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D'ailleurs, les services de l'État ont eux-mêmes reconnu que l'opération Harpie n'avait pas fait l'objet d'un plan pluriannuel d'investissement et qu'aucune acquisition de matériel plus puissant n'avait été prévue. En réalité, on fait l'acquisition, non seulement pour les militaires engagés dans l'opération Harpie en Guyane mais plus généralement pour les forces de l'ordre en outre-mer, de matériel et de moyens qui ne sont pas du tout adaptés aux territoires concernés. Pour l'anecdote, vous verrez dans le rapport pour avis que je viens de remettre que des agents m'ont même expliqué que les drones qu'ils utilisent ressemblent « à des jouets achetés à la Fnac », ce qui montre à quel point nous sommes incapables d'équiper correctement nos forces de l'ordre en mettant à leur dispo...
... répondre, monsieur le ministre. Vous devez entendre le message qui vient de tous les bancs de l'Assemblée. J'espère que le Gouvernement se saisira de cette occasion pour traiter la question de l'eau. Au moment où ce problème commence tout juste à se poser, nous enregistrons déjà un retard structurel, alors qu'avec le changement climatique, il se posera de manière aiguë sur tous les territoires d'outre-mer à cause de leur caractère insulaire.
…et pourrait donc régler le problème de l'eau en outre-mer : après avoir été conseiller du Président de la République puis ministre de l'économie, il est à l'Élysée depuis six ans.
...cone des crédits à hauteur de 50 millions. Malheureusement, pour des raisons budgétaires, nous ne pouvons pas étudier cet amendement ce soir. C'est pourquoi nous devons nous rabattre sur l'amendement de Mme Rousseau qui prévoit 30 millions de crédits. Madame la présidente, je vous demande avec humilité une faveur : serait-il possible, avant de voter sur l'amendement, que les collègues des pays d'outre-mer s'expriment sur la question essentielle du chlordécone pendant les quinze minutes qui nous restent ? Le chlordécone, le mercure, les essais nucléaires et le rapport à l'État constituent des enjeux importants dans nos pays d'outre-mer et il serait important de pouvoir les évoquer à la fin de l'examen de cette mission.
...s 2010, un quart de la population guadeloupéenne, mais aussi 15 % de la population en Guyane. Voilà quel est le problème. Je sais très bien que les 500 millions que nous avons votés partiront à la poubelle avec le 49.3 – vous nous l'avez avoué sans le dire vraiment, mais nous le savons pertinemment car nous ne sommes pas naïfs. Il faudrait pourtant faire, en urgence, un effort considérable pour l'outre-mer. Depuis quelques jours, parmi toutes les informations que nous avons entendues à propos du conflit entre Israël et les terroristes du Hamas, nous avons appris que la France avait dépensé 200 millions pour le réseau d'eau de Gaza.
Je suis moi-même favorable à la coopération internationale. Toutefois, vous devriez comprendre la colère qui a été celle de nos compatriotes d'outre-mer lorsqu'ils ont constaté qu'une nouvelle fois ils passaient après l'aide internationale.
Et c'est la raison de cet amendement à 50 millions dont je ne doute pas que même s'il était voté, il partirait à la poubelle, comme tous les autres d'ailleurs, emporté par le 49.3. Mais au moins aurez-vous entendu, monsieur le ministre délégué, que cet hémicycle demande majoritairement que vous fassiez des efforts considérables pour nos compatriotes d'outre-mer.
Je le dis d'emblée : je n'ai aucune connaissance sur la situation de l'eau dans les outre-mer ,
...connexions. Certains territoires se sont ainsi retrouvés dans une situation vraiment difficile, mais les élus ont travaillé à l'interconnexion des réseaux, en montant ensemble des unités de dépollution de l'eau. Ce fut une action collective. Mais quand des territoires sont très clivés politiquement, des blocages peuvent se produire. Par conséquent, je pense que l'action publique à mener dans les outre-mer doit être une action de l'État aux côtés des collectivités, et surtout pas en les court-circuitant, parce que les élus tiennent particulièrement à exercer leur responsabilité. J'ai entendu les déclarations de Mme Le Pen sur ce que l'État devrait faire, mais c'est d'abord une compétence des collectivités, il ne faudrait pas l'oublier.
...ont été à un moment ou un autre au pouvoir, et la question se réglait directement à l'Élysée quand les grands propriétaires allaient chercher leur autorisation d'utilisation. Pourtant, on savait depuis longtemps, depuis que les États-Unis en avaient interdit l'utilisation, que ce produit est cancérigène, mais on a continué à l'autoriser en France : puisque c'était seulement dans les territoires d'outre-mer, pourquoi pas ? N'avait-on pas déjà fait perdurer dans le Pacifique une activité dont on ne voulait pas dans l'Hexagone et qu'on ne pouvait plus faire en Afrique du Nord ? Le temps est venu d'aller plus loin que le programme évoqué par le ministre délégué, c'est-à-dire vers une indemnisation véritable !
Cher collègue, vous avez dit que vous ne maîtrisiez pas le sujet pour les outre-mer, et vous venez de le confirmer à l'instant.
Je pense qu'il faut commencer par rappeler que le corps humain est composé à 65 % d'eau. Si vous ne buvez pas d'eau pendant trois jours, vous êtes mort. On propose pour notre part depuis longtemps un pôle public de l'eau car, si l'eau est un bien commun, ce n'est pas par hasard. Quand un collègue dit que les collectivités territoriales doivent s'en occuper, je pense que, pour les territoires d'outre-mer, c'est une erreur. L'État doit prendre le relais parce que nos concitoyens des outre-mer n'ont pas d'eau deux jours sur trois. Si on ne veut pas mettre 750 millions pour enrichir Veolia ou Suez, il faut prendre à bras-le-corps ce problème, assumer ses responsabilités et faire le job. L'argent ne résout pas tout : il faut du travail, de l'organisation et aller de l'avant.
...interviens contre ce discours qui tendrait à laisser penser que les collectivités de nos pays n'auraient pas assumé leurs responsabilités. Je veux rappeler que la seule usine permettant de filtrer l'eau polluée par le chlordécone, pollution dans laquelle l'État a une responsabilité fondamentale, a été construite sous maîtrise d'ouvrage du conseil général de la Martinique de l'époque. Les élus des outre-mer prennent donc leurs responsabilités. J'ajoute que l'État a un devoir de réparation parce que quand le principe de « l'eau paie l'eau » s'appliquait déjà par le biais des agences de l'eau, nous, nous n'avions rien et les collectivités étaient laissées seules pour gérer la problématique de l'eau.
Pour ma part, j'ai l'impression de vivre une soirée un peu surréaliste. Nous sommes, nous, sur la sellette et, chaque fois qu'il s'agit du budget des outre-mer, c'est toujours le même problème. Mayotte est le cent unième département français. Au moment de la départementalisation, de gros efforts étaient nécessaires, car l'île se trouvait, et se trouve encore, très en retard par rapport à tous les indicateurs de développement humain – et je prends ma collègue Estelle Youssouffa à témoin. Il convient donc de poursuivre les efforts nécessaires à Mayotte, s...
D'abord, lors de votre visite en Guadeloupe, vous vous êtes livré à une intervention qui, sur la forme, a créé de l'émoi : en êtes-vous conscient ? Par ailleurs, vous êtes devenu ministre des outre-mer, soit d'anciennes colonies. Or, dans une déclaration de 2017, vous sembliez reconnaître les effets positifs de la colonisation. J'aimerais que vous affirmiez votre position de façon très claire aujourd'hui sur ce sujet.
...appellerai – car cela a été très peu dit, voire jamais dit – que l'entité qui alloue le plus d'argent est l'Europe. Mais la contribution de l'État doit être aussi reconnue. Dont acte Reste que votre plan passe à côté du plan Orsec (organisation de la réponse de sécurité civile) Eau potable. La sécurité sanitaire des hommes et des femmes, y compris en Guadeloupe et dans les autres collectivités d'outre-mer, relève de la responsabilité de l'État – arrêtez-moi si je me trompe ! Or une instruction très claire prescrit que lorsque des intempéries se produisent et privent la population d'eau potable, l'État doit fournir jusqu'à trois bouteilles d'eau, le temps d'un retour à la normale. Or je n'ai pas vu cette instruction être appliquée après le passage de l'ouragan Tammy et je n'ai jamais reçu de répons...
... le bon sens mais il faudrait engager un vrai travail avec les bailleurs installés à proximité des établissements hospitaliers ainsi qu'avec le ministre de la santé. Vous n'affichez aucune volonté de rattraper le retard que nous avons accumulé en matière sanitaire. Certes vous construisez un hôpital en Guadeloupe, mais le problème de niveau des interventions pratiquées dans chacun des hôpitaux d'outre-mer reste entier. Il faut aussi gérer la suite des évacuations sanitaires, une fois le malade sorti de l'hôpital, car il doit trouver un logement et surtout pouvoir le conserver, même s'il doit retourner à l'hôpital. J'espère que vous comprendrez nos difficultés et que nous trouverons des solutions d'ici l'année prochaine.
Nos outre-mer sont, plus que la France hexagonale, frappés par le fléau des accidents de la route, qui brisent des familles entières et touchent plus particulièrement la jeunesse. Ainsi, pour la tranche d'âge des 25-34 ans, le taux de mortalité y est trois fois supérieur à celui de l'Hexagone. L'amendement du groupe Démocrate vise à inscrire 1 million d'euros supplémentaires pour le financement d'actions renf...
Il propose d'inscrire non plus 1 million mais 2 millions d'euros pour le financement de la politique de sécurité routière en outre-mer.
...r la question spécifique de la continuité territoriale en matière de colis postaux. Cependant, comme nous risquons de ne pas pouvoir débattre de l'article 55, dont vous avez refusé l'examen prioritaire, je donnerai dès maintenant ma position sur le dispositif d'élargissement de la continuité territoriale qu'il contient. Vous souhaitez instaurer un passeport pour l'installation professionnelle en outre-mer, réservé aux personnes résidant en France métropolitaine et justifiant d'un projet d'installation professionnelle en outre-mer. Si vous avez l'intention de favoriser l'économie locale, pourquoi ne pas faire en sorte que des moyens supplémentaires lui soient directement affectés ?