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Interventions sur "textile"

190 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlma Dufour :

Si nous sommes parvenus à ce texte aujourd'hui, c'est grâce à elle, ainsi qu'au travail des ONG, des acteurs de la société civile et de la coalition des acteurs du textile made in France, qui se battent depuis des années, souvent dans le silence, malheureusement, mais sont confrontés au manque d'écoute du Gouvernement. Ensuite, permettez-moi de vous alerter, de nous alerter tous, à la veille d'un moment qui pourrait être historique. Comme l'a souligné mon collègue Fournier, nous avons raté l'enjeu de l'article 1er : l'inscription des seuils dans la loi. J'ai malhe...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles Sitzenstuhl :

Vous avez donc été excessive, madame Chatelain, quand vous avez dit que nous ne faisions rien sur ces sujets. Vous avez évoqué, tout comme Alma Dufour, le mécanisme d'ajustement carbone aux frontières. Certes, il n'est pas parfait – j'ai moi-même dit tout à l'heure, à l'occasion de la discussion de l'article 1er , que je souhaitais que nous allions plus loin et que nous soumettions à terme le textile à ce mécanisme. Vous pourriez cependant avoir l'honnêteté de rappeler que si nous avons avancé, ces cinq dernières années, sur la taxe carbone aux frontières, c'est grâce à l'engagement du gouvernement français, de la majorité et du Président de la République, qui se sont faits les relais de ce sujet majeur durant la campagne européenne de 2019. Il faut certes aller plus loin, mais nous parveno...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Stambach-Terrenoir :

...; par la répression syndicale au Vietnam, au Bangladesh ou au Cambodge ; par des accidents du travail et des accidents industriels bien trop fréquents ; par son recours, aujourd'hui encore, au travail des enfants. Ce tableau terrible est la conséquence directe de la logique capitaliste poussée à son extrémité. La mondialisation libérale a nourri la dynamique de la délocalisation de la production textile française vers l'Asie. Bonjour, main-d'œuvre quasi gratuite et corvéable à merci ! Adieu, normes environnementales, sociales et sanitaires ! Nous avons le devoir de contraindre les acteurs de la fast fashion à une réelle transparence quant aux conditions dans lesquelles leurs produits ont été fabriqués. Par l'instauration d'un affichage social obligatoire dans le secteur textile, nous pro...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Vermorel-Marques :

Il y a, là-bas, un entrepreneur très discret, qui est le secrétaire général du collectif En mode climat. Ce collectif réunit plus de 500 industriels du textile engagés pour le climat et défend le système de bonus-malus depuis tant d'années.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Vermorel-Marques :

L'industriel du textile en question, Éric Boël, a toujours cru, contre vents et marées, au made in France et au made in Europe.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

...ement avait refusé son soutien, expliquant que nous n'étions pas prêts, que nous ne disposions pas de la taxonomie permettant de juger de ce qui est bien ou mal en matière sociale. Si l'expérimentation avait alors été lancée, nous disposerions aujourd'hui d'un début de taxonomie nous permettant d'appliquer des critères en fonction de ce qui est inhumain et de ce qui est humain dans la fabrique du textile. Trois ans plus tard, je reste favorable à un affichage obligatoire, comme vous. Mais par réalisme, parce que c'est la seule avancée significative que nous puissions obtenir aujourd'hui, je vous propose une expérimentation avec des entreprises volontaires. Il s'agit de créer des filières capables d'afficher sur leurs produits textiles qu'aucun enfant, aucun esclave n'a travaillé au bout de la ch...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Piquemal :

...i Horizons, a autorisé la privatisation d'une rue pour permettre à une grande enseigne – Primark, en l'occurrence –, d'ouvrir en grande pompe un magasin de 7 500 m2. Quatre ans plus tard, des dizaines de magasins Camaïeu avaient fermé en Haute-Garonne et des dizaines de personnes – surtout des femmes, puisque ce sont essentiellement des femmes qui travaillent dans la vente de textile – se sont retrouvées sur le carreau. Ma collègue Corinne Vignon sait de quoi je parle. Nous voyons bien les liens de cause à effet, directs ou indirects, lorsque l'on déroule le tapis rouge aux grandes enseignes. Cet exemple illustre les contradictions qui peuvent exister entre les paroles et les actes. Le présent amendement vise à informer les consommateurs, afin qu'ils sachent par qui ont été ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Cécile Violland, rapporteure de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire :

...nsieur Potier, vous travaillez sur ce sujet depuis des années – bravo à vous ! –, mais qu'est-ce qui vous empêche de déposer une proposition de loi dédiée ? Je regrette que l'on oppose les sensibilités et les priorités. Bien évidemment, l'impact social de la fast fashion est une priorité, mais il y en a d'autres ! La santé liée à l'environnement, les expositions des travailleurs des usines textiles asiatiques aux pollutions de l'eau et des sols, ainsi qu'aux produits toxiques. On pourrait dresser une liste, mais elle serait infinie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

Permettez-moi de rappeler que nous avons voté, en 2017, la loi relative au devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d'ordre, quelques années après l'effondrement du Rana Plaza ; que nous avons été les premiers, en 2020, à inscrire des dispositions environnementales et sociales dans le domaine du textile, dans la loi Agec ; que nous avons presque gagné des clauses sociales dans la loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, dite climat et résilience, pour lesquelles nous avons obtenu des avancées très importantes ; et, enfin, que nous avons été les auteurs, en 2023, de la première plainte contre l'entreprise Shein.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

... taxes – nous l'avons engagé –, celui de l'affichage publicitaire – nous avons commencé à le faire – et, enfin, celui de l'étiquetage des produits. Comme cela existe pour les produits alimentaires, cet affichage permettra de savoir, lors de l'achat d'un vêtement, s'il est le fruit ou non de l'esclavage moderne des enfants au travail, et de mettre un terme aux risques pris par les travailleuses du textile au bout du monde.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDamien Maudet :

Notre industrie textile a été délocalisée en raison de la fin des quotas d'importation. Nous avons déposé un amendement demandant leur rétablissement, afin de relancer l'industrie française et de réduire autant que possible la concurrence déloyale des pays asiatiques ; le Rassemblement national a voté contre. Ces amendements visent à conduire une expérimentation concernant l'affichage de l'impact social de l'industrie ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabrice Le Vigoureux :

Cette proposition de loi et tout particulièrement son article 2 doivent permettre d'augmenter, graduellement et très sensiblement, les contributions des producteurs de vêtements les plus polluants et les plus carbonés au profit des entreprises textiles engagées dans des démarches d'écoconception. L'enjeu est essentiel pour rééquilibrer le marché et reconstruire de véritables filières textiles françaises. Je pense tout particulièrement à la filière du chanvre, mais aussi à celle du lin, dont la culture, à l'échelle mondiale, est principalement française. Le lin, cette fibre qu'en Normandie nous appelons l'or bleu, présente des atouts environne...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marc Zulesi, président :

La proposition de loi visant à réduire l'impact environnemental de l'industrie textile sera discutée en séance publique le 14 mars, dans le cadre de la journée de niche du groupe Horizons.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Cécile Violland, rapporteure :

...nondent les marchés de quantité de nouveaux modèles à des prix défiant toute concurrence. Elles renouvellent leurs collections de manière quasi permanente, pour une durée de commercialisation très courte et avec des promotions continues, afin de créer des effets de mode et provoquer un réflexe d'achat régulier chez les consommateurs. Écrasant toute concurrence, en particulier celle des acteurs du textile traditionnel français, le modèle de la mode jetable et de ses prix chocs tend à s'imposer. En réalité, ces prix bas ne sont possibles qu'au mépris d'exigences sociales et environnementales élémentaires. In fine, c'est le citoyen qui contribue financièrement pour remédier aux dégâts causés par ce mode de production, à travers les services de collecte, de gestion des déchets et de dépolluti...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHuguette Tiegna :

Depuis le XIXe siècle, nos vêtements sont de plus en plus considérés comme jetables. L'industrie s'est fortement mondialisée, modifiant la répartition géographique de la production dans les secteurs du textile, de l'habillement et de la chaussure. Cette tendance s'est encore accentuée au cours des dernières années, avec l'émergence des phénomènes de fast fashion et d'ultra fast fashion. Cette mode express est un segment de l'industrie vestimentaire qui se caractérise par le renouvellement très rapide des vêtements proposés à la vente. Le nombre des collections est passé de deux à vingt-q...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Villedieu :

... une main-d'œuvre dans des conditions s'apparentant trop souvent à un esclavage moderne. Elles rejettent une pollution colossale, autour d'elles et dans les eaux, et proposent une mode très bas de gamme, composée essentiellement de polyester, donc de pétrole. La position de notre groupe est connue de tous et demeure la même : nous soutenons toute initiative susceptible d'encourager une industrie textile plus locale, plus vertueuse, et par conséquent plus écologique, à l'opposé de celle de la mode éphémère. Nous apprécions tout particulièrement la question de société soulevée par ce texte : la valeur donnée à l'objet et la possibilité de son réemploi. Inciter à réparer plutôt que d'acheter du neuf, tel est le principe qui doit s'appliquer à l'ensemble de notre consommation. Cette proposition de l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlma Dufour :

Une proposition de loi encadrant la fast fashion comme elle ne l'a jamais été en France, de la part de la droite, nous ne l'avions pas vu venir ! Pour une fois, le groupe Horizons porte bien son nom. L'industrie textile est ce que la mondialisation a fait de pire. Avec 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre qui en font la troisième industrie la plus polluante au monde ; plus de 2 milliards de vêtements importés chaque année en France, soit 50 par habitant ; des centaines de millions d'invendus venant s'échouer sur les rivages de pays africains, comme le Ghana ; des salaires de misère à 2 dollars pa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaKaren Erodi :

...te n'est aujourd'hui pas justifiée. L'arbitrage de 2006 de l'État actant la construction d'une autoroute pose donc question. Dans le Nord du Tarn, la portion de l'autoroute A68 qui relie Toulouse à Albi est gratuite. En revanche, l'A69 sera payante. Une telle différence pose problème en matière d'équité territoriale. Le Sud du Tarn a été abandonné par l'État à la suite de la fuite de l'industrie textile et le territoire s'apprête à être à nouveau sanctionné avec cette autoroute payante. La justification de cette autoroute pose question.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Vermorel-Marques :

Je viens du territoire de Roanne, dans le bassin lyonnais. Dans les années 1970-1980, nous étions les rois du textile. Puis la vague de délocalisations en Chine a déferlé : pas une seule famille de ma circonscription n'a été épargnée par un licenciement lié à une délocalisation en Asie. À cette époque, seule la production du textile était délocalisée ; la commercialisation ne l'était pas. Aujourd'hui, des entrepreneurs qui investissent dans le made in France et made in Europe font revivre l'indust...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Delautrette :

...ress proposent de nouvelles collections chaque semaine, à des prix défiant toute concurrence, poussant ainsi les consommateurs à acheter toujours plus de vêtements de faible, voire de très faible qualité. Cette stratégie, mise en œuvre le plus souvent au mépris des normes environnementales et sociales qui prévalent en France et en Europe, n'est malheureusement pas sans conséquences : l'industrie textile mondiale est responsable de plus de 10 % des émissions de gaz à effet de serre – un chiffre qui pourrait s'élever à 26 % en 2050 – et utilise plus de 4 % de l'eau potable disponible dans le monde. De plus, elle est une source de pollution majeure de l'eau et de la biodiversité, notamment en raison des produits chimiques et des pesticides utilisés tout au long du processus de fabrication. L'impac...