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Interventions sur "malade"

523 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Dogor-Such :

...ne personne, à cinq sur dix pour une autre. Une souffrance morale peut souvent rendre ces douleurs plus intenses. Puis, depuis la loi Claeys-Leonetti de 2016, dans les rares cas où des patients souffrent de douleurs réfractaires, il est possible de recourir à la sédation profonde et continue. J'ai entendu dire qu'au cours de celle-ci, les patients ne sont plus nourris ni hydratés. Sachez que les malades atteints d'une maladie grave qui sont en fin de vie ressentent moins la faim et la soif. La sédation profonde et continue est une solution de confort qui permet avant tout d'apaiser la douleur. Dans certaines unités de soins palliatifs, on pratique également la sédation partielle pour soulager la douleur des malades. Surtout, n'oubliez pas que le décès n'est pas la conséquence de la sédation pr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Je souhaite revenir sur les propos de Mme Simonnet, qui nous a donné l'exemple d'un monsieur de 90 ans, qui va très bien mais s'inquiète pour la fin de sa vie. Il me semblait avoir compris que le projet de loi ne s'appliquerait qu'à des personnes malades.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Apaisons cette peur grâce à des arguments et des éléments factuels. Alors que vous ne cessez de nous répéter que seuls les malades dans un état très grave et souffrant de douleurs réfractaires pourront recourir au suicide assisté et à l'euthanasie, vous dites à présent que les personnes âgées et anxieuses pour la fin de leur vie pourront le solliciter. Pardonnez-moi mais je voudrais un peu de clarté dans ce débat.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

En réalité, si l'objectif affiché par le titre Ier , à savoir la garantie des soins palliatifs, n'est pas atteint, il existe un risque éthique que des personnes isolées soient privées de soins et n'aient pour seul choix que de demander l'accès aux produits létaux pour provoquer leur mort. N'est-ce pas, finalement, une fausse liberté ? Une telle évolution enverrait aux personnes malades, fragiles ou handicapées le message selon lequel certaines vies ne mériteraient plus d'être vécues. Certains membres du CCNE ont même posé comme préalable éthique à la légalisation du suicide assisté la garantie effective d'accès aux soins palliatifs, sans cela, en effet, le risque est grand que des personnes, particulièrement les plus pauvres, se tournent vers le suicide assisté faute d'avoir p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Cabrolier :

La formule « aide à mourir » est vague et entretient délibérément la confusion. Je reprendrai Camus, souvent cité, pour dire que mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur des malades.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

...ou l'ancien président du CCNE, Didier Sicard. Que nous disent-ils ? « Ce projet de loi propose des pratiques de l'aide active au suicide assisté et à l'euthanasie, sans les nommer. En l'état actuel du texte, la France sera considérée comme l'exception (et non comme le modèle) validant une loi permissive qui bouleversera profondément le sens des pratiques médicales, les relations entre la personne malade ou en situation de dépendance et celui qui la soigne ou l'accompagne, mais également ses proches. » Une telle tribune, signée par des personnes qui réfléchissent depuis longtemps aux enjeux de l'éthique médicale, doit nous interroger. Vous nous demandiez plus tôt si nous doutions : la réponse est oui. En lisant les arguments développés, nous pouvons nous demander s'il s'agit d'une fraternité aut...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

...e Fur. Ce n'est pas qu'un débat sémantique : suivant la définition qui figurera dans le texte, la portée du dispositif proposé et le nombre de patients concernés différeront. M. le rapporteur général a indiqué que les cas seront exceptionnels. Cependant, si l'on reprend les différents critères, notamment ceux qui ont été supprimés en commission spéciale, des questions se posent quant au nombre de malades concernés. En Belgique, ce nombre est passé de 235 en 2003 à 3 423 en 2023, soit 3,1 % des décès. Au Canada, il est passé de 1 018 en 2016 à 13 241 en 2022, sachant que le dispositif était réservé jusqu'en 2021 aux malades dont le pronostic vital était engagé. Lorsque ce critère a été supprimé, l'évolution a été très nette. Au Québec, le recours à ce dispositif s'emballe, au point qu'une étude ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicole Dubré-Chirat :

Puisque nous pratiquons une obstination déraisonnable sémantique depuis dix jours, permettez-moi de revenir sur la notion de soin. La formation médicale enseigne que soigner n'est pas guérir ; les médecins ont une obligation de moyens, pas de résultat. S'occuper d'un patient malade, c'est prévenir, soigner et accompagner, de la naissance à la mort. Pour certains, la prévention ne serait donc pas un soin. Il me semble indispensable d'accompagner un patient jusqu'à l'aide à mourir, si tel est son souhait et si le médecin l'accepte. Par ailleurs, je voudrais revenir sur les propos de M. Aurélien Pradié concernant l'agonie. Pendant ma carrière, j'ai eu l'occasion d'accompagner...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Maillart-Méhaignerie, rapporteure de la commission spéciale :

Avis défavorable. Nous en avons déjà débattu ; il s'agit d'une liberté et non d'un droit inconditionnel. Rappelons en outre qu'il ne s'agit pas d'un droit qui serait opposable aux professionnels de santé. Ils pourront accompagner un malade dans cette démarche, s'ils le souhaitent, sinon ils pourront faire valoir la clause de conscience.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

...–, et je le regrette. Même si ce n'était pas le sens de votre propos, elle pourrait aussi s'arrêter – ce serait une bonne nouvelle. Cet amendement de repli, issu de propositions formulées par France Assos Santé, vise à préciser que l'aide à mourir est une aide médicale, c'est-à-dire qu'elle s'inscrit dans un parcours encadré par des professionnels de santé, de la demande formulée par la personne malade jusqu'à l'administration de la substance létale. Même si j'estime que ce n'est pas le rôle des soignants d'administrer cette substance, vous noterez que j'essaie malgré tout de contribuer à nos débats. En outre, l'amendement tend également à supprimer la mention selon laquelle la substance létale peut être administrée par une personne volontaire. France Assos Santé souligne à juste titre qu'une ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Panonacle :

L'aide à mourir bénéficie de l'accompagnement de professionnels de santé tout au long du processus, de l'évaluation du dossier à l'administration de la substance létale – qu'elle soit assurée par une tierce personne ou par le malade lui-même. Le corps médical doit être systématiquement présent pour prévenir tout incident physique ou psychologique. Introduire le qualificatif « médical » permet de garantir cette obligation. En défendant cet amendement rédigé en collaboration avec l'Association pour la recherche sur la sclérose latérale amyotrophique, je pense aux personnes atteintes de la maladie de Charcot, pour laquelle au...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

... modalités de ce dispositif. À l'inverse, avec d'autres, je suis favorable à l'aide à mourir et je souhaite que nous légiférions conformément aux conclusions de la Convention citoyenne et aux souhaits de l'écrasante majorité de nos concitoyens. Mais je fais partie de ceux qui s'interrogent sur la novation que vous avez introduite – la possibilité pour une tierce personne désignée par la personne malade d'accomplir le geste létal. Je défendrai d'ailleurs un amendement un peu plus tard. Nous abordons un débat important, que l'on soit, ou non, favorable au principe de l'aide à mourir. Je vous le dis avec solennité : cette disposition me fait douter du résultat final. J'espère que l'intelligence collective dont nous ferons preuve dans les minutes et les heures qui viennent nous permettra de reveni...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Juvin :

...opos entretiennent la confusion sur la situation dans nos hôpitaux. Certains ont décrit des patients à l'agonie, qu'on abandonnerait à leurs douleurs. Ne savez-vous pas que l'on soigne les douleurs et que l'on s'occupe des gens à l'hôpital ? La lutte contre la douleur est même un critère de qualité et de certification de nos hôpitaux ! Il est donc déraisonnable et faux d'affirmer qu'on laisse les malades à l'agonie ! Je crois même que M. Pilato a comparé les malades sur leur lit d'hôpital aux soldats déchiquetés sur le champ de bataille.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

J'étais opposée à la suppression de l'auto-administration car elle permet de raréfier les cas qui nécessitent l'intervention d'une autre personne que le malade. Seuls demeurent les cas où le patient n'est pas physiquement en mesure de prendre seul le produit létal. Mais que faire des cas très rares d'une personne qui dirait : « Ma mère ne peut pas prendre le produit. Moi qui suis aide-soignante, je sais faire le geste. Et c'est quelque chose qu'on s'était promis entre mère et fille » ? Dans une telle situation, l'infirmier ou le médecin présent sera ob...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Delautrette :

L'apport de l'article 2, qui tend à créer les maisons d'accompagnement, est essentiel. Ces structures complètent l'offre de prise en charge des personnes malades et de leur entourage. Je m'étonne que nos collègues de droite et d'extrême droite ne se satisfassent pas de cette mesure, eux qui n'ont cessé de nous dire qu'il fallait mieux prendre en charge les malades et mieux les accompagner. S'il était besoin de vous convaincre, permettez-moi de prendre un exemple concret, tiré des expérimentations en cours. Anne-Laure et Christelle, deux professionnelles...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

La création des maisons d'accompagnement constitue, à mes yeux, une réponse réelle aux besoins des malades isolés ou dont les logements ne sont pas adaptés, de leurs proches et des équipes pluridisciplinaires. Ces structures offrent en outre une solution alternative à l'hospitalisation, parfois difficilement vécue et source de rejet dans le parcours de soins. Quand la fin de vie à domicile n'est pas possible ou pas souhaitée, une maison d'accompagnement est un espace adapté pour certains malades. Pu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Bergantz :

...ppés avant de recourir aux maisons d'accompagnement. Il est ainsi question des USP : rappelons toutefois qu'elles ne répondent qu'à 10 % des besoins en soins palliatifs, ceux correspondant aux cas les plus complexes. Les Ehpad sont également évoqués, or les personnes concernées n'ont pas forcément atteint 60 ans. Quant aux équipes mobiles, autre possibilité citée, elles n'interviennent que si les malades restent à domicile, ce qui n'est pas toujours possible s'il n'y a pas d'aidants ou si les appartements sont trop petits. Refuser les maisons d'accompagnement revient très clairement à soumettre les personnes concernées à une alternative : rester à l'hôpital, alors même que ce cadre de soins n'est plus adapté pour elles et que leur séjour se fait au détriment d'autres patients ayant besoin de so...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Martin, rapporteur de la commission spéciale :

Avis défavorable sur l'ensemble de ces amendements de suppression. La création des maisons d'accompagnement tend à combler un vide existant entre l'hospitalisation et le domicile, pour des personnes gravement malades et en fin de vie qui ne souhaitent pas – ou, souvent, ne peuvent pas – être maintenues à leur domicile, et qui ne relèvent pas des unités de soins palliatifs parce que leur état est stabilisé. Ces maisons d'accompagnement seront dotées d'une équipe multidisciplinaire et accueilleront des bénévoles. Les patients pourront aussi être accompagnés par des aidants qui bénéficieront ainsi de périodes d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCécile Rilhac :

...t particulièrement les patients qui risquent d'être déstabilisés très tôt – je ne connaissais pas ce terme. C'est pourquoi, madame la ministre, je vous relaie cet appel : les infirmières et infirmiers des futures maisons d'accompagnement devront assurer une liaison permanente entre elles et les unités de soins palliatifs du département, pour garantir la sécurité des soins et un meilleur suivi des malades.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRené Pilato :

... à mourir, prévu par le titre II, pourra-t-il s'appliquer au domicile du patient, où qu'il se trouve ? Bien évidemment. C'est comme si vous vouliez comparer les actes que l'on peut administrer dans une maison d'accompagnement et dans un hôpital. Les maisons d'accompagnement libèrent des lits, maillent le territoire et permettent aux aidants d'être aux côtés de leurs proches ; elles accueillent le malade quel que soit son âge. Leurs avantages sont donc fondamentaux. On pourra y appliquer soit les dispositions de la loi Claeys-Leonetti soit, éventuellement, d'autres actes.