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En Normandie, les difficultés de l'élevage ne sont pas une vision de l'esprit. Ça dévisse fort : les ateliers laitiers ferment les uns après les autres, faute de prix rémunérateurs, et l'élevage souffre d'une concurrence internationale qui est loin d'être libre et non faussée, ce que s'attachent à montrer les agriculteurs avec les opérations symboliques menées contre la viande élevée à coups de seringue qui finit dans les supermarchés san...
Ces amendements visent à assurer le maintien d'un élevage durable et à freiner son déclin par décapitalisation. En 2020, 145 000 exploitations étaient consacrées à l'élevage, soit 37 % des exploitations françaises. Néanmoins, nous sommes fortement dépendants de l'étranger pour certaines viandes, comme le poulet et la viande ovine, et il importe de maintenir une filière diversifiée. La Bretagne est actuellement la première région d'élevage pour la viande...
Je soutiens ces amendements, dont l'adoption serait cohérente avec ce que nous avons approuvé plus tôt s'agissant du développement de l'agropastoralisme. S'il y a davantage d'éleveurs et que nous soutenons les filières pastorales, il faut aussi que nous puissions abattre les animaux à proximité de leur lieu d'élevage. Faire plus d'une heure de route pour emmener les animaux à l'abattoir, c'est énorme et inquiétant pour les éleveurs.
Il va dans le même sens que les précédents, à la différence qu'il mentionne clairement les termes « décapitalisation » et « surface agricole utile ». La décapitalisation de l'élevage national est une réalité : ces six dernières années, 10 % des bovins ont disparu, soit 500 000 vaches laitières. L'Institut de l'élevage anticipe une nouvelle perte de 10 % d'ici à 2030. Pour l'enrayer, nous devons assumer notre opposition à certaines préconisations des hauts fonctionnaires de la Cour des comptes, qui affichent leur volonté de décapitaliser. De même, la surface agricole utile fr...
Nous nous félicitons de l'adoption de l'amendement sur la souveraineté de l'élevage et soutenons celui-ci, qui va dans le même sens. Toutefois, il ne faut pas se payer de mots : tant qu'un paysan aura le choix entre s'agrandir et abandonner l'élevage ou installer et conserver de l'élevage, il ne fera pas le choix de l'élevage. La loi baratine, mais elle manque la cible principale, qui est la régulation du foncier. Sans partage du foncier, il n'y aura plus d'élevage en France.
Je souhaiterais que vous le retiriez afin qu'on puisse en reprendre l'idée et l'intégrer, sous une autre forme, dans l'amendement qui a été précédemment adopté sur l'élevage, les deux sujets étant liés.
Notre dépendance aux fruits et légumes produits dans la péninsule Ibérique ou en Turquie est un autre sujet. Il s'agit ici des consommations intermédiaires dont dépend notre capacité à produire, que ce soit des céréales ou des produits d'élevage. Je ne suis pas certain que les formulations proposées par ces amendements soient parfaites – de toute façon, l'ensemble de l'article 1er sera réécrit. L'important, c'est d'en adopter un pour affirmer que nous ne devons pas être dépendants de produits de consommation intermédiaire originaires de puissances étrangères, qu'il s'agisse du gaz russe pour la production des ammonitrates ou des phospha...
L'amendement CE3005, de nature différente, vise à établir un moratoire sur les installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) dédiées à l'élevage. La souveraineté alimentaire requiert la priorisation de systèmes alimentaires territorialisés et d'une alimentation de proximité ; la maîtrise de l'impact de nos exportations et importations vers et depuis les pays tiers ; le rééquilibrage des échanges en faveur d'un commerce plus équitable ; la réduction des importations d'intrants. Or, les ICPE d'élevage soumises à autorisation sont très dépe...
La mise en œuvre d'un moratoire sur les ICPE entraînerait la faillite d'élevages en zone herbagère, mais surtout en zone de montagne où, pour avoir des revenus décents, il faut un bâtiment pour héberger les troupeaux. C'est le cas en Corrèze pour l'élevage de veaux sous la mère. Or, dès lors qu'une installation agricole dépasse les 100 unités de gros bétail (UGB), elle est considérée comme une ICPE.
...on manifeste avec ce qu'elle exprime depuis le début de l'examen du projet de loi. On ne peut pas déplorer l'insuffisante souveraineté agricole et alimentaire de notre pays, chercher à limiter au maximum les importations, et vouloir imposer un moratoire sur toutes les installations de production alimentaire qui permettraient d'obtenir des volumes, alors même que, dans la quasi-totalité des cas, l'élevage français est économiquement, socialement et écologiquement bien meilleur que ce qui se fait dans la plupart des pays européens et extra-européens.
Cet amendement CE3005 me semble confondre statut d'ICPE et mode de production. Les ICPE étant soumises à déclaration, à enregistrement ou à autorisation, je comprends que le moratoire concernerait les élevages de toute taille. Le classement pour la protection de l'environnement n'est qu'une procédure administrative, qui veille justement à la qualité sanitaire et aux autres éléments qui figurent habituellement dans une étude d'impact – je connais bien le sujet. Je trouve regrettable qu'en raison d'une confusion, on s'attaque à différents types d'élevage.
...r la population, mais la production d'énergie par le secteur agricole a toujours existé, notamment dans la filière bois, dans l'hydraulique – et aussi avec la part autrefois réservée aux chevaux de trait. En revanche, je crois comprendre les craintes exprimées par certains collègues : comment l'investissement dans une usine de méthanisation est-il amorti en sept ans quand celui dans un bâtiment d'élevage l'est en quinze à vingt ans ? Il s'agit néanmoins d'un autre sujet.
Supprimer l'alinéa 7 revient à refuser la contribution de l'agriculture à la biomasse, et pas seulement à vocation énergétique. Dans cette logique, comment remplacer les enveloppes en plastique par des enveloppes biosourcées ? Tout est question d'équilibre, comme pour les biocarburants, ou comme pour les pulpes produites par l'industrie sucrière, qui servent pour partie à l'élevage et pour partie aux méthaniseurs. Il faut maintenir l'alinéa 7 et discuter de l'équilibre entre les différents objectifs.
L'objectif de cet amendement est évidemment de pointer du doigt les chantres de la décroissance : ceux qui s'attaquaient à l'élevage et qui se sont aperçus, au moment du covid-19, que la France pouvait manquer de lait, de beurre ou de viande ; plus récemment, ce sont les artisans d'un Green Deal mal encadré que les agriculteurs ont dénoncé lors de leurs mobilisations sur les routes et les autoroutes. Je suis plutôt de l'avis de notre collègue Potier. Lors de la discussion générale, j'ai indiqué que mon vote sur l'ensem...
Cet amendement, issu d'une proposition du CIWF (Compassion in World Farming), vise à défendre l'élevage extensif, en plein air. Nous souhaitons un moratoire sur toute nouvelle mise en production de bâtiments, nouveaux ou réaménagés, d'élevage en cages dont on sait ce qu'il signifie en matière de densité de peuplement et de confinement des animaux. Cette pratique est souvent celle des exploitations à grande échelle, comme les fermes-usines, où les animaux ne voient jamais la lumière du jour et ne pe...
Le présent amendement vise à souligner l'importance de diversifier notre production agricole, en soutenant les filières déficitaires comme le maraîchage, l'arboriculture, les protéines végétales et l'élevage durable.
Le présent amendement tend à fixer comme objectif structurant l'atteinte d'une autonomie protéinique totale en protéines végétales pour l'alimentation humaine et d'élevage à l'horizon 2 050. En 2022, la France a importé 3,3 millions de tonnes de soja, dont environ les deux tiers du Brésil. En attendant que M. Lecamp dissuade les Brésiliens d'exporter en France, une action résolue s'impose. Or, dans son rapport de 2024 sur le déploiement de la stratégie nationale pour les protéines végétales, France Stratégie a pointé l'absence d'éléments permettant d'affirmer que l...
Si le sous-amendement était adopté, le second alinéa de l'amendement serait donc ainsi rédigé : « orienter les politiques agricoles afin de tendre vers un objectif d'autonomie protéinique totale en protéines végétales pour l'alimentation humaine et d'élevage à horizon 2 050 ».
Je voudrais juste apporter une précision sur l'amendement précédent : les importations de soja permettent de rééquilibrer les rations alimentaires servies dans l'élevage intensif français. En effet, les cheptels sont presque exclusivement nourris au maïs ensilage, qui fournit d'importants apports en énergie mais ne contient pas assez de protéines. Le retour à un système fourrager nous aiderait à atteindre ces objectifs. L'amendement CE1979 vise à désigner comme objectif structurant le doublement de la surface cultivée en légumineuses à horizon 2030. Je le disais...
Mon amendement vise à inclure explicitement dans les enjeux de souveraineté alimentaire l'élevage et le pastoralisme. Ce dernier n'est pas seulement une composante essentielle de l'agriculture, mais un modèle agricole spécifique, regroupant une multitude d'éleveurs, allant du berger sans terre au berger propriétaire, au sein de la communauté pastorale. Je rappelle quelques chiffres : le pastoralisme, qui concerne 60 000 exploitations, représente 18 % de l'élevage en France et une surface d'ex...