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Nous avons déjà reçu les coopératives d'utilisation de matériel agricole (Cuma) sous l'angle du machinisme, qui ont mis en valeur la dynamique coopérative. Nous souhaitions également inviter les centres d'initiatives pour valoriser l'agriculture et le milieu rural (Civam), mais ceux-ci ont tardé à répondre à notre appel. Nous allons leur demander de nous transmettre une contribution écrite ainsi que des documents qui témoignent de leur engagement en faveur de la transition agro-écologique. En sachant qu'il s'agit d'un réseau très proche du vôtre, qui partage vos valeurs et vos méthodes. Par conséquent, vous portez ce matin toutes les dyn...
...apitre du travail de la commission d'enquête qui porte sur le continuum recherche-développement. Vous avez évoqué les freins au changement et la question de l'insécurité. Les accompagnateurs ne sont pas forcément formés à la sociologie rurale ou à celle des organisations. Ce sont des techniciens, mais pas forcément des animateurs. Parmi les principaux opérateurs, il y a aujourd'hui les chambres d'agriculture. Font-elles globalement le choix de miser sur des collectifs paysans pour faire valoir les transitions et les changements de pratiques ou sont-elles davantage sur du conseil individuel ? Y a-t-il des stratégies affirmées parmi celles que vous voyez à l'œuvre aujourd'hui ?
En fait, c'est un peu la question de la poule et de l'œuf. Les chambres d'agriculture n'ont peut-être pas misé sur les collectifs en dehors de ce qui est prévu dans Écophyto au niveau national, avec le réseau des fermes Dephy. Par ailleurs, le monde paysan s'est lui-même individualisé. Dans tous les débats sur la séparation du conseil et de la vente, il y a la question du conseil stratégique. On réunit plusieurs personnes dans la salle, mais ça ne constitue pas un groupe. On voit...
Je souhaitais vous interroger sur les formations que vous dispensez et qui sont destinées au monde agricole et rural. Monsieur Claudepierre a évoqué tout à l'heure le manque d'accompagnement à la prise de risques chez les jeunes au sein des lycées agricoles. Quelle part représente la formation dispensée pour une agriculture moins consommatrice en produits phytosanitaires ? Ressentez-vous à cet égard une forte volonté de formation dans le monde agricole ? Depuis cette année, dans mon département du Finistère, le choix a été fait d'arrêter le subventionnement du réseau Civam. Ce financement a, depuis lors, été repris par l'échelon régional. Ça démontre qu'il faut également de la volonté politique. C'est un choix poli...
Il y a effectivement un besoin d'aide à la transition vers l'agro-écologie, d'accompagnement humain. Par ailleurs, les paysans ont besoin d'être sécurisés financièrement. Il existe des aides financières pour permettre aux agriculteurs de planter des haies, par exemple. En revanche, comment réussir à maintenir ce qui existe déjà ? Je pense notamment à la suppression des aides au maintien de l'agriculture biologique. Je pense qu'il faut des aides à l'accompagnement et des aides au maintien. En faisant perdurer ce qui existe déjà, on montre que cela fonctionne.
... vous ai trouvé dur au sujet des jeunes. Dans certaines filières non bio, il est difficile de trouver des jeunes, justement parce qu'ils sont plutôt tournés vers d'autres moyens de produire. Vous parliez d'approche systémique et de prise de hauteur. Au-delà des pesticides, le vrai sujet ne serait-il pas la rémunération des agriculteurs ? Il était tout à l'heure question du maintien des aides à l'agriculture biologique. Je tiens à préciser que je suis moi aussi agriculteur en bio. La vraie difficulté est actuellement celle de la rémunération. Je préférerais que les agriculteurs soient payés au prix juste plutôt que de percevoir des aides. Je ne suis pas contre les aides parce qu'on est toujours heureux de les toucher. Mais si l'on rémunérait les agriculteurs correctement, ils pourraient assumer la pr...
Au-delà du projet de loi qui a été déposé pour reconnaître l'agriculture de groupe, nous avions mené ensemble une réflexion que je souhaite partager avec les membres de la commission. Nous avons mis beaucoup d'énergie sur l'optimisation fiscale et sociale dans l'agriculture, et beaucoup moins sur la compétitivité liée à la baisse de la capitalisation en machinisme et en intrants. Nous avons donc fait le choix de privilégier un type d'ingénierie par rapport à un autre ...
Vous dites avoir un rôle d'expert au sein de Scientifiques en rébellion. Ce n'est pas très cohérent avec le fait que vous ayez participé, le 4 mars dernier, à une manifestation en marge du salon de l'agriculture. Vous avez une position militante au sein de Scientifiques en rébellion. Par conséquent, votre engagement ne se limite pas à un simple apport d'expertise. Confirmez-vous également que vous êtes dans une démarche scientifique militante pour l'interdiction de toute forme de produits phytosanitaires de synthèse, voire de biocontrôle ?
Vous avez évoqué l'effet cocktail, dont nous pourrions peut-être parler plus largement. Tenez-vous compte des autres pollutions qui peuvent exister au-delà des pesticides utilisés en agriculture ? Vous êtes très orientée sur les cancers, mais travaillez-vous également sur les maladies neurodégénératives ? Je pense notamment à la maladie de Parkinson, une maladie professionnelle que l'on retrouve chez les agriculteurs.
...cientifique. Pour autant, votre exposé m'interpelle. Comme tout un chacun, les scientifiques peuvent aussi avoir des convictions personnelles. Est-ce que les recherches sur les molécules sont toutes traitées de la même manière ? J'ai compris que ce n'était pas forcément le cas. Nous avons parlé du glyphosate et du prosulfocarbe, mais il existe d'autres molécules qui posent question, y compris en agriculture biologique. Je pense en particulier à l'huile de neem et à l'azadirachtine, qui sont a priori reconnus comme des perturbateurs endocriniens et cancérogènes. La volonté des agriculteurs n'est pas d'empoisonner les gens ou de leur causer des cancers. Nous avons envie de transmettre la terre que nous avons reçue avec respect, car nous sommes seulement de passage. Comment pourrait-on se rassur...
En 2023, l'agriculture française poursuit ses multiples transitions dans un contexte de crise géopolitique, économique et environnementale. La PAC (politique agricole commune) 2023-2027 est entrée en vigueur, l'assurance récolte a été réformée et le plan France 2030 continue de soutenir la compétitivité des filières, celles des fruits et légumes et de la forêt. L'année 2024 sera une année marquante pour l'engagement d...
Mon collègue Antoine Armand, les députés du groupe Renaissance et moi-même saluons l'ambition du budget qui nous est présenté. Il doit nous aider à atteindre la souveraineté alimentaire et à réussir la transition écologique, deux objectifs majeurs de notre agriculture. Ce budget, ce sont 754 millions d'euros supplémentaires pour soutenir les agriculteurs dans leur transition ; ce sont aussi plus de 20 millions d'euros supplémentaires pour les aider à se protéger des aléas climatiques. Vous l'avez dit, monsieur le rapporteur pour avis, ce budget est sans précédent. S'il est inédit, c'est aussi parce qu'il tente de relever le plus grand défi des prochaines ann...
C'est effectivement un budget ambitieux. Il doit permettre à notre agriculture de franchir une étape et, surtout, de pérenniser son modèle – autant que faire se peut. Il y a urgence : je l'ai dit, 40 % des agriculteurs cesseront leur activité d'ici à 2026, ce qui est considérable. Il faut s'y préparer, en soutenant directement les filières pour qu'elles puissent résister aux mutations – de la société, de l'économie, du climat et de l'environnement –, tout en préservant leur...
L'agriculture française est malade, ébranlée par une concurrence internationale incontrôlée qu'aggrave un zèle normatif qui impose à nos agriculteurs une des législations les plus contraignantes au monde. Le déclin se poursuit : notre déficit commercial sur les oléoprotéagineux et sur les fruits et légumes n'a jamais été aussi élevé, notre excédent sur les produits laitiers n'a jamais été aussi fragile. Quant ...
Parler de faire plus avec moins, aujourd'hui, compte tenu du budget consacré à l'agriculture, me paraît quelque peu hors de propos. Il y a une réévaluation d'ensemble considérable des budgets, des crédits supplémentaires sont alloués, y compris pour l'ONF, et il serait bon, me semble-t-il, de nuancer vos paroles.
...apport le rappelle : nous sommes à un point critique, puisqu'un paysan sur deux sera parti à la retraite dans dix ans. Les pouvoirs publics doivent tout faire pour que les fermes soient transmises à de nouveaux paysans au lieu de participer à l'agrandissement de certaines exploitations. Vous le mentionnez : la transmission au profit de l'agrandissement des exploitations obère la capacité de notre agriculture à créer des richesses supplémentaires. C'est en ce sens que le groupe parlementaire La France insoumise défend la création d'un fonds national d'aide à l'installation et à la transmission en élevage durable, ainsi que l'augmentation du budget dédié à l'aide complémentaire au revenu pour les jeunes agriculteurs (ACJA). Votre rapport mentionne également la question du foncier comme un élément cen...
Cette mission est d'une importance capitale dans le contexte de multiples crises que connaît notre agriculture. La crise énergétique, exacerbée par la guerre en Ukraine, a mis en lumière la vulnérabilité du secteur agroalimentaire, en raison de sa dépendance à l'énergie et des coûts élevés qui en découlent. Cette mission présente, certes, des augmentations de crédits, mais cela ne suffira pas à résoudre les problèmes structurels du secteur. Nous avons besoin d'une vision stratégique à long terme pour gar...
Cher collègue, je vous remercie pour cet avis de sagesse. Si je partage certaines de vos interrogations, notamment quant à la pérennité de notre modèle agricole, je suis plus réservé quand vous évoquez la réévaluation de certaines taxes. L'agriculture doit faire face à des mutations environnementales ; il est judicieux de trouver des accords, comme nous l'avons fait pour le gazole non routier (GNR), pour nous aider à réduire les émissions de carbone et à trouver des solutions plus saines. Même si cette approche peut créer, aujourd'hui, quelques frottements, il n'en demeure pas moins que nous devons amorcer des virages. Ce que nous faisons dans...
Je tiens à vous remercier pour la qualité de votre travail, notamment sur la transmission des exploitations agricoles, sujet majeur pour l'avenir de notre agriculture. Le budget du ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire s'établit à 4,5 milliards d'euros pour l'année 2024, soit 1 milliard de plus que celui de l'année précédente. L'augmentation est supérieure à 25 % pour la seule mission Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales. Cette progression des crédits considérable concrétise l'engagement du Gouvernement et du mini...
Je partage évidemment votre appréciation quant à l'effort considérable réalisé en faveur de l'agriculture. S'agissant du plan de réduction de l'usage des produits phytosanitaires, l'objectif est d'accompagner les plans d'action des filières dans le cadre du plan de préparation de retrait de certaines substances actives et du développement d'alternatives. Les crédits que vous pointez permettront de piloter cette transition, en soutenant sans doute davantage la recherche : il serait impensable de sort...