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J'ai l'immense honneur d'ouvrir cette riche niche parlementaire dédiée au groupe La France insoumise-Nouvelle Union populaire, écologique et sociale en présentant cette proposition de résolution tendant à la création d'une commission d'enquête sur la gestion par l'État des risques naturels majeurs dans les outre-mer. C'est un sujet vital, qui concerne bien plus de monde que les 3 millions d'êtres humains vivant dans les territoires dits d'outre-mer. En commission du développement durable et de l'aménagement du territoire, cette proposition de résolution n'a pas été adoptée à l'unanimité, ce qui interpelle puissamment nombre de nos concitoyens. Je dois saluer l'élan d'intelligence collective qui, en touchant...
En dépit de leur diversité, les territoires dits d'outre-mer ont une caractéristique commune : ils sont soumis à des risques naturels tels que des ouragans, des séismes, des tsunamis, des glissements de terrain, une érosion inédite des traits de côte et des dépressions tropicales occasionnant des inondations spectaculaires et meurtrières. Bref, il n'y a guère que les avalanches de neige dont nous soyons, pour l'heure, épargnés ! En raison de leur localisa...
Un siècle pour s'adapter : les changements climatiques et les risques naturels qui en découlent constituent la question du siècle, celle qui conditionne toutes les autres. En effet, tous les territoires seront, à plus ou moins long terme, concernés. Mais c'est dans nos territoires transocéaniques de France, dits d'outre-mer, que ces changements sont d'ores et déjà visibles et malheureusement irréversibles. Ces phénomènes se développent sur un terrain déjà bien fragilisé par les risques majeurs : cyclones, secousses sismiques, orages, sécheresses, inondations et glissements de terrain, le tout dans un contexte économique et social difficile, marqué par un sous-investissement structurel historique de la part de l'État...
...ées par la mer et ainsi salinisées. Que ferons-nous alors ? Il est de bon ton, en haut lieu – ici, à Paris –, de se vanter de l'incroyable richesse que constitue la biodiversité ultramarine, qui représente 80 % de la biodiversité française. Mais cela reste un affichage : la prise de conscience dans les sphères de décision, tant à Paris qu'à Bruxelles, n'advient toujours pas. Nous, les peuples d'outre-mer, sommes des pionniers. Nous sommes les sentinelles du climat et des changements climatiques.
Les moyens consacrés à la sécurité civile en outre-mer ne sont pas à la hauteur des défis présents et à venir. En raison du changement climatique, certains événements naturels se reproduiront à une fréquence plus élevée et avec plus d'intensité dans les prochaines années. Ils nécessiteront une préparation particulière pour y faire face. Mais au-delà de la réponse à y apporter, il faut améliorer l'évaluation des risques naturels et la planification de...
…avait lancé l'alerte dans un avis rendu au nom de la commission des lois sur le programme Sécurité civile du projet de loi de finances pour 2022. Nous constatons, deux ans après, que les préconisations qu'il avait émises n'ont pas été suivies. Certaines d'entre elles étaient pourtant très importantes : accroître les moyens de la sécurité civile en outre-mer, développer les observatoires qui sont essentiels pour comprendre et anticiper la survenue d'événements climatiques, mettre à jour régulièrement les plans de prévention des risques (PPR) et les plans de réponse, en particulier les plans Orsec (organisation de la réponse de sécurité civile), créer une mission interministérielle pour intégrer au plus vite l'émergence du phénomène sismo-volcanique a...
C'est pourquoi, au nom des députés du groupe Les Républicains, en particulier de celui de notre collègue Mansour Kamardine, dont l'avis budgétaire fut si utile et qui fut le premier à nous alerter quant à la crise de l'eau à Mayotte, nous soutenons sans détour la création d'une commission d'enquête sur la gestion par l'État des risques naturels en outre-mer.
Enfin, comme le disait si justement Albert Camus, mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde. C'est pourquoi, ainsi que l'a proposé notre collègue Pierre Vatin en commission, nous souhaitons nous en tenir à l'expression « outre-mer », qui sera moins polémique que celle de « territoires transocéaniques de France » – évitons la novlangue ! Nous soutiendrons votre proposition par fidélité à nos frères ultramarins. Ce qui compte, c'est de renforcer la protection de nos 2,6 millions de compatriotes qui ne doivent pas être coupés de la République. Votre proposition est importante et nous serons à vos côtés !
Le fonds de prévention des risques naturels, dont 46 millions d'euros sur 229 ont été consacrés à l'outre-mer en 2022 : vous n'en parlez pas ! Pour vous, il n'existe pas. La délégation interministérielle aux risques majeurs outre-mer, créée en 2019 pour faire un état des lieux complet et maintenir un dialogue entre l'État et l'ensemble des parties concernées, lequel perdure encore aujourd'hui même si la délégation a été dissoute : elle n'apparaît pas non plus dans votre exposé des motifs !
...ntroduite par écrit. Je vous en remercie, mais dans ce cas pourquoi avoir écrit ce que vous n'avez pas voulu, ou peut-être pas osé, dire ? Faute avouée à moitié pardonnée, dit l'adage. À moitié seulement, pour ce qui me concerne. J'admets par ailleurs que vous avez accepté en commission de retirer l'unique mention de l'État parmi les acteurs concernés par la gestion des risques naturels dans les outre-mer et je veux aussi vous remercier pour cette prise de conscience, même si elle me semble bien tardive.
je pense que dans le cheminement interne de ce texte au sein de leur groupe, les députés du groupe LFI se sont tout simplement pris les pieds dans la stratégie de conflictualisation systématique chère à leur chef. Vous vous êtes aperçus trop tard que l'intérêt des outre-mer était de construire un consensus sur ce point majeur qu'est la gestion des risques naturels. Je le regrette vivement.
Il y avait d'autres moyens de traiter ce sujet qui, je l'ai déjà dit, est d'un intérêt majeur pour nos territoires d'outre-mer.
Nos territoires ultramarins ne peuvent plus être les oubliés de notre politique de gestion des risques naturels. Trop souvent, nos concitoyens d'outre-mer subissent les foudres dévastatrices de la nature sans que l'État lui apporte une réponse adaptée. Certes, nous pouvons nous féliciter que la plénière de lancement de la territorialisation sur la planification écologique ait eu lieu dans un territoire ultramarin, en l'occurrence la Guadeloupe. Ceci faisait suite à mes deux interventions, la première le 2 octobre, lors d'une séance de travail au m...
Ces territoires ne sont pas des cobayes, et nos concitoyens ne devraient pas être les victimes négligées d'une inaction gouvernementale. Les cyclones, les séismes, les montées des eaux ne font pas de distinction entre les régions de l'Hexagone et celles d'outre-mer. Il est grand temps de traiter nos territoires ultramarins avec le sérieux qu'ils méritent. Cette commission d'enquête n'est donc pas une simple formalité. C'est un appel à l'action. Nous devons examiner en profondeur les défaillances actuelles, identifier les responsabilités et exiger des solutions tangibles. Nos territoires dits d'outre-mer ne sont pas non plus un terrain d'expérimentation po...
La présente proposition de résolution tend à créer une commission d'enquête afin d'étudier et d'évaluer la gestion par l'État des risques naturels majeurs dans les collectivités transocéaniques françaises, dites d'outre-mer. Ces territoires sont en effet surexposés aux catastrophes naturelles et à des aléas multiples, souvent cumulatifs et aggravés par le changement climatique et l'insularité : tempêtes, ouragans, tsunamis, pluviométrie record, inondations, sécheresses, glissements de terrains, éruptions volcaniques, lahars, séismes, élévation du niveau des océans… Ces phénomènes prennent une ampleur croissante, me...
...pauvreté, l'empoisonnement des terres par des polluants comme le chlordécone, les coupures de courant font partie intégrante du quotidien d'une partie de nos concitoyens. Les effets des catastrophes naturelles sont aggravés par leur vulnérabilité. Je terminerai mon intervention par une citation de Malcom Ferdinand et Mélissa Manglou, tirée de leur article « Penser l'écologie politique depuis les outre-mer français » : « Malgré cette importance écologique, cette commune citoyenneté et ces histoires multiséculaires qui lient ces trois océans à l'Hexagone, il faut bien constater que les treize territoires des outre-mer français et leurs habitants perdurent à l'ombre de l'imaginaire politique de la France. Ceux-ci n'apparaissent à l'écran des habitants de l'Hexagone qu'en cas de mouvement social majeu...
La présente proposition de résolution se donne pour objectif de créer une commission d'enquête chargée d'évaluer la gestion par l'État des risques naturels majeurs dans les territoires dits d'outre-mer. Notre groupe, dont l'expertise sur la question est ancienne et continuellement réitérée, est évidemment favorable à ce texte.
...teur. Ainsi, le fonds Barnier est insuffisant ; il doit être complété par des financements provenant de fonds structurels européens, notamment du Fonds européen de développement régional (Feder), de fonds ministériels diffus et sectoriels, de la Caisse des dépôts et de l'Agence française de développement. Cela ne fait pas une politique. Nous péchons cruellement, s'agissant des territoires dits d'outre-mer, par l'absence de programmation et d'orientation sur le moyen et le long terme – cela avait été mis en évidence lors de l'examen du projet de loi relatif à l'accélération de la production d'énergies renouvelables. Que faisons-nous pour le confortement des bâtiments scolaires, des hôpitaux, des bâtiments utiles à la gestion de crise, du parc de logement sociaux, de la rénovation du bâti privé ?
Si la lourde responsabilité de l'État dans la mauvaise gestion des risques outre-mer est très justement pointée par l'exposé des motifs du projet de résolution, il convient de noter, à l'instar de ce grand homme politique martiniquais qu'était Joseph Lagrosillière, le besoin d'un patriotisme local s'appuyant sur le principe de subsidiarité, notamment entre l'État et les collectivités, s'agissant de la gouvernance des risques. Rien ne peut justifier la frilosité. Ne pinaillons pa...
« L'État est là ! » ; « Un plan d'action spécifique pour les risques naturels sera traduit dans un projet de loi. » Ainsi Emmanuel Macron s'exprimait-il le 29 septembre 2018. Malgré cette promesse adressée à l'ensemble des outre-mer par le Président de la République, en tournée aux Antilles un an après le passage du terrible ouragan Irma, qui avait notamment frappé la Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy, nous ne voyons toujours rien venir. « Anne, ma sœur Anne…» En parallèle de cet engagement présidentiel relatif à une grande loi de prévention des catastrophes naturelles outre-mer – un vœu resté pieux, hélas –, la ...