Ce site présente les travaux des députés de la précédente législature.
NosDéputés.fr reviendra d'ici quelques mois avec une nouvelle version pour les députés élus en 2024.

Interventions sur "sûreté"

1033 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

La réforme de ces entités n'a été pas votée ; elle doit être abandonnée dans les modalités selon lesquelles elle était prévue. Il faut reprendre l'ensemble des questions qui étaient posées, avec méthode : la sûreté nucléaire doit être constamment améliorée. Si nécessaire, ces questions feront l'objet d'un autre texte de loi, après une concertation générale ; il importe de faire les choses dans l'ordre.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBenjamin Saint-Huile :

...eçons ou des conseils à la majorité ; à chacun de prendre ses responsabilités. Mais personne ne peut envisager que ce vote soit remis en cause d'une quelconque manière. L'adoption des amendements de suppression de l'article 11 ter nous permettrait d'avoir plus de temps pour examiner le reste du texte, qui vise à accélérer les procédures. Je fais partie de ceux qui estiment qu'une évolution de la sûreté nucléaire doit passer par des études d'impact et une concertation ; un tel enjeu pourrait alors éventuellement trouver sa place dans la loi de programmation.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristine Arrighi :

 « L'actuel projet [de fusion], présenté en Conseil de politique nucléaire, n'était ni attendu, ni réclamé, ni souhaité. Il est même en contradiction frontale avec l'avis rendu par la Cour des comptes en 2014. Il ne mesure pas les incidences de ce chamboulement, qui pourrait "paralyser la sûreté", comme l'a dénoncé à une très forte majorité le conseil d'administration de l'IRSN. Il ne dit rien sur l'harmonisation des statuts du nucléaire, et incite nos experts et nos ingénieurs à quitter le navire, alors même que les déboires récents de l'EPR de Flamanville ont cruellement illustré notre perte de compétence dans le nucléaire. » Ces mots ne sont pas les miens : ils figurent dans une réce...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

Il s'agit d'un amendement de cohérence : il faut supprimer l'article 11 ter . Maintenant que le vote de l'amendement réécrivant l'article 11 bis est passé, il convient de rassembler tout le monde autour de la table. La sûreté nucléaire nécessite d'améliorer régulièrement les choses, parmi lesquelles les liens entre l'ASN et l'IRSN. Mettons-nous au travail, ensemble, dans le cadre d'une mission d'information par exemple, en lien avec le Gouvernement, et voyons comment améliorer encore la sûreté nucléaire. Tout le monde sera de bonne volonté pour le faire, je n'en doute pas.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Bex :

Il ne faut pas s'étonner du vote sur l'article 11 bis : on parle de sûreté et de sécurité en matière nucléaire et il est normal que les parlementaires de nombreux bancs soient inquiets de la méthode brutale et rapide employée sur un tel sujet. Ils demandent une concertation, une discussion, afin de travailler posément sur cette question. Le nucléaire est comme un lion qu'on met dans une cage, dont l'ASN et l'IRSN s'efforcent en permanence de renforcer la solidité. On s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Bregeon, rapporteure de la commission des affaires économiques :

Il y a un peu plus d'un an, le discours de Belfort du Président de la République dressait les ambitions de la majorité présidentielle en matière de nucléaire. L'heure est venue de concrétiser ensemble ces engagements en actes. L'objectif est simple : accélérer la relance du nucléaire et la construction de nouveaux réacteurs, sans consentir à aucun compromis sur la sûreté. Avec ce texte, nous assumons pleinement notre ambition pour cette filière, là où d'autres voudraient en sortir à tout prix. Je commencerai par là. Nous supprimons – enfin ! – le plafond qui limite la part du nucléaire à 50 % dans le mix électrique et la limite de capacité installée ; deux dispositions introduites sous le quinquennat de François Hollande pour affaiblir la filière, sur la base d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Bregeon, rapporteure de la commission des affaires économiques :

...rmettant ainsi de supprimer l'étape des autorisations d'urbanisme, au profit d'un contrôle global et rigoureux par l'autorité environnementale. L'article 4, une des dispositions les plus importantes du texte, permet de commencer les travaux hors îlot nucléaire dès la délivrance de l'autorisation environnementale. Cette anticipation, qui ne concerne pas le cœur de l'installation et les systèmes de sûreté, permettra au maître d'ouvrage de prendre de l'avance sur certaines étapes du chemin critique du planning, donc de limiter les risques de retard en cascade. La seconde partie du projet de loi porte, quant à elle, sur les installations nucléaires existantes et intègre ni plus ni moins que des mesures de bon sens. Je pense notamment à l'article 10, qui supprime la mise à l'arrêt automatique d'une ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Bregeon, rapporteure de la commission des affaires économiques :

La mise à l'arrêt automatique n'a pas de sens si l'exploitant souhaite redémarrer l'installation, mais doit, à la suite d'incidents, prolonger la durée de l'arrêt, comme cela est arrivé à Bugey ou à Paluel. Ce n'est pas à un gouvernement, quel qu'il soit, de juger de la sûreté d'une installation ni de sa capacité à produire en fonctionnement normal.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Bregeon, rapporteure de la commission des affaires économiques :

…et nous continuerons à le faire dans cet hémicycle. Il est simplement proposé de réunir des compétences essentielles à la sûreté au sein d'une autorité indépendante, ce que n'est pas l'IRSN aujourd'hui. Je l'ai dit en commission : depuis sa création, aucun grief ne peut être retenu contre l'ASN sur sa gestion rigoureuse de la sûreté.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Bregeon, rapporteure de la commission des affaires économiques :

L'ASN a démontré que la sûreté primait sur tout le reste, y compris sur la production. C'est ainsi qu'elle a pu exiger la mise à l'arrêt temporaire des réacteurs, malgré l'impact de cette décision sur l'équilibre du réseau ou sur les prix de marché. Les exemples ne manquent pas : renforcement de la digue du Tricastin, exigences sismiques à Cruas, traitement de la ségrégation carbone sur le parc en 2019, portage du niveau de sû...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Bregeon, rapporteure de la commission des affaires économiques :

On en parlera après. Mes exigences, tant comme rapporteure que comme ancienne ingénieure du secteur, demeurent inchangées : faire ce qu'il y a de mieux pour garantir l'excellence et l'indépendance de la filière de sûreté. C'est précisément ce que prévoit la réforme.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Noëlle Battistel :

...ables, vous préférez, pour le nucléaire, la stratégie du bulldozer et nous le regrettons. Je pourrai développer d'autres exemples, comme l'article 13, mais je souhaite m'arrêter sur des dispositions qui ne figuraient pas dans le texte initial, ni dans celui examiné en séance publique par le Sénat d'ailleurs. Il s'agit bien évidemment de la décision présidentielle de refonder l'organisation de la sûreté nucléaire dans notre pays, avec la fusion absorption de l'IRSN par l'ASN. Disons-le d'emblée, quoi qu'on puisse penser du projet sur le fond, annoncer en comité secret une réorganisation de la sûreté nucléaire au moment où l'opérateur doit faire valider la prolongation de l'exploitation du parc existant et potentiellement un nouveau programme n'est pas de nature à donner confiance aux Français d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Noëlle Battistel :

...lle le projet de loi de programmation ne verra jamais le jour. Ainsi, le présent projet de loi, tel qu'adopté en commission, préempte le débat sur la loi de programmation sur l'énergie et le climat et entérine un scénario de relance du nucléaire pour que cette énergie représente 50 % du mix énergétique futur, sans débat d'ensemble. Il remet en cause, sans fondement apparent, l'organisation de la sûreté nucléaire en contournant les obligations constitutionnelles qui auraient permis d'éclairer le Parlement sur les conséquences de cette réforme. Enfin, il n'assure pas la proportionnalité entre les enjeux énergétiques et ceux de préservation de l'environnement à valeur constitutionnelle, au vu des atteintes à la loi « littoral » et de l'insuffisante prise en compte du changement climatique, notamme...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulie Laernoes :

C'est ce même Rassemblement national qui propose de démanteler les éoliennes et de construire plus de vingt nouveaux réacteurs dans notre pays en treize ans alors qu'absolument tout le monde – industriels, scientifiques – estime que c'est impossible. En outre, vous ne réfléchissez pas aux conséquences d'une telle fragilisation de notre modèle robuste de sûreté. C'est une fuite en avant extrêmement grave, irresponsable et dangereuse. Pour toutes ces raisons, le groupe Écologiste – NUPES votera avec force la motion de rejet préalable et invite tous les députés, qu'ils soient pour ou contre le nucléaire, à faire de même.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

...cette diversité va s'exprimer au cours de nos débats –, mais ce qui fait la cohérence de la gauche, c'est qu'elle réaffirme constamment son attachement à plusieurs principes. Le premier, c'est que l'énergie doit échapper à la logique de marché. Or, de nombreux gouvernements ont abîmé la maîtrise publique de l'énergie, et je leur en veux. Le second, c'est qu'il faut veiller à ce que le niveau de sûreté et de sécurité nucléaires ne fasse pas débat. Or, la fusion de l'IRSN avec l'ASN, qui tombe comme un cheveu sur la soupe, nous préoccupe et rouvre d'ailleurs la boîte de Pandore contenant les arguments de ceux qui s'opposent à la filière nucléaire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnna Pic :

... programme de construction quasi simultanée de plusieurs réacteurs depuis plus de vingt ans. Ce constat est d'abord synonyme d'un véritable manque de compétences industrielles, dont Flamanville 3 est certainement le meilleur exemple. Ensuite, l'outil de production est notablement dégradé. Enfin, nous payons collectivement le prix du délitement du tissu de sous-traitance. Tout cela, l'Autorité de sûreté nucléaire en a parfaitement conscience, raison pour laquelle elle appelle à un plan Marshall qui pourrait se révéler une chimère. L'exploitant EDF ne dit pas autre chose. La pyramide des âges entraînera le départ à la retraite de 70 000 des 220 000 travailleurs de la filière dans les années à venir. Dans le même temps, il faudra quelque 300 000 personnes pour réaliser la relance souhaitée. Il fau...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Albertini :

...le terrassement, l'installation de stations de pompage et de bâtiments de traitement des effluents –, pourront débuter en amont, permettant ainsi de gagner jusqu'à deux ans dans la construction d'un nouveau réacteur. Grâce à des superpositions, ces démarches de simplification et d'accélération des procédures sont permises sans jamais renier le très haut niveau d'exigence que nous appliquons à la sûreté et à la sécurité de la filière nucléaire. À ce titre, la fusion annoncée de l'ASN et de l'IRSN suscite des inquiétudes compréhensibles. Le dispositif français de réglementation, de contrôle, d'expertise et de recherche en matière de sûreté nucléaire et de radioprotection est structuré autour de ces deux entités : l'IRSN, un établissement public à caractère industriel et commercial (Epic) placé so...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulie Laernoes :

et ce, sans attendre les conclusions des concertations ni apporter au Parlement des éléments sur la future loi de programmation sur l'énergie et le climat, qui doit être publiée d'ici à juillet 2023. Comme si ce mépris pour le processus démocratique ne vous suffisait pas, vous comptez maintenant mettre à terre notre modèle de sûreté, pour que rien n'entrave votre mégalomanie atomique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

...e qu'intelligent, comme les communistes l'ont défendu lors des dernières campagnes électorales – de Fabien Roussel à Fabien Gay en passant par moi-même ; se doter des outils pour atteindre ces objectifs en réalisant un plan de rénovation thermique, en développant les énergies renouvelables dans le respect des territoires et en relançant une filière nucléaire avec un haut niveau de recherche et de sûreté. En inversant le calendrier, vous enfoncez un coin dans cette logique. En entachant votre politique énergétique d'une malformation congénitale, le projet de loi relatif aux énergies renouvelables a laissé la part belle au marché. Deux points nous semblent problématiques : ce texte est débattu alors que la programmation pluriannuelle de l'énergie n'est pas réexaminée ; vous remettez en cause l'or...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBenjamin Saint-Huile :

Enfin, je veux revenir sur les questions de sûreté. Je le dis d'autant plus tranquillement que je fais partie des élus considérés comme pronucléaires : ceux qui veulent accélérer les procédures doivent savoir à quel point cette accélération peut susciter une crainte s'agissant de la sûreté. En effet, la fusion de l'IRSN et de l'ASN envoie un contre-message à celles et ceux qui soutiennent la filière nucléaire.