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Interventions sur "viande"

114 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégoire de Fournas, rapporteur :

J'aimerais que nous revenions sur la question de la viande de bœuf et de porc, parce que c'était un peu confus : vous nous avez surtout parlé de ce qui se passe dans vos abattoirs, mais ce qui nous intéresse, c'est ce que l'on trouve dans vos rayons. Sans parler pour l'instant des produits transformés, confirmez-vous que l'on trouve bien dans vos rayons 100 % de viande – bœuf, porc, volaille – d'origine française ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégoire de Fournas, rapporteur :

Au moment de la mobilisation du monde agricole, certains agriculteurs sont pourtant entrés dans un de vos magasins en Côte-d'Or et ont rempli un caddie entier contenant de la viande bovine allemande, du porc irlandais et du poulet belge. Je veux bien croire que ce soit dû au choix individuel d'un indépendant, mais c'est tout de même problématique. Ce que je comprends, c'est que les chiffres que vous nous avez donnés sont à tempérer, puisque ce sont ceux de la centrale et non ceux des produits effectivement en magasin…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégoire de Fournas, rapporteur :

Nous avons eu un peu le même problème ce matin avec Carrefour. Ma question portait sur l'ensemble des produits que l'on trouve dans vos rayons, pas seulement sur votre MDD. Vous dites que vous ne connaissez pas forcément l'origine des viandes utilisées par les marques nationales dans leurs produits transformés. Je conçois que cela ne figure pas toujours sur l'étiquetage mais, dans les contrats que vous passez avec ces marques, ne pouvez-vous pas demander à être informés de la composition et de l'origine de ces produits ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégoire de Fournas, rapporteur :

... est beaucoup moins lisible. Par ailleurs, avez-vous des études statistiques sérieuses démontrant que l'origine française est un élément qui joue un rôle important dans le choix du consommateur, que c'est vendeur ? Si tel est le cas, cela pourrait nous aider, en tant que législateurs, à défendre cet étiquetage. Enfin, puisque vous êtes le premier acheteur de certaines productions – notamment la viande et le lait –, pouvez-vous nous dire si les indicateurs de coûts de production sont respectés dans les prix d'achat ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles Sitzenstuhl, président :

Cette commission a déjà évoqué à plusieurs reprises la restauration hors domicile. Il nous a été suggéré que l'origine de la viande qui est servie dans la restauration rapide – tacos, kebabs et autres – est mal connue, et ne serait de toute façon pas française. Comment se déroulent les contrôles de ce secteur ? Les douanes sont-elles susceptibles de savoir d'où proviennent ces viandes, ou est-ce une autre administration ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles Sitzenstuhl, président :

Le CETA (Accord économique et commercial global) a fait l'objet de maints débats dans notre commission, notamment lors des auditions des représentants de la filière bovine et de vos collègues de la direction générale du Trésor. Les représentants d'INTERBEV, l'association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes, ont notamment dit que le contrôle des flux d'importation de viande bovine est insuffisant et n'offre aucune garantie contre l'importation de viande aux hormones. J'ai donc pris la liberté d'écrire à la direction générale du Trésor à ce sujet. Son directeur M. Bertrand Dumont m'a répondu par un courrier de trois pages, que j'ai transmis aux membres de la présente commission. Il écrit notamment...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Tanguy :

...ère volailles et œufs ont évoqué lors de leur audition l'importation de poulets brésiliens traités de manière systématique avec de la flavomycine, un antibiotique interdit dans l'Union européenne depuis 2006. Un reportage diffusé dans « Capital », sur M6, montre que les éleveurs brésiliens, en arrêtant le traitement antibiotique trois à quatre jours avant l'abattage, parviennent à « blanchir » la viande, c'est-à-dire à empêcher la détection de la molécule lors de son exportation sur le marché européen. Mais le président de la filière volailles françaises nous a indiqué sous serment que la flavomycine ne faisait de toute façon pas partie des 88 agents contrôlés par les douanes : interdite en 2006, elle n'intégrera la liste des produits contrôlés qu'en 2026. Un tel décalage de vingt ans me semble ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles Sitzenstuhl, président :

Nous continuons nos auditions des filières en recevant le président de l'interprofession nationale porcine (Inaporc), M. Philippe Bizien . Le taux d'auto-approvisionnement de la France en viande porcine est, selon le rapport de FranceAgriMer, légèrement supérieur à 100 %. Néanmoins la filière est exposée aux problèmes qui touchent l'agriculture française en général : les coûts, les normes, l'âge des exploitants et les enjeux environnementaux. Il nous intéresse de vous entendre sur tous ces sujets. L'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles Sitzenstuhl, président :

Les chiffres que vous nous avez donnés ne correspondent pas tout à fait à ceux du rapport 2023 de FranceAgriMer, lequel retrace, entre les périodes 2009-2011 et 2019-2021, une très légère hausse tant de la production que de la consommation de viande porcine.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégoire de Fournas, rapporteur :

D'après Eurostat, le cheptel porcin français comptait près de 14,5 millions de têtes en 2009, contre un peu plus de 12 millions en 2023. Comment se fait-il que la production de viande porcine soit, quant à elle, restée constante ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Tanguy :

...opos tenus, souvent à tort, sur les algues vertes en Bretagne témoignent d'une vision éloignée de la vérité scientifique. Je ne conteste pas l'existence de problèmes ni la nécessité d'améliorer certaines choses, mais on a affaire à une manipulation des peurs, à des raccourcis éloignés du réel. Les Bretons sont bien plus au fait des réalités qu'un certain nombre d'habitants des grandes villes. La viande de porc fait partie de l'alimentation populaire. Le filet mignon du dimanche mis à part, c'est globalement une viande plus accessible, et – hasard auquel je ne crois pas – c'est celle qui a été la cible des critiques les plus violentes. Les pièces du porc les plus concurrencées, pour lesquelles l'autosuffisance française est menacée, sont les plus appréciées dans notre culture culinaire et les pl...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles Sitzenstuhl, président :

Nous poursuivons notre tour d'horizon des filières agricoles en accueillant M. Emmanuel Bernard, président de la section bovine de l'Association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes (INTERBEV), M. Patrick Soury, président de la section ovine, M. Marc Pagès, directeur général, et Mme Louison Camus, responsable du service juridique et des affaires publiques. Je vous remercie de vous être rendus disponibles pour répondre à nos questions. La situation des élevages bovin et ovin fait l'objet de nombreuses discussions depuis le début de nos travaux. L'article 6 de l'ordonnance ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles Sitzenstuhl, président :

...tre que l'expression « perte de souveraineté » – pour la filière bovine. La production connaît certes une légère baisse – de 6 % entre la période 2009-2011 et la période 2019-2021 –, mais qui est à mettre en regard d'une baisse de la consommation de 7 %. Dans le même temps, on constate une diminution des importations, comme des exportations, de l'ordre de 20 %. Le taux d'auto-approvisionnement en viande bovine est donc quasi stable, et même en légère hausse puisqu'il est passé de 94 % à 95 % durant cette période. Ainsi, les tableaux de FranceAgriMer contredisent le discours selon lequel il y aurait une déprise voire une perte de souveraineté dans la filière bovine.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles Sitzenstuhl, président :

Comment la filière bovine perçoit-elle le CETA, l'Accord économique et commercial global avec le Canada ? Les importations potentielles de viande bovine canadienne, qui est d'ailleurs tenue de respecter les normes européennes, sont résiduelles. Pourquoi en avez-vous peur ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles Sitzenstuhl, président :

... direction générale du Trésor, qui n'est pas la moins importante des administrations françaises, une page actualisée le 7 mars 2024 est consacrée à l'accord avec le Canada. On peut y lire : « L'ouverture de ces quotas s'est traduite par une augmentation de 57 % des exportations françaises de fromage entre 2016 et 2022. Côté européen, l'Union européenne a accordé de nouveaux contingents pour la viande : 45 840 tonnes, soit moins de 0,7 % de la production européenne, pour le bœuf (conforme aux normes européennes, notamment sans hormones) […]. » Dans une communication publiée il y a un mois, la direction générale du Trésor, dont on connaît la rigueur, contredit donc ce que vous affirmez. Soit il y a une très grosse erreur, soit l'administration ne dit pas la vérité, soit il s'agit d'une inco...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles Sitzenstuhl, président :

Les difficultés de la filière ovine ont été identifiées – il n'y a pas de débat à ce sujet. C'est, dans les tableaux de FranceAgriMer, l'une des très rares filières dont les taux d'auto-approvisionnement sont dans le jaune et non dans le vert. On constate toutefois une petite reprise : la tendance redevient légèrement haussière. En une décennie, la consommation de viande ovine a chuté de 21 %. À quoi sont dus cette baisse substantielle et ce désintérêt des Français ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles Sitzenstuhl, président :

...à proprement parler, à l'époque. J'ai retenu de nos premières tables rondes et du rapport de l'Établissement national des produits de l'agriculture et de la mer (FranceAgriMer) que la souveraineté alimentaire de la France est assurée. De fait, le tableau figurant page 14 dudit rapport montre que, pour les productions alimentaires majeures – cela concerne quasiment l'intégralité des céréales, des viandes et des oléoprotéagineux, ainsi que le sucre –, nous sommes, dans certains cas, proches des 100 % d'auto-approvisionnement et, dans d'autres cas, nettement au-dessus de ce seuil. Il n'en reste pas moins que certaines filières, identifiées de longue date, sont en proie à des fragilités ou à des difficultés particulières. Outre les fruits tropicaux – pour des raisons qui s'expliquent aisément –, c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles Sitzenstuhl, président :

Selon le rapport de FranceAgriMer, page 14, le taux d'autoapprovisionnement pour la crème est de 103 %, et il est exactement le même pour le porc. On lit, page 40, que celui de l'Union européenne pour la viande porcine est de 124 %. Il n'y a donc pas, en apparence, de problème d'autonomie. Comment expliquez-vous une telle différence entre les chiffres et la réalité que vous décrivez ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégoire de Fournas, rapporteur :

...ue l'on exporte des pattes de poulet, on comprend l'origine de la différence de valeur que vous avez soulignée, madame la présidente, entre exportations et importations. Le tableau figurant en page 14 du rapport de FranceAgriMer montre que la France importe 37 % de sa consommation de fruits tempérés, 33 % de celle de légumes frais, 42 % de celle de poulet, 53 % de celle d'ovins, 21 % de celle de viande bovine, 25 % à 40 % de celle de produits laitiers, 75 % de celle de blé dur, 67 % de celle soja et 37 % de celle de sucre. Celui de la page 19 présente l'évolution de ces indicateurs : le nombre de cases rouges par rapport au nombre de cases vertes n'est pas rassurant. N'oublions pas qu'il est indispensable, pour préserver notre souveraineté alimentaire, de disposer d'un outil industriel agroali...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Forissier :

Ma première question sera un peu provocatrice. J'entends dire depuis plusieurs années que la filière de la viande, en particulier de la viande bovine, ne serait pas suffisamment organisée, intégrée et offensive. Je reconnais l'importance du travail qui a été effectué mais, lorsque je vous entends parler des accords de libre-échange, j'ai un peu l'impression que vous êtes sur la défensive. J'ai eu des conversations avec de jeunes éleveurs ouverts à l'idée de conclure des accords avec les Argentins, puisque la...