Les amendements de Marie Pochon pour ce dossier
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Les exemples sont nombreux et connus. Rappelons le cas du lait : l'Union européenne consacre chaque année 2,5 milliards d'euros pour subventionner l'exportation de ses excédents. Des agro-industriels européens envahissent le marché en Afrique de l'Ouest, avec du lait en poudre réengraissé par de la matière grasse végétale et vendu de 30 % à 50 ...
À qui cela profite-t-il ? Ni aux Français ni aux Africains, mais simplement à quelques agro-industriels qui s'enrichissent en profitant de la misère des gens.
Tout le monde ici veut offrir des débouchés aux éleveurs français et considère comme contradictoire de promouvoir la souveraineté alimentaire et de continuer d'importer massivement du poulet thaïlandais ou du bœuf argentin. Pourtant, dans les cantines publiques, celles des administrations comme celles des établissements scolaires, il arrive enc...
Il entend garantir que la commande publique contribue à la souveraineté alimentaire et à la transition agroécologique. Il reprend la logique des objectifs inscrits dans la loi Egalim du 30 octobre 2018, à savoir 50 % de produits durables et de qualité, dont 20 % de produits bio dans les menus servis par les restaurants collectifs sous gestion p...
C'est également un amendement de réécriture générale de l'article 1er . Il vise à donner un cap clair aux politiques publiques agricoles pour les années à venir, mais aussi à ce texte, pour en faire une vraie loi d'orientation. Notre agriculture va mal, et nous avons besoin d'une nouvelle révolution agricole pour faire face à la disparition de ...
« On ne peut pas raconter des craques aux agriculteurs, il faut arrêter » disait Emmanuel Macron lors de sa visite au Salon de l'agriculture, en pleine mobilisation agricole. Et c'est vrai : il faut arrêter de raconter des craques aux agriculteurs, et aux autres aussi d'ailleurs. C'est une sale habitude prise par nombre de nos dirigeants depui...
Nous voilà face à ce fameux projet de loi, initialement d'orientation et d'avenir agricoles, qui devait fixer un cap, et répondre aux mobilisations ; un projet de loi dont la préparation a été rythmée par des concertations en grande pompe avec les acteurs du monde agricole, les associations, les élus, pour répondre au plus grand plan social que...
Vous ne fixez aucune orientation pour l'agriculture, et il faudra attendre que le Président y réfléchisse, d'ici un an, a-t-il dit la semaine passée. C'est bien cela, monsieur le ministre ? Après les craques sur les vertus des accords de libre-échange, les craques sur les prix planchers, les craques sur l'application des lois Egalim, après « C...
D'orientation et d'avenir, cette loi en a perdu le nom, et le fond. D'installation, elle n'en souhaite pas, puisqu'elle ne fixe aucun objectif,…
…ne se dote d'aucune ambition et d'aucun moyen. Comme cela, c'est sûr, on ne court pas le risque qu'elle puisse servir à quelque chose ! De transition, elle n'en aime que l'idée abstraite, quand celle-ci se résume à quelques adjectifs peu contraignants ajoutés ici et là. Elle n'en aime que les jolis mots, puisqu'elle décide, sciemment, de nier...
Je pourrais aussi citer l'impréparation totale, de la réécriture d'articles entiers annoncée en commission à la publication de décrets, la veille du débat. Je pourrais enfin citer vos formules pompeuses qui ne veulent juridiquement rien dire. Ainsi, vous créez un intérêt général majeur qui n'a aucune valeur en droit. Vous renommez un diplôme ...
À l'article 13 bis, vous nous sortez du chapeau une présomption de bonne foi de l'exploitant agricole en cas de contrôle, qui sauverait nos agriculteurs d'une nouvelle menace imaginaire, celle de la présomption de mauvaise foi. De qui se moque-t-on ?
Je pourrais citer l'absence scandaleuse de toute mesure sur le foncier, afin d'empêcher les parlementaires d'amender et d'adopter des propositions ambitieuses pour protéger nos terres agricoles de la spéculation et de l'accaparement par les puissances financières. Le foncier est pourtant au cœur du problème et votre seule proposition était la ...
L'agriculture, notre souveraineté alimentaire, la vie dans nos villages valent bien mieux que cela, qu'une instrumentalisation au profit de vos piètres stratégies électorales, qui ne fonctionnent par ailleurs… pas du tout !
Je suis élue depuis deux ans et cela fait deux ans que j'attends ce projet de loi, deux ans de crises et de colères accumulées pour les agriculteurs, deux ans durant lesquels vous avez persisté dans l'erreur et l'échec. Deux ans ! Mais je pourrais dire dix ou vingt ans, car cela fait vingt ans que les agriculteurs et la société subissent vos é...
Sur l'environnement, votre bilan est catastrophique : l'agriculture est désormais le deuxième secteur émetteur de gaz à effet de serre, et les modes de production intensifiés, spécialisés, chimiques que vous avez promus ont provoqué un tel recul de la biodiversité, une telle pollution des ressources et milieux naturels qu'ils menacent notre cap...
Sur le renouvellement des générations, au cœur de ce texte, on peut difficilement faire pire puisque 100 000 exploitations ont disparu ces dix dernières années et qu'un exploitant sur trois partant à la retraite n'est pas remplacé. C'est un gigantesque plan social qui se joue dans nos campagnes. Ce sont des milliers de familles démunies, d'agr...
Ce n'est pas seulement l'agriculture qui meurt mais des communautés entières qui se retrouvent fragilisées, les usines et les commerces qui préfèrent aller voir ailleurs, les classes qui ferment ; ce sont nos villages qui se vident ; c'est le lien social qui s'étiole.
Votre échec, c'est aussi l'aggravation des inégalités entre les mondes agricoles. Car il n'y a rien de commun entre les grands céréaliers exportateurs, habitués des plateaux de télévision et des réunions ministérielles, et les petits éleveurs ovins pastoraux qui nourrissent nos territoires et entretiennent nos paysages.
Les gros, à qui vous parlez, captent la majorité des aides publiques pendant que les petits se partagent les miettes. Les gros contrôlent en parallèle les coopératives, les industries, pendant que les petits sont écrasés sous leur poids.