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Interventions sur "construction"

141 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulie Laernoes :

Non ! Le programme prévoit d'étudier la construction de huit réacteurs qui viendraient s'ajouter aux six initiaux, ce qui n'est pas du tout la même chose ! Le fait de mentionner, dans votre fuite en avant, le nombre de quatorze réacteurs, auxquels vous ajoutez maintenant la mise à l'étude de réacteurs supplémentaires, est totalement hallucinant compte tenu de la réalité – ces chiffres ne figuraient dans aucun programme électoral, à part celui du Ra...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulie Laernoes :

Je ne sais pas pour quelle raison le Rassemblement national ne défend plus ses amendements. Peut-être pour que le projet de loi ne puisse pas être débattu ? L'amendement vise à rajeunir le parc de centrales nucléaires qui est, en effet, vieillissant. Il dresse la liste des années de construction des différents réacteurs : l'âge moyen de ceux-ci est actuellement de 37 ans. Par ailleurs, parmi ceux de la dernière tranche, figurent deux des réacteurs sur lesquels ont été observées les fissures les plus importantes, d'une ampleur inégalée.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Tanguy :

...sont-ils pertinents ? Je m'interroge par ailleurs sur la réactivation du traité instituant la Communauté européenne de l'énergie atomique (Euratom). J'ai déposé des amendements à ce sujet, mais ils ont été jugés irrecevables – je le signale non pour polémiquer, mais parce que la question est importante. Pour rappel, le traité Euratom a une valeur juridique identique aux deux autres piliers de la construction européenne, à savoir le traité instituant la Communauté économique européenne (CEE), et la politique étrangère et de sécurité commune (Pesc). Or le traité Euratom est mort-né, notamment à cause de l'Allemagne. Il n'est mobilisé que dans une certaine mesure en matière de radioprotection et par quelques laboratoires de recherche. Ne serait-il pas opportun de relancer une coopération libre entre par...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Bregeon, rapporteure de la commission des affaires économiques :

...ment que vous mettez la charrue avant les bœufs. Quand Pierre Messmer a lancé le programme électronucléaire français, il n'a pas lancé les cinquante-huit réacteurs d'un seul coup. Nous en avons parlé en commission : un contrat de programme initial a été lancé, le CP0 ; sa réussite a conduit au suivant, le CP1, dont le succès a lui-même conduit au CP2. Si nous arrivons déjà à lancer avec succès la construction et le couplage au réseau de quatorze réacteurs, nous pourrons envisager la suite. Je comprends que vous vouliez y réfléchir, mais cela me semble prématuré.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Tanguy :

...mendement. Le plan Messmer s'est certes décliné en plusieurs paliers, mais par-delà ces étapes, il visait un objectif d'industrialisation et de poursuite de la prospérité économique. Le plan Marie Curie que nous avons proposé comporte pour sa part trois paliers. Notre démarche est donc logique. Vous le savez pertinemment, madame la rapporteure : si nous n'avions pas des hypothèses ambitieuses de construction de réacteurs, vous nous reprocheriez, à juste titre, de promettre aux Français dix points de réindustrialisation dans les trente prochaines années, sans prévoir les capacités de production électrique afférentes. Vous ne pouvez pas nous reprocher tout et son contraire – n'y voyez pas une critique ; je vous explique simplement les tenants et les aboutissants de notre amendement. Dès lors que nous v...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandra Regol :

Il est primordial de respecter les deniers publics. L'amendement vise donc à ce que la Cour des comptes évalue chaque année les coûts de fonctionnement et d'investissement, les moyens humains et les modalités de financement de la production d'énergie nucléaire issue de la construction des EPR. En cas de dépassement égal ou supérieur à 10 % des coûts prévus – ce qui semble se produire assez souvent –, la Cour des comptes publiera également une déclaration explicite en ce sens. Pour illustrer ce risque de dépassement des coûts, je pourrais citer de nombreux EPR. Celui d'Olkiluoto, en Finlande, construit par Areva, constitue un exemple criant de manque de rentabilité. La constru...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Stambach-Terrenoir :

Je salue ces amendements qui permettent de poser à nouveau la question des coûts de cette relance à marche forcée du nucléaire. Combien coûteront les quatorze EPR2 ? Je rappelle que le budget de 3,3 milliards d'euros initialement promis pour le projet de Flamanville a finalement atteint près de 20 milliards. Nous sommes en droit de nous interroger. Combien coûteront ces constructions ? Combien coûtera le grand carénage, c'est-à-dire la prolongation de la durée de vie des centrales au-delà de quarante ans ? La Cour des comptes a évoqué un budget de 100 milliards d'euros à l'horizon de 2030, mais la récente épidémie de fissures dues à la corrosion sous contrainte change la donne – combien cela va-t-il coûter ? Puisque vous vous engagez dans cette relance sans aucun débat publ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

J'ai fait adopter cet article en commission, fort de l'expérience que m'a donnée la préparation de la construction des deux EPR de Penly. Nous le savons, il est nécessaire de renouveler les savoir-faire, car la filière nucléaire a été siphonnée, voire abandonnée, entraînant la déperdition de compétences. La perspective de la relance nucléaire implique donc non seulement qu'on mobilise la formation professionnelle, mais aussi qu'on permette à l'éducation nationale d'anticiper les besoins en matière de formatio...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Roussel :

Nous soutenons l'amendement et le sous-amendement, qui vont dans le sens de la reconstruction d'une véritable politique en faveur de l'industrie française. La reconquête par le pays de son tissu industriel commencera par une restauration de la filière nucléaire, laquelle permettra l'alimentation de ce dernier en énergie décarbonée, répondant ainsi aux impératifs climatiques. Nous aurons donc besoin de dizaines de milliers de soudeurs, de chaudronniers, qui construiront et entretiendront l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Marleix :

Une fois n'est pas coutume, je souscris totalement aux propos de Fabien Roussel et je salue Sébastien Jumel qui a touché juste : son amendement adopté par la commission a permis d'introduire l'article 1er E dans le projet de loi. La reconstruction de notre outil nucléaire constitue un défi immense, et les besoins sous-jacents en matière de formation sont considérables, d'autant plus qu'il suffit de se rendre dans n'importe quelle PME française pour mesurer à quel point, par exemple, le manque de soudeurs se fait déjà cruellement sentir. C'est tout aussi vrai des ingénieurs, également mentionnés par Alexandre Portier : depuis la réforme du ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Noëlle Battistel :

Cet article est ainsi rédigé : « Avant le dépôt du projet de loi prévu en application du I de l'article L. 100-1 A du code de l'énergie, le Gouvernement remet au Parlement un rapport qui explique son choix de construire des réacteurs pressurisés européens de deuxième génération pour les prochaines constructions de centrales nucléaires, au détriment d'autres générations. » Ce rapport se confondrait-il avec celui qui a été présenté au Conseil de politique nucléaire, puis classé « confidentiel défense », alors qu'il traite du nucléaire civil ? Le Parlement se verra-t-il un jour communiquer ce dernier rapport ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandre Loubet :

...tes, mais encore mal maîtrisée – nous l'avons constaté au fil du temps. Dans le cadre de la relance du nucléaire, vous souhaitez privilégier l'EPR de deuxième génération. Compte tenu de la crise énergétique, est-il bien prudent, madame la ministre, de tout miser une nouvelle fois sur une technologie récente, de faire dépendre toute votre stratégie de modélisations virtuelles ? Avant de lancer la construction d'EPR de deuxième génération, il serait urgent de nous doter de cinq paires d'EPR de première génération, technologie dont nous avons désormais la maîtrise et pour laquelle nous disposons d'un retour d'expérience : c'est la proposition de Marine Le Pen. Il est également urgent, face au risque de pénuries d'électricité, de relancer la centrale de Fessenheim – cela se fera toujours plus rapidement ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMatthias Tavel :

C'est pourquoi nous croyons qu'il n'est pas prudent de se lancer dans la construction de ce nouveau programme nucléaire, pas plus d'ailleurs que dans le prolongement des réacteurs existants, la corrosion sous contrainte montrant bien qu'ils ne sont pas une réponse. Il faut au contraire investir dans la sobriété et pour 100 % d'énergies renouvelables

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulie Laernoes :

Cet article est en effet un aveu d'ignorance, l'aveu du fait que vous naviguez à vue, que vous ne savez même pas comment on va construire les futurs réacteurs et sur quelle technologie il faut se baser. Le Gouvernement nous demande d'inscrire la construction de nouveaux EPR et la technologie correspondante dans un texte de loi alors qu'on ne sait même pas si c'est le meilleur choix. En tout cas, je ne vous ai pas entendu, madame la ministre, nous expliquer pourquoi quatorze nouveaux réacteurs ni la raison de la technologie choisie. Je trouve intéressant de constater qu'il y a des interrogations même parmi celles et ceux qui sont favorables au dévelo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaxime Laisney :

À force de poser des questions, on finit par obtenir quelques éléments de réponse… ce qui nous encourage à continuer. Face à un projet de loi qui vise à accélérer la construction de réacteurs électronucléaires, nous sommes tout de même quelque peu inquiets parce que tout est fait à l'envers : vous voulez relancer le nucléaire, mais on ne sait toujours pas avec quel type de réacteur. Si vous nous avez apporté certains éléments sur la technologie de l'EPR 2 et sur l'état des lieux, des questions précises sur lesquelles on n'a toujours pas de réponse demeurent : combien d'h...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibaut François :

Par cet amendement, nous proposons de créer de SMR en plus des gros réacteurs nucléaires dont le Président de la République a envisagé la construction. Les SMR peuvent être implantés à des emplacements qui ne conviennent pas forcément à des centrales nucléaires : il faut moins de 10 hectares pour construire un SMR, soit dix fois moins que pour une centrale nucléaire. La construction des SMR est évidemment moins onéreuse que celle de grands réacteurs, qui sont plus puissants. Ils permettent donc, de facto, de réaliser des économies, tant...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

Je le dis à l'ensemble de mes collègues, la construction d'un mix énergétique et l'adaptation du réseau ont un coût important. Un calcul de coin de table nous permet rapidement d'évaluer la situation : un parc nucléaire de 60 gigawatts dont le prix de construction s'élève à environ 4 000 euros par kilowatt supposerait de débourser à peu près 240 milliards d'euros. Et si nous passions à 100 % d'énergies renouvelables, comme le proposent certains collègu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélie Trouvé :

Madame la ministre, vous nous renvoyez à un rapport et vous vous dispensez ainsi de nous répondre. Or nous avons besoin d'être éclairés. Notre question est très simple : à combien estimez-vous le coût de la relance du nucléaire par la construction de quatorze EPR et des SMR qui les accompagnent ? Quel est le chiffrage de ce scénario ? Vous pouvez présenter, le cas échéant, différentes hypothèses. Il est question, au minimum, de 100 milliards d'euros sur quinze ans. Je rappelle que ce gouvernement veut obliger les Français à bosser deux ans de plus au motif qu'il faudrait réaliser des économies, de 15 milliards par an à terme.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dragon :

...bitants – les Français se souviennent de factures peu élevées. La France prend alors la tête d'une véritable révolution énergétique : dans 1 gramme d'uranium, il y a autant d'énergie que dans 1 tonne de pétrole. Les perspectives d'innovation sont considérables, ce qui ouvre les horizons d'une énergie abondante tout en limitant les risques et les déchets. C'est pourquoi, au-delà des objectifs de construction d'un nouveau parc pour les soixante prochaines années, il nous faut investir dans la recherche et développement et imaginer les solutions techniques qui ne sont à ce stade que des concepts de laboratoire. Le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies renouvelables (CEA) jouerait un rôle pivot dans ce programme de recherche, à la hauteur de celui qu'il a joué dans les années 1960 et 1970. I...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélie Trouvé :

Pour notre part, nous disposons d'estimations, notamment de celles de la Cour des comptes : 100 milliards d'euros pour le grand carénage ; 52 milliards pour la construction de six EPR – il faudrait nous dire ce qu'il en est pour quatorze EPR ; 35 milliards pour le projet d'enfouissement à Bure. Confirmez-vous ces chiffres ou non ? D'autre part, pour ce qui est des sources de financement, le livret A est-il une hypothèse ? Si vous n'avez pas d'évaluation financière, reportons de six mois l'examen de ce projet de loi ; nous nous prononcerons une fois que nous serons ...