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J'entends les objections du rapporteur général et du ministre. Néanmoins, l'amendement de notre collègue Éric Pauget a un avantage : on pourra produire un diplôme, ce qui permettra de vérifier aisément la maîtrise d'un niveau minimum de langue. Sinon, comment s'y prendra-t-on ? Par un examen ? Il faudrait que le rapporteur général le précise dans la nouvelle rédaction qu'il nous présentera.
L'apprentissage et la compréhension d'une langue étrangère, en l'occurrence la nôtre, requièrent, c'est vrai, du temps et de la patience, et il serait donc invraisemblable de conditionner l'autorisation de séjourner en France au titre du regroupement familial à une parfaite maîtrise du français. Si le projet de loi prétend durcir la législation actuelle, le caractère apparemment restrictif du deuxième alinéa de l'article 1er C dissimule un cer...
Je vais essayer d'être gentil avec vous, monsieur le ministre, même si ce n'est pas dans mes habitudes. Vous avez dit que 20 % des primo-arrivants avaient des difficultés aiguës avec la langue française et 25 % des difficultés moins prononcées mais tout de même réelles. Or cela ne concerne que les primo-arrivants. La vraie question est de savoir ce qui se passe au bout d'un, deux ou trois ans. Je crois me souvenir qu'il y a eu d'autres vagues d'immigration en France, notamment en provenance d'Italie et d'Espagne… Par ailleurs, contrairement à ce qu'on pourrait croire en vous écoutant, ...
Dans ce débat, qui vise à nous permettre de reprendre le contrôle de l'immigration dans notre pays, plusieurs questions se posent. Qui accueille-t-on ? Comment le fait-on ? Comment la personne accueillie trouve-t-elle sa place dans notre société ? Un sésame est pour cela indispensable : la maîtrise de la langue française. Le présent amendement vise à préciser le degré de connaissance requis en visant le niveau A1 du cadre européen de référence pour les langues.
...ment, c'est que nous ne pouvons pas tout modifier. J'aurais aimé que ma grand-mère, qui a vécu cinquante ans sur le territoire national mais n'a jamais pu parler le français, ait pu avoir le prérequis minimum qui est demandé par cet article. Pendant des années, en réalité, les personnes accueillies sur notre territoire ont parfois été abandonnées. Ma grand-mère était espagnole : elle parlait une langue plutôt facile à cet égard. Pour la majorité des personnes qui demandent le regroupement familial, la procédure dure entre dix-huit et vingt-quatre mois, ce qui leur laissera le temps de se former pour atteindre le minimum requis en matière de langue française. De plus, je rappelle que la majorité de ceux qui demandent le regroupement familial sont issus de la francophonie. Nous avons les moyens ...
Pour ma part, je souhaiterais que l'on enrichisse cet article en faisant référence aux enfants. Il s'agit d'inviter les étrangers, qui rejoignent notre pays au titre du regroupement familial, à maîtriser la langue pas tant pour eux-mêmes que pour être capables, à terme, d'accompagner leurs enfants dans ce même apprentissage. Actuellement corapporteure d'une mission d'information sur l'apprentissage de la lecture, je constate que nombre de nos élèves ont du mal à maîtriser la langue française, et aussi que les enfants allophones sont particulièrement exposés à l'échec scolaire car, contrairement aux autres...
...sources et de logement ? Qu'on laisse des familles s'entasser à huit dans un deux-pièces en vivant des aides sociales ? Nous voulons que ces personnes soient capables de vivre de leur travail, de s'assumer, de prendre en charge et de loger dans des conditions dignes les membres de leur famille qu'elles vont accueillir. Pour ma part, j'estime que ce n'est pas toujours à la France de s'adapter à la langue ou à la situation familiale de l'immigré. Avec vos amendements et vos argumentaires, vous battez en brèche toutes les conditions sine qua non de l'intégration dans notre pays. Vos positions ne peuvent conduire qu'à la ghettoïsation des étrangers qui nous rejoignent, avec les risques de drames inhérents à une telle situation.
Que d'étonnement en découvrant cette proposition de loi du Rassemblement national relative à l'écriture inclusive ! J'ai bien lu que, dans la version initiale du texte, étaient visés les termes épicènes et la double flexion. Notre belle langue est pourtant riche de nombreux termes épicènes, qu'il s'agisse de noms comme « girafe » ou « castor », qui désignent indistinctement les mâles et les femelles, ou comme « architecte » et « peintre », qui s'appliquent indifféremment aux hommes et aux femmes. Nous le voyons, la langue n'est pas systématiquement genrée, n'en déplaise à certains. Il existe aussi bon nombre d'adjectifs épicènes, aussi...
Assurément, la rédaction initiale de la proposition de loi laissait à désirer. Le Rassemblement national a donc réécrit son brouillon, et le rapporteur a argué que ses collègues et lui-même n'étaient pas des linguistes, mais des députés. Certes, mais rien n'interdit d'approfondir un sujet, surtout lorsqu'il a trait à la langue, sujet ô combien délicat. Pour rappel, l'ordonnance de Villers-Cotterêts du 25 août 1539 et ses articles 110 et 111 sont toujours en vigueur, avec ses fondamentaux, notamment l'exigence d'arrêts écrits « clairement », sans « ambiguïté » ni « incertitude » et impérativement en langue française « et non autrement ». Nul n'a légiféré sur la langue française depuis Jacques Toubon en 1992 et l'invita...
après vous être vous-mêmes rendu compte de l'absurdité de votre proposition de loi, vous vous retrouvez à défendre un texte inepte. La langue est le reflet de la société et de ses évolutions. Pas plus une révolution qu'une menace, l'écriture inclusive invite à repenser nos représentations,…
Le 19 octobre prochain, la Cité internationale de la langue française, voulue par le Président de la République, prendra place au cœur du château de Villers-Cotterêts, là même où, en 1539, l'ordonnance qui fit du français la langue officielle du droit et de l'administration fut signée. Mes chers collègues, la langue française, langue de la République, est au cœur de notre identité. Elle est ce qui nous rassemble et nous unit au-delà de nos différences.
« Ma patrie, c'est la langue française » : ces mots d'Albert Camus auraient pu être ceux d'Hélène Carrère d'Encausse, secrétaire perpétuelle de l'Académie française, à qui la nation tout entière a rendu un dernier hommage. Les députés du groupe Horizons sont attachés à cette histoire, à cette beauté, à cette clarté de notre langue, pilier de notre culture et ciment de notre société. Je tiens à rappeler que, dès 2017, Édouar...
Ce combat pour la langue française a été repris en 2021 par mon collègue François Jolivet, député du groupe Horizons et auteur d'une proposition de loi à ce sujet. Et six ans plus tard, les membres de notre groupe sont toujours aussi déterminés à défendre notre patrimoine immatériel, que nous avons le devoir de transmettre à nos enfants. La lutte contre les stéréotypes sexistes, pour légitime qu'elle soit, ne peut se fa...
...ous ne mettrons pas davantage en valeur les femmes dans la société avec le point médian. Nous avons aussi le devoir de prendre en compte les difficultés de lecture supplémentaires qu'entraînent le point médian, les néologismes tels que le pronom « iel » ou les nouveaux accords pour les locuteurs atteints de handicap ou de troubles dys. Enfin, nous devons lutter contre cette déconstruction de la langue, qui intervient alors que nous ne cessons de reculer dans les classements Pisa – Programme international pour le suivi des acquis des élèves –, et que 20 % des enfants sortent de l'école avec un mauvais niveau de lecture. Si j'ai tenu à rappeler cette conviction des députés Horizon et ce combat de longue date pour la défense de notre bien commun le plus précieux que porte Édouard Philippe, c'est...
L'Académie française s'est elle-même prononcée, en février 2019, en faveur de la féminisation des noms de métier. Vous conviendrez comme moi que l'on ne peut prêter à nos Immortels, gardiens de la langue française, un goût débridé pour les dernières innovations linguistiques. Il est d'ailleurs difficile de comprendre comment le Rassemblement national peut encore contester cette évolution. Je regrette que, dans votre texte initial, votre volonté de lutter contre les dérives du point médian et plus largement contre l'idéologie wokiste vous ait menés à cette posture.
Enfin, puisqu'il m'est donné l'occasion de m'exprimer sur la richesse de la langue française, je veux dire aux députés de La France insoumise la chose suivante :…
Parmi les 60 000 mots que compte notre langue, il en existe trois que je souhaiterais porter à votre connaissance. Si certains semblent les connaître, il semblerait que, dans vos rangs, on préfère les omettre.
Elle vient bousculer notre imaginaire collectif empreint depuis des siècles de domination masculine, qui s'impose à nous, malgré nous. Elle permet de diversifier nos représentations. Elle redonne du pouvoir à celles dont on nie une part d'existence depuis si longtemps. La langue est puissante lorsqu'elle permet à chacun et chacune de se sentir exister à travers les mots. Le langage est le reflet des évolutions de notre société. Désormais, les femmes sont présentes partout, les reconnaître par la langue traduit une aspiration à l'égalité. Vouloir figer la langue en dehors du réel langagier de notre époque et en dehors du champ social et politique relève d'une ignorance p...
à la langue française en appelant à participer à son développement dans tous nos espaces de vie et en réfléchissant à ses avancées techniques et à la façon dont elle évolue. Pourquoi ne pas la questionner parfois d'ailleurs ? Proposons des solutions grâce l'analyse passionnée des linguistes, qui est si précieuse et essentielle à nos débats. Puisons dans des termes oubliés, des termes du passé, que nous utili...
Faisons évoluer la langue – elle y aspire – mais faisons-le non en interdisant le point médian, qui cristallise tant de crispations et qui fait couler tant d'encre, mais en rendant cette abréviation genrée plus juste. Le point médian n'est pas l'ennemi public numéro un…