Publié le 11 juillet 2023 par : M. Pancher, M. Acquaviva, Mme Bassire, M. Guy Bricout, M. Jean-Louis Bricout, M. Castellani, M. Colombani, M. de Courson, Mme Descamps, Mme Froger, M. Lenormand, M. Mathiasin, M. Molac, M. Morel-À-L'Huissier, M. Naegelen, M. Panifous, M. Saint-Huile, M. Serva, M. Taupiac, M. Warsmann, Mme Youssouffa.
L’article L. 2172‑3 du code de la commande publique est complété par deux alinéas ainsi rédigés :
« L’acheteur peut passer un marché public sans publicité ni mise en concurrence préalables portant sur des fournitures ou services innovants au sens du présent article et répondant à un besoin dont la valeur estimée est inférieure à 100 000 euros hors taxes.
« Pour les marchés de travaux innovants au sens du second alinéa de l’article L. 2172‑3 et répondant à un besoin dont la valeur estimée est inférieure à 300 000 euros hors taxes, l’acheteur peut passer un marché public sans publicité ni mise en concurrence préalables. »
La commande publique peut constituer un levier efficace d’accélération des projets au service de la transition écologique. Le présent amendement propose ainsi de réévaluer le plafond de l’achat de travaux innovants qui permet de passer des marchés publics sans publicité ni mise en concurrence préalables pour le porter de 100 000 à 300 000 euros. Cela permettra d’accélérer la diffusion de l’innovation et de soutenir la croissance des TPE-PME qui sont des acteurs incontournables de cette réindustrialisation.
Cette revalorisation du seuil reprend une des recommandations d’un rapport d’information sénatorial sur le thème « Excellence de la recherche/innovation, pénurie de champions industriels : cherchez l’erreur française », publié le 8 juin 2022.
Comme le souligne ledit rapport : « En 2018, le pouvoir réglementaire a adopté une mesure expérimentale relative aux marchés publics consistant à ouvrir aux acheteurs publics la possibilité de « passer un marché public sans publicité ni mise en concurrence préalables portant sur des travaux, fournitures ou services innovants […] et répondant à un besoin dont la valeur estimée est inférieure à 100 000 euros hors taxes ». Cette mesure est intéressante, mais le seuil fixé, s’il est sans doute adapté à l’acquisition de logiciels ou de services numériques, est trop bas pour l’achat de produits industriels. En outre, selon un sondage de l’Observatoire économique de la commande publique, si 72 % des acheteurs publics déclarent connaître ce dispositif, seuls 26 % d’entre eux disent avoir l’intention d’y recourir. Cet écart pose la question de la formation et de la sensibilisation des acteurs publics audit dispositif. In fine, l’achat innovant ne représente que 10 % environ de l’achat public. »
Cet amendement a été travaillé avec la FNTP.
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