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C'est comme quand vous voulez faire travailler les magistrats au-delà de 70 ans – même s'ils le souhaitent…
Même si je comprends l'objectif de cet amendement, la commission d'avancement ne traite que de questions relatives aux magistrats. Nous souhaitons donc l'ouvrir aux représentants des magistrats, mais pas à des personnes qualifiées extérieures, car cela viendrait perturber la logique du système actuel, que nous souhaitons conserver. Avis défavorable.
Dans cet article, il est question d'intégrer, de manière temporaire et à temps partiel – on comprend bien l'idée, il s'agit de recruter plus facilement –, des juges issus de la société civile et de permettre aux magistrats honoraires d'exercer jusqu'à 75 ans, bien au-delà de l'âge limite déjà évoqué. C'est toujours la même idée, toujours cette idéologie libérale de casse des services publics.
Votre vision est bien loin de la réalité qui, elle, échappe à votre logique. En réalité, 400 magistrats exercent déjà à titre temporaire et les magistrats honoraires sont d'un grand secours. Certains composent d'ailleurs les nouvelles cours criminelles départementales, et ils font preuve de toute la compétence que l'on est en droit d'attendre à ce titre. Tous sont d'anciens magistrats, dotés d'une solide formation et d'une grande expérience. Je ne vois pas à quel titre nous nous priverions de ces ...
En aucune façon, ces magistrats ne viendront rogner les 1 500 recrutements nets prévus. Le gain est donc absolu. C'est pourquoi je suis clairement défavorable à votre amendement. Franchement, je comprends difficilement comment vous pouvez soutenir une telle position…
Les magistrats honoraires sont des magistrats qui ont fait valoir leur droit à la retraite…
Je partage l'analyse de ma collègue Taurinya, ce n'est pas la même chose : il y a, d'un côté, l'emploi et, de l'autre, un mandat – en l'espèce, Jean-Luc Mélenchon n'en a plus et il a décidé de ne plus se présenter aux élections législatives. Exercer un mandat, c'est avoir la volonté de représenter le peuple français. Être magistrat, c'est effectuer un travail au service de la justice. Vous estimez qu'il ne faut pas brider la liberté des magistrats s'ils ont envie de travailler jusqu'à 70 ans et, pour les magistrats honoraires, jusqu'à 75 ans. Mais où est la limite ? Et quel est l'intérêt ? Cet article illustre votre intention de gérer la pénurie au sein de la justice. On en revient aux postes ouverts, certes, mais aussi au...
Il s'agit de supprimer les dispositions qui permettent aux magistrats exerçant à titre temporaire d'être assesseurs dans les formations collégiales des tribunaux judiciaires pour le traitement du contentieux pénal. Nous ne souhaitons pas que ces magistrats puissent désormais occuper des postes de substituts auprès des tribunaux judiciaires, car c'est un pas de plus vers une précarisation que nous dénonçons. Le Sénat a tenté de réduire les compétences exercées par...
Les magistrats exerçant à titre temporaire seront recrutés pour exercer – temporairement, donc – certaines fonctions judiciaires, souvent en parallèle d'une activité professionnelle. Ils ne bénéficient pas des mêmes garanties d'indépendance, sont plus exposés aux conflits d'intérêts et ne reçoivent pas le même niveau de formation que les magistrats professionnels. Or ce texte leur ouvre la possibilité d'être ...
Le sens des mots change peut-être en fonction de l'endroit de l'hémicycle où l'on siège. Selon moi, le texte, tel que le Sénat l'a adopté, est tout à fait équilibré. En effet, il écarte l'éventualité de confier aux MTT – magistrats exerçant à titre temporaire – la possibilité de prendre des mesures attentatoires aux libertés : ils pourront exercer dans des fonctions civiles et commerciales, devant le tribunal de commerce et devant le tribunal de police, uniquement pour prononcer des mesures alternatives aux poursuites et des ordonnances pénales. Ce niveau d'exercice est tout à fait accessible. Cela devrait emporter notre c...
Il vise à supprimer l'alinéa 37, qui prévoit que les magistrats honoraires pourraient exercer leurs fonctions jusqu'à 75 ans. Nous ne lâchons rien.
Nous pensons que doit arriver un âge auquel la société offre la possibilité d'avoir du temps libre, car c'est précieux : il faut pouvoir se ressourcer après avoir travaillé toute une vie. Si certains magistrats honoraires veulent continuer à faire de la recherche, parce que c'est leur passion, pourquoi pas,…
Depuis le début de l'examen des textes, le ministre souligne l'importance des mots en droit. J'appelle donc votre attention sur un terme essentiel dans ce domaine : « loyal ». Il n'a pas de définition précise dans la loi. Cet amendement vise à le supprimer du serment des magistrats. D'abord, la loyauté des magistrats ne garantit pas leur indépendance. De plus, le terme est susceptible d'être interprété. Selon nous, la loyauté d'un magistrat ne peut se manifester qu'envers la loi.
Votre amendement procède de deux erreurs. Premièrement, le terme est déjà présent dans le serment que prêtent les magistrats – il ne s'agit pas d'un ajout du Sénat. Ce constat permet de prendre un peu de recul.
Deuxièmement, s'agissant de la définition du terme, le Conseil supérieur de la magistrature est très clair : dans l'activité juridictionnelle, la loyauté commande que le magistrat soit notamment le garant du respect de la procédure. Au contraire de ce que vous soutenez, cela est parfaitement cohérent avec les règles qui régissent ses missions. Il est également loyal envers l'extérieur. Avis défavorable.
Le texte prévoit que le serment serait ainsi rédigé : « Je jure de remplir mes fonctions avec indépendance, impartialité et humanité, de me comporter en tout comme un magistrat digne, intègre et loyal et de respecter le secret professionnel et celui des délibérations. » Je ne vois pas quel serait l'intérêt de mentionner ici la loyauté. Certes, le mot existe dans la loi – là n'est pas la question. Le problème est qu'il n'y est pas précisément défini. Le début du serment évoque déjà l'indépendance, l'impartialité, l'humanité, la dignité et l'intégrité ; la suite précise ...
et que le terme « loyal » figurerait désormais dans le serment des magistrats. L'aspect polysémique du terme nous dérange : on peut être loyal envers un donneur d'ordres et déloyal envers le peuple, au nom de qui la justice est rendue. Aussi proposons-nous de préciser « loyal envers le peuple ». Nous serions tous d'accord et nous éviterions toute mauvaise interprétation.
Reprenons le serment tel que le prévoit l'alinéa 3 : « Je jure de remplir mes fonctions avec indépendance, impartialité et humanité, de me comporter en tout comme un magistrat digne, intègre et loyal » – malheureusement, pas loyal envers le peuple – « et de respecter le secret professionnel et celui des délibérations. » L'amendement vise à le compléter en ces termes : « dans le respect de l'article 7 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen et de l'article 66 de la Constitution ». Ces deux articles évoquent des interdictions très précises. Hélas, les suje...
Sur le fond, votre amendement soulève une difficulté sérieuse. Si le serment énonce que les magistrats doivent respecter ces deux articles, qu'en est-il du reste de la Constitution et des textes à valeur constitutionnelle, qui énoncent des principes comme la séparation des pouvoirs ? Vous n'en tenez pas compte ; cela ne vous intéresse pas.