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Je remercie Manon Meunier et je déplore les rires, les moqueries, que j'ai entendus sur les bancs des autres groupes : tous les animaux valent que l'on s'intéresse à leurs conditions d'élevage.
J'aurai une pensée pour Paul le poulpe ; néanmoins, avis défavorable. Je vous rassure : il n'existe pas, en France, d'élevage de pieuvres. Que ceux qui ne veulent plus en manger n'en mangent pas, la loi n'interdit pas aux autres de continuer à le faire.
Un membre de la majorité vient de nous dire qu'il faut interdire les élevages d'animaux intelligents : comment peut-on, à une heure du matin, avancer des arguments pareils ?
Vous souhaitez que les politiques publiques « permettent d'accompagner la conversion des élevages industriels vers l'élevage extensif et la culture de protéines végétales ». Mais, pour vous, qu'est-ce qu'un élevage industriel ?
Il faudrait commencer par définir un seuil. À la lecture de l'exposé sommaire, on a l'impression que les politiques d'installation et de transmission ne sont qu'un prétexte pour pointer du doigt certains types d'élevage. Or ce n'est pas du tout l'objet de l'article 8. On ne sait d'ailleurs pas trop quelle est l'orientation que vous aimeriez donner à l'élevage pour l'avenir. Avis défavorable.
Vous prétendez que la concentration des bêtes dans les élevages n'est pas source de souffrance animale. Vous avez tort, car la taille réduite de l'espace réservé à chaque animal dans les élevages que nous qualifions d'industriels en est l'une des causes, et vous le savez pertinemment – arrêtez de nous prendre pour des imbéciles !
La diversification est au cœur de la plupart des PAT, mais aussi de bon nombre de projets soutenus par les chambres d'agriculture, pour au moins deux raisons. Tout d'abord, de nombreux territoires subissent les conséquences de la politique de spécialisation productive qui a été menée : là où ont été concentrés les élevages, les émissions d'azote issues des effluents d'élevage sont excessives, alors qu'au contraire, les grandes régions céréalières qui ont délaissé l'élevage, comme la Picardie, souffrent d'une carence d'azote organique. C'est pour cette raison qu'il est devenu urgent de restaurer l'équilibre complémentaire entre les cultures et l'élevage dans les territoires et au sein des exploitations. Ensuite, l...
...posé de quatre ou cinq personnes pour une seule ferme, pendant trente ans – une relève se prépare en ce moment, avec quatre autres personnes, voire plus, ce que j'espère. À l'inverse, certains de mes collègues paysans possèdent trois fermes, parfois même quatre, sous forme de holding. Que des fermes se regroupent pour mutualiser certaines activités, pour travailler ensemble autour d'un atelier d'élevage, cela me semble aller dans le sens de l'histoire – car cela permet de développer des rapports humains plus modernes et équilibrés, de donner accès aux loisirs et à une meilleure qualité de vie. Le nombre de fermes ne me pose donc pas de problème. En revanche, le nombre d'exploitants est important car cela correspond au modèle d'économie sociale et territoriale que nous défendons. Pour être cohér...
S'il suffisait de fixer un objectif dans la loi pour qu'il soit atteint, cela se saurait ! Je voudrais vous faire part d'un témoignage sur l'agriculture du Sud-Ouest : une agriculture paysanne et familiale qui fonctionne sur un modèle de polyculture élevage. Elle a peut-être le tort d'avoir eu raison trop tôt. Je souhaite que, grâce à ce texte, nous puissions renouveler les générations de cette agriculture paysanne, pastorale,…
...ant. J'apprécie les différentes interventions qui reflètent des sensibilités différentes. Tout cela est légitime. Je m'inscris en faux contre les propos de notre collègue Sitzenstuhl. Le sujet est le suivant : la baisse continue du nombre des agriculteurs est un phénomène déjà ancien, mais nous assistons depuis peu à la diminution du nombre des animaux dans les exploitations. C'est le cas dans l'élevage bovin et porcin. Cette évolution est redoutable. Comme l'a dit notre collègue Potier, l'important n'est pas le nombre d'exploitations mais de personnes sur ces exploitations !
Il est inutile d'ouvrir tous les débats en même temps si nous voulons être compréhensibles. L'expérience m'a montré qu'une ferme peut se vider de ses exploitants parce qu'elle passe de la polyculture élevage diversifiée à la monoculture de céréales faite par une entreprise de travaux agricoles. Ce sera toujours une ferme mais il n'y aura plus de paysans dessus. Avec l'objectif de 400 000 exploitations, nous pouvons terminer avec 200 000 actifs responsables agriculteurs. Avec l'objectif de 500 000 exploitations, nous aurons peut-être 300 000 fermes seulement mais nous aurons des paysans debout, respo...
J'en arrive à l'amendement, qui porte sur la diversification des territoires et est issu, une nouvelle fois, des travaux de la mission d'information sur les dynamiques de la biodiversité dans les paysages agricoles et l'évaluation des politiques publiques associées. Pour une meilleure résilience des territoires, une coopération entre les filières d'élevage et les filières de production végétale est nécessaire. Elles peuvent en effet s'enrichir mutuellement, aussi bien en matière d'utilisation des engrais que, par exemple, à travers une coopération entre agriculteurs et agricultrices, comme l'a dit tout à l'heure ma collègue Jourdan. L'hyperspécialisation des régions dans une seule production ne favorise ni la souveraineté, ni la résilience dans le...
... aux réalités des zones montagneuses, même si ce n'est pas encore la haute montagne – ce n'est de toute façon pas dans l'Aisne que je peux défendre la montagne. Pour être allé en Corrèze avec mes collègues Francis Dubois et Jean-Yves Bony, échanger avec les éleveurs, j'ai bien identifié le besoin de revaloriser l'ICHN. Moi qui viens d'un territoire pratiquant la polyculture, avec certes un peu d'élevage en Thiérache mais à dominante céréalière, j'ai constaté que les agriculteurs de Corrèze ont clairement une position sur la PAC ; je me suis rendu compte de la réalité du terrain et des difficultés éprouvées par de nombreux éleveurs dans les zones de montage, l'ICHN n'ayant pas été revalorisée depuis de nombreuses années.
...écifique aux métiers des professions vétérinaires et assistants vétérinaires ». Même si nous avons en effet besoin de vétérinaires dans notre pays – nous aborderons plus spécifiquement le sujet lorsque nous examinerons l'article 7 –, je ne pense pas que ce programme spécifique soit utile, pour deux raisons. D'une part, dans le cadre de la découverte des métiers du vivant, de l'agriculture et de l'élevage, le métier de vétérinaire sera nécessairement abordé, puisqu'il est au carrefour de ces trois activités. D'autre part, il existe déjà des initiatives en ce sens – je citerai l'exemple, lors des dernières vacances de la Toussaint, de soixante-quatorze lycéens provenant de sept lycées agricoles de la région Nouvelle-Aquitaine qui ont participé à un séjour d'immersion et de découverte des métiers de...
Je soutiens cet amendement, qui me permet d'évoquer à nouveau le projet de la création d'une école vétérinaire à Limoges. L'amendement à ce sujet a été jugé irrecevable, non par M. le ministre mais par l'Assemblée nationale, ce qui nous empêche d'en débattre. Le projet d'ouverture d'une cinquième école vétérinaire publique, à Limoges, dans un territoire rural d'élevage, en Nouvelle-Aquitaine, la région où il y a le plus de bêtes, mérite un engagement ministériel.
Je ne peux que soutenir les propos de notre collègue Echaniz. Députée de la Haute-Vienne, j'échange régulièrement avec des agriculteurs et avec des vétérinaires. Il y a un manque cruel de vétérinaires dans les ruralités. Limoges étant au cœur d'un territoire d'élevage, il serait pertinent d'y installer une école permettant à plus d'étudiants et d'étudiantes d'accéder à cette filière de formation. J'insiste pour que cette école soit publique, comme celle où j'ai eu la chance de suivre mes études. Il faut multiplier les écoles et créer des filières dans les territoires ruraux, que cela dynamisera. En effet, souvent, on s'installe là où on a fait ses études.
...ntalement aux auteurs de cet amendement. Avoir une consommation raisonnable et raisonnée de viande est important. Ceux qui mangent plus de produits carnés qu'il est recommandé devraient faire attention – ce qui relève de leur responsabilité individuelle. Mais quel est le message envoyé aux éleveurs par les amendements de ce type ? Ne croyez-vous pas qu'il y a là un lien direct avec la crise de l'élevage et la colère des éleveurs, avec le sentiment d'humiliation et de manque de reconnaissance que certains d'entre eux ressentent ? Il faut faire extrêmement attention avec ces discours généralisateurs.
Je précise que le texte de l'amendement évoque « une alimentation durable fondée sur des productions végétales et animales locales et durables ». D'autre part, hier et avant-hier – mais peut-être n'étiez-vous pas là –, nous avons défendu de nombreux amendements en faveur de l'élevage, notamment en pâturage. Vous pouvez donc garder vos leçons pour vous !
Toutes les organisations dialoguent avec les scientifiques et sont en train d'intégrer la notion de limites planétaires à la réflexion sur la survie de notre élevage ; elles sont à la recherche de solutions et tiennent des propos beaucoup plus intelligents que ceux que j'ai entendus ici. Ne soyez pas plus démagos que la FNB et les syndicats, voyons ! C'est un éleveur qui vous parle, sans démagogie et avec réalisme.