Publié le 20 octobre 2023 par : Mme Moutchou, Mme Bellamy, M. Albertini, M. Bataillon, Mme Magnier, M. Fait, M. Villiers, Mme Le Hénanff, M. Abad, Mme Decodts, M. Batut, M. Pradal, M. Lemaire, M. Plassard, M. Ardouin, M. Seo, M. Vuibert, M. Haury, M. Benoit, M. Thiébaut, M. Bordat, M. Larsonneur, Mme Ferrari, M. Ghomi, M. Lamirault, M. Valence, Mme Piron, Mme Spillebout, Mme Brugnera, Mme Métayer, Mme Poussier-Winsback.
L’article 17 est ainsi modifié :
I.- « A l’alinéa 5, les termes “les étudiants en troisième cycle des études de médecine” sont remplacés par “les étudiants en deuxième et troisième cycle des études de médecine” ;
II.- « A l’alinéa 11, les termes "pour les personnes vaccinées dans le cadre des campagnes nationales de vaccination dans les établissements scolaires” sont remplacés par “pour les personnes pour lesquelles cette vaccination est recommandée dans le calendrier des vaccinations mentionné à l’article L. 3111‑1 du code de la santé publique”. »
Cet amendement vise à élargir le vivier de professionnels contribuant à la campagne de vaccination contre le papillomavirus en autorisant les étudiants en médecine de deuxième cycle à effectuer des vaccinations.
Les HPV sont particulièrement contagieux. Une étude parue en août dans la revue The Lancet Global Health a montré que 31 % des hommes de plus de 15 ans seraient atteints par au moins l’un de ces virus, et 21 % seraient porteurs d’un HPV à haut risque, c’est-à-dire potentiellement oncogène. Il n’existe pas de traitement. La plupart du temps, l’organisme élimine le virus dans l’année suivant l’infection, mais il est possible que cette dernière induise des lésions précancéreuses pouvant évoluer vers un cancer. Chaque année, les HPV sont à l’origine de plus de 6 000 nouveaux cas de cancers. En cela, le développement de la vaccination contre le papillomavirus est une nécessité pour agir efficacement à titre préventif. Depuis le 2 octobre, une campagne de vaccination est en cours dans tous les collèges publics de France et dans les collèges privés volontaires. Tous les élèves de 5e sont éligibles à la vaccination contre ce virus qui peut provoquer des cancers du col de l’utérus ou encore de la gorge. L’objectif fixé est d’au moins 30 % de ces élèves vaccinés au collège à la fin de l’année scolaire. Selon Santé publique France, 47 % des filles de 15 ans avaient reçu une première dose en 2022 (contre 45 %, en 2021), et seulement 12,8 % des garçons du même âge (6 %, en 2021). Faciliter l’accès de la vaccination est donc une mesure particulièrement pertinente pour améliorer la santé de la population à long terme et prévenir la survenue de milliers de cas de cancers chaque année. C’est pourquoi le présent amendement vise à étendre le champ des participants à cette campagne en y incluant les étudiants en médecine de deuxième cycle, au même titre que lors de la campagne de vaccination contre le COVID-19.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.