il faut effectivement prendre en considération les intérêts de tous les acteurs. Parfois, dans certains territoires, des employeurs ont du mal à recruter et voient régulièrement leurs offres refusées par des demandeurs d'emploi parce que le salaire n'est pas assez élevé : en Picardie, à Villers-Cotterêts ou à Soissons, il n'est pas possible de proposer les mêmes salaires qu'à Paris. Cet amendement vise à préciser que le demandeur d'emploi ne peut refuser une offre d'emploi, sous prétexte que le salaire proposé n'est pas identique à celui qui pourrait être proposé dans une autre région. Nous proposons de rempl...
Vous donnerez sans doute un avis défavorable à cet amendement, comme d'habitude, mais il faut être à l'écoute du demandeur d'emploi. Les éléments constitutifs de l'offre raisonnable d'emploi doivent émaner du demandeur d'emploi et non de l'organisme référent. Acceptez donc de compléter la première phrase de l'alinéa 13 par les mots « par le demandeur d'emploi ».
Il est donc issu de la réflexion de plusieurs conseils départementaux, qui s'engagent pour défendre des valeurs de solidarité. À la seconde phrase de l'alinéa 13, après le mot « révisés », il vise à insérer les mots « à la demande du demandeur d'emploi et en concertation avec celui-ci ». Comme l'ont évoqué notre collègue Raquel Garrido et M. le rapporteur, la question du libre consentement pose problème. Or, tout à l'heure, lorsque j'ai interrogé à ce sujet le rapporteur et le ministre, ni l'un ni l'autre n'ont répondu à ma question. Cet amendement vise à garantir le respect de la volonté du demandeur d'emploi. S'il n'est pas adopté,...
Il s'agit de faire en sorte que l'offre raisonnable d'emploi convienne à tout le moins au demandeur d'emploi. Il ressort de vos expérimentations – nous allons faire comme vous, nous allons inventer des résultats – que, lorsque le demandeur d'emploi approuve l'offre raisonnable d'emploi, le retour à l'emploi est réussi.