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...r que vous proposez du miel d'acacia originaire de Hongrie avec la marque Carrefour bio. Certes, la provenance est écrite sur l'étiquette. De la même manière, on trouve dans la marque Carrefour Classic' du miel de fleurs, composé de miels récoltés en Roumanie, en Argentine et au Mexique. Ces exemples commencent à être connus de l'opinion publique, ils soulèvent des questions, parfois choquent les consommateurs. La France a une filière apicole : pourquoi un groupe français comme le vôtre distribue-t-il avec ses marques propres des miels étrangers ?
... donc pas de difficulté sur cette question. Quand vous dites, monsieur Vallée, que vous avez fait un effort de 90 millions d'euros pour les productions agricoles, dans quel cadre cela s'inscrivait-il ? Vous avez évoqué un effet en 2019 par rapport à 2018, qui s'est logiquement accompagné, par la suite, d'une stabilisation. Cela se comprend, mais s'il est avéré que l'augmentation du prix pour les consommateurs a nourri les marges des distributeurs sans avoir de répercussions pour les producteurs, c'est vrai ensuite tous les ans – je pense aux 600 millions d'euros de plus selon l'estimation du rapport sénatorial. C'est pour cela que le problème est toujours d'actualité, ou serait toujours d'actualité s'il était avéré.
...le distributeur, 98 centimes de marge brute pour l'industriel agroalimentaire et seulement 25 centimes pour le producteur et l'achat de la matière première. Comment s'explique cette répartition et pourquoi la part de la matière première est-elle 2,5 fois inférieure à la marge du distributeur et 4 fois inférieure à celle de l'industriel ? Ma deuxième question a trait à la potentielle tromperie du consommateur, sentiment dont les agriculteurs font état de plus en plus fréquemment. Je prendrai cette fois l'exemple du beurre de la marque Président. L'immense majorité des consommateurs pensent que ce produit est d'origine française alors qu'il contiendrait parfois, à en croire les agriculteurs, du lait irlandais. J'aimerais donc vous entendre sur la provenance des matières premières des produits sous vide...
...tribution à petite échelle, la numérisation et le recours à des entrepôts de logistique favorisent-ils l'achat de gros volumes français ? Pour synthétiser, j'aimerais connaître les conséquences de vos grands choix stratégiques pour la souveraineté alimentaire française, car si vous insistez sur cet aspect dans votre communication, parce que cela sonne bien ou que cela correspond aux attentes des consommateurs, j'ai l'impression que vous ne l'évoquez pas auprès de vos actionnaires.
...ent des produits végétaux et vont à l'encontre de notre élevage ? Par ailleurs, alors qu'elle est indispensable pour les producteurs, je n'ai pas réussi à comprendre quelle était votre stratégie sur la transparence de l'origine française de vos produits. Un certain nombre de produits d'origine étrangère ne respectent pas ce que vous venez de nous dire, ce qui fait naître un doute dans la tête du consommateur. Quelles sont vos initiatives sur l'emballage et l'étiquetage pour que le consommateur puisse rapidement savoir ce qu'il va acheter ? Le prix est très souvent mis en évidence et attire l'attention du consommateur. Si l'on veut chercher une origine, il faut souvent prendre le temps de décortiquer l'emballage.
Nous importons 20 % de la viande de porc consommée en France – essentiellement du jambon – mais nous exportons aussi une grande quantité du porc que nous produisons, notamment des morceaux non conformes aux attentes des consommateurs français. Autrement dit, les pièces que nous importons ne sont pas les mêmes que celles que nous exportons.
...'avantage compétitif des importations dans vos approvisionnements. Avez-vous d'autres exemples à nous fournir à ce sujet ? Vous avez également évoqué le développement d'enseignes spécialisées dans la restauration. L'effort d'achat de production française par les restaurateurs est-il valorisé ? Un magasin de la grande distribution peut réussir à valoriser cette provenance dans ses rayons, car les consommateurs français sont prêts à réaliser un effort supplémentaire pour acheter des productions françaises.
Vous nous affirmez que l'affichage de l'origine des viandes n'a donc pas un impact particulier sur le consommateur.
... ne commenterai pas ce que vous avez pu dire. Nous aurions d'ailleurs pu lui poser la question suivante : comment se fait-il que la Cité du vin, subventionnée par les impôts, organise des expositions sur la viticulture en Serbie ? Ne serait-il pas temps de valoriser l'achat par les restaurateurs de produits 100 % français ? Je comprends toutefois qu'il existe un grand nombre de labels et que les consommateurs peuvent s'y perdre.
En ce qui concerne la viande halal, les restaurants qui utilisent ce type de produit en informent-ils suffisamment bien les consommateurs ? Disposez-vous des chiffres en ce qui concerne la consommation de viande halal de manière générale dans la restauration française ?
Dans la chaîne de distribution, il existe un ou deux intermédiaires. De manière générale, un viticulteur va vendre son vin à un grossiste qui prélèvera 20 % sur le prix de la bouteille. Vous évoquez également le comportement du consommateur. Or cette marge prélevée sur le vin a aussi un impact sur le consommateur. Dans ce cas, la bière coûte moins cher que le vin.
Je suis élu en Dordogne, à Bergerac, et nos restaurateurs essaient de tirer leur épingle du jeu en proposant des produits de qualité. Des chaînes de restauration se sont installées en périphérie dans les grands centres commerciaux et elles se concentrent sur le volume. Or les consommateurs estiment maintenant que le volume est signe de qualité. Je souhaiterais évoquer l'émission « Cauchemar en cuisine ». Ce type d'émission ne tire-t-elle pas une balle dans le pied de la profession qui se trouve déjà en grande difficulté ? La fermeture des grandes chaînes de restauration intervient dans le plus grand des silences. Et, lorsque les restaurateurs traditionnels essaient de sortir la t...
Lors des auditions précédentes, nous avons évoqué l'utilisation de la signalétique « bleu, blanc, rouge » par des acteurs étrangers, que certains considèrent comme abusive. Ce cas concerne également certains acteurs français qui s'approvisionnent à l'étranger et font croire au consommateur que la chaîne de production des aliments se trouve en France. Ce débat est-il évoqué au sein de l'INAO ? La signalétique « bleu, blanc, rouge » pose-t-elle réellement problème ou les cas évoqués sont-ils marginaux ? Des réflexions sont-elles en cours afin d'améliorer la réglementation à ce sujet en France ?
Il s'agit là d'une politique alimentaire, qui peut être différente selon les pays, les situations, voire les époques. Implicitement, vous semblez dire que les consommateurs ne sont pas libres et qu'une politique alimentaire pourrait leur être imposée. N'est-ce pas une illusion ?
Je retiens de ce débat sur la souveraineté, l'autonomie et la sécurité que chaque pays soucieux d'assurer sa production doit se demander ce qu'il veut produire lui-même, comment et où, et ce qu'il convient d'importer ou d'exporter. L'idée est de produire mieux et moins, pour vivre vieux et bien. Nous avons parlé des producteurs et des mangeurs, que l'on appelle consommateurs, mais nous oublions la place de l'agro-industrie et de la distribution, qui jouent un rôle essentiel puisqu'elles déterminent les prix. On dit que l'on manque d'argent pour les producteurs : c'est parce que le profit est accaparé par l'agro-industrie. Pour aider à l'éducation des consommateurs, par exemple pour qu'ils mangent plus de protéines végétales, une idée commence à faire son chemin : c...
...table. Avec des prix défiant toute concurrence, elles inondent le marché d'une quantité de nouveaux modèles sans commune mesure avec ce qui se pratiquait auparavant, renouvelant de manière quasi permanente leurs collections, pour une durée de commercialisation très courte et en proposant des promotions continues afin de créer des effets de mode et de provoquer un réflexe d'achat régulier chez les consommateurs. Écrasant toute concurrence, en particulier celle des acteurs du textile traditionnel français, le modèle de la mode jetable et de ses prix chocs tend à s'imposer. Mais ces prix bas ne sont possibles qu'au détriment du respect d'exigences sociales et environnementales élémentaires. Et c'est bien le citoyen qui, in fine, contribue à la lutte contre les dégâts causés par ce mode de product...
...te régulation, qui propose souvent des produits interdits et dangereux, qui ne répondent pas aux normes européennes les plus élémentaires et qui échappent même à l'acquittement de la TVA, il nous faut être intraitables dans les contrôles et endosser le rôle qui est le nôtre, en tant que législateur, pour réguler cette activité. Nous appelons donc à renforcer l'information et la sensibilisation du consommateur sur les sites de l'ultrafast fashion et à interdire de publicité les entreprises de ce secteur. Au nom du groupe Horizons, et avec le soutien de l'ensemble de ses membres, je défendrai plusieurs amendements pour amplifier la portée du texte. Il s'agira notamment de renforcer l'information et la sensibilisation du consommateur, à l'instar de ce qui est fait dans le cadre de la lutte contre...
...es conséquences délétères, pour les économies française et européenne, de ce modèle irresponsable. Nous appelons toutefois à la vigilance sur la mise en œuvre de ce malus car, là encore, le dispositif est renvoyé à un décret. Vingt ans après la fin des quotas, rien ne serait pire que de constater que le Gouvernement n'est pas au rendez-vous de la protection de nos entreprises et, finalement, des consommateurs, de la planète et des hommes. Je suis de ceux qui pensent que l'abus de biens et de consommation n'apporte pas un supplément d'âme à l'existence. Contrairement à la promesse des entreprises de fast fashion, posséder toujours plus n'est pas une source de bonheur – c'est à peine une source de bien-être. Ceux qui stimulent cette frénésie d'achats créent des esprits conditionnés. Ces modèles ...
...le, mais il ne remédiera en rien au problème de fond. Par cette proposition de loi, vous posez la question de la durabilité des produits textiles. Pour ainsi dire, vous posez la question de l'ubérisation de la consommation de textiles sur fond de numérisation de notre société. Bien entendu, il nous faut responsabiliser les entreprises quant à ces nouveaux modes de consommation et sensibiliser les consommateurs, mais sans les culpabiliser, car la baisse drastique du pouvoir d'achat justifie en grande partie le recours des Français à la consommation de ce type de textiles. Or vous êtes coresponsables de cette baisse du pouvoir d'achat, qui empêche des millions de Français de consommer de manière raisonnée, voire de consommer français pour soutenir l'industrie nationale. Lorsque je dis « vous », je désig...
... avancées notables dans le cadre des lois Agec et « climat et résilience », mais il nous faut aller plus loin. L'objectif de la proposition de loi est de donner un cadre à la mode jetable. Elle entend aussi responsabiliser les différentes parties prenantes, aussi bien les vendeurs, en régulant des pratiques non conformes aux règles de la concurrence et à notre feuille de route écologique, que les consommateurs, en les mettant face aux conséquences réelles de leurs achats, tout en les encourageant à une consommation locale et durable. La mode jetable aggrave l'empreinte environnementale du textile. Elle est une très grande consommatrice d'eau. À cause d'elle, des tonnes de vêtements terminent leur vie sur les plages du Ghana. Outre la surproduction qu'elle entraîne par la publication de milliers de no...