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Les scientifiques appellent également à la réduction de la consommation de viande, y compris pour des raisons de santé. Pendant longtemps, l'État a défendu, dans le cadre du PNNS, des principes d'alimentation totalement erronés, mis en avant par des lobbys. Nous proposons de développer la production de protéines végétales et les filières agricoles adaptées. La production de légumineuses sur le sol français est remise en cause par le traité de libre-échange avec le Canada, où sont autorisés quarante pesticides interdits en France. Si l'on poursuit dans la voie de ce traité, qui expose nos filières à u...
...me : c'est pourquoi nous proposons d'expérimenter dans dix territoires une mobilisation générale contre la précarité alimentaire en combinant différents dispositifs qui, utilisés « en même temps », si j'ose dire, gagneraient grandement en efficacité : le tarif juste à la cantine doit garantir qu'aucun écolier, collégien ou lycéen ne sera privé du bénéfice d'un repas équilibré par jour ; le chèque alimentation durable permettra aux personnes en grande précarité d'acheter des produits frais, des fruits et légumes ; l'éducation à l'alimentation donnera à chacun les meilleures chances de bien se nourrir. Voilà en quoi consiste principalement le projet « territoires zéro faim », même s'il inclut d'autres actions que je ne détaille pas. Nous souhaitons expérimenter, puis évaluer et généraliser cette démarch...
...echerche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Credoc), un Français sur six ne mange pas à sa faim. Le nombre des gens qui se tournent vers les banques alimentaires a triplé en dix ans : on estime que l'aide alimentaire concerne 7 millions de personnes. C'est évidemment la conséquence de la dégradation du pouvoir d'achat des ménages. Des solutions ont déjà été évoquées : le chèque alimentation, dont nous avons souvent discuté et qui pourrait évoluer en un chèque alimentation durable ; l'expérience « territoires zéro faim », que Guillaume Garot vient de mentionner ; une forme de sécurité sociale alimentaire, qui commence à être expérimentée. Il faut mener de telles expérimentations, mais également organiser une réflexion susceptible d'accompagner une politique agricole qui, plutôt que d...
Cet amendement vise à préciser la nécessité de sensibiliser les consommateurs à une alimentation durable et notamment à la baisse de la consommation de viande au profit de légumineuses. J'insiste sur ce dernier point, au sujet duquel je suis fatiguée des moqueries confinant au dénigrement systématique – des propos caricaturaux à n'en plus finir sur les bancs d'en face.
...» – One Health. Mal choisis, les termes de sa rédaction s'éloignent de la définition de ce qui n'est pas une approche, mais bien, je le répète, un principe. Le sous-amendement que nous proposons, et qui devrait rassembler largement sur les bancs de l'hémicycle, reprend la définition de référence adoptée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), ou encore le Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue).
...e souveraineté alimentaire ; en outre, elles aggravent le manque de disponibilité de la ressource en eau et l'inégalité d'accès dont nous venons de parler. Pour installer de nouveaux agriculteurs et développer des filières déficitaires sur le territoire – maraîchage et fruits notamment –, nous devons garder l'eau sur notre territoire et fixer des priorités quant à son usage, afin de produire une alimentation locale et à destination des humains.
...t presque intégralement importés. La rédaction initiale prévoit justement la relocalisation de leur production sur le territoire national, mais on ne lutte pas contre le changement climatique en se donnant pour objectif de produire du pétrole chez nous plutôt que de l'importer : on le fait en développant d'autres méthodes pour produire notre énergie, et il faut faire la même chose s'agissant de l'alimentation.
– améliorer la rotation des cultures, appliquer les principes de l'agroécologie qui sauvera enfin les revenus des agriculteurs, parier sur la culture des légumineuses pour renforcer la diversité de l'agriculture et, par conséquent, de notre alimentation. Bref, des collectifs s'attellent à cette tâche et nous faisons partie de ceux qui soutiennent ces initiatives. Certains, en face de nous, préfèrent au contraire l'attaque virulente et inutile,…
...s Clément. J'ajouterai qu'au bout de trois jours sans eau, nous serions tous morts, et une bonne partie du vivant avec. Le sous-amendement, qui a déjà reçu un avis favorable de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire, vise à garantir l'application d'une règle verte et d'une règle bleue dans le cadre des objectifs politiques fixés en faveur de l'agriculture et de l'alimentation. Il s'agit de ne pas prélever à la nature plus qu'elle ne peut reconstituer
...e. Nous tenons à défendre l'idée que la finalité de l'agriculture n'est pas de contribuer à l'indépendance énergétique de la nation, même si l'on peut considérer que certains projets sont opportuns pour certaines fermes – je pense à la méthanisation, peut-être le système le moins aberrant en matière d'énergies renouvelables. Il n'empêche que la finalité de l'agriculture reste la contribution à l'alimentation. Nous risquons d'aboutir à des dérives avec des fermes dont la production principale serait l'énergie, les productions alimentaires devenant des sous-produits. Il ne serait dès lors plus nécessaire de défendre des prix rémunérateurs, ou en tout cas alignés sur le marché, ce qui viendrait déstabiliser le secteur. Je pense par exemple à des élevages laitiers dont la production principale serait le...
...de ma circonscription, les quartiers nord de Toulouse, est installée depuis plus de trente ans la ferme de Borde Bio, une ferme biologique comme son nom l'indique. Je peux en témoigner : c'est un acteur de terrain important, en plein quartier populaire, associé à un grand nombre de projets locaux menés par des associations, des écoles ou de simples habitants, avec pour objectif la promotion d'une alimentation saine et locale à un prix accessible. Au-delà de la production agricole, cette ferme constitue un vecteur puissant de lien social. En soutenant les installations dans le cadre de l'agriculture urbaine, on lutte contre l'artificialisation des terres, on rapproche les urbains de l'agriculture, donc des enjeux environnementaux qui y sont associés, et on promeut un outil qui contribue à rendre les v...
Ce sous-amendement vise à compléter l'objectif d'information du consommateur sur les modes de production en y intégrant le niveau de bien-être animal pour les produits issus de l'élevage. Il ressort en effet d'une expertise de l'Anses – l'Agence nationale de sécurité sanitaire, de l'alimentation, de l'environnement et du travail –, publiée le 2 mai 2024, que les consommateurs sont de plus en plus soucieux des conditions de vie des animaux dont sont issues les denrées alimentaires. L'Agence recommande l'instauration d'un étiquetage spécifique relatif au bien-être animal sur les produits d'origine animale et a publié en ce sens des lignes directrices destinées à guider les producteurs dans...
Là encore, je vais mettre en exergue une situation totalement anormale en commençant par rappeler un chiffre qui avait suscité, à juste titre, de vives réactions : le taux de poulets issus de l'importation dans la consommation française s'élève à 50 %, et monte même à 70 % dans l'alimentation hors domicile, ce qui comprend entre autres la restauration assurée dans des institutions et établissements publics tels que les écoles, les hôpitaux, les Ehpad, etc. Comment être crédible dans une stratégie du « manger français » si les collectivités publiques demeurent juridiquement dans l'interdiction de prioriser dans leur contrat la production alimentaire nationale ? C'est une question à laq...
Par cet amendement, les députés du groupe LFI – NUPES souhaitent s'assurer que l'autonomie protéique recherchée pour 2050 concerne aussi bien les protéines végétales destinées à l'alimentation des animaux humains que celles destinées à l'alimentation des animaux non humains. En effet, la France et l'Europe sont toujours très dépendantes des protéines de soja d'Amérique latine pour nourrir les animaux d'élevage. Cela contribue à la déforestation massive de la forêt amazonienne : près de 1 million de kilomètres carrés ont été rasés depuis 1970, soit une surface équivalente à celle d'un ...
…de 17,5 % des émissions de gaz à effet de serre à l'échelle mondiale selon l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement. Il s'agit également d'un enjeu de santé publique. Le chercheur Marco Springmann a montré dans un article intitulé « Analyse des cobénéfices du changement alimentaire sur la santé et le changement climatique » publié en 2016 que la réduction de la consommation de viande permettrait de sauver 5,1 millions de vies dans le monde chaque année.
Il vise à ajouter parmi les finalités de la politique en faveur de l'agriculture et de l'alimentation le respect du principe de souveraineté des pays tiers. Hier, nous avons entendu des interventions qui prouvent que certains de nos collègues sont totalement déconnectés. C'est ainsi que M. Sitzenstuhl nous a expliqué qu'il fallait bien produire pour nourrir l'Afrique. Je vais m'adresser aux députés des droites pour leur poser une question :…
L'amendement n° 3952, qui consiste à réécrire l'article 1er , prévoit que l'une des finalités de la politique agricole est « de favoriser l'acquisition pendant l'enfance et l'adolescence d'une culture générale de l'alimentation et de l'agriculture », ce qui est une bonne chose. Toutefois, il faut que cela puisse se traduire dans les faits de manière honnête, et c'est là que je tiens à manifester une certaine inquiétude. Dans nos écoles interviennent parfois des gens qui préconisent une alimentation très militante, en encourageant le véganisme et en pointant du doigt l'élevage. Cela est très mal vécu par le monde rural, ...
...ole, on leur a dit que ce qu'ils faisaient n'était pas beau, il y a quelque chose qui ne va pas ! Nous devons favoriser la neutralité. Il est parfaitement légitime de laisser à chacun le choix de ce qu'il mange, mais l'école, en particulier l'école de la République, ne doit pas être le vecteur d'une propagande de type woke, extrêmement préjudiciable pour la culture qui est la nôtre, marquée par l'alimentation carnée.
Cet amendement vise à faire reconnaître qu'il existe un lien direct entre l'agriculture et l'alimentation en introduisant la notion de droit universel à l'alimentation dans l'article 1er.
Le nôtre vise à introduire le concept de choix dans la politique alimentaire, inhérent à la notion de souveraineté alimentaire. L'alimentation doit être saine, sûre, diversifiée et nutritive, mais également choisie. Elle doit donc être accessible : les citoyens doivent pouvoir choisir leur manière de se nourrir, et non se résigner à subir, comme c'est bien trop souvent le cas. En effet, 16 % des Français disent ne pas avoir assez à manger, et 45 % disent ne pas pouvoir choisir leur alimentation. Ce sont souvent des gens en situation de ...