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Les agriculteurs travaillent avec un vivant en voie d'extinction : on n'a pas le temps dont vous auriez besoin pour appliquer votre programme.
Ensuite, le modèle chimique fait-il le bonheur des agriculteurs ? Combien sont-ils à vivre sous le seuil de pauvreté ? Combien sont-ils à faire un burn-out ? Combien sont-ils à se suicider ?
... utilement, comme vous le savez, pour venir en appui des exploitants à différents moments de leur carrière professionnelle (congés, maladie, accidents, formation, engagements syndicaux ou engagements consulaires, etc.). Ce dispositif essentiel incarne les principes de solidarité qui sont particulièrement ancrés au sein du monde agricole. C'est un outil stratégique pour répondre aux besoins de nos agriculteurs. Malgré tout son intérêt, moins d'un agriculteur sur cinq est adhérent à un service de remplacement. Le développement de ces services est encore trop freiné par des difficultés structurelles. Le reste à charge demeure important, malgré les nombreux soutiens existants. Je pense que les services de remplacement font partie des outils majeurs qui peuvent, demain, participer plus avant à la formati...
...ttoyage des bâtiments après la maladie. Ce coût semble disproportionné et son indemnisation faible. En ce qui concerne le bio, j'ai noté que les mesures assez décevantes qui avaient été annoncées ne constituaient qu'une première série de décisions et que d'autres allaient suivre. Peut-être le confirmerez-vous. J'en veux en tout cas aux pouvoirs publics d'avoir orienté un nombre bien trop grand d'agriculteurs vers le bio, ce qui a provoqué un décalage entre l'offre et la demande. Nos compatriotes sont des ménages modestes qui n'ont pas tous la capacité d'acheter régulièrement des produits bio. Nous sommes aujourd'hui confrontés à cette crise et celle-ci est loin d'être derrière nous. Nous allons vers des réformes en matière de lycées professionnels agricoles. J'espère que ceux-ci conserveront leur s...
Pour soutenir nos agriculteurs et faire face aux enjeux de compétitivité et de durabilité de notre système agricole, le budget pour 2023 alloué au ministère de l'agriculture a connu une hausse inédite. Le défi est grand. À l'heure où il nous faut changer nos modes de production pour assurer la transition écologique, nous devons bien évidemment accompagner nos agriculteurs et développer des politiques publiques adaptées. C'est...
Nous avons eu un échange, il y a peu, à propos des aléas climatiques. L'assurance bénéficiant aux agriculteurs étant appelée à faire prochainement l'objet d'évolutions importantes, la prise en compte des sécheresses, je souhaiterais m'assurer de la prise en compte des principes tels que celui que nous connaissons, relatif à la moyenne des cinq dernières années. Certains départements subissent depuis plus de quatre ou cinq ans des épisodes de sécheresse et ont été exclus des dispositifs, de manière assez ...
Monsieur le ministre, je vous remercie beaucoup d'avoir accepté notre invitation à cette audition – qui est pour vous la première devant notre commission – consacrée aux mesures en faveur de l'agroécologie. L'actualité est particulièrement riche d'enjeux qui intéressent directement notre commission. Le Salon de l'agriculture nous a permis d'évoquer directement avec nos agriculteurs plusieurs thèmes qui nous tiennent à cœur : la gestion de la ressource en eau, la préservation de la biodiversité, l'adaptation de l'agriculture au dérèglement climatique, mais aussi la consigne, l'alimentation durable, le sujet très important des semences ou encore l'origine des matières premières. Notre commission, engagée pour la protection de notre environnement, ne saurait se détourner de c...
... posent et certaines filières, comme l'agriculture biologique ou le secteur viticole, sont en crise. L'accès au foncier est un autre enjeu ; il faut mieux accompagner l'installation et l'habitat des jeunes. Le Président de la République et la Première ministre ont annoncé au Salon de l'agriculture le lancement d'une véritable planification agroécologique afin de trouver des solutions pour chaque agriculteur rencontrant des difficultés, notamment en lien avec les interdictions de pesticides. Vous y avez-vous-même annoncé un plan visant à accompagner la filière des fruits et légumes en développant sa capacité productive tout en relevant les défis écologiques. Il a été unanimement salué par les professionnels pour la volonté qui l'anime d'accroître les rendements des exploitations. Parmi ses grands ax...
...e et équipements prioritaires de recherche (PEPR) « Agroécologie et numérique ». Il prévoit 65 millions d'euros sur huit ans, soit 156 euros par exploitation – au dernier recensement, en 2020, on dénombrait plus de 400 000 exploitants. Pour mon groupe, c'est insuffisant eu égard aux ambitions affichées : « mobiliser le numérique pour accélérer la transition agroécologique, au bénéfice de tous les agriculteurs ». Comment peut-on penser sérieusement qu'un plan à 65 millions suffira à permettre une troisième révolution agricole ? Au-delà du montant, nous souhaitons connaître les actions concrètes envisagées pour diffuser les innovations auprès des agriculteurs. Selon l'Insee, en 2019, plus de la moitié des chefs d'exploitation avaient plus de 50 ans. La transition agroécologique que le Gouvernement app...
...e nos importations alimentaires et à une perte de valeur de 12 milliards d'euros par an, alors qu'il est reconnu qu'il faudrait 60 % de production agricole en plus pour nourrir 9 milliards d'êtres humains d'ici à 2050. Le discours environnemental a contribué par sa surenchère agroécologique à orienter l'agriculture française vers une production haut de gamme, ce qui n'a ni préservé le revenu des agriculteurs, ni séduit le consommateur français, qui, avec le peu de pouvoir d'achat qui lui reste, a préféré des produits moins élitistes, mais plus accessibles. La France est en train de reproduire avec l'agriculture l'erreur qui a été commise dans les années 1980 avec l'industrie. Va-t-on continuer à plomber ce secteur économique en lui imposant un virage forcé vers toujours plus d'exigences environneme...
... hérésie, vu que 40 % des jeunes qui souhaitent s'installer envisagent une agriculture bio. Pourtant, il existe des outils, comme l'objectif de 20 % de produits bio dans la restauration collective. Que comptez-vous faire pour que la loi Egalim soit appliquée ? Êtes-vous prêt à réviser les aides au secteur bio ? Venant d'une terre d'élevage, l'Orne, je voudrais vous faire part de l'inquiétude des agriculteurs. Faute d'une rétribution suffisante, ils abandonnent le modèle traditionnel de polyculture. Les conséquences sont catastrophiques sur les paysages, la faune, la flore, la qualité des sols, l'eau et l'air. L'écosystème est menacé. Seriez-vous d'accord pour engager une politique associant culture et élevage qui favoriserait l'élevage extensif, le maintien des prairies et la reconquête des cultures...
...q ans grâce à un important plan agroécologique soutenant ces filières, qui, seules, peuvent provoquer la massification des pratiques de rétention de l'eau dans les sols, de réduction des gaz à effet de serre, de stockage du carbone et de développement de la biodiversité. Le manque de lisibilité du projet agroécologique national et la dispersion des financements publics au profit d'une minorité d'agriculteurs ne permettent pas aux acteurs de savoir dans quelle direction aller. Que proposez-vous pour soutenir au niveau national la régénération des sols, qui constitue la contribution du monde agricole à l'effort climatique national et est sa seule chance d'adaptation aux effets du changement climatique ?
... que vous vous y tiendrez. Une crise climatique, ensuite : l'agriculture ne perdurera que si elle préserve le climat. Or elle émet pour le moment 20 % de nos émissions de gaz à effet de serre. Une crise de l'eau : cet hiver sans pluie nous montre, si besoin était, que la solution ne peut se résumer à une captation privée de l'eau. Une crise générationnelle : dans dix ans, près de la moitié des agriculteurs partiront à la retraite. Une crise de la valeur, du côté des producteurs, dont le revenu est insuffisant, comme du côté des consommateurs, qui subissent une inflation douloureuse. Afin de faire face à ces crises, les écologistes appellent à un changement systémique. Plutôt que de mettre au point de nouvelles molécules de pesticides ou de nouveaux organismes génétiquement modifiés (OGM), il fau...
L'agroécologie est une très belle ambition. De nombreux jeunes agriculteurs sont prêts à s'investir pour s'écarter des pratiques intensives de leurs parents et tenter de nouvelles expériences. Toutefois, la bureaucratie est souvent le premier obstacle auquel se heurte leur enthousiasme. Selon une étude qui date un peu mais reste certainement d'actualité, les agriculteurs passent neuf heures par semaine à remplir des papiers administratifs, et 12 % d'entre eux, plus de q...
Vous m'avez reproché tout à l'heure d'employer certains mots. J'ai dit que notre modèle agricole est destructeur d'emplois, de vies et de biodiversité, et je maintiens mes propos. En effet, les emplois d'agriculteur disparaissent ; c'est dans cette profession que le taux de suicide est le plus élevé ; par ailleurs, notre modèle conduit à la destruction d'une part de la biodiversité chaque année, comme le montre la disparition d'espèces de vers de terre, d'insectes et d'oiseaux. Le fait de demander à sortir d'un modèle d'agriculture industrielle, intensive et productiviste pour protéger le vivant revient, à ...
...limatique, la seule solution est d'engager une transition volontariste vers l'agroécologie, assortie d'un partage équitable de l'eau entre tous les usages. Vous proposez d'investir massivement de l'argent public dans la construction de réserves dites de substitution, au bénéfice des 7 % de terres agricoles irriguées. En plus d'accélérer l'assèchement des sols et de réserver l'eau à une poignée d'agriculteurs, cela aura pour effet de maintenir des pratiques agricoles nocives pour le vivant, pour les populations et pour les agriculteurs eux-mêmes. Votre politique permettra au mieux d'accompagner une minorité d'agriculteurs dans leur transition ; au pire, elle les maintiendra dans le système qui les étouffe. Nous sommes bien loin de la défense de l'intérêt général. De qui défendez-vous les intérêts, m...
...rendements agricoles depuis la guerre. Comme vous l'avez récemment déclaré dans Le Monde, il faut en réduire le risque et l'utilisation, mais on ne peut pas s'en passer. L'objectif est de trouver des molécules alternatives et non de prononcer des interdictions sans avoir de solution, comme ce fut le cas pour les néonicotinoïdes. Une transition précipitée vers l'agroécologie peut nuire aux agriculteurs et à l'environnement : moins de production – donc moins de revenus –, davantage de besoins en main-d'œuvre – donc plus de charges –, moins de terres cultivées – donc moins de puits de carbone – et plus de déplacements – donc plus d'émissions. Pensez-vous que la France va trop loin en matière de réglementation des produits phytosanitaires ? Comment réguler l'Anses, qui prononce parfois des inte...
Nous devons aux agriculteurs le fait de pouvoir manger et nous pouvons les en remercier. Comme vous l'avez rappelé, ils ont fait beaucoup d'efforts en matière écologique depuis vingt ans, notamment en mettant en place une nouvelle gestion de l'irrigation – et ils continuent d'innover. Mais il s'agit aussi d'une profession où l'on compte un suicide tous les deux jours. C'est un métier dur. Dans l'Aisne, la culture de la b...
La première mission des agriculteurs est de produire pour nourrir les habitants de la planète. Ils savent très bien le faire : ils nous fournissent des produits de qualité, tout en protégeant l'environnement. Je le dis haut et fort : nous sommes fiers de nos agriculteurs et de nos éleveurs. Le changement climatique est préoccupant. Il faut agir en conséquence, notamment en optimisant la gestion de l'eau – comme nous le faisons. C...