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Les amendements de Manon Meunier pour ce dossier

188 interventions trouvées.

Pourtant, il y a urgence. Les agriculteurs étaient sur les ronds-points en janvier dernier. La moitié des paysans vont partir à la retraite d'ici à 2030. Les rendements céréaliers connaissent pour la première fois depuis des décennies une chute du fait du changement climatique et de la perte de la biodiversité. Les marges des agriculteurs sont ...

Il y a urgence donc, mais votre texte ne sert à rien. En ce qui concerne la première demande des agriculteurs, le revenu, La France insoumise vous a proposé de fixer des prix planchers rémunérateurs.

Nous vous avons proposé la fin des traités de libre-échange, qui écrasent les agriculteurs sous la concurrence déloyale. Nous vous avons proposé d'encadrer les marges de l'agroalimentaire, parce que les paysans sont payés de moins en moins mais les Français payent de plus en plus. De tout cela, il ne reste rien. Dans ce texte, rien ne permet au...

Pour Thierry, éleveur bovin en Haute-Vienne, qui a repris la ferme familiale il y a vingt ans, qui cumule les dettes, travaille soixante-dix heures par semaine et ne sait pas comment boucler les fins de mois, votre texte ne sert à rien. Pour Nicolas, apiculteur en Charente, qui est obligé de vendre son miel 3 euros le kilo à la grande distribut...

S'il ne profite pas à Thierry, Héloïse et Nicolas, à qui donc profite-t-il ? Monsieur le ministre, votre texte ne sert à rien pour les agriculteurs, mais il profite à Lactalis, Auchan, Nestlé, Carrefour, Danone, Leclerc, Intermarché et les autres, qui ne voient jamais leurs marges remises en question par le projet de loi, alors qu'ils sont les...

Il profite aux activités d'exportation de quelques-uns aux dépens de la production des autres, notamment lorsque vous réduisez les délais de contentieux pour faire passer des projets de fermes-usines ou de mégabassines, parfois avec l'aide de millions d'euros d'argent public.

Il profite à l'agro-industrie, lorsque vous introduisez dans le texte la possibilité de payer en échange de l'abandon des poursuites judiciaires en cas de dégâts portés à l'environnement, qui est pourtant le socle du travail des agriculteurs.

Il profite aux braconniers, aux promoteurs éoliens, aux industriels, lorsque vous effectuez un recul historique en introduisant la présomption de non-intentionnalité en matière d'atteinte aux espèces, rendant presque obsolète la protection de celles-ci et accélérant l'effondrement du vivant, sur lequel nous reposons pourtant tous.

Monsieur le ministre, l'histoire a longtemps été rude avec les paysans. Même la Révolution les a oubliés, les faisant passer du statut de serfs de l'aristocratie à opprimés de la bourgeoisie. Les quelques avancées du milieu du XXe siècle leur avaient permis de s'émanciper, de devenir propriétaires de l...

Vous actez un retour en arrière historique, par lequel les paysans redeviennent exploités, les exploités de l'agro-industrie. Monsieur le ministre, par respect pour les agriculteurs, vous devriez retirer ce texte. Quant à nous, par respect pour Thierry, Héloïse, Nicolas, Christelle, Laurent, Marianna, Benjamin, Amandine et tous les autres, nou...

En complément des propos de ma collègue, auxquels je souscris pleinement, je précise que seulement 37 % des personnes accompagnées dans un parcours d'installation et 20 % de celles qui touchent la dotation jeunes agriculteurs (DJA) sont des femmes. Leur accompagnement mériterait donc d'être renforcé. Ce pourrait être l'une des missions du servi...

Il concerne le désengrillagement des chemins ruraux, thème utilement mis à l'ordre du jour par le groupe Démocrate, en 2022, à l'occasion de sa niche parlementaire. La proposition de loi qu'il défendait visait non seulement à limiter l'engrillagement des espaces naturels, notamment pour favoriser la biodiversité en Sologne, ce qui avait du sens...

…à cause de la création de cette contravention qui a donné plus de pouvoir aux propriétaires. En l'absence de mauvaises intentions, l'accès à ces chemins devrait être libre !

Vous nous provoquez, monsieur le ministre, mais je vais essayer de rester calme car c'est très grave, ce que vous tentez de faire dans cet article. Il ne s'agit pas de remettre en question la bonne foi des agriculteurs. En réalité, les dispositions prévues vont bien plus loin que ce que vous prétendez. Si vous considérez que certaines peines d...

…et chacun pourra mettre en avant ses bonnes intentions pour ne plus répondre devant la justice de ses atteintes au droit de l'environnement. C'est de la démagogie, et c'est grave ! J'espère que le Conseil constitutionnel censurera ce dispositif. Vous faites du droit de l'environnement un droit inférieur aux autres en modifiant la charge de la...

Pour que le délit contre l'environnement soit jugé, il faudra en prouver l'intentionnalité. Je rejoins l'analyse de M. Taupiac :

les agriculteurs seront les premières victimes. Quand des marcheurs ou des chasseurs porteront atteinte aux exploitations agricoles et à l'environnement, cela retombera sur les agriculteurs !

Vous dites vous-mêmes, à l'instar de M. Charles Sitzenstuhl tout à l'heure, qu'il ne faut pas dissocier agriculture et environnement. Puisque nous sommes d'accord sur ce point, il nous faut considérer le droit de l'environnement tel qu'il existe. L'enjeu n'est pas celui de l'échelle des peines, mais celui de la présomption de non-intentionnali...

C'est curieux, monsieur le ministre, mais Mariana, qui s'est récemment installée pour élever un troupeau de chèvres, et Yannick, avec ses 30 vaches et ses 260 brebis, n'ont pas eu de contentieux.

Vous n'avez bizarrement pas donné l'exemple du Limousin, mais celui de la Bretagne. Mais il faudrait peut-être se demander aussi ce qui se passe là-bas.