286 interventions trouvées.
Comme vous le savez, j'ai été, durant une bonne partie de ma carrière, éleveur de bovins à viande. Le rapport de la Cour des comptes consacré à l'élevage bovin a été repris par la presse avec beaucoup de maladresse. Ce rapport contenait une série d'observations raisonnables : en tant qu'éleveur, je suis le premier à dire qu'un jour, on mangera sans doute moins de viande.
Monsieur Armand, hier, les groupes LFI – NUPES et Écologiste ont bel et bien défendu le pastoralisme et l'élevage ovin. Visiblement, leur logique est de nous faire manger plus de légumineuses pour laisser une part de viande au loup !
Le sous-amendement a été rejeté ; vous avez voté contre. Nous sommes pour faire moins mais mieux, pour la viande française dans les cantines, pour l'élevage pâturant et extensif, pour le pastoralisme. Tout cela est parfaitement cohérent avec notre proposition.
Dans l'amendement n° 802, il ne s'agit pas d'arrêter la production de viande – vous savez tous lire le français –, mais de privilégier les productions végétales et animales locales et durables, et de communiquer pour que les gens apprennent à manger un peu moins de viande et à se reporter sur des protéines végétales. Nulle part il n'est fait mention de la disparition de l'élevage. Arrêtez donc de nous prêter des propos qui ne sont pas les nôtres et essayez de respecter notre position ! Celle-ci se fonde sur des constats scientifiques : on sait qu'on devra réduire notre consommation de viande ; nous voulons donc de la production française et durable, et c'est ce que nous défendons depuis le début de la semaine, comme depuis toujours. Nous sommes parfaitement cohérents !
...mmuns – qui plus est coûteux pour les Français, car provenant du Conseil économique, social et environnemental (Cese), organe qu'il faudrait immédiatement supprimer. Est-il normal d'utiliser l'argent public, celui des Français, pour pondre que l'État doit impérativement « renforce[r] l'investissement et la participation de la France dans les programmes européens de recherche et d'orientation de l'élevage » ? On n'a pas besoin du Cese pour faire ce genre de préconisations !
J'ai vu avec une certaine stupéfaction la majorité s'en prendre à la gauche sur la question de l'élevage. Vous me direz que la gauche mérite ces critiques…
...ise dans l'article 2. Comme moi, l'auteur de l'article 2 bis proposera sans doute un amendement pour le supprimer. Je signale quand même que les programmes scolaires intègrent déjà, évidemment, des « connaissances et savoirs relatifs à la nature, à la culture, à une nutrition saine ». Pour votre information, voici quelques extraits de ces programmes : « les études portent sur des cultures et des élevages ainsi que des expérimentations et des recherches et observations de terrain » ; « [les élèves] réalisent des visites dans des lieux d'élevage ou de culture mais aussi dans des entreprises de fabrication d'aliments à destination humaine. Ils réalisent des transformations alimentaires au laboratoire (yaourt, pâte levée) ». Depuis 1990, la « semaine du goût » sensibilise les écoliers à la nécessité...
Cet amendement vise à insérer les notions de diversification et de restructuration des exploitations agricoles dans les grandes missions de l'enseignement. Alors que la plupart des exploitations agricoles étaient en polyculture élevage dans les années 1950, elles se sont peu à peu spécialisées au fil des années et des politiques agricoles. Les régions le sont désormais également, certaines dans les céréales, d'autres dans l'élevage ; les fermes, elles aussi, se spécialisent. Pourtant, la polyculture élevage était plus vertueuse, les productions se complétant et ce type d'exploitation ayant pour effet de remodeler le paysage. ...
...ense de ma collègue Mathilde Hignet. Si un sujet fait consensus sur nos bancs, c'est bien celui de l'agriculture de proximité et des circuits courts. Or, pour avoir accès à des aliments produits localement, il est nécessaire d'entamer une véritable déspécialisation des territoires, afin de diversifier les productions partout sur le territoire français. Ainsi, un porc français sur deux vient d'un élevage breton.
Il vise à sauver les élevages traditionnels et ancestraux des outre-mer, qui sont des pratiques agricoles emblématiques de leur patrimoine. À La Réunion, l'élevage traditionnel pratiqué depuis plus d'un siècle sur les flancs du volcan se heurte aux réglementations du parc national. Ainsi, l'élevage traditionnel du bœuf Moka est insuffisamment reconnu. Cette race bovine métissée et adaptée à l'environnement unique de l'île es...
Nous avons achevé l'examen des sous-amendements portant sur les alinéas du II de l'article 1
…que le premier point du II de l'article L.1A, que nous proposons de créer dans le code rural et de la pêche maritime, reprend un amendement de Julien Dive, adopté en commission, et que le troisième point du I de l'article L.1 reprend un amendement du président Chassaigne, également adopté en commission. Ces différents alinéas consacrent la place de l'élevage au sein du projet de loi. Ce secteur bénéficie d'une bonne acceptation sociale, ce dont je me félicite. J'exprimerai donc un avis défavorable sur ces sous-amendements, comme sur plusieurs autres déjà satisfaits par le texte, qu'il s'agisse du sous-amendement n° 4831 de M. Meurin, qui défend les circuits courts, de ceux visant à conforter le modèle familial d'exploitation, un objectif inscrit au q...
Dans un esprit de compromis, je propose de substituer aux mots « et en luttant contre la décapitalisation de l'élevage » les mots « en préservant ou développant l'élevage à hauteur de nos besoins alimentaires ». L'article 1
Une étude de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae), publiée en janvier dernier, souligne l'intérêt du modèle des fermes d'élevage. Celles-ci favorisent la biodiversité : elles ont des impacts environnementaux réduits et affichent une meilleure efficacité énergétique ; elles préservent les prairies, qui garantissent l'autonomie alimentaire des élevages, mais aussi les paysages, la biodiversité et le bien-être animal. Les prairies présentes à proximité des cultures atténuent le déclin de la biodiversité en agissant comme des ...
Hier soir, je vous ai parlé de l'importance de la polyculture-élevage pour la survie de nos écosystèmes. L'élevage est indispensable à l'équilibre de l'agriculture et de notre société. Le problème réside bien plus dans la diminution du nombre d'éleveurs que dans celle des cheptels. Comme le révèle un article du 28 décembre 2022 du magazine La France agricole, le cheptel porcin français n'a diminué que de 3,5 % entre 2010 et 2020. En revanche, le nombre d'él...
...on, on risque de retomber dans les excès dénoncés par Mathilde Hignet, avec des filières tournées vers l'export au détriment de la qualité des produits et de la rémunération des éleveurs. Nous faisons face à deux défis : d'une part, nous devons pourvoir aux besoins nationaux en matière de viande ; d'autre part, il nous faut conserver en France un nombre d'éleveurs suffisant. La concentration des élevages se traduit par des externalités négatives, notamment en Bretagne, dans les circonscriptions de nos deux collègues, avec la pollution massive des littoraux aux algues vertes. La concentration des élevages ne répond pas aux besoins nationaux en matière de viande et a des effets délétères pour les riverains et l'environnement.
Nous défendons un virage assumé vers l'agroécologie, et ce modèle ne ressemble en rien à un tracteur usagé qui ne démarre pas – je trouve la comparaison tout à fait abusive. L'amendement n° 3952 fixe un objectif de lutte contre la décapitalisation de l'élevage. Ce sous-amendement vise à préciser qu'il s'agit de l'élevage herbager, car l'analyse de l'évolution des dix dernières années montre une baisse excessive du nombre de fermes d'élevage en même temps qu'une hausse du nombre d'animaux par exploitation et un essor des élevages sans pâturage. Cette concentration importante est contraire à la vision agroécologique que nous défendons. Nous souhaitons i...
Il importe effectivement que l'on inscrive dans la loi l'objectif de préservation de l'élevage de plein air, qui est en danger. Après avoir parlé d'élevage ovin hier, je vais citer l'exemple d'un éleveur de volailles de la Haute-Vienne. Comme lui, nombre de ses confrères ont dû, après l'édiction des normes de biosécurité et de lutte contre la grippe aviaire, arrêter leur activité ou la poursuivre dans une certaine illégalité, c'est-à-dire sans se conformer à ces normes, pour la plupart fi...
Comme de nombreux collègues l'ont déjà dit, les modes de production importent autant que les quantités produites. J'adhère totalement à l'idée selon laquelle il faut préserver les pâturages et l'élevage de plein air. Il est important de l'inscrire dans la loi, qui ne doit pas satisfaire seulement les demandes d'augmentation de prix. Pour préserver les prairies auxquelles nous sommes tous très attachés, il faut que des animaux pâturent dessus. Je trouve important de marquer le coup, de dire que l'on doit faire attention à préserver nos pâturages.