Et les déserts médicaux ?
Pour quelle raison ?
Vous ne les avez pas gagnées non plus !
Cent euros pour faire un plein, 2 000 euros pour remplir la cuve de fioul, 200 euros de plus par mois pour faire les courses… L'inflation galopante et les taxes plombent le pouvoir d'achat des Français et des spéculateurs sans scrupule se gavent au passage – c'est à croire que tout se fabrique en Ukraine et en Russie.
Madame la Première ministre, le budget des ménages explose. Il est temps d'agir vite et fort en revalorisant les pensions des retraités et des personnes en situation de handicap – vous le savez, nous nous battons depuis des mois pour revaloriser l'allocation aux adultes handicapés (AAH) –, mais aussi en baissant la contribution sociale généralisée (CSG) pour les retraités, les salariés et les travailleurs indépendants – ce qui nous permettrait de faire d'une pierre deux coups en revalorisant ainsi le travail, car il manque des bras partout
–, et en fixant le prix des carburants à la pompe à 1,5 euro pour le neutraliser. Tous ceux qui ont besoin de leur voiture au quotidien, soit 80 % des Français, le savent : un litre de carburant, c'est 60 % de taxes. Madame la Première ministre, combien de temps encore allez-vous pomper des milliers d'euros sur le dos des Français ?
Je pensais que vous saviez compter comme moi, monsieur le ministre délégué ! L'État a enregistré 64 milliards de recettes fiscales supplémentaires en 2021 par rapport à 2017 puisque, je le rappelle, le Gouvernement avait augmenté de 20 centimes le prix des carburants au début du premier quinquennat Macron. Telle est la réalité de votre politique fiscale !
Plus de 50 milliards de recettes fiscales supplémentaires attendues en 2022 grâce à nos acteurs économiques, lesquels sont lourdement taxés mais vont au charbon tous les matins ! Alors stop à l'enfumage, rendez l'argent aux Français ! Le groupe Les Républicains formule des propositions très concrètes pour permettre des économies budgétaires. Chers collègues, soutenez notre proposition d'une carte vitale biométrique permettant de mettre fin aux fraudes. C'est une mesure concrète pour nos finances publiques, une mesure comme nous en demandent les Français !
Il a raison !
Excellent !
Il faut arrêter d'indexer le prix de l'électricité sur celui du gaz ! C'est un scandale !
L'État stratège !
Merci, madame la présidente, pour cette présentation très documentée qui confirme que l'augmentation des moyens n'a pas permis de réduire les écarts et qu'il existe un important cloisonnement des politiques publiques. Au-delà de la communication, avez-vous enquêté précisément sur le dispositif des emplois francs ? Celui-ci représente 317 millions d'euros en autorisations d'engagement en 2021 et cela a été conforté par le plan de relance. Quand on embauche dans les QPV un jeune de moins de 26 ans, il y a une prime de 7 000 euros pour un contrat à durée indéterminée (CDI) et de 5 500 euros pour un contrat à durée déterminée (CDD). Quelle évaluation ...
Oui ! Partout il manque des bras !
…mais aussi comme un socle du financement de nos systèmes solidaires collectifs : sans travail ni économie forte, pas de système de santé solide. Telle est la réalité. Pour les retraites, la logique est la même : l'enjeu est-il de faire travailler plus longtemps ceux qui bossent déjà ou de remettre au travail ceux qui ne bossent plus alors qu'ils le pourraient ? Je ne sais pas chez vous, mais dans ma circonscription, c'est une question que l'on me pose très souvent.
On n'en a pas besoin !
La France connaît un déficit record, que vous avez encore creusé ces cinq dernières années en décidant de 140 milliards de dépenses ordinaires supplémentaires. La dette excessive, l'envolée de l'inflation et celle des taux à long terme forment une spirale infernale. Ce budget comporte-t-il des mesures de nature à l'enrayer ? Vous venez d'évoquer, monsieur Le Maire, la suppression de niches fiscales. Pour la clarté de nos débats, pourriez-vous préciser quels dispositifs vous ciblez ?
Je voudrais porter une parole un peu différente de celle du ministère du temps libre des années 1980 ou de l'éloge contemporain de la paresse. Partout on manque de bras : cet été, en pleine saison, des restaurateurs ont été contraints de fermer deux jours par semaine au lieu d'ouvrir sept jours sur sept ; dans le tourisme comme dans de multiples secteurs d'activité, les abandons de poste se multiplient. On manque de chauffeurs de bus, d'aides-soignants, d'aides à domicile, de couvreurs, de zingueurs, de mécaniciens, de carrossiers : la liste est longue ! Je ne connais pas une entreprise de ma circonscription qui ne cherche pas un collaborateur ou une collaboratrice.
Le plus souvent, elles proposent pourtant des salaires décents. La réalité, c'est que notre pays compte des milliers de personnes inactives alors qu'elles sont capables de travailler. Notre système d'assurance chômage est généreux et solidaire, et il doit le rester, car tout le monde peut perdre son emploi et mettre un genou à terre. En revanche, il doit davantage inciter au retour à l'emploi, grâce à l'augmentation de la différence entre les revenus du travail et ceux de la solidarité. Ensemble, valorisons le travail comme un vecteur d'émancipation de l'individu…
Il faut faire un peu les fourmis !
Il faut dégraisser les administrations centrales !
Ces superprofits, ces rentes de situation, ces captations de richesses sans valeur ajoutée doivent contribuer à la solidarité. Ces milliards d'euros nous seraient bien utiles pour, par exemple, prolonger la remise de taxe à la pompe dans toutes les stations-service de France au-delà du 1er janvier 2023.
Quelle bonne référence !
Vous avez un petit problème de confiance avec vos créanciers !
Avec l'exit tax et la taxation des superprofits, ça devrait passer !
Commencez par arrêter de créer des agences !
C'est de la provocation ou de la dérision ?
Êtes-vous pour la débureaucratisation de notre pays, ou pour la bureaucrature ?
Soixante milliards de dépenses supplémentaires hors crise : ça, c'est de la maîtrise !
Notre politique familiale a été abîmée avec constance depuis 2013, ce qui a conduit à la baisse de la natalité rappelée par Marc Le Fur. Or la natalité, qui fait la démographie, c'est l'avenir du pays. Nous vous invitons donc à adopter ces amendements, afin de renouer avec une politique familiale concrète et ambitieuse.
C'est une vraie question !
En proposant cette exonération d'impôt sur le revenu pour les praticiens hospitaliers qui s'installent dans les ZRR, je fais feu de tout bois pour apporter des réponses concrètes aux 6 millions de Français vivant dans des déserts médicaux. Je suis bien conscient toutefois que si les dispositifs d'incitation favorisaient vraiment l'installation des professionnels de santé, cela se saurait. Il nous faut aller plus loin, vers la régulation, et à ce titre, je remercie les députés de différents groupes qui ont adopté ce matin, en commission des finances, mon amendement sur le conventionnement sélectif.
J'espère qu'il sera adopté lors de la discussion du PLFSS en séance. La priorité est de décourager l'installation de médecins dans les zones surdotées car une chose est sûre : jamais les médecins n'ont été aussi mal répartis dans le territoire. Quand vous habitez à la montagne, dans une zone rurale ou dans certains quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), vous avez six fois plus de difficulté pour accéder à un médecin et vous soigner que lorsque vous habitez ailleurs dans notre pays – plusieurs études l'ont démontré. Nous avons la responsabilité collective d'apporter une réponse à ce problème, d'autant que la première préoccupation ...
Qu'est-ce que vous proposez, monsieur le rapporteur général ?
Mais c'est maintenant qu'il faut agir ! Maintenant, pas dans quelques années !
Non ! La première difficulté, c'est leur répartition ! Le problème du volume ne se pose pas de la même façon partout dans le territoire !
Proposez des solutions !
Trouvez-nous donc des praticiens hospitaliers qui s'installeront à Aubenas ! Et à Privas !
Quel manque de considération !
La démographie médicale est tendue au niveau national, mais la situation est très diverse selon les territoires. Je vous renvoie à la dernière étude de l'Association des maires ruraux de France, qui met en évidence un écart d'un à six en matière d'accès aux soins selon que l'on vit dans une métropole ou dans une zone rurale ou périphérique. Il faut améliorer les soins et faciliter l'installation de professionnels de santé, qu'il s'agisse de généralistes et de spécialistes libéraux ou de praticiens hospitaliers. L'amendement vise à étendre aux praticiens hospitaliers l'exonération de charges prévue pour les généralistes s'installant dans une zone de ...
Toutes les mesures qui ont été prises pour accroître le nombre de médecins, par exemple la suppression du numerus clausus, et à favoriser l'implantation de médecins dans les territoires ruraux, telle l'année supplémentaire pour les internes – idée qui émanait d'ailleurs de mon groupe –, sont évidemment les bienvenues, mais vous ne semblez pas mesurer l'urgence de la situation pour nos concitoyens : dans certains territoires ruraux et périphériques, dans certains quartiers prioritaires de la politique de la ville, il n'y a plus d'équité dans l'accès aux soins. Toute mesure, incitative aujourd'hui, coercitive peut-être demain, est bonne à prendre.
Les plafonds seraient réévalués chaque 1er janvier, en application de l'indice mensuel des prix à la consommation, et arrondis à l'euro le plus proche.
Le dispositif MaPrimeRénov' étant un échec cuisant, ces amendements visent à le rendre plus efficace. Nous vous invitons à les adopter compte tenu de l'importance des enjeux énergétiques.
La prolongation de ce dispositif indispensable peut bien entendu recueillir un consensus ; mais je continue à soutenir les demandes de la profession pour obtenir sa pérennisation.