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Bien sûr, certaines conditions accentuent les difficultés d'exercice du métier à la RATP – tâches répétitives, pollution. Il faut aider cette entreprise à recruter et à diversifier ses carrières, et non maintenir un régime spécial, qui n'influe en rien sur sa capacité de recrutement, bien au contraire.
Depuis hier, dans l'hémicycle, beaucoup de collègues versent des larmes de crocodile en s'interrogeant : « Pourquoi un chauffeur de bus à Vire, à Clermont-Ferrand, à Chartres ou ailleurs ne bénéficierait-il pas du même régime que les salariés de la RATP ? » Mais aucun chauffeur n'est dupe, dans aucune de ces villes, puisque votre seule promesse à leur égard est de les faire travailler deux ans de plus !
S'agissant de la RATP, j'appelle votre attention sur des éléments de conjoncture. Le transport francilien connaît une crise inédite depuis des décennies – retards, moyens de transport bondés et qui dysfonctionnent, problèmes de recrutement. La RATP doit embaucher 700 chauffeurs de bus et 300 conducteurs de métro mais, malgré sa bonne volonté, elle n'y arrive pas. En mettant fin au statut spécifique de la RATP, et à s...
Dans nombre de vos interventions, vous en appelez à l'équité et à la justice. Mais le déficit du régime de retraite de la RATP est abyssal : sur 1,2 milliard d'euros, les cotisations ne représentent que 500 millions d'euros, alors que l'État verse, lui, 780 millions. En outre, chaque année, les cotisations patronales et salariales versées baissent de 20 à 25 millions d'euros, et l'État doit encore compenser.
Monsieur le ministre, à la RATP comme au sein de toutes les autorités organisatrices de transports, il faut rendre les métiers plus attractifs et faire en sorte que des jeunes se forment et postulent.
...en verserez-vous des primes ? C'est cette dernière option que vous leur proposez actuellement, ainsi que des heures supplémentaires, tout en leur demandant de travailler deux ans de plus. C'est ce que vous mettez sur la table, sans rien de plus pour rendre ces métiers plus attractifs. Nous le dénonçons. Quand j'entends dire, comme ce fut le cas à l'instant, que le régime spécial des agents de la RATP, que nous qualifions de pionnier, coûte 700 millions d'euros par an aux caisses de l'État, je réponds que cette vision comptable n'est pas ce qui nous préoccupe.
Il est vrai que travailler à la RATP, c'est avoir un métier pénible. La preuve : vous n'avez trouvé que ce pauvre Jean Castex pour la diriger !
C'est ce que nous demandons en soutenant cet amendement. À la pollution s'ajoutent les horaires décalés, le travail souterrain, les vibrations – tous les aspects que nous soulignons parce que, dans ce débat, nous défendons les agents de la RATP et tous ceux qui exercent des métiers dans lesquels ils sont confrontés aux mêmes conditions pénibles. Nous défendons, nous, tous les travailleurs !
Selon la définition de l'Insee, partir à la retraite en bonne santé signifie partir sans invalidité, ni incapacité, ni limitation irréversible d'activité. Or la réforme que vous défendez constitue un renoncement à cet objectif, en l'occurrence pour les agents de la RATP. Voilà ce que nous critiquons, notamment en défendant cet amendement qui vise à inscrire cette ambition dans la loi – ce que visiblement vous ne souhaitez pas faire. Nous voulons vous faire prendre conscience que vous allez à l'encontre de ce dessein. Vous, à l'inverse, argumentez qu'il ne s'agit finalement pas d'un critère déterminant, et que vos priorités sont ailleurs. Vous voulez honorer la ...
Merci pour votre génie inventif, pour nous avoir enfin ouvert les yeux grâce à un argument imparable. Monsieur Léaument, vous ne grandirez pas la RATP en rapetissant l'Assemblée nationale, où vous siégez !
Chers collègues de la NUPES, vous parlez de l'attractivité, des difficultés de recrutement, de l'assurance de partir à la retraite en bonne santé… pour les agents de la RATP ! Qu'en est-il de tous ceux qui exercent des métiers en tension – agents d'entretien, aides-soignants, aides à domicile, employés de restauration, ouvriers non qualifiés, agents de sécurité, infirmiers ?
Plutôt que de réparer, prévenons. Faisons en sorte de développer des actions de promotion de la santé en entreprise, y compris à la RATP, afin que les personnes partent à la retraite en bonne santé. Pour que nous puissions en débattre, retirez vos amendements, afin que nous parvenions au noyau dur du texte, les articles 7 à 9.
Je m'y perds, dans votre doctrine ! Quant à vous, chers collègues du groupe Socialistes, vous parlez de constance des idées. La réforme Touraine, en 2014, c'est bien vous qui l'avez conduite ; que n'avez-vous mené le combat alignant tous les régimes sur celui de la RATP !
... retirez ces amendements, afin de discuter de l'article 9, de la pénibilité et de l'usure professionnelle auxquels sont confrontés nos concitoyens. Contrairement à vous, nous avons envie de débattre. De quoi avez-vous peur ? Nous sommes totalement déconnectés des quartiers populaires. Alors que nos jeunes demandent à trouver du travail, vous leur envoyez le message que travailler, notamment à la RATP, est pénible, que la valeur travail est mauvaise.
vous ne connaissez pas leurs difficultés. Alors qu'ils n'ont qu'une envie, travailler à la RATP, vous leur dites de ne pas candidater car ils exerceraient un travail pénible. Revenez sur terre et occupez-vous des intérêts de nos concitoyens !
Je vous propose un débat paisible, ainsi que mes collègues l'ont réclamé. J'aimerais d'abord rectifier les propos qui viennent d'être tenus : vous ne sortirez pas grandi de ce débat à l'Assemblée nationale en rabaissant la RATP qui vous transporte tous les jours. Ensuite, nous ne disons pas aux travailleurs de la RATP ni aux jeunes de ne pas travailler à la RATP car ils exerceraient un travail pénible. Au contraire, nous les remercions et nous souhaitons prendre en considération la pénibilité. Ainsi, nous proposons de maintenir leur régime spécial ,
...nts qu'ils décident du montant des salaires et des cotisations, donc de l'état de nos retraites. Pour leurs retraites à eux, ils ont en revanche le choix. Du reste, il en va de même pour les députés, puisque le bureau de l'Assemblée organise leur système de retraites. En revanche, les travailleurs ne peuvent faire ce choix puisque vous vous mêlez de l'organisation du travail et des retraites à la RATP. Votez cet amendement ; laissez les travailleurs organiser eux-mêmes leurs droits.
...ivité de l'Hexagone, une mine de sel, se situe dans ma circonscription et je sais combien les derniers ayants droit galèrent pour contacter la caisse et calculer leurs points, ce qui prend parfois plusieurs années. Il faut savoir que le régime spécial des mines, mis en extinction il y a dix ans, ne s'éteindra définitivement qu'en 2100. Cet amendement d'appel reprend, pour le régime spécial de la RATP, une des préconisations de la mission flash présentée à la commission des affaires sociales. Il constitue un gage de confiance afin que la période de transition se passe au mieux et que tous les ayants droit, pendant de nombreuses années encore, puissent avoir affaire à des agents qui connaissent bien les spécificités de leur régime – pour celui des mines, nous évoquions les prestations liées com...
...e la branche vieillesse. S'agissant du régime de sécurité sociale des mines, il est important de préserver la connaissance et l'expertise des agents, notamment pour le calcul du « raccordement », le complément de la pension minière, et du « préraccordement ». J'ai compris que vos services étudient cette question, essentielle pour les personnes concernées. Pour ce qui est du régime spécial de la RATP, vous m'avez rassuré en expliquant qu'il y aurait un tuilage pour les autres risques que la vieillesse, ce qui nous avait été indiqué lors des auditions menées par la rapporteure générale. Je retire l'amendement.