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Interventions sur "langue"

343 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabienne Colboc :

En effet, l'écriture inclusive est déjà encadrée par deux circulaires, de 2017 et 2021. Que disent ces circulaires ? C'est peut-être ce qui vous embête : qu'il faut promouvoir la féminisation de la langue française. Pourquoi ? Car cela permet d'améliorer l'égalité entre les femmes et les hommes. La langue et la grammaire doivent évoluer, en même temps que la société. Enfin, permettez-moi de douter de vos intentions quand, dans vos rangs, l'un des vôtres estime que les femmes sont mieux à la maison !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoger Chudeau :

Madame la présidente, permettez-moi de vous présenter mes hommages et non pas mes femmages. Je vous respecte trop pour cela et j'ai le sens du ridicule. Il est temps de recentrer le débat, après les absurdités et les caricatures que nous avons entendues à propos de notre proposition de loi. Celle-ci a pour ambition de protéger la langue française contre une entreprise insensée qui la défigure, l'abîme et la déconstruit en se parant du titre trompeur d'écriture inclusive. Selon l'Académie française, elle est en réalité un péril mortel pour notre langue.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoger Chudeau :

Comme le précise la Constitution, la langue française est la langue de la nation. Elle est un bien commun transmis par l'école, la famille, les œuvres de l'esprit et des arts, et les systèmes d'information. Elle est vivante, parlée par 500 millions de locuteurs ; ses évolutions sont naturelles et nous n'y trouvons rien à redire. La langue française est notre héritage et notre patrimoine, dont nous ne sommes pas les propriétaires, mais les...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoger Chudeau :

La langue française est, sur le territoire de la République, la langue de ce que le code civil appelle la communauté nationale. En prétendant la féminiser artificiellement, les tenants de l'écriture inclusive méconnaissent son histoire et ses principes constitutifs. Ils les travestissent plutôt, dans un sens communautaire, diversitaire et séparatiste.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoger Chudeau :

Ils portent atteinte à ce qui soude, unit et cimente la nation : notre langue. Cette pseudo-langue n'a évidemment rien d'inclusif. Elle ne peut être ni récitée, ni dictée, ni chantée. Elle dresse un obstacle insurmontable à l'apprentissage de la lecture pour quiconque, élève ou adulte, éprouve des difficultés dans ce domaine. Faut-il vous rappeler que la France compte 2,5 millions d'illettrés ? Cette aberration linguistique est exclusive et excluante. C'est pourquoi je vou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLéo Walter :

...e le point médian là où il n'existe pas – à l'école ou dans les actes d'état civil –, mais aussi là où leur proposition de loi serait inopérante en raison de la liberté académique : à l'université. Je ne soulignerai pas à nouveau l'ineptie de leur argumentaire qui soutient que « je » ou « vous » ne sont pas des pronoms personnels ; qui cite Simone de Beauvoir ou George Orwell pour affirmer que la langue ne façonne pas le monde, alors que l'ensemble de leurs œuvres dit exactement l'inverse ;

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLéo Walter :

qui assure enfin que les académiciens ayant promu une orthographe qui distingue les gens de lettres des simples femmes « n'ont pas façonné la langue à l'avantage de leur sexe ». Non, je ne le ferai pas ; ce ne serait pas charitable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGéraldine Bannier :

...les excès de l'écriture inclusive – je ne sais pas si vous allez les comprendre : « Tous.te.s celleux qui étaient là n'ont pas tous.te.s eu la chance de parler, mais tous.te.s étaient d'accord » et « L'éducateurice de mon enfant dit qu'iel a des talents de créateurice. » Nous sommes là pour dénoncer les excès, mais nous n'admettons pas qu'une loi vienne réguler l'usage, car c'est lui qui fait la langue française, avec un contrôle de l'Académie française. C'est bien l'usage le législateur suprême.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Taillé-Polian :

Je vais m'efforcer de reprendre le fil de la discussion – ce n'est pas facile. Monsieur le rapporteur, monsieur Chudeau, au-delà des problèmes de tableur Excel, non, la langue française n'est pas attaquée par l'écriture inclusive. Vous voulez la défendre, mais il faut la simplifier,…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Taillé-Polian :

…comme le demandent de nombreux linguistes depuis des siècles, pour éviter qu'elle ne soit trop difficile à maîtriser par tant de personnes. Monsieur le rapporteur, la beauté de la langue française ne tient pas à sa complexité, à sa difficulté à être abordée par tous et toutes. Oh, que non ! S'il faut la protéger, ce n'est certainement pas contre l'égalité et la mise en visibilité des femmes mais, au contraire, contre son incapacité à laisser toute sa place à la moitié de l'humanité. Non, la langue française n'est pas attaquée ; elle évolue avec la société, et vous n'y pourrez ri...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Taillé-Polian :

...à cette quête d'égalité vous a conduits à rédiger une proposition de loi inepte. Vous vous en êtes d'ailleurs rendu compte, bien tard, puisque vous tentez vous-même à présent de la vider de sa substance en défendant un amendement de réécriture. Mais cette réécriture ne peut cacher le véritable objectif initial de votre texte, qui est de lutter contre l'égalité des femmes et des hommes dans notre langue et, plus largement, dans la société, objectif qui révèle votre identité profonde : le rejet de l'égalité entre les femmes et les hommes, comme vos positions historiques…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAmélia Lakrafi :

On ne peut pas s'asseoir sur la moitié de l'humanité ! Le françzais est une langue magnifique. En quatre ans, elle a gagné 22 millions de nouveaux locuteurs. C'est une chance ! Pour les Français de l'étranger, notamment mes électeurs, en Afrique et au Moyen-Orient, cette langue est ouverte sur la modernité, la diversité, la démocratie, les Lumières : tout ce que nous représentons.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAmélia Lakrafi :

Une langue doit se réinventer, car une langue figée est une langue qui meurt. Le français rayonne ! Le groupe Renaissance votera donc contre l'article unique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaInaki Echaniz :

 « N'est-ce pas à force de prononcer certains mots qu'on finit par en accepter le sens qui, tout d'abord, heurtait ? En mettant au point la langue, on rectifie les usages dans le sens de l'égalité des deux sexes. La féminisation initiale est celle de la langue, car le féminin non distinctement établi sera toujours absorbé par le masculin. » J'invite nos collègues du Rassemblement national à s'inspirer de Hubertine Auclert et à retirer leur texte ou à avouer qu'ils disent n'importe quoi. En tout cas, nous voterons pour les amendements de su...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Claude Raux :

j'ai une confession à vous faire : je me suis converti. Je suis, comme beaucoup d'entre vous, amoureux de la langue française, et j'étais aussi un professeur habitué à manier une langue que je considérais comme un peu sacrée, somme toute figée ; j'étais un peu rigoriste sur les bords, en définitive, un peu rigide, moi aussi. Peut-être parce que j'avais oublié que, chaque année, de nouveaux mots entraient dans le dictionnaire, dont beaucoup sont étrangers – et sans quotas –, que la langue d'oïl du XII

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Claude Raux :

par l'extension du domaine de la lutte contre les stéréotypes de genre et pour l'égalité. Depuis, à vrai dire, je ne me pose plus la question de la défense rigoriste de la langue française ni même celle de l'esthétique qui, je vous le concède, s'en trouve un peu altérée.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Claude Raux :

Dans la vie et dans la langue, des symboles permettent de faire avancer des causes. Si celle de la lutte contre les discriminations ne vous convient pas, dites-le sans détour et sans chercher de prétexte ! Le groupe Écologiste entend supprimer l'article unique de cette proposition de loi, qui s'inscrit dans un projet réactionnaire allant à contresens du projet de société inclusive et féministe fondée sur l'émancipation que n...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Brugnera :

Nous ne vous avons donc pas attendus pour traiter cette question. Mais l'important, c'est que ces circulaires interdisent le point et le tiret médians dans les textes administratifs et scolaires et, dans le même temps, favorisent et encouragent la féminisation de la langue française. Et je crois bien que c'est cela qui nous différencie. Nous refusons l'emploi de graphies difficiles à lire et à comprendre et qui, de ce fait, sont excluantes, mais nous nous battons pour l'égalité entre les femmes et les hommes, laquelle passe, ne vous en déplaise, par le langage. C'est pourquoi nous proposons de supprimer l'article unique et, ce faisant, cette proposition de loi ini...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

...utes et tous, pour chacune et pour chacun. Je dirai même qu'à lui seul, le mot « inclusion » ou « inclusif » est contraire à chacune des lignes de votre programme. En définitive, l'écriture inclusive est peut-être la seule chose que vous n'interdisez pas uniquement aux étrangers. Nous voterons évidemment pour ces amendements de suppression, car nous voulons pouvoir utiliser au jour le jour cette langue qui évolue parce que la société évolue. C'est une véritable chance !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaure Lavalette :

qui disait « Qui tient sa langue tient sa liberté. » Comme l'a dit M. le rapporteur, l'écriture inclusive est une succession de coups de boutoir dans notre langue et notre identité ; elle porte donc atteinte à notre liberté.