675 interventions trouvées.
...llutions provoquent entre 50 000 et 80 000 morts par an ? Ne serait-il pas utile d'informer la population des effets des pollutions ? Je pourrais donner d'autres exemples. À quand un grand débat dans la société sur la fraude fiscale qui nous empêche d'agir et d'opter pour la transition écologique, sans que le grand public en ait suffisamment connaissance ? Nous avons d'autres pistes concernant l'éducation, l'université…
...plus globalement dans les formations non sélectives scientifiques pour les rendre plus attractives ? Comment changer l'image d'une formation vue comme au rabais en comparaison avec les prestigieuses classes préparatoires scientifiques ? J'en viens à la place des filles dans les sciences, sujet que nous avons abordé lors d'une table ronde organisée à la commission des affaires culturelles et de l'éducation, il y a quelques mois. Alors qu'elles sont identifiées par toutes les études comme meilleures élèves que les garçons, les filles s'autocensurent et délaissent les filières scientifiques d'excellence. C'est pourtant par leur intermédiaire que pourrait s'opérer la démocratisation de l'apprentissage des sciences. Comment venir à bout du préjugé selon lequel les filles seraient de mauvaises scientifi...
J'ai décidé d'aborder la question de la culture scientifique dans nos écoles primaires, notamment le recrutement des enseignants au profil scientifique pour le premier degré. L'éducation est l'un des piliers fondamentaux de notre société : elle permet à nos enfants de se développer intellectuellement, socialement et émotionnellement. Pour cela, il est essentiel que les enseignants qui dispensent cette éducation aient des profils diversifiés et possèdent les compétences nécessaires pour transmettre les connaissances de manière efficace. En 2019, les élèves de CM1 en France ont ob...
...pour les sciences technologiques. Courroie vers les métiers de l'industrie, qu'il nous appartient à tous de valoriser auprès des plus jeunes – comme cela a d'ailleurs encore été rappelé le 3 avril dernier, à Bercy, par plusieurs membres du Gouvernement s'exprimant sur le projet de loi relatif à l'industrie verte –, l'enseignement des sciences technologiques ne doit plus être le parent pauvre de l'éducation nationale. Je souhaite donc connaître les contours du dispositif de la nouvelle sixième, qui ne sauraient pénaliser l'enseignement de la technologie, alors que, depuis plusieurs années, les heures et les moyens consacrés à cette discipline ont été réduits.
J'ai honte, honte du contexte de ce débat, en pensant que c'est dans cet hémicycle que nos prédécesseurs ont construit la République et façonné la pierre de touche sur laquelle elle repose : son école. Le temps d'un Ferry ou d'un Jaurès qui, dans une magnifique Lettre à la jeunesse, démontrait avec force l'importance de l'éducation citoyenne, est révolu.
Ce sont dorénavant les tableaux comptables, les réformes moins-disantes et la casse du service public, avec son lot de fermeture de classes, qui animent nos débats en matière d'éducation nationale. Au centre de ce système éducatif, nos enseignants, surnommés autrefois les hussards noirs de la République, ne jouissent hélas plus du respect auquel ils peuvent légitimement prétendre. Plus de respect de la part de la société, plus de respect de la part de l'État et de leur ministère. Derrière les belles paroles des ministres successifs, la réalité est implacable : les enseignants f...
Ce métier n'a rien de reposant, malgré les clichés qui ont la vie dure. Comme tous les fonctionnaires, nos enseignants appliquent avec loyauté, mais hélas sans conviction, la politique de l'éducation nationale décidée rue de Grenelle. Depuis trop longtemps, la facilité l'emporte sur l'exigence en matière de politique éducative, avec des résultats désastreux et sans appel. Je suis élu d'une terre populaire du Nord dans laquelle autrefois les enfants de mineurs savaient écrire et compter correctement lorsqu'ils quittaient l'école. Des décennies plus tard, malgré la prétendue démocratisation de...
Une honte, là encore. Rassurez-vous, monsieur le ministre, je ne vous ferai pas le plaisir de rappeler votre propre ambiguïté vis-à-vis de ces théories fumeuses made in California. Sachez que nous n'avons aucune illusion sur l'arrière-plan idéologique que vous tentez de faire oublier depuis votre nomination au Gouvernement et que nous n'avons aucune confiance dans votre capacité à réarmer l'éducation nationale…
...s classes populaires et qui se moque bien que les établissements scolaires du bassin minier aient moins de classes et moins d'enseignants tant que vous pouvez placer vos enfants dans des écoles privilégiées. L'un de nos collègues du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT) déclarait récemment, à propos de la Macronie, que la petite bourgeoisie adore l'entre-soi. En matière d'éducation, c'est manifeste ! À rebours de vos idées, le groupe Rassemblement national souhaite recentrer l'école autour des principes définis par ses fondateurs républicains :…
Hier, lors de votre audition devant la commission des affaires culturelles et de l'éducation de l'Assemblée, je vous ai dit tout le mal que je pensais de votre « pacte enseignant », monsieur le ministre. Toutes les organisations syndicales et l'ensemble de la profession partagent mon opinion. Avant d'en venir au thème de ce débat, je souhaite toutefois insister sur un point. Vous avez souligné hier que le pacte avait pour but de reconnaître et de rémunérer des missions existantes, mais b...
Quand, enfin, les formulaires sont validés, les professeurs obtiennent-ils un soutien financier de l'éducation nationale ? Non.
... « devoirs faits ». Est-ce à dire qu'un professeur des écoles vaut pour vous 0,6 professeur certifié ? J'ai écouté attentivement votre réponse hier en commission. Vous avez indiqué que la revalorisation socle concernerait tout le monde – c'est faux –, que le pacte n'était pas obligatoire – encore heureux –, que jamais un gouvernement n'avait autant fait pour l'école – la part du PIB consacré à l'éducation nationale ne cesse pourtant de diminuer – et que tout cela n'était pas votre faute, mais celle des ministres précédents – on dirait la mauvaise excuse d'un élève réprimandé. Vous ne m'avez pas convaincu et, à lire les nombreux messages que je reçois, vous n'avez pas convaincu grand monde. Votre prédécesseur restera dans l'histoire comme le ministre de l'éducation nationale le plus détesté de tout...
...e territoire, et les enseignants concernés vont devoir parcourir des dizaines de kilomètres chaque jour pour se rendre sur leur lieu de travail, toujours sans compensation. Partout en France, les enseignants n'ont plus le temps de prendre en charge chaque élève individuellement ; ils sont épuisés, exténués, poussés à bout et n'arrivent plus à percevoir le sens de leur métier. Vous avez fait de l'éducation un marché, de l'élève et des parents des clients, et des enseignants des exécutants.
L'augmentation drastique du coût de la vie, toujours pas compensée, et le quasi-gel du point d'indice ont précarisé les enseignants. La proportion de personnels contractuels sous-payés, qui ne peuvent s'investir dans des projets éducatifs sur plusieurs années, ne cesse de croître. Alors, quand allez-vous engager un véritable plan de titularisation des précaires de l'éducation nationale ? Quand allez-vous revaloriser le traitement des personnels d'au moins 15 %, pour enfin rattraper le gel du point d'indice ? Quand allez-vous revaloriser uniformément les grilles indiciaires ?
Dans le primaire, les enseignants sont mal payés : il a fallu que j'attende quinze ans pour atteindre 2 000 euros de salaire net : 2 000 euros pour faire la classe à 25, 27 voire 29 élèves ; 2 000 euros pour apprendre à nos enfants à lire, à écrire, à compter et à se respecter, mais aussi pour enseigner l'histoire, la géographie, l'éducation physique et sportive, la musique, l'anglais, et j'en passe. Après quinze ans d'expérience, nos professeurs des écoles gagnent 20 % de moins que la moyenne de l'OCDE. Dans le primaire, les enseignants travaillent déjà trop : une année, j'ai compté précisément chaque semaine mon temps de travail réel – temps en classe, activités pédagogiques complémentaires (APC) le midi, corrections et préparatio...
Face à l'incapacité chronique de l'éducation nationale à assurer tous les remplacements de professeurs, cette revalorisation relevait de l'urgence. Personne ne peut tolérer que des enseignants ayant passé des concours difficiles après cinq années d'études supérieures puissent gagner moins de 2 000 euros par mois.
Des efforts ont déjà été fournis dans les REP – réseaux d'éducation prioritaire – et dans les territoires d'outre-mer, où des primes ont été accordées. Mais la carte de l'éducation prioritaire oublie voire efface des territoires entiers qui devraient s'y trouver.
...ées pour valoriser leur expérience, les motiver ou remotiver dans leur parcours. À partir d'un certain âge, il est compréhensible qu'un professeur des écoles ou de l'enseignement secondaire n'ait plus l'énergie de se retrouver devant une classe de vingt-huit élèves, voire plus en lycée. Pourtant, son expérience, son expertise, ses connaissances didactiques sont précieuses et indispensables pour l'éducation nationale. Il est donc urgent de proposer d'autres missions à ces experts de l'enseignement qui souhaitent exercer d'autres fonctions et évoluer dans leur carrière. Avec ce recul, on imagine aisément un enseignant expérimenté œuvrer dans un groupe d'une douzaine d'élèves à profils et besoins particuliers, par exemple, en développant des projets spécifiques. On imagine facilement cet enseignant f...
...lles le symptôme de perte de sens dans les missions, le signe de l'épuisement des professionnels ou la marque de l'inadéquation de la formation aux réalités du métier ? Vous le savez, monsieur le ministre, on ne s'engage jamais dans un métier de l'enseignement par hasard, on le fait par conviction avec du cœur et du professionnalisme, sans compter ses heures. Sans l'engagement de ses personnels d'éducation, l'école ne tiendrait pas : ils et elles en sont les fondations. Pourtant, j'ai l'impression qu'on méconnaît encore leur travail, notamment leur travail invisible. C'est ainsi en faisant preuve d'une certaine suspicion que le Gouvernement a choisi non pas d'accorder une augmentation, méritée et attendue, à tous, mais de conditionner une partie de la revalorisation salariale à l'exécution de nouv...