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...études formulées tout à l'heure à ce sujet par la représentante de la CFDT. Pour aider les aidants, la première chose à faire est d'aider les aidés. Il faut qu'ils soient mieux pris en charge par la protection sociale, et que le service public de l'autonomie soit à la hauteur. Avez-vous prévu un grand plan de formation ? En effet, le plan de mobilisation nationale en faveur de l'attractivité des métiers du grand âge 2020-2024, dit rapport El Khomri, estimait qu'il faudrait former 350 000 nouveaux professionnels d'ici à 2025. Où en est-on ?
Vous avez évoqué la société du lien, et le lien qui doit être recréé pour nos aînés, à domicile ou en établissement. Nous avons parlé des problèmes d'organisation des établissements et, en commission, de la création de conférences pour essayer de structurer la prévention. Nous nous inquiétons également de l'attractivité des métiers – le sujet a été abordé tout à l'heure avec Mme Myriam El Khomri – ou de la maltraitance, mais aussi d'aide aux aidants. Finalement, j'ai depuis très longtemps le sentiment que nous traitons des symptômes, alors qu'il faudrait traiter la maladie, c'est-à-dire le manque de moyens. Ce n'est ni votre gouvernement, ni votre ministère, ni vous, monsieur le ministre, qui avez créé cela : vous essayez...
...favorable à cette demande de rapport. Madame la ministre, pourriez-vous nous en dire plus long sur la stratégie que vous entendez mettre en œuvre en la matière, afin d'éclairer notre assemblée sur les pistes actuellement étudiées ? D'autre part, nous savons que les parcours de formation doivent être davantage adaptés ; qu'en est-il de votre position sur un éventuel retour au modèle des écoles de métiers, telles qu'il en existait dans les années 1980 et 1990 ? Il me semble en effet que ce modèle est pertinent lorsqu'il s'agit des corps de métiers de la filière nucléaire.
Je sais que Mme la rapporteure n'apprécie pas les amendements aux articles portant sur une demande de rapport, mais en l'occurrence, leur nombre est limité ; je tenterai donc ma chance. L'amendement vise simplement à étendre un peu le champ du rapport. Comme l'a indiqué le Conseil économique, social et environnemental (Cese) dans son rapport du 13 janvier 2022, les métiers des énergies renouvelables, notamment leur branche industrielle – je ne m'écarte pas de l'industrie – demeurent en tension. Ces filières pourtant pourvoyeuses d'emplois rencontrent de réelles difficultés pour trouver des candidats. Vos orientations très favorables à la relance du nucléaire pourraient conduire à l'asséchement du marché de l'emploi des énergies renouvelables, mettant ainsi en diff...
Défavorable, car cet amendement est hors sujet. De la même manière, j'ai rendu un avis défavorable aux amendements qui traitaient de l'hydrogène, ce qui ne signifie pas que nous sommes contre la recherche sur l'hydrogène, mais qu'il faut rester dans le champ du texte, qui concerne le nucléaire. Quant à l'idée que les métiers des énergies renouvelables risquent de souffrir de la concurrence avec les métiers du nucléaire, je ne la trouve pas convaincante. Les compétences, les qualifications et les sites géographiques concernés sont en effet très différents. Le risque n'est pas nul, mais il me paraît bien plus faible que le risque évoqué par M. Jumel, qui soulignait l'attractivité qu'un chantier nucléaire peut représen...
...ntations claires en matière d'énergies renouvelables : nous aurions dû traiter bien plus tôt la question de la formation ! Il est temps d'avancer en coordonnant les différentes filières de l'énergie : dans mon territoire, ces filières coexistent, et les industriels se sont organisés pour offrir la formation que l'éducation nationale n'a pas su proposer à ceux qui souhaitaient travailler dans ces métiers. Il s'agit non d'attiser la concurrence entre les énergies renouvelables et le nucléaire, mais de permettre, au contraire, le passage d'un secteur à l'autre. C'est d'autant plus important que la fin d'un projet est souvent l'occasion d'un changement de filière.
je ne voterai pas cet amendement, car je pense que l'objectif qui nous est assigné est bien de construire un mix énergétique équilibré et intelligent dans lequel la relance de la filière nucléaire doit prendre place. Je saisis l'occasion d'interpeller la rapporteure et la ministre sur un sujet qui nous est cher. Nous pensons que l'un des enjeux d'attractivité des métiers réside dans la préservation du statut des électriciens gaziers que vous avez décidé de défoncer dans votre projet de mauvaise réforme des retraites. Nous pensons non seulement qu'il faut le préserver car c'est un élément d'attractivité mais même qu'il faut l'élargir aux métiers des sous-traitants
... À l'époque, les gens me disaient : « Comment feras-tu quand on aura fermé toutes les centrales ? » Voilà quel message on transmettait à la jeune génération. Je ne prétends pas que ce sera le seul déterminant de l'attractivité, mais nous sommes nombreux à vouloir envoyer un autre message aux jeunes générations par ce projet de loi et par nos prises de position : « Le nucléaire c'est l'avenir. Ces métiers sont des métiers d'avenir, donc allez-y. » Ce message me paraît au moins aussi important que la question du statut. Monsieur Laisney, franchement, je m'étonne de vous entendre défendre les salariés d'EDF alors que ça fait vingt ans que matin, midi et soir, vous demandez la fermeture de leurs usines, la fin de leur emploi et celle de leur outil de production !
Créées en 1941, les écoles de métiers d'EDF et GDF, centres de formation et d'apprentissage ayant vocation à former en interne les futurs agents de ces entreprises, dispensaient une formation complète et spécialisée dans les métiers de l'électricité. À l'heure de la relance du nucléaire, disposer d'une main-d'œuvre formée pour bâtir les futurs réacteurs est essentiel. Le rétablissement des écoles de métier est une piste intéressant...
Défavorable : les besoins de formation seront bien étudiés dans le cadre du rapport, nous en avons déjà largement discuté. Mais personnellement, je suis partante pour rouvrir une école de métiers interne à EDF !
Je souhaite insister sur un point important : si nous voulons développer une filière nucléaire d'excellence, qui constituerait également un secteur industriel majeur, il nous faut créer un choc d'attractivité concernant ses métiers de base, ceux de la métallurgie. La France a trop longtemps méprisé son industrie : cette dernière n'attire plus les jeunes. L'emploi industriel, pourtant générateur de la valeur ajoutée, ne fait plus rêver. Il nous faudra certes des chercheurs, des ingénieurs, des techniciens supérieurs, des informaticiens, mais les compétences de base nous font défaut, et de là proviennent tous nos ennuis : n...
...on de la filière nucléaire, laquelle permettra l'alimentation de ce dernier en énergie décarbonée, répondant ainsi aux impératifs climatiques. Nous aurons donc besoin de dizaines de milliers de soudeurs, de chaudronniers, qui construiront et entretiendront les futurs réacteurs. Malheureusement, ces dernières années, dans l'éducation nationale, dans nos lycées professionnels, les formations à ces métiers ont souvent été supprimées : on ne croyait plus au nucléaire ni à l'industrie. Il faut donc demander à l'éducation nationale de recréer une filière du nucléaire et qu'elle forme à ses métiers, y compris ceux de la métallurgie. C'est pourquoi, je le répète, nous soutiendrons les dispositions soumises à notre examen ; nous sommes de fervents défenseurs de l'industrie nucléaire dans le cadre d'un m...
...forme du baccalauréat, les directeurs des écoles d'ingénieurs sont extrêmement inquiets des difficultés qu'ils rencontrent en matière de recrutement, du fait que les jeunes sont moins nombreux à s'orienter vers ces filières. Il y a là un réel problème, si bien que nous gagnerions à préciser encore la rédaction de l'article en y intégrant les dispositions proposées : elles permettraient d'évaluer, métier par métier, le nombre de postes d'enseignants à créer, condition indispensable à la réussite de la relance du nucléaire. Nous soutiendrons donc l'amendement d'Alexandre Portier, ainsi que le sous-amendement.
...mation auprès des régions, et d'autre part, de celle ouvrant le secteur de la formation professionnelle à la concurrence. La situation financière était très inquiétante, malgré la qualité du travail de l'entreprise. Il s'agissait là d'un sujet de vives préoccupations, compte tenu du rôle fondamental de l'Afpa pour le développement d'une formation professionnelle de qualité ; la consolidation des métiers et des qualifications et l'élévation du niveau des qualifications afin de faire face aux besoins et défis de notre temps. La formation professionnelle constitue un enjeu essentiel pour la santé et l'épanouissement au travail. Devenue un Epic, l'Afpa s'est vu confier quatre missions de service public : l'ingénierie de certification des titres professionnels délivrés par le ministère du travail ;...
... en compte dans la durée de l'expérience. Aussi, le minimum d'un an pour cette durée d'expérience est désormais supprimé. Après vingt ans de pratique, cet outil reste trop peu utilisé. Il reste pourtant une véritable opportunité d'accéder à la qualification et permet une insertion dans l'emploi durable. C'est également un levier efficace d'évolution et de transition professionnelle ; je pense aux métiers du social et du médico-social, notamment dans le cadre de l'accompagnement à domicile. À votre sens, les freins administratifs et d'autre nature ont-ils tous été levés pour faire de la VAE un véritable outil efficace pour la reconnaissance des compétences liées aux métiers et pour l'évolution des carrières ? Quels sont, selon vous, les points à améliorer ? Par ailleurs, pouvez-vous nous présent...
... le cadre de la discussion sur la réforme des retraites, que j'estime nécessaire, je suis convaincu que les seniors ont un rôle décisif à jouer dans le cadre de la transmission du savoir et des compétences. Les travailleurs seniors ont souvent acquis une expérience qui leur permet de transmettre des savoir-faire précieux aux plus jeunes et de contribuer ainsi à la pérennité des entreprises et des métiers. Les seniors sont également un public fragile, parfois exposés à des risques d'exclusion, notamment en raison des difficultés à retrouver un emploi après une période de chômage ou une cessation d'activité. De plus, il importe d'accompagner certains d'entre eux dans leur changement d'orientation professionnelle. C'est pourquoi je souhaite savoir si l'Afpa, dans le cadre de sa transformation, pou...
...discuté récemment. Le taux d'emploi des seniors est en effet particulièrement faible. Je pense également aux défis auxquels sont confrontées les filières en tension, qui peinent à recruter, notamment dans les secteurs du bâtiment et des travaux publics, du BtoB, de l'entretien, de l'hôtellerie ou de l'aide à domicile. Or l'Afpa possède des ateliers et des ressources ad hoc pour ces métiers en tension. Elle affiche d'ailleurs de très bons taux de placement dans l'emploi à six mois. Mais face à l'ampleur de la tâche, les moyens alloués semblent insuffisants et n'augmentent pas. Le financement fragilisé par le recours à des subventions exceptionnelles et non pérennes pose question. Existe-t-il un programme de financement et d'investissement qui fixe pour objectif de lever les freins...
...cte thérapeutique. Le régime retenu à l'article 17 est identique à celui prévu par l'article L. 3132-21 du code du travail, qui se rapporte au cas dans lequel le préfet autorise l'ouverture dominicale d'un établissement. La consultation du conseil municipal, de l'organe délibérant de l'établissement public de coopération intercommunale, de la chambre de commerce et d'industrie, de la chambre des métiers et de l'artisanat et des partenaires sociaux se justifie pleinement en ce qu'elle permettra au préfet de prendre sa décision de manière éclairée. Elle revêt, pour reprendre la terminologie utilisée en droit administratif, le caractère d'une formalité substantielle. Il est pertinent qu'elle soit obligatoire. Cependant, permettre à l'ensemble des autorités concernées ou à l'une d'entre elles seul...
...eprésentent 77 % des professions de santé, 94 % des aides à domicile, 64 % des personnels de nettoyage et 67 % du corps enseignant. Encensées à l'époque par Emmanuel Macron qui semblait provisoirement retrouver le chemin de la gratitude. Depuis, rien n'a été fait pour améliorer leurs conditions de travail, rien pour augmenter leurs rémunérations, rien pour prendre en compte la pénibilité de leurs métiers.
...s seront au chômage ou en invalidité ? Peu importe. Pour vous, les économies d'abord, les inégalités après, si on a le temps. Derrière la suppression du critère d'exposition aux agents chimiques, on trouve ces coiffeuses qui respirent de l'ammoniac plusieurs heures d'affilée ou ces ouvrières du textile qui manipulent des solvants à longueur de journée. Derrière la non-prise en compte de certains métiers pénibles, on trouve ces aides à domicile qui portent leurs patients à bout de bras, ces caissières qui soulèvent jusqu'à 2 tonnes de marchandises par jour, ces infirmières qui ont une espérance de vie de sept ans inférieure à celle de la moyenne des femmes et qui, pour 20 % d'entre elles, partent à la retraite en incapacité. On trouve toutes celles qui occupent les métiers des services et subiss...