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Ce qui est étonnant, c'est l'espoir suscité par le nouveau président de la Banque mondiale, un Américain d'origine indienne. Ceux qui ont envie que cette institution bouge se disent que le moment est peut-être venu : un nouveau contexte commence à s'imposer, même à un Américain, et on se met à réfléchir… Ce que l'on n'a pas réussi à faire au cours des dernières décennies en matière politique ou économique, les enjeux climatiques obligeront peut-être la Banque mondiale à s'en ...
Le groupe Horizons se félicite de l'installation à Paris du principal siège européen du groupe de la Banque mondiale. Les partenariats entre cette institution et la France revêtent une importance majeure. La France est le cinquième bailleur de fonds de développement au niveau international et le groupe de la Banque mondiale est le deuxième partenaire financier de l'Agence française de développement, après les institutions européennes. Mon groupe soutient l'action de la Banque mondiale, dont les progra...
Cette question n'est pas traitée dans mon rapport, en effet, car c'est sur la Banque mondiale que j'ai travaillé et celle-ci n'organise pas la corruption. J'ai pu l'accuser de beaucoup de maux, mais tout de même pas de celui-là ! Je reviens au reportage que j'ai cité : la Banque mondiale connaît la corruption dans certains pays et elle en mesure le niveau, avec le FMI. Faut-il, parce qu'il existe de la corruption, ne pas aider les peuples, ou au contraire continuer à le faire to...
Je partage les constats formulés par le rapporteur quant à l'inspiration néolibérale de la politique de la Banque mondiale et à sa gouvernance. En tant que députée de la Polynésie française, je soutiens l'idée qu'il faut une meilleure prise en compte de la voix des pays du Sud. Ils sont, comme les outre-mer français, les territoires les plus endettés et les premiers touchés par les conséquences du changement climatique. Cette situation favorise les dissensions idéologiques avec l'Occident. Certains pays du ...
Une réforme du financement mondial est nécessaire car la situation actuelle ne peut pas durer. La Banque mondiale a longtemps été le seul acteur mais les financements chinois et russes ou ceux d'autres pays exercent maintenant une vraie concurrence. Par ailleurs, le dollar n'est plus la monnaie omniprésente. Les DTS pourraient aussi être une monnaie et jouer un rôle. Dans le mode de fonctionnement actuel, l'argent va aux pays les plus riches : ce sont eux qui ont le plus de DTS à leur disposition. ...
Le choix de la Banque mondiale de recentrer ses activités à Paris me paraît une très bonne chose. Tout ce qui contribue au rayonnement et à l'attractivité de notre pays est une bonne nouvelle. Par ailleurs, les institutions de Bretton Woods, issues de la seconde guerre mondiale, doivent vraiment se réformer : l'actualité le montre bien. Elles doivent changer de braquet et surtout prendre des risques. Il faut adopter ...
Il y a aussi tout un côté pratique derrière le renforcement de l'installation de la Banque mondiale à Paris ; cela permettra de faciliter son travail. En effet, il est plus compliqué d'aller en Afrique depuis Washington que depuis Paris. Je ne suis pas sûr, en revanche, que le lien entre la France et certains pays africains soit un atout ; cela peut être, au contraire, un handicap. On le voit en ce moment vis-à-vis du Mali ou du Burkina Faso. Ce n'est pas forcément sur cet aspect que ...
Je remercie notre rapporteur pour ses dernières remarques et notre président pour sa vigilance. Je me suis laissé emporter et je fais amende honorable : les banques multilatérales de développement font du développement mais toutes ne luttent pas – pour reprendre le titre de la loi du 4 août 2021 – contre les inégalités mondiales. Il faut appeler un chat un chat : le développement n'est pas la lutte contre ces inégalités. Il existe un développement neutre à cet égard et des outils spécifiques pour lutter contre les inégalités mondiales.
Nos échanges montrent qu'il existe entre le rapporteur, l'ensemble des groupes et moi-même une totale convergence sur l'intérêt d'une mobilisation des forces du groupe de la Banque mondiale à Paris. Le rapporteur a évoqué les aspects techniques ou pratiques, ce qui ne m'a pas étonné, car la philosophie politique qui l'inspire a toujours été très attentive au poids des infrastructures dans le développement des sociétés. En l'occurrence, les infrastructures plaident plus que l'idéologie pour baser la Banque mondiale en France. Nous restons une plaque tournante essentielle à ...
Vous avez raison en ce qui concerne la distinction entre libéralisme et néolibéralisme. Il vaut mieux parler de capitalisme : quelle qu'en soit la forme, c'est lui le problème. Je ne suis pas loin de partager l'idée qu'il faut bien différencier le rôle de la Banque mondiale et celui du FMI, historiquement néfaste. S'il décide lui aussi d'augmenter ses effectifs à Paris, nous aurons l'occasion d'en reparler.
... développement économiques (OCDE). Ce rapport a également pointé l'absence de cadrage d'objectifs clairs. Quel bilan l'AFD va-t-elle tirer de ce rapport ? Quelle traduction concrète ferez-vous de ses préconisations, si l'on y ajoute les échanges intervenus lors du sommet et dans la perspective du CICID ? À nos yeux, les conséquences de la crise de la Covid se posent encore. De quelle manière une banque de développement peut-elle participer à la solidarité internationale en matière de santé mondiale ? Quelles réorientations stratégiques peuvent être envisagées en lien avec les « équipes de France », les acteurs multilatéraux, les acteurs des sociétés civiles, publics et privés ? Les pays du Sud subissent de plein fouet les contrecoups de leur impossibilité à déployer des boucliers sociaux et fi...
...a toujours plaidé pour une politique ambitieuse d'aide au développement mais aussi pour que les institutions internationales soient adaptées au nouvel équilibre des puissances. Seul un cadre juste et respectueux des peuples permet que l'argent prêté et investi soit vraiment efficace. J'ai moi-même avancé des propositions fortes de réforme de l'Organisation des Nations Unies (ONU), du FMI et de la Banque mondiale lors de la dernière campagne présidentielle mais également lors de mes rencontres avec des dirigeants étrangers, comme le président du Sénégal, Macky Sall. Ces réformes doivent être guidées par le principe que je considère comme premier : celui du respect de la souveraineté des peuples. Au terme de ce sommet, si les annonces confirmées par Emmanuel Macron sont parfois bienvenues, l'esse...
...lus grandes fortunes – au Nord comme au Sud car il n'y a pas lieu de les opposer en permanence, des logiques communes pouvant s'observer – ou celle des innombrables transactions financières n'entraînant pas d'investissements dans le système productif, ont été sinon éludées, du moins peu creusées. Il a également manqué une réflexion sur la brutalité des hausses des taux d'intérêt décidées par les banques centrales. Je vous rejoins lorsque vous dites que la Chine a un rôle majeur dans ce domaine car elle détient une grande part des dettes des pays du Sud mais les hausses des taux d'intérêt des banques centrales européenne et américaine a un impact énorme sur l'explosion de la charge de la dette des pays du Sud. Ne pourrait-on pas étendre la clause climatique suspendant le paiement du service de l...
... an aux pays en voie en développement pour le financement de leur action en matière de lutte contre le changement climatique mais ce n'est là que la concrétisation de l'engagement pris à Copenhague, il y a quatorze ans. Nous avons aussi pris note du fait que l'engagement, pris en 2021, consistant à réallouer 100 milliards de dollars de droits de tirage spéciaux, avait été réaffirmé par le FMI. La Banque mondiale, pour sa part, a introduit une clause permettant de suspendre la dette en cas de catastrophe naturelle. Le président de la République s'est ainsi félicité de l'existence d'un « consensus complet » pour « réformer en profondeur » le système financier mondial. Tant mieux ; acceptons-en l'augure. Toutefois, nous avons le sentiment qu'il n'y a pas assez d'éléments concrets et p...
...entreprises, reprise ensuite dans le cadre de l'OCDE puis au niveau européen. Il s'est également doté d'une taxe sur les transactions financières. À la suite du sommet, ce mécanisme pourrait-il avancer à l'échelle européenne ? Le transport maritime fait figure d'exception : c'est l'un des secteurs non taxés. Quelles sont les perspectives en la matière ? Pour reprendre les mots du président de la Banque mondiale : nous n'avons pas le luxe du temps.
...e route des discussions, au sein de l'Organisation internationale maritime, relatives à la taxe sur le transport maritime, laquelle pourrait être réallouée à la lutte contre les changements climatiques ? Quelles seront les ambitions de la France dans la perspective du prochain sommet africain de l'action pour le climat, qui sera soutenu par le président du Kenya, et des assemblées anuelles de la Banque mondiale et du FMI, qui porteront opportunément sur les dettes et les levées de fonds pour les pays les plus pauvres ? Je profite de votre présence pour vous interroger sur un sujet connexe mais préoccupant. En France, 80 % des interruptions volontaires de grossesse (IVG) assistées médicalement sont effectuées grâce à des pilules abortives, lesquelles sont presque entièrement produites aux États...
La réunion à Paris d'autant de chefs d'État et de responsables de la société civile sur des questions aussi difficiles, fût-ce dans un cadre informel, est déjà en soi un succès. Compte tenu de la puissance chinoise, comment la gouvernance du FMI et de la Banque mondiale pourrait-elle être redéfinie ? S'agissant de la taxation des émissions de CO2 dans le transport maritime, il faut en effet que tout le monde soit à bord. Si vingt pays ont soutenu cette proposition, ce n'est pas le cas de la Chine et des États-Unis. De quels leviers dispose-t-on afin de les convaincre ?
Je permets de rebondir sur la question de madame Besse. Nous pouvons tous saluer les membres de cette grande institution qu'est l'AFD. Cependant, petit à petit, vous devenez une banque internationale. Dans ces conditions, on ne comprend pas pourquoi l'argent que les Français dépensent pour l'AFD ne revient pas à une vision de politique étrangère. Les ambassadeurs s'en inquiètent, puisqu'ils ne disposent pas de ce levier. Il ne s'agit pas que tout l'argent revienne à des entreprises françaises. Mais l'action que mènent la Chine, la Russie les États-Unis lie leur aide à des objec...
...ns important, sans que les rapports annuels de performance ne permettent de comprendre les raisons de ces annulations. Pourriez-vous, monsieur le ministre, nous en dire plus ? Pour finir, le compte d'affectation spéciale Participation de la France au désendettement de la Grèce, qui a été clôturé au 31 décembre 2022, servait à transférer vers l'État grec les revenus d'intérêt perçus par la Banque de France sur les obligations de la Grèce qu'elle détient. En raison du non-respect de certains engagements de la Grèce dans le cadre de son programme d'assistance financière, ces versements ont été temporairement interrompus entre 2015 et 2018. Le solde du compte est apuré par l'article 7 du projet de loi de règlement. Ce solde est aujourd'hui excédentaire et nous pouvons constater qu'il est reg...
... La première porte sur la situation de la charge de la dette, que vous avez évoquée dans votre propos introductif, puisque certaines prévisions plutôt défavorables estimeraient que celle-ci pourrait atteindre 52 milliards d'euros en 2023, si nous n'arrivions pas à rectifier le tir. En effet, la hausse des taux d'intérêt influencée par les politiques monétaires qui sont menées actuellement par les banques centrales pour lutter contre l'inflation, combinée à une hausse importante du volume de la dette, fait planer un risque d'accroissement de la charge de la dette pour les années à venir. Je rappelle que chaque euro dépensé pour la charge de la dette est un euro que nous ne pouvons pas investir dans le soutien à nos politiques publiques et que nous tenons à rester dans l'épure afin d'éviter d'augm...