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Interventions sur "viande"

114 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Forissier :

...des systèmes et des incitations pour essayer de garder la valeur ajoutée chez nous. Il s'agit d'engraisser chez nous plutôt que d'envoyer les broutards en Italie. Quelle est votre position à ce sujet ? INTERBEV conduit-elle des actions en ce domaine ? Cela constitue-t-il un enjeu, à votre avis, y compris du point de vue de la lutte contre la déprise et du maintien de la souveraineté en matière de viande bovine et ovine ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Forissier :

...concrètement réaliser ces contrôles ? Avez-vous fait des propositions pour que des contrôles soient effectués sur pièces et sur place, comme nous le faisons parfois en notre qualité de parlementaires ? Ce serait l'occasion de dire à nos amis canadiens – mais cela peut concerner d'autres partenaires – qu'il est de notre intérêt commun de mener ce travail ensemble. Concernant les 300 000 tonnes de viande importées du Brésil, ne vaut-il pas mieux un accord du type du Mercosur, à condition d'avoir les garanties techniques, les clauses miroirs, des engagements et des contrôles sur place ? Cela permettrait d'avoir des certitudes, que nous n'avons pas aujourd'hui, quant à la qualité de la viande importée et la santé du consommateur d'une part, quant aux droits de douane d'autre part.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Forissier :

...i on soumet les exploitants français, à savoir des contrôles sur pièces et sur place très précis. Ce serait plus sain. On n'entend pas, dans votre propos, de mise en perspective à l'aune de l'évolution de la demande alimentaire mondiale. Est-ce une réflexion que vous intégrez à vos travaux ? Il est question de 2 milliards d'habitants supplémentaires d'ici à 2050 et d'une consommation mondiale de viande en augmentation, laquelle implique un accroissement de la production. On a un peu le sentiment, y compris dans les débats nationaux, que cette mise en perspective à trente ou quarante ans n'est absolument pas intégrée dans les stratégies et les mesures annoncées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Forissier :

.... Vous avez mentionné une forte dégradation ces dix dernières années : c'est une perte de parts de marché, plus qu'une dégradation de la balance commerciale, qu'il faut déplorer, notamment sur le marché européen où nous étions extrêmement puissants à l'origine. Avant d'en venir à la question de la souveraineté alimentaire et des accords de libre-échange, j'aimerais vous interroger sur la filière viande. Vous avez abordé la question de l'engraissement, qui serait une des causes de notre perte de souveraineté dans le domaine de la consommation de viande bovine. Je ferai deux remarques à ce sujet. La première, c'est qu'il y a un problème de structure de consommation. Nous savons que les Français mangent beaucoup d'arrière et peu d'avant : nous importons donc de l'arrière, qui vaut plus cher, et no...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégoire de Fournas, rapporteur :

Pour les modes de production que vous évoquez, il n'y a pas de clauses miroirs. Comme l'indique la Cour des comptes dans son rapport de février dernier, sur les trente-cinq contrôles dont a fait l'objet la filière des bovins viande en 2022 et en 2023, quinze ont révélé une absence de contractualisation et seuls « sept ont conduit à constater la conformité à la loi ». Il y a là un problème. Je ne suis d'ailleurs pas sûr que la présence de premières propositions, prévue par la loi Egalim 1, et le respect des dispositions sur les prix abusivement bas aient été vérifiés. Même à la périphérie du dispositif de la loi Egalim, on c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Forissier :

...s. C'est particulièrement le cas du CETA (Accord économique et commercial global), dont je regrette, je le dis ici très officiellement, le rejet au Sénat, particulièrement par mon groupe. Le CETA s'est révélé positif pour la filière lait, en particulier les fromages, et la filière vins et spiritueux. De plus, cela n'a absolument rien coûté à la filière bovine – à peine 52 tonnes d'importations de viande canadienne l'année dernière. On peut toujours craindre le pire mais ce n'est pas comme cela que l'on fait une politique de souveraineté alimentaire. La souveraineté alimentaire se définit de différentes manières mais c'est un concept statique. Ne devrait-on pas voir les choses de façon plus dynamique ? Le vrai sujet n'est pas de se protéger contre le reste du monde en garantissant à nos agricult...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles Sitzenstuhl, président :

Il est important que vos confrères européens mènent un travail de sensibilisation auprès de leurs gouvernements, en particulier dans les principaux pays producteurs de viande, lesquels détiennent la majorité au Conseil et au Parlement européen. Le gouvernement français, en particulier le ministre de l'agriculture, a pris des décisions importantes récemment. La France est clairement défavorable à cette évolution. Si ce n'est pas déjà fait, les homologues d'INTERBEV en Allemagne et dans d'autres pays doivent mener une action. Monsieur Soury, lorsque je vous ai demandé ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Le Feur, présidente de l'AGRAN :

...ris plusieurs actions en vue d'améliorer ces chiffres et de viser au respect de la loi Egalim d'ici fin 2025. Ainsi, plusieurs catégories de produits passeront entièrement au bio, comme les pains, le café, les fruits et légumes, ainsi qu'une grande partie des produits laitiers. Les marchés sont en cours de passation. Par ailleurs, à la suite de notre signature de la charte ETICA pour l'achat des viandes dans le respect du bien-être animal, nous sommes actuellement bien positionnés pour la viande et l'approvisionnement local. Un plan d'action est également en cours pour le remplacement des contenants plastiques par des contenants réutilisables, ainsi que pour l'installation de fontaines à eau en vue de supprimer les bouteilles d'eau en plastique au sein du self du septième étage. Il n'est pas ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Le Feur, présidente de l'AGRAN :

...publics doivent être adaptés de sorte à ce que leurs critères mettent réellement en avant les produits bio. Ensuite vient le sujet du traitement des produits bio par les cuisiniers. Les produits bio sont assurément plus diversifiés que les produits conventionnels. Le temps de préparation des plats végétariens, ou d'une simple augmentation de la part de bio, est plus long que celui des menus avec viande. Les cuisiniers suivront donc des formations pour s'améliorer sur le traitement des produits. Enfin, nous faisons face à une contrainte de prix. Les prix avaient déjà été augmentés à l'automne dernier et, pour ne pas appliquer de nouvelles augmentations, nous envisagions de demander aux questeurs une hausse de notre subvention qui nous permettrait d'atteindre plus rapidement les objectifs. Il e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Le Feur, présidente de l'AGRAN :

Il est évident que le bio doit être local, sauf pour un produit comme l'huile d'olive par exemple. Aujourd'hui, nous proposons 40 % de produits durables et de qualité et sommes près d'atteindre les 50 %. L'objectif est bel et bien de 100 % pour les viandes et poissons au self, à la différence de la buvette parlementaire et du restaurant du huitième étage. Il faut savoir que les achats de produits se font indifféremment de leur destination finale (restaurant, buvette ou self), si bien qu'il n'est pas aisé d'atteindre le 100 % bio sur les viandes et poissons uniquement par la restauration collective.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Le Feur, présidente de l'AGRAN :

En effet. Par exemple, mon souhait serait d'instaurer un jour par semaine entièrement végétarien, sans aucune proposition de viande. C'est très politique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrigitte Klinkert, rapporteure :

Il me paraîtrait judicieux, dans un premier temps, de mettre en avant le menu végétarien en tant que menu du jour, sans éliminer les viandes pour autant. Cela permettrait au personnel et aux collaborateurs, comme aux députés de s'y habituer progressivement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Le Feur, présidente de l'AGRAN :

À titre personnel, j'aimerais passer au 100 % bio sur le pain, les produits laitiers, les fruits et légumes. Nous travaillons aussi sur les légumineuses, certes un peu moins locales. Sur le riz, les pâtes et les légumineuses, nous avons encore une marge de manœuvre assez grande pour augmenter le passage au bio. Sur la viande, en tant que signataires de la charte ETICA, nous n'avons pas d'impératifs bio, à la différence des fruits et légumes. Pour cause, il se trouve que la différence est assez minime entre des viandes dites conventionnelles et des viandes dites bio. Tel n'est pas le cas des céréales, des fruits ou des légumes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Le Feur, présidente de l'AGRAN :

En effet. Globalement, l'alimentation végétarienne ne paraît pas toujours très appétissante. La culture française a axé toute sa cuisine autour de la viande. La cuisine végétarienne ne s'appréhende évidemment pas de la même manière. Il est donc essentiel que les cuisiniers s'y forment et s'y habituent. Les salades, très prisées des végétariens, sont plus faciles à préparer, surtout s'il y a la possibilité de les composer.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNathalie Oziol :

... la France : l'étude d'impact réalisée par la Commission européenne souligne que ce traité aura pour conséquence une hausse de 47 % des émissions de gaz à effet de serre, principalement due à l'augmentation des exportations de machines, de voitures et de produits chimiques. Cet accord sera néfaste pour l'agriculture européenne, notamment française. Il prévoit une augmentation des exportations de viande et de lait de Nouvelle-Zélande vers l'Europe, par exemple, alors que les coûts de production sont plus faibles là-bas : c'est de la concurrence déloyale ! Vous évoquez l'inflation que provoqueraient les mesures prônées par La France insoumise. Pourtant, vous avez rejeté la proposition de loi que nous avons défendue dans le cadre de notre niche parlementaire, visant à encadrer, grâce à des prix p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges, président :

Monsieur le ministre délégué, vous dites que notre concession principale portait sur la viande ovine pour la Nouvelle-Zélande et sur la viande bovine pour le Canada. Quelle concession principale proposez-vous aux Australiens, auxquels on comprend bien que vous reprochez de ne pas hiérarchiser leurs demandes et de demander à la fois tout et son contraire ? L'Australie a en effet des choses à vendre qui sont précieuses pour nous. Comment pourrions-nous éventuellement surmonter ce désaccord, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancesca Pasquini, rapporteure de la commission des affaires économiques :

...vous cacher, je ne suis d'ailleurs pas végétarienne. En revanche, nous souhaitons amplifier la part des protéines végétales, des fruits et des légumes dans l'alimentation, pour des raisons sanitaires et environnementales qui ne sont plus à démontrer. Sauf si nous versons dans l'idéologie et la mauvaise foi, il semble anachronique de s'opposer à des mesures permettant de réduire la consommation de viande : certains n'ont pourtant pas hésité à le faire en commission, faisant fi de la science par simple idéologie. La mesure que nous proposons est plébiscitée par les Français. Le baromètre du Réseau action climat paru mardi le confirme : 80 % des Français sont favorables à l'obligation d'instaurer un deuxième menu végétarien ou une option végétarienne quotidienne dans les cantines scolaires. Mieux ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandra Regol :

...à la santé, n'en déplaise au ministre de l'intérieur, qui considère cela comme de l'idéologie alors qu'il s'agit de faits scientifiques. Ce constat est particulièrement vrai pour les enfants, n'en déplaise, encore une fois, au ministre de l'intérieur qui, se fondant sur des préjugés non étayés par les faits, estimait en 2021 que « de nombreux enfants n'ont souvent que la cantine pour manger de la viande ». Nous consommons également trop de produits sucrés et ultratransformés : autant de produits nocifs qui mettent en péril la santé des plus jeunes. Alors que l'Anses souligne qu'il est possible de manger végétarien tous les jours à la cantine – oui, tous les jours ! –, Francesca Pasquini, suivant les recommandations sanitaires, a proposé de rééquilibrer les menus dans les cantines en passant à d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani :

...ntours d'un véritable chèque alimentaire. Non seulement la pauvreté rend l'accès à la nourriture difficile, mais elle contraint aussi ceux qui en souffrent à acheter des aliments bas de gamme et moins sains. Les plus précaires sont aussi les plus touchés par l'obésité. La faute en revient à une alimentation peu diversifiée, qui ne fait pas suffisamment de place aux fruits, aux légumes et à de la viande et des poissons de qualité. Sur ce point également, la proposition de loi, avant d'être en partie réécrite en commission, proposait quelques pistes. La première d'entre elles était l'option végétarienne à tous les repas ou, chaque semaine, deux menus végétariens sans autre choix, dans la restauration collective. Pour nous, c'était une piste à explorer, à condition de renforcer la formation des g...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphanie Galzy :

je pense à la création d'un comité de parties prenantes pour améliorer l'alimentation des Français, à l'instauration d'une option végétarienne obligatoire ou de deux repas végétariens par semaine dans les cantines scolaires, ou encore à l'interdiction de fabriquer, mettre sur le marché, importer ou exporter des viandes traitées aux nitrates ou aux nitrites. Si le Rassemblement national se félicite du retrait de ces mesures,…