…rompre avec l'arrogance et le mépris auxquels nous nous sommes heurtés durant la législature précédente.
…l'école, le nucléaire, l'immigration, nous vous entendons enfin reprendre des propositions que nous défendons depuis des années.
…parce que nous avons l'ambition de construire et que nous ne rêvons pas d'un grand soir ; parce que nous sommes résolument du côté des forces de l'ordre, que vous avez été les seuls à ne pas applaudir mercredi dernier quand nous leur avons rendu hommage ;
Nous n'avons jamais été pris en défaut sur la force de nos convictions…
Cela a été largement dit : le Président de la République privé de la majorité absolue, l'Assemblée nationale se trouve dans une situation inédite, fragmentée et sans doute plus divisée que jamais. Si nous en sommes là, ce n'est pas le résultat du hasard, mais bien celui des erreurs répétées du chef de l'État. À force de fuir le débat, il a détourné les Français de la politique ; à force de vouloir effacer les partis, il a promu les extrêmes ; à force de mépriser le Parlement, il a fragilisé notre démocratie.
L'exécutif se trouve d'autant plus responsable de notre situation que son échec est patent dans tous les domaines : la dette a augmenté de 700 milliards d'euros et menace notre souveraineté, comme le confesse enfin le Gouvernement ; les allers-retours en matière de politique énergétique ont fait perdre cinq ans de progrès à la France ; ajoutons-y une politique sanitaire erratique, l'improvisation permanente des actions et des mesures de protection, l'explosion de l'insécurité, une faiblesse coupable face aux séparatismes et à l'islamisme radical. Madame la Première ministre, nous sommes une opposition lucide, mais aussi une opposition responsable. Comme l'a ...
Dès lors, si, comme vous l'affirmez, vous voulez vraiment trouver des majorités de projet, il va falloir changer de méthode,…
Concernant l'allocation aux adultes handicapés (AAH), les revenus du travail, les pensions de retraite,…
Nous serons évidemment très attentifs au respect de ces engagements. Mais, sincèrement, que de temps aura fait perdre à la France cette volonté de ne laisser aucun crédit aux oppositions !
Mes chers collègues, nous allons persévérer dans notre engagement avec la même détermination. Nous constituerons une force utile de contrôle, d'action et de proposition. Nos priorités sont claires : nous voulons restaurer l'autorité de l'État, avec davantage de moyens pour la police, pour la justice, et plus de places de prison. Nous voulons une immigration maîtrisée, avec des quotas déterminés par nos capacités d'intégration, avec le renvoi dans leur pays des demandeurs d'asile déboutés. Nous voulons permettre à chacun de vivre dignement de son travail, grâce à la baisse des charges et à la hausse des salaires, plutôt que de distribuer des chèques ...
Nous voulons qu'allocations et réinsertion aillent enfin de pair ; nous réclamons des contreparties au RSA. Nous voulons augmenter les retraites, dans le cadre d'une réforme juste, et revenir sur la hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) que vous avez imposée. Nous voulons une politique environnementale efficace, reposant sur l'incitation et non sur la punition. Nous voulons une ambition éducative renouvelée, des enseignants dont le traitement soit revalorisé et l'autorité respectée. Nous voulons une relance de l'hôpital public qui passe par un plan digne de ce nom en faveur de nos soignants. Nous voulons de véritables baisses des impôts et des ...
Nous voulons renouer avec la maîtrise de la dépense par la réduction des emplois publics, par la lutte contre l'excès de normes qui affecte aussi notre croissance, contre les fraudes fiscale et sociale face auxquelles nous devons redoubler d'efforts. Madame la Première ministre, toutes les mesures que je viens d'énoncer demandent du courage. Mais, vous le savez aussi bien que nous, après cinq années difficiles au cours desquelles, à force d'hésiter sur tout, la France n'a avancé sur rien ,
c'est justement du courage que nos concitoyens vous demandent. Ce n'est pas dans le renoncement qu'ils pourront renouer avec la confiance dans notre action, mais ce n'est pas non plus dans les blocages inutiles. Car, mes chers collègues, paralyser la France et nos institutions comme le propose cette motion de censure, ce n'est pas ce que les Français attendent de nous aujourd'hui.
Bien au contraire, ils nous ont donné un mandat pour agir et ils nous ont placés dans l'obligation de dialoguer dans l'intérêt de la France. Ce n'est pas à l'heure où le Parlement et les partis politiques ont enfin une chance de retrouver leur légitimité et leur place dans nos institutions et dans l'opinion publique que nous devons nous dérober.
Cette situation nous oblige, parce que, nous le croyons sincèrement, le chef de l'État et le Gouvernement vont devoir apprendre à travailler avec nous. Ce pourrait d'ailleurs être un bienfait pour notre démocratie. Oui, les Françaises et les Français nous ont mis au défi de réinventer notre fonctionnement et nous devons leur démontrer que nous en sommes capables. Alors non, nous ne voterons pas en faveur de cette motion de censure. Nous ne joindrons pas nos voix à celles de l'extrême gauche, avec laquelle nous n'avons aucun point commun ,
parce que nous sommes solides sur la défense de nos valeurs et opposés à toutes les compromissions face aux revendications communautaires et intégristes ;
parce que nous sommes très attachés à la construction européenne et à nos alliances stratégiques, dans le respect de notre souveraineté. Et parce que plus que tout, nous voulons restaurer l'unité et la grandeur de la France. Celle-ci passe par la fierté de notre culture, de notre patrimoine et de notre histoire, et certainement pas par leur déconstruction méthodique. Si certains groupes politiques qui ont une longue tradition de gouvernement ont fait le choix d'associer leurs voix à celles de l'extrême gauche, au risque de diviser encore plus la France, ce ne sera pas notre cas.
Je sais qu'à l'issue de ce débat, certains vont être tentés de délivrer des labels d'opposition aux uns et aux autres. Mais nous n'avons aucune leçon à recevoir de qui que ce soit.
…et sur la crédibilité de notre positionnement, qui n'a cédé à aucune compromission depuis 2017.
Notre résolution est immense. Elle est à la hauteur des attentes de nos concitoyens, qui savent pouvoir compter sur nous. Je l'ai dit, madame la Première ministre, nous ne voterons pas cette motion de censure. Mais vous l'avez compris : si vous n'avez pas notre défiance aujourd'hui, vous n'avez pas pour autant notre confiance. Nous jugerons votre gouvernement sur ses actes et sur sa capacité à construire dans le respect des uns et des autres. Sur un certain nombre de sujets, nous pourrons sans doute agir ensemble, avec pour ambition prioritaire de redonner à la France son unité et sa place dans le monde. Travaillez dans l'intérêt des Français, et nous serons ...
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Très bien !
Notre groupe soutiendra ce projet de loi. Face à la menace russe, la Suède et la Finlande ont choisi de renoncer à leur longue tradition de neutralité ou de non-alignement, ce qui témoigne de la gravité des risques qui pèsent sur notre continent. Malgré les attaques dont elle fut la cible, l'Alliance atlantique garantit notre sécurité. Je remercie M. Bourlanges pour la qualité de son rapport. Il a rappelé que l'agression de l'Ukraine par la Russie n'était pas liée à l'élargissement de l'OTAN, qui n'est qu'un prétexte, que les présidents américains ont toujours soutenu le droit des pays à décider souverainement d'adhérer ou non au traité et que l'OTAN ...
Le groupe Les Républicains votera pour ce projet de loi. Nous marquons ainsi notre soutien à l'adhésion de la Finlande et de la Suède au traité de l'Atlantique Nord. C'est un processus légitime. Les collaborations avec ces deux pays sont déjà solides : ce sont des partenaires « à opportunités renforcées », qui contribuent régulièrement aux opérations de l'OTAN.
Il est donc naturel qu'ils puissent rejoindre l'Alliance, alors qu'ils doivent renoncer à leur tradition d'indépendance face aux menaces que la Russie fait peser sur leur souveraineté. Je ne reviendrai pas sur ce qui a été dit concernant l'intérêt de cet élargissement. Je voudrais surtout souligner qu'il est riche d'enseignements, d'abord sur l'Europe de la défense : le fait que cette dernière ne soit pas une garantie de protection suffisante pour les États membres doit nous interpeller. Nous devons amplifier nos efforts et je regrette d'ailleurs que la présidence française de l'Union européenne ne soit pas allée plus loin sur ce sujet.
En effet, bien que la Boussole stratégique ait été officiellement approuvée en mars dernier, de nombreuses questions restent en suspens ; j'en appelle donc à un débat parlementaire rapide en la matière. Il est en effet essentiel d'élaborer un constat partagé avant d'engager la future loi de programmation militaire (LPM). Mes chers collègues, l'OTAN demeure notre bouclier le plus solide ; ceux qui prétendent le contraire se trompent. Je repense ici au président Macron, qui avait évoqué la « mort cérébrale » de l'OTAN, mais aussi à Jean-Luc Mélenchon, qui l'avait traitée d'« organisation inutile ».
Ici même, nous entendons les sceptiques et les opposants à l'Alliance atlantique. Certains pensent qu'une telle ouverture serait une provocation envers la Russie. Si l'on suit cette logique, il faudrait rejeter la demande de la Finlande et la Suède. Mais nous avons vu ce qui est arrivé aux pays qui sont restés en zone grise : la Géorgie, la Moldavie et désormais l'Ukraine ont subi des invasions. Si nous fermons la porte à nos deux alliés, nous affaiblirons l'OTAN et nous ferons entrer l'Europe dans une crise politique profonde. C'est évidemment ce que le pouvoir russe cherche : il veut nous diviser, il veut nous déstabiliser ; il veut déstabiliser nos ...
La France, elle, sera au rendez-vous. Nous renforçons ainsi notre relation avec la Scandinavie et souhaitons que l'adhésion de ces deux pays permette d'améliorer concrètement la sécurité de notre continent. Nous le savons, cela passe par une véritable reprise des efforts pour l'Europe de la défense ; à terme, elle seule garantira notre autonomie stratégique.
Je vous remercie d'avoir organisé cette audition sur un sujet qui, vous l'avez signalé, m'intéresse tout particulièrement : notre ancien collègue Jacques Maire – que je salue avec beaucoup d'amitié – et moi-même avions remis un rapport d'information sur le contrôle des exportations d'armement, dans lequel nous avions formulé trente-cinq propositions tendant à renforcer le rôle du Parlement et la transparence. L'objectif n'est pas de remettre en cause les ventes d'armes, qui sont essentielles pour la France : elles permettent de soutenir notre base industrielle, de garantir notre indépendance et de renforcer nos partenariats stratégiques. Avec plus de 11 ...
Vous voulez augmenter de 10 % la part des fraudes détectées, mais cet objectif est trop limité face à l'ampleur du phénomène. Vous souhaitez aussi agir contre la fraude aux prestations sociales versées à l'étranger ; sincèrement, il était temps ! Pour la Cour des comptes, cette fraude pourrait représenter plus de 8 milliards d'euros par an, soit un chiffre effarant,…
Il est important de le rappeler alors que, depuis quelques semaines, nous entendons certains responsables de gauche se lancer dans des invocations hasardeuses, renvoyant à la Révolution française, à mai 1968 et bientôt, je suppose, à Octobre rouge et à la Longue Marche !
Non, les Français ne veulent pas du chaos. Ils ne veulent pas non plus de blocages stériles. Les Français ne veulent pas retourner aux urnes moins de vingt semaines après les élections législatives…
…comme aux pires heures de la IVe République.
Ce que veulent les Français aujourd'hui, c'est être rassurés face aux crises sanitaire, économique, énergétique et sociale qu'ils subissent.
…qui pourrait plonger la France dans d'immenses difficultés. Que le chef de l'État ne s'y trompe toutefois pas, notre position n'est pas un blanc-seing.
Comme nos collègues Yannick Neuder et Thibault Bazin l'ont expliqué lors de la discussion générale, il n'était pas question pour le groupe Les Républicains de voter le projet de loi de financement de la sécurité sociale. Les raisons sont claires : ce texte n'est pas sincère et il manque d'ambition. Il n'est pas sincère parce que la réduction du déficit de la branche maladie est tout à la fois conjoncturelle et artificielle. Il n'y a aucune réforme structurelle d'ampleur ; c'est une addition de petites mesures dont les estimations sont contestées. La progression de l'Ondam est très inférieure à l'inflation, alors que les charges sur les établissements de ...
Le budget de la sécurité sociale pour 2023 manque aussi d'ambition. Premièrement, malgré quelques avancées pour les familles monoparentales, que nous saluons, la branche famille présente des transferts de dépenses importants et reste une variable d'ajustement. Nous déplorons que l'universalité des allocations familiales ne soit toujours pas rétablie et que le nouveau mode de calcul du complément de libre choix du mode de garde fasse plus de 40 % de perdants. Deuxièmement, le déficit de la branche vieillesse continue de se creuser parce que le chef de l'État n'a pas eu le courage de réformer les retraites durant son précédent mandat. Troisièmement, la ...
…qui montre l'ampleur du laisser-aller qui a prévalu jusqu'ici. Nous dénonçons également ce scandale depuis des années. Pourquoi attendre 2024 pour agir ? Nous vous demandons d'accélérer le calendrier car nous n'avons plus de temps à perdre. Il faut des actes pour lutter contre ce fléau que vous avez trop longtemps sous-estimé. Pour toutes ces raisons, nous avons fait le choix cohérent de nous opposer à ce texte, et nous le faisons dans le respect de nos institutions.
Nous avons vu, cet après-midi, que cela ne posait pas de problème au Rassemblement national de voter avec les amis de M. Mélenchon, qui attaquent les policiers au quotidien. Dans ces conditions, il est assez amusant de recevoir des leçons de leur part !
Pour notre part, nous sommes responsables. Nous préférons l'action au blocage et nous ne voterons donc pas en faveur de cette motion de censure. Personne ne sortirait gagnant de son adoption, et certainement pas les Français.
Il est urgent d'apporter des réponses à ces crises, de préserver notre système de retraite à long terme et d'augmenter les pensions modestes. Il est urgent de donner plus de moyens à nos forces de l'ordre et à nos pompiers. Dans le secteur énergétique, il est urgent de corriger les erreurs lourdes commises au cours des dix dernières années et les choix déplorables qui ont conduit à sacrifier notre indépendance énergétique. Enfin, nos armées ont besoin d'une nouvelle loi de programmation militaire au moment où les haut gradés tirent le signal d'alarme et demandent une ambition renouvelée pour notre défense. Il faut combler d'urgence nos vides ...
Ses menaces de dissolution ne nous impressionnent pas. S'il le faut, nous sommes prêts à retourner devant les électeurs. Nos convictions passent avant nos mandats. Nous l'avons montré au mois de juin dernier en restant fidèles à nos valeurs. En outre, nous n'aurons aucune hésitation à déposer une motion de censure le jour où ce sera dans l'intérêt du pays. Aujourd'hui, nous nous battons pour le redressement de la France : nous n'en serons pas les fossoyeurs. Nous sommes attachés à notre ligne de conduite. Notre seul guide est et restera l'intérêt de la France et des Français.
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Le rapport met en exergue l'importance de l'audiovisuel extérieur dans un monde où les tensions géopolitiques sont de plus en plus pressantes. RFI, France 24 et TV5 Monde ont ainsi fait l'objet de coupures et de restrictions de diffusion au Mali et en Russie. Depuis de nombreuses années, la France a développé une stratégie d'influence, notamment sur le continent africain. L'audiovisuel extérieur constitue précisément une clé non négligeable du rayonnement français. Aussi devons-nous lui donner des moyens suffisants. Notre stratégie d'influence est aujourd'hui contrariée par un certain nombre États, qui ont des prétentions sur des pays où nous sommes ...
M. Le Fur m'a fait savoir qu'il retirait son amendement, prenant acte de l'engagement du Gouvernement de créer une mission pilotée par Mme Pires Beaune. Nous souhaitons prendre part à ce travail aux côtés des autres groupes. Le sujet du grand âge est d'une grande importance. Sachant que nous avons déjà perdu quatre ans – M. Naegelen l'a rappelé –, il est grand temps d'avancer.
Suspension !
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Je remercie notre rapporteure pour avis pour la qualité de son travail et ses explications très intéressantes concernant les stratégies d'influence, dont nous avons longtemps ignoré l'importance. Le projet de LPM prévoit des moyens importants en faveur de la dissuasion nucléaire, de l'espace ou du renseignement militaire. Ces éléments sont très positifs mais je regrette que l'essentiel de l'effort budgétaire ait été reporté après 2027. C'est aujourd'hui que nous avons besoin de moyens supplémentaires. Il faut tirer toutes les leçons de la guerre en Ukraine, combler nos lacunes en munitions, en canons ou en défenses antiaériennes. Nous constatons avec ...
« Ô France, voici venu le jour où il te faut rendre des comptes. » Ces mots emplis de haine envers notre pays sont issus du troisième couplet de l'hymne national algérien. Le président Tebboune vient de généraliser son utilisation par décret alors que ces paroles n'étaient jusqu'ici prononcées que lors du congrès du Front de libération nationale (FLN).
Quel désaveu pour le président Macron qui prétendait vouloir donner un nouvel élan à la relation entre la France et l'Algérie ! Ce n'est pas le premier camouflet. Alors que le président algérien était attendu en France, il a préféré se rendre en Russie pour renforcer son partenariat avec ce pays qui menace la stabilité du monde. Combien d'actes de repentance inutiles ? Combien de vexations subies avec la reculade sur les visas et les ingérences dans nos élections ? Combien de fois l'exécutif a renoncé pour s'attirer les grâces d'un pouvoir qui vit sur une rente mémorielle depuis soixante ans ?