En France, neuf milliardaires possèdent 90 % des media. Le groupe TF1 possède huit chaînes, le groupe M6 en détient douze ; après leur fusion, plus du tiers des canaux de la TNT seront entre les mains des mêmes propriétaires. Le 20 juin dernier, vous déclariez « comprendre que les entreprises de media veuillent grouper leurs forces » et affirmiez que « ce n'est pas à l'État de se positionner sur ce projet ». Nous pensons l'exact contraire. Pour nous, la question, fondamentale sur le plan démocratique, de la propriété des media ne peut être abandonnée au marché. La concentration des media met en cause les droits des salariés des entreprises de presse, ...
Nous sommes vos opposants, mais aussi les premiers proposants. Cet amendement tend à remplacer la redevance par une contribution universelle et progressive. Concrètement, il s'agit de faire moins payer les ménages modestes et davantage contribuer les ménages les plus aisés, en nous inspirant du rapport de Julia Cagé. Notre proposition représente ainsi un gain de pouvoir d'achat pour 85 % des Français. Elle assure le maintien d'un financement affecté et dynamique, indispensable au développement d'un service public de qualité et indépendant du pouvoir politique, alors que la vôtre menace de transformer l'audiovisuel public en média d'État, tout en le plaçant dans ...
Depuis lundi, la Macronie pleurniche et verse des larmes de crocodile…
cinq ans de subventions publiques et d'exonérations fiscales qui n'ont profité qu'aux plus riches des Français.
L'adoption de cet article remettrait en cause la capacité de diffusion de la France en Chine continentale, dans nombre de pays d'Afrique ou en Allemagne, par exemple.
C'est la raison pour laquelle nous proposons sa suppression.
Seriez-vous en train de critiquer le Gouvernement ?
Avec ce tour de passe-passe, vous faites une nouvelle fois passer les plus modestes à la caisse.
À vous entendre, deux chemins semblent se dessiner pour notre audiovisuel public : d'un côté, celui d'un service public financé, indépendant, qui répond aux besoins des Français et gagnerait en audience ; de l'autre, celui d'un média gouvernemental, dépendant du pouvoir politique, qui gère la pénurie de ses ressources, et doit arbitrer entre les offres qu'il est en mesure de diffuser. Ce choix se profile alors que le service public de l'audiovisuel arrive à la fin d'un cycle néolibéral et d'un plan social continu depuis plus de dix ans. La ministre de la Culture indiquait hier qu'il n'y avait selon elle aucune difficulté à trouver les 3,7 milliards d'euros ...
…sur le sort des entreprises en brandissant les plus petites pour laisser de côté les plus grosses et justifier ainsi son refus d'augmenter les salaires. Or les grosses entreprises existent aussi et leurs propriétaires, alors que les Français traversent une période particulièrement difficile, vivent une période d'allégresse, de délices et de joie : depuis dix ans, leur patrimoine a été multiplié par quatre au point de dépasser, pour les 500 plus grandes fortunes françaises, les 1 000 milliards d'euros.
Cette hyperconcentration des richesses est illustrée par le fait que cinq milliardaires possèdent aujourd'hui autant que les 27 millions de nos compatriotes les plus pauvres. Cette situation injustifiable et insupportable est le résultat de votre politique :
Dans l'amendement que je vous présente, nous proposons de remettre de l'ordre et de la justice dans ce chaos libéral en indexant les salaires sur l'évolution de la valeur du patrimoine des 500 plus grandes fortunes françaises.
Cet article est dangereux. En premier lieu, il est dangereux sur le plan démocratique. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si cette idée de supprimer la redevance a d'abord été émise par l'extrême droite, comme vient de le rappeler notre collègue Parmentier.
En vous apprêtant à couper le lien direct entre les citoyens et leur audiovisuel public, vous donnez au pouvoir politique l'occasion de remettre en cause et de diminuer chaque année le financement de l'audiovisuel public, et de placer ainsi ce dernier dans une situation de dépendance.
Cet article est dangereux sur le plan social. L'audiovisuel public est à l'os, comme l'ont dit ses patrons devant la commission des affaires culturelles et de l'éducation. Mme Delphine Ernotte a ainsi expliqué que France Télévisions était « en plan social depuis près de dix ans. »
Si vous diminuez encore ses moyens de fonctionnement, l'audiovisuel public sera bientôt incapable de remplir sa mission. Enfin, cet article est dangereux pour la France, comme l'a souligné ma collègue Taillé-Polian. En transformant l'audiovisuel public en média d'État, vous nuisez à la capacité de TV5 Monde, de RFI et des autres outils de diffusion du rayonnement de la France de toucher ceux qui, dans la francophonie, pourraient s'intéresser au message que porte de notre pays.
Madame la ministre, monsieur le ministre délégué, vous préparez la destruction de l'audiovisuel public dans une période très particulière, celle où l'audiovisuel privé connaît un mouvement de concentration inédit dont témoigne, par exemple, le projet de fusion entre TF1 et M6. En affaiblissant l'audiovisuel public comme vous prévoyez de le faire, vous préparez le terrain, vous ouvrez un boulevard à l'audiovisuel privé. En effet, Bruno Le Maire a très récemment rappelé l'objectif gouvernemental de ramener le déficit de la France à 3 % du PIB et c'est dans ce contexte que vous annoncez vouloir supprimer la redevance et la remplacer par une fraction de la ...
L'amendement propose donc d'instituer un financement affecté pérenne et dynamique à travers la création d'une contribution universelle et progressive, adossée à une taxe sur les GAFAM.
Emmanuel Macron a dit qu'il fallait supprimer la redevance audiovisuelle, mais vous ne savez comment mettre en œuvre l'injonction présidentielle. Ces dernières soixante-douze heures, vous avez improvisé une série de modes de financement visant à résoudre le casse-tête de l'Élysée : supprimer une recette de 3,7 milliards d'euros et la compenser sans créer de nouveaux impôts. Pour ce faire, vous proposez d'affecter une fraction de la TVA au financement de l'audiovisuel public. C'est un nouveau coup porté aux catégories populaires. Avec la TVA, vous choisissez le plus injuste des impôts, celui dont chacun sait qu'il frappe, plus durement que tous les autres, les ...
Pour sortir de votre impasse, vous pouvez emprunter le chemin que nous vous proposons, celui du remplacement de la redevance audiovisuelle par une contribution universelle et progressive. Inspirée du rapport de Julia Cagé, cette contribution permettrait un gain de pouvoir d'achat pour 85 % de ceux qui payent aujourd'hui la redevance, tout en garantissant un financement pérenne et affecté, garant de l'indépendance du service public audiovisuel. Notre proposition conjugue donc les vertus ; elle est opérationnelle, comme en témoigne l'exemple norvégien ; elle n'attend plus que le vote de notre assemblée.
Ces derniers jours, vous avez refusé d'augmenter les salaires, vous avez refusé le gel des loyers et vous avez refusé de fixer le SMIC à 1 500 euros, mais, ce matin, vous vous présentez comme les défenseurs du pouvoir d'achat parce que vous voulez supprimer 138 euros de redevance.
En vérité, vous remplacez ce que vous prétendez supprimer par une fraction de la TVA …
…sachant que la TVA est payée par les catégories populaires dans des proportions bien plus importantes que par les catégories les plus favorisées si on la rapporte aux revenus. En bref, votre opération consiste à reprendre de la main droite, par la TVA, ce que vous prétendez donner de la main gauche en supprimant la redevance.
Notre amendement de repli vise à introduire de la justice sociale dans le financement des politiques publiques en créant un taux de TVA relevé
à 33 % sur les biens et services de luxe,…
…dont les recettes seraient affectées de façon pérenne au financement de l'audiovisuel public.
Quelle honte !
Cet article posant à nouveau la question de la compensation de la suppression de la redevance audiovisuelle, il nous donne donc l'occasion, monsieur le rapporteur général, de poursuivre le dialogue que nous avons engagé avec vous. Hier, vous nous avez expliqué qu'il était tout à fait possible de compenser ces 3,7 milliards d'euros en prélevant une fraction de la TVA, le produit de cette taxe augmentant, nous disiez-vous. Or nous savons qu'elle augmente sous l'effet de l'inflation. Alors, de deux choses l'une : soit les conséquences de cette inflation vont se poursuivre à moyen et long termes, et les arguments avancés par la Macronie pour refuser nos propositions ...
Nous voterons cet amendement alors que nous sommes favorables à la taxation universelle. Ce dispositif américain ne frappe ni les évadés fiscaux ni les fraudeurs fiscaux, mais des citoyens français qui ont aussi la nationalité américaine parce qu'ils sont nés sur le sol américain sans parfois y avoir résidé ni avoir bénéficié des services publics américains. Ils sont donc les victimes collatérales d'un dispositif qui s'avère moins destiné à lutter contre l'évasion fiscale qu'à traduire l'impérialisme juridique américain. Nous représentons les Français et sommes l'expression de la souveraineté nationale. Nous pouvons donc, par une décision forte, ...
Votre prédécesseur était à la tête d'un ministère élargi, puisqu'en plus de l'éducation nationale et de la jeunesse, il était aussi ministre des sports. Le périmètre de vos prérogatives est donc considérablement rabougri. Aussi rétrograde que cela paraisse, vous partagez la tutelle de la jeunesse avec le ministère des armées. Quant à l'enseignement professionnel, il est placé sous la tutelle conjointe de votre ministère et de celui du travail – une première depuis 1920. L'architecture gouvernementale place ainsi en marge du périmètre de l'éducation nationale près du tiers des lycéens. Elle annonce leur transfert progressif vers le ministère du ...
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Le groupe La France insoumise – NUPES votera contre ces trois amendements pour deux raisons. La première, c'est qu'ils élargissent une niche fiscale qui coûte déjà 300 millions d'euros à l'État. Or, 300 millions d'euros, ce sont 7 000 postes d'enseignant, ces 7 000 postes qui font défaut en cette rentrée où, contrairement aux dires du Gouvernement, il n'y a pas un professeur devant chaque classe.
Ces professeurs manquaient à la rentrée et manqueront cette année, dans un contexte de pénurie si criante au sein de l'éducation nationale que, pour certains élèves de ce pays, c'est jusqu'à une année de cours qui aura été perdue de la maternelle à la terminale. J'ajoute que ces 7 000 professeurs manquent, alors que la France a déjà un taux d'encadrement dans le service public de l'éducation sensiblement plus élevé que ce que l'on observe en Europe ou dans les pays de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). La seconde raison, c'est que ces amendements industrialisent en quelque sorte le recours au soutien scolaire privé. Par ...
Et le Parlement ? Et les députés ?
Monsieur le ministre de l'éducation nationale, vous préparez la destruction du lycée professionnel ,…
La fermeture de plusieurs établissements d'Île-de-France est d'ores et déjà annoncée. Surtout, vous renoncez à la mission éducative du lycée professionnel pour la déléguer au patronat !
Pour vous, les élèves de ces lycées ne représentent qu'une main-d'œuvre, autant que possible gratuite : seuls importent les besoins des entreprises locales, raison pour laquelle vous souhaitez soumettre la carte des formations aux exigences de ces dernières et disloquer le cadrage national. Pour nous, ils sont les ouvriers spécialisés, les techniciens, les ingénieurs de demain ,
indispensables à la bifurcation écologique du pays, à sa réindustrialisation, et leurs besoins en matière de qualification croissent en même temps que la complexité des métiers.
Monsieur le ministre, l'intersyndicale rejette unanimement votre projet de réforme. Les enseignants et les lycéens ont entamé une grève massive. Renoncerez-vous au saccage ?
…cette voie d'émancipation pour 627 000 jeunes – soit le tiers des lycéens – majoritairement issus des catégories populaires. En bref, vous comptez remplacer les cours par des stages, les professeurs par des patrons, autrement dit la voie professionnelle par l'apprentissage.
Vous vous apprêtez à diminuer d'un tiers les heures de français, de mathématiques, d'histoire et de langues, comme si la jeunesse populaire n'avait besoin ni de savoir ni de culture ; à réduire les heures d'enseignement professionnel, comme si la transition de notre modèle productif n'exigeait pas l'élévation du niveau de qualification des élèves. Vous poursuivez une triste finalité comptable : la suppression de 8 000 à 10 000 postes d'enseignants.
Monsieur le ministre de l'éducation nationale, votre refus de répondre témoigne de votre profond mépris pour le lycée professionnel !
Légèrement grossier, le calcul !
Strasbourg n'est qu'un exemple !
Nous ne sommes pas le conseil municipal de Strasbourg, mais l'Assemblée nationale, et ce qui se passe à Strasbourg illustre bien ce qui se passe ailleurs…
…et qu'on pourrait constater dans un nombre croissant de communes eu égard à l'augmentation des charges qui pèsent sur elles – chacun ici connaît la situation très difficile des finances communales. Notre amendement est de portée générale, il vise à soutenir l'ensemble des collectivités du pays et à empêcher les fermetures que vous dénoncez. Je vous invite donc à faire preuve de cohérence et à voter avec nous ces crédits supplémentaires. Pour ce qui est des estimations que j'ai données, madame la ministre, elles sont tirées des bleus budgétaires et portent sur cette année, et non sur l'année précédente. Je vous appelle à faire œuvre d'intérêt ...
L'Inrap vient de fêter ses vingt ans, et la génération de scientifiques qui y travaillent depuis ses débuts va massivement partir à la retraite dans les quatre à cinq années qui viennent. Cela fait peser sur cet organisme un risque important selon certains représentants syndicaux : celui d'une perte de compétences, ne serait-ce que par la difficulté à transmettre celles-ci. « Un archéologue qui part à la retraite, c'est une bibliothèque qui brûle », a dit Séverine Hurard, responsable CGT à l'Inrap. Il convient donc d'augmenter le nombre d'emplois sous plafond pour permettre la transmission progressive des savoirs entre générations d'archéologues. De ...