848 interventions trouvées.
Nous ne sommes pas opposés sur le fond à la modification de l'article relatif au collège de déontologie. Toutefois, puisque la loi en définit les missions, le législateur est compétent pour préciser s'il peut recevoir les alertes émises par les magistrats de l'ordre judiciaire. L'amendement n° 60 vise donc à supprimer « être désigné pour », afin de rédiger ainsi l'alinéa 5 : « Il peut recevoir et traiter les alertes émises par les magistrats de l'ordre judiciaire. » Ce serait plus convenable sur le plan législatif, car les compétences du collège de déontologie ne relèvent pas du pouvoir réglementaire.
Il a été élaboré avec le rapporteur Didier Paris, dont je salue le travail, l'engagement et l'écoute. Il prolonge la proposition de loi visant à renforcer l'accès des femmes aux responsabilités dans la fonction publique, que nous avons votée il y a quelques jours et qui ne pouvait pas concerner la magistrature. Nous constatons pourtant dans la magistrature les mêmes effets de l'inégalité que dans la fonction publique. Quelques chiffres pour illustrer mes propos : la magistrature compte 70 % de femmes, mais 39 % de femmes seulement occupent un poste de premier président près une cour d'appel et 27 % un poste de procureur général près une cour d'appel. Nous constatons donc des inégalités d'accès aux ...
L'une des bases de ce texte est le renforcement de la responsabilité des magistrats. En effet, on ne peut ouvrir le corps, comme il est prévu de le faire, sans clarifier et renforcer au préalable la responsabilité des magistrats vis-à-vis de la population. Cet amendement vise à limiter le risque de restriction de ce champ de responsabilités en substituant aux termes « obligations attachées à l'exercice de ses fonctions », qui me paraissent relativement flous et sujets à interp...
S'inspirant d'une préconisation de l'Union syndicale des magistrats (USM), il vise à compléter l'alinéa 18, afin que les manquements constituant une faute disciplinaire soient appréciés de manière concrète, grâce à une liste de conditions d'appréciation.
Je comprends cet amendement, mais j'en demande le retrait : d'ores et déjà, le CSM ne peut prendre de sanction disciplinaire de quelque nature que ce soit sans aborder le contexte dans lequel un magistrat exerce ses fonctions. Compte tenu de cette pratique absolue et nécessaire du CSM, l'amendement est plus que satisfait. À défaut de son retrait, avis défavorable.
Nous avions présenté en commission cet amendement qui vise à supprimer la disposition portant de trois à cinq ans l'inscription d'un avertissement au dossier du magistrat. Une durée de cinq ans nous semble excessive, alors que celle de trois ans était proportionnée. L'argument selon lequel cela responsabilisera les magistrats me semble peu convaincant. Peut-être en avez-vous d'autres, monsieur le rapporteur ?
Défavorable, conformément à l'objectif de renforcement de la responsabilité des magistrats.
Cet amendement de ma collègue Sandra Regol a pour objectif d'ouvrir la saisine du Conseil supérieur de la magistrature, au-delà des justiciables, à toute personne qui estime que le comportement adopté par un magistrat du siège, dans l'exercice de ses fonctions ou en faisant usage de sa qualité, est susceptible de recevoir une qualification disciplinaire. Les professionnels du droit qui fréquentent les magistrats dans l'exercice de leurs fonctions, comme les avocats ou les greffiers, pourront ainsi saisir le C...
Il vise à supprimer l'alinéa 33. Le projet de loi organique tend à supprimer l'allégation des griefs dans une plainte déposée par un justiciable à l'encontre d'un magistrat, ce qui revient à consacrer la recevabilité d'une plainte non argumentée, établie sur un simple ressenti du justiciable et motivée le plus souvent par la déception provoquée par une décision défavorable à ses intérêts. La suppression de l'exigence d'une indication de motif apparaît d'autant plus surprenante que ce projet de loi consacre l'intervention, aux côtés de l'auteur de la plainte, d'un a...
...constituer un signe positif quant à la séparation des pouvoirs exécutif et judiciaire. Le garde des sceaux est déjà destinataire des décisions de rejet et d'engagement de la procédure devant le CSM. Pourquoi les décisions d'irrecevabilité devraient-elles lui être transmises ? Cette situation pose un problème. Nous reprenons les propositions, qui nous paraissent saines, du Conseil supérieur de la magistrature…
Nous sommes opposés à ce que les plaintes irrecevables, formées à l'encontre des magistrats, soient transmises d'office au garde des sceaux.
Par cet amendement, nous souhaitons supprimer l'ajout du Sénat, visant à créer une charte de déontologie des magistrats de l'ordre judiciaire. Cette forme d'encadrement, qui peut sembler positive a priori, témoigne en réalité de la grande défiance, voire du mépris de la droite à l'encontre des magistrats. Cette disposition constitue l'une des attaques en règle menée au Sénat par Les Républicains, avec le soutien des centristes, contre le droit syndical des magistrats – je citerai notamment l'adoption d'un...
Le directeur général de l'administration de la fonction publique et la commission de déontologie de la fonction publique n'ont aucune légitimité pour élaborer une telle charte. Les magistrats de l'ordre judiciaire ne sont pas des fonctionnaires. Il n'y a donc pas lieu de prévoir que la charte soit rédigée après consultation du directeur général de l'administration de la fonction publique et de la commission de déontologie de la fonction publique.
Permettez-moi de faire un point d'actualité sur le dernier élément que vous avez évoqué : la consultation du directeur général de l'administration de la fonction publique et de la commission de déontologie de la fonction publique a été supprimée en commission. Par ailleurs, vous avez indiqué que les magistrats étaient opposés à cette charte, ce qui est faux. Ils y sont plutôt favorables, car il s'agirait d'un document de référence ayant vocation à améliorer la transparence et la qualité des relations qu'ils entretiennent avec les usagers – ils y aspirent précisément. Vous avez fait des raccourcis. Enfin, il existe déjà un recueil des obligations déontologiques des magistrats, que M. le garde des scea...
Nous souhaitons l'améliorer et cela donnera lieu à un travail qui ne sera pas réalisé par le garde des sceaux, mais par le Conseil supérieur de la magistrature.
Il est possible que le Sénat fût habité par de mauvais sentiments à l'égard des magistrats. En tout état de cause, la déontologie n'a pas pour objet d'encadrer les professionnels ou de les surveiller d'une quelconque façon, mais de prévenir des comportements qui pourraient poser de réelles difficultés. Il existe un collège de déontologie des magistrats de l'ordre judiciaire. Or on confierait au Conseil supérieur de la magistrature le soin d'élaborer une charte de déontologie. Comment...
Tout à l'heure, nous avons indiqué être opposés à la charte de déontologie des magistrats, le recueil des obligations déontologiques nous paraissant suffisant. Nous avons également débattu du serment des magistrats. Vous en conviendrez sans doute, il est dommage, si l'on instaure une telle charte, que celle-ci ne soit pas mentionnée dans le serment que prêtent les magistrats. Il existe de nombreux codes de déontologie – je pense notamment au code de déontologie de la police national...
Je présenterai également l'amendement n° 129, qui est quasiment identique à l'amendement n° 127. Cet amendement vise à permettre au Conseil supérieur de la magistrature de donner un avis éclairé, tant au Gouvernement qu'au Parlement, sur tout projet de loi de finances comportant des dispositions intéressant l'autorité judiciaire ou le CSM lui-même. Il a été travaillé avec l'Union syndicale des magistrats et il est issu des travaux de la commission d'enquête sur les obstacles à l'indépendance du pouvoir judiciaire, présidée par le député Ugo Bernalicis et don...
Monsieur le garde des sceaux, vous ne pouvez considérer que le rapporteur, qui a soutenu cette proposition issue d'un long travail très sérieux, confonde un rectorat – quelle que soit la valeur de l'ensemble des personnels de l'éducation nationale y travaillant – avec le Conseil supérieur de la magistrature, qui jouit de prérogatives propres. C'est particulièrement réducteur et peu respectueux du CSM, bien que vous prétendiez le contraire. Encore une fois, si vous aviez lu attentivement cette proposition au lieu de la caricaturer en fonçant tête baissée, vous sauriez qu'il s'agit de demander au CSM, non pas d'adopter le budget – ce n'est effectivement pas son rôle –, mais d'émettre un avis qui é...
Il s'agit de renforcer la représentativité des magistrats de second grade au sein du Conseil supérieur de la magistrature. En effet, la voix des magistrats qui exercent, dans les tribunaux judiciaires, les fonctions de juge, de juge d'instruction, de juge des enfants, de juge de l'application des peines ou de juge des contentieux de la protection n'est pas suffisamment représentée au sein de cette instance. Or il est important de renforcer leur présen...