Les amendements de Charles Fournier pour ce dossier
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« Au Voreux, un lourd silence pesait sur le carreau. C'était l'usine morte, ce vide et cet abandon des grands chantiers, où dort le travail ». C'était ainsi que s'exprimait Zola dans Germinal. Cette usine morte, ce vide, ce sont des images que nous pourrions emprunter pour évoquer la désindustrialisation générale de notre pays qui a dém...
La perte de nos usines, au-delà d'une perte de souveraineté, a des conséquences pour toutes les activités : elle aggrave le chômage et creuse notre fracture territoriale. Sans un plan ambitieux pour allier réindustrialisation et transition écologique, nos territoires, hier industriels, continueront d'accueillir des entrepôts commerciaux ou logi...
Votre réindustrialisation n'est pas la nôtre ! La vôtre est celle de la course au productivisme, la nôtre propose de faire mieux avec moins de ressources.
La vôtre est celle d'une économie de l'offre sans limite, la nôtre celle de la satisfaction de nos besoins sociaux en tenant compte des limites planétaires. Votre industrie recule sans arrêt devant les impératifs de concurrence et de compétitivité. Nous préférons faire progresser les règles du jeu international et nous appuyer sur une Europe d...
Vous en avez parlé aujourd'hui, mais pas du tout au cours du débat. La réindustrialisation que nous soutenons tient compte de toutes les limites planétaires : le manque d'eau et de matières premières ou les pollutions industrielles. Vous n'avez toujours pas annoncé les mesures que vous comptiez prendre pour lutter contre les polluants éternels...
Produire des semi-conducteurs à Grenoble est une bonne idée, mais elle perd de son sens si elle implique d'épuiser les ressources en eau du territoire grenoblois ou si elle se limite à assembler des métaux rares venus d'ailleurs. Votre réindustrialisation est celle de l'artificialisation qui se poursuivra et de la compensation écologique. La n...
Votre réindustrialisation est celle de la gigafactory décidée d'en haut ; la nôtre est décentralisée et coopérative. Elle intègre tous ceux qui sont concernés par l'industrie : représentants de collectivités, chefs d'entreprise, fournisseurs, sous-traitants. Votre réindustrialisation ne propose de transformer ni nos modes de production ...
Votre réindustrialisation oublie les salariés – pas un mot pour eux dans le texte. La nôtre est celle du progrès social, elle accorde de nouveaux droits aux salariés, instaure la démocratie sociale au sein de l'entreprise. Nous voulons améliorer la qualité du travail pour que les salariés saisissent le sens de leur métier et en retrouvent la fi...
L'approche d'évaluation continue proposée par l'amendement est intéressante. Les connaissances progressent et les projets évoluent, et du même coup leur incidence environnementale. L'idée de M. Alfandari est donc très séduisante, quoiqu'insuffisamment encadrée, y compris par le sous-amendement du Gouvernement. En effet, le dispositif exempte ce...
J'en reviens aux gigafactories – vous allez peut-être me traiter de Don Quichotte ! –, c'est-à-dire aux grandes usines de plus de 500 000 mètres carrés. Nous ne sommes pas opposés à ce modèle, mais nous pensons que des modes de production alternatifs peuvent être envisagés pour certains projets, afin de favoriser leur implantation dans l...
Je souhaitais vous interpeller sur la situation inquiétante de l'entreprise Photowatt, fleuron historique du solaire dans notre pays. Son activité est aujourd'hui très réduite : elle se résume à la découpe de lingots de silicium, qui sont expédiés en Chine pour être renvoyés ensuite sous forme de panneaux solaires. Si l'entreprise n'est peut-êt...
…avec Carbon, notamment, pour lancer d'autres formes de projet. Il nous semble qu'il faut plutôt s'appuyer sur l'existant et reconnaître les savoir-faire, d'autant que Photowatt fabrique des panneaux dont l'impact carbone est réduit, même si le rendement électrique est sans doute moindre. C'est un amendement d'appel : en effet, Photowatt pourr...
Vous nous dites que ce projet de loi doit permettre de gagner du temps. Si c'est réellement votre objectif, alors il faut éviter de détruire la nature plutôt que de chercher à la réparer par la suite. C'est la meilleure solution. Éviter de détruire la nature : c'est la logique qui devrait prévaloir dans ce texte. On le sait, quand on la détrui...
Oui, mais c'est mieux de dire dans ce texte, au moment d'aborder la compensation, qu'on évite, qu'on réduit, et qu'éventuellement, on compense.
Je serai bref, car de nombreuses choses ont déjà été dites par mes collègues. Je voudrais simplement évoquer un livret à la création duquel j'ai participé en tant que conseiller de la région Centre-Val de Loire, en association avec le Crédit coopératif, le livret Coopération pour ma région.
J'interviens sur l'article ! L'avantage, c'est que l'argent de ce livret était orienté vers des projets de proximité dans les territoires, ce qui me semble le moyen le plus efficace de l'employer. Lorsque je mets de l'argent sur mon LDDS, à l'inverse, je ne sais pas où il va, et il n'y a pas de règles du jeu spécifiques. C'est l'inconvénient de...
Je souscris entièrement aux propos de notre collègue ; j'ajouterai seulement que ce texte consacré à la réindustrialisation porte bien trop peu sur les petites et moyennes industries (PMI), sur l'artisanat industriel, si j'ose dire. Ces sous-traitants et même ces producteurs, ancrés dans nos territoires, constituent cependant un maillon essenti...
Pour ma part, j'ai un problème avec toutes ces demandes d'ajout à la liste – et aussi, d'ailleurs, avec la liste elle-même. En effet, en généralisant l'emploi des notions d'intérêt général et d'intérêt national, on va automatiser la raison impérative d'intérêt public majeur. Or il faudrait presque faire l'inverse : vous devriez nous dire quand ...
…et chacun y va de son ajout personnel, alors que nous disposions d'une règle de droit commun qui s'appliquait à tous les projets et qui avait du sens. Plus on avance, plus on abîme cette notion, et je le regrette profondément : tout devient d'un intérêt supérieur à la biodiversité. Finalement, la biodiversité, c'est toujours le parent pauvre.
La raison impérative d'intérêt public majeur n'a peut-être pas de caractère d'automaticité, monsieur le rapporteur général, mais de quasi-automaticité, d'autant que l'on ne pourra pas contester.