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Interventions sur "viande"

114 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégoire de Fournas, rapporteur :

... « En effet, elles sont à la fois inutiles, puisque les produits sensibles européens sont très bien protégés par des contingents tarifaires restrictifs, et non négociables. » Vient alors la phrase qui m'a le plus surpris : « L'hypocrisie est à son comble si l'on considère que même avec des clauses miroirs intégrales et sans contingents tarifaires protecteurs, la production européenne de viande et de sucre serait balayée par celle du Mercosur, de loin la plus compétitive du monde. » En d'autres termes, même si les clauses miroirs étaient en place, elles n'auraient pas d'effet sur le déficit de compétitivité de l'agriculture européenne par rapport à celle du Mercosur.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégoire de Fournas, rapporteur :

...vec des farines animales à condition que ces dernières soient produites dans des conditions sécurisées. Je ne comprends pas pourquoi la Commission européenne a fait le choix, à l'époque où vous étiez dans les rouages du processus de décision, d'interdire cette pratique au motif que nous étions incapables de garantir une production sécurisée des farines alors même que nous acceptons d'importer des viandes produites avec ces farines provenant de pays comme le Canada, où l'on ne peut rien contrôler. Vous parliez tout à l'heure de compétitivité ; or il s'agit clairement d'une distorsion de concurrence ! Il est incroyable d'interdire par principe aux éleveurs européens d'utiliser des farines animales – une décision que je ne remets nullement en cause – tout en étant capables de trouver un compromis a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégoire de Fournas, rapporteur :

...is pas ici pour faire votre procès, mais je n'arrive pas à comprendre votre logique. Si nous avons interdit les farines animales lors de l'épisode de la vache folle, c'est bien que nous avons considéré qu'il y avait un risque pour la santé. Aujourd'hui, nous interdisons cette pratique au sein de l'Union européenne au motif qu'elle serait dangereuse pour la santé mais nous acceptons d'importer des viandes en provenance du Canada, où ces farines sont autorisées, en arguant qu'il n'y aurait aucun risque. Je ne vois pas où est la cohérence ! Par ailleurs, si je comprends bien vos propos, vous acceptez le fait que les traités de libre-échange puissent entraîner des distorsions de concurrence, mais vous soulignez que les contingents détaxés sont suffisamment limités pour ne pas menacer l'agriculture ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégoire de Fournas, rapporteur :

Vous avez apporté un début d'explication à propos de la viande bovine mais, à l'échelle nationale, les importations sont plutôt de l'ordre de 20 %, contre 40 % à Rungis selon vos chiffres. Pour ce qui est des fruits et légumes, vous avez nuancé les chiffres en ne prenant en compte que les fruits en saison et en excluant les fruits exotiques mais, pour l'ensemble de la France, on obtient les mêmes chiffres sur l'année, fruits exotiques inclus, malgré les var...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles Sitzenstuhl, président :

C'est une information intéressante pour les parlementaires, qui peuvent ainsi mieux évaluer la distance entre les discours et les actions menées pour vérifier la conformité à la loi. La restauration hors domicile représente une part non négligeable de l'alimentation des Français, or l'origine des denrées constitue une zone grise. Comment vérifie-t-on l'origine des viandes les plus consommées – volaille, bœuf, porc – dans la restauration hors domicile, en particulier dans la restauration rapide, comme les tacos et les kebabs, désormais massive ? L'importation est-elle plus forte dans ce secteur ? Si les viandes proviennent plutôt de l'étranger, de quelle zone géographique ? Le sujet de la restauration hors domicile a été abordé dans plusieurs de nos auditions, or ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles Sitzenstuhl, président :

Quelles obligations les restaurants, quelle que soit leur catégorie, doivent-ils respecter s'agissant de l'affichage de l'origine des viandes ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles Sitzenstuhl, président :

En l'état, tout type de restaurant a donc l'obligation d'afficher l'origine de la viande de bœuf, de la viande ovine et de la viande de volaille ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégoire de Fournas, rapporteur :

...r principe, alors qu'elle n'a pas le choix. Vous avez fait, dans les réponses que vous m'avez remises, un relevé précis de tous les contrôles auxquels vous avez procédé. Je vais laisser de côté 2018, année d'adoption de la première loi Egalim. En 2019, vous avez procédé au contrôle des dispositions de cette loi, relatives aux contrats de première cession dans les secteurs du lait de vache, de la viande porcine et du blé dur : pour 24 contrôles effectués, vous n'avez pris aucune sanction. L'année suivante, sur le même périmètre, vous avez fait 75 contrôles et formulé deux avertissements, relatifs à l'information sur les prix et l'étiquetage de sécurité, et une injonction, relative à la délivrance et au formalisme de la facture. En 2021, sur la prise en compte des indicateurs Egalim au long de la...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégoire de Fournas, rapporteur :

Devons-nous comprendre qu'avant de voter la loi Egalim 4, il faut d'abord mettre en application les lois existantes ? Ce que l'on voit, c'est qu'en pratique elles ne sont pas appliquées. Dans le secteur de la viande bovine, celui que vous contrôlez le plus, la contractualisation ne progresse pas et les lois Egalim 1 et 2 ne s'appliquent pas.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRémy Rebeyrotte :

Les enjeux de souveraineté s'exercent en externe, au regard de la concurrence de pays tiers, européens ou non, mais aussi en interne, au regard de situations possiblement monopolistiques dans les filières : les producteurs doivent disposer d'une latitude suffisante. Compte tenu de votre importance – en particulier dans le bassin allaitant et la viande bovine – et de vos prises de participation, ne pensez-vous pas occuper une position quasi monopolistique qui affecte la souveraineté de la filière ? N'avez-vous pas une part de responsabilité dans la décapitalisation que vous avez évoquée ? Soyez rassuré, nous ne sommes pas la grande distribution : vous pouvez nous communiquer en toute sécurité vos comptes et le détail de vos prises de participa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Muller :

Le prix du kilo de viande est difficile à chiffrer, à tel point qu'il semble sous omerta. J'ai néanmoins réalisé une synthèse des marges dans le secteur de la viande bovine : la grande distribution margerait à 3,20 euros par kilo, l'industriel à 1 euro, le boucher à 2,70 euros et l'abattoir à 1,50 euro ; quant à l'éleveur, il perdrait 90 centimes par kilo. Confirmez-vous ou infirmez-vous ces chiffres ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Tanguy :

...nus, mais ce n'est pas ce que l'on entend lors des auditions ou lorsque l'on rencontre des éleveurs dans les circonscriptions. Bref, je ne comprends pas comment vous pouvez tenir de tels propos sur la contractualisation devant la représentation nationale. Sans éleveurs, les abattoirs se retrouveraient dans une situation difficile. La baisse du cheptel est supérieure à celle de la consommation de viande et elle est donc compensée par des importations. Vous faites face à la même concurrence que celle que subissent nos éleveurs. Je ne comprends donc pas vos réticences. Posons la question d'une autre manière : que faudrait-il faire, selon vous, pour que tout le monde soit gagnant au sein de la chaîne de valeur et que les éleveurs puissent comme vous vivre de leur travail ? Dans l'agriculture mondi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Travert :

...ique. Par exemple, à peine 1 % de la production de la filière porcine était biologique. La filière s'était engagée à passer à 2 % à l'horizon 2022. Cela reste peu, mais nous avons essayé d'obtenir des progrès qualitatifs dans chacune des filières. Nous leur avons aussi demandé de travailler sur les débouchés à l'exportation. C'est comme cela que nous avons pu rouvrir la route des exportations de viande bovine avec la Turquie et avec la Chine, qui étaient fermées depuis un certain nombre d'années. C'est également ce que nous avons fait pour les fruits et légumes dans d'autres pays. Les plans de filières comportaient donc des objectifs quantitatifs et qualitatifs, mais aussi des perspectives de débouchés pour l'ensemble des agriculteurs. Ils tenaient compte également des objectifs fixés dans la ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Travert :

...filière laitière française. Trois grandes coopératives marquantes du paysage industriel, agro-industriel et agricole de la Normandie affichent à cet égard des chiffres impressionnants. Il en va de même pour le fromage et, bien sûr, pour les vins et spiritueux. J'échange régulièrement avec l'ambassadeur du Canada, et je l'ai fait hier encore. Il se trouve que le Canada n'a pas souhaité exporter de viande, du moins vers la France, considérant qu'il a d'autres domaines d'intérêt dans ses relations avec notre pays et que ses modes d'élevage ne correspondent pas tout à fait à nos modèles et à nos standards. De fait, les volumes de viande importés du Canada en France correspondent à peine à la valeur d'un steak haché par habitant ou par famille. Le CETA a donc produit un solde positif. Je ne pouvais ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Travert :

Je l'entends parfaitement mais, sincèrement, je ne le crois pas, car je pense que les intérêts des Canadiens dans leurs relations avec la France sont ailleurs que dans le commerce de viande bovine. Si on regarde la balance inverse, les quantités importées du Canada sont infinitésimales. Selon les informations dont je dispose aujourd'hui, n'étant pas en responsabilité, le principe de précaution est respecté, car le Canada n'a pas souhaité mettre en œuvre l'intégralité de l'accord, notamment donc pour ce qui concerne la viande bovine. Il l'applique, en revanche, pour d'autres producti...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégoire de Fournas, rapporteur :

Le fait que le Canada puisse nous envoyer de la viande de bovins nourris aux farines animales n'est pas compatible avec le principe de précaution, qui porte sur les conditions de production. Vous me répondez que les exportations canadiennes dans ce domaine sont mineures et j'entends bien qu'actuellement, le Canada ne souhaite pas remplir son quota et qu'il n'y a donc pas de problème. Mais si le marché venait demain à se retourner ou si le traité deve...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Travert :

Il faut éviter de tirer des plans sur la comète, sinon on ne commercerait plus avec personne. Le CETA est un accord entre le Canada et l'Union européenne ; si de la viande produite au Canada se retrouve en France, c'est qu'elle est entrée par un autre pays. C'est là un point de vigilance que nous devons avoir : pour bien protéger les frontières européennes, il faut faire en sorte d'obtenir une cohérence dans les règles environnementales, sanitaires et commerciales à l'échelle européenne. Nous l'appelons tous de nos vœux, et nous voyons aussi que cela prend du temps...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles Sitzenstuhl, président :

Pour les viandes, vous êtes dans la moyenne française, voire au-dessus s'agissant de la volaille, mais, pour les fruits et légumes, vous vous situez en dessous des capacités de production françaises. Or, les fruits et légumes ont été identifiés comme étant l'une des filières problématiques. C'est l'un des débats emblématiques de la crise agricole. Nous ne sommes plus autosuffisants en ce domaine, notre taux d'au...