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...e le 4 avril dernier au prix de multiples souffrances. Aller dans un pays en guerre est une expérience qui marque, en raison des situations de détresse, des destructions que l'on voit, des regards qui disent parfois beaucoup plus que des paroles, des silences qui laissent entrevoir des horreurs dépassant l'entendement humain. Derrière l'Ukraine, ce sont les principes fondateurs de l'Europe, de l'Union européenne elle-même, qui sont attaqués.
...a nôtre ? Il me semble que la seule question qui se pose pour nous aujourd'hui est celle-ci : la France en fait-elle assez pour soutenir l'Ukraine ? Oui, la France est un soutien reconnu de nos amis ukrainiens, que celui-ci passe par la livraison d'armes, notamment de canons Caesar, par l'accueil de réfugiés, par un soutien financier, par notre influence décisive dans les sanctions décidées par l'Union européenne contre la Russie ou lors du vote du 1er juillet dernier, qui a permis d'accorder à l'Ukraine le statut de pays candidat à l'Union européenne, ou encore par les missions de la police scientifique visant à déterminer si des actes de torture ont été perpétrés. Mais depuis quelques jours, la situation évolue de manière décisive : d'un côté, nous observons le recul de la ligne de front, av...
Sinon, elle ne sera jamais un acteur géopolitique crédible. La France doit augmenter son soutien financier. Le cumul de son aide directe et de ce qu'elle donne par l'intermédiaire de l'Union européenne représente 0,14 % du PIB, ce qui est inférieur à l'aide consentie par de nombreux autres pays de l'Union européenne. La France doit adopter une démarche résolument offensive et proactive au sein des Nations unies – comme elle a su le faire dans d'autres conflits – pour isoler plus encore la Russie. Elle doit être déterminée à appliquer des sanctions exemplaires à tous les acteurs, not...
Au sein même de l'Union européenne, elle doit être le pays qui prône des sanctions renforcées contre la Russie. J'ai bien conscience que renforcer notre soutien à l'Ukraine constitue un effort – un effort pour toute notre nation. En réalité, cet effort, nous le faisons pour nous-mêmes, pour ce que l'histoire dira de nous face à cette guerre.
...et je salue à mon tour, madame la présidente, l'initiative de coopération que vous avez lancée conjointement avec le parlement ukrainien à l'occasion de votre déplacement en Ukraine avec plusieurs de nos collègues. La France est active dans le soutien militaire à l'Ukraine, mais nous devons déjà penser à préparer la paix et donc la reconstruction de ce pays meurtri, à laquelle notre pays, avec l'Union européenne, devra participer. Vous l'avez dit, madame la Première ministre : ce sujet n'est en rien prématuré. Le processus de reconstruction devra être inclusif et intégrer la société civile, les mouvements sociaux et les syndicats ukrainiens, avec lesquels j'échangeais il y a quelques jours par visioconférence. Ce processus devra naturellement tenir compte des dimensions sociale et écologique, ...
...adimir Poutine a été contraint de précipiter le calendrier de ces votes, qui n'en sont que plus grotesques. En outre, il a été acculé à une mobilisation partielle à laquelle les Russes en âge de combattre ont souvent répondu par l'esquive ou par la fuite à l'étranger. La France doit continuer de dialoguer avec l'ensemble des acteurs de ce conflit et d'agir de manière concertée dans le cadre de l'Union européenne, du G7 et des institutions financières internationales, afin que nous soyons tous à la hauteur des besoins de l'État ukrainien face à la catastrophe de cette guerre. Depuis l'agression russe contre l'Ukraine, nous ne pouvons que saluer la réponse que l'Union européenne a apportée au fil de la progression de ce conflit. La France n'a pas ménagé ses efforts pour répondre à une exigence ...
...it de susciter une déflagration mondiale. À travers ce prisme, nous devons bien comprendre quels enjeux sont à l'œuvre. Les grandes tendances géopolitiques propres à chaque nation traversent les siècles et se prolongent dans ce conflit. En menant cette guerre et en annexant brutalement les régions de l'Est de l'Ukraine, la Russie cherche à rétablir par la force l'ancienne sphère d'influence de l'Union soviétique. C'est dans un tel contexte, si dangereux, que la France doit – aujourd'hui plus que jamais – défendre son rôle de médiatrice et de grande nation diplomatique. Chers collègues, la France est aujourd'hui affaiblie à l'échelle internationale parce qu'elle ne parle plus de sa propre voix et parce qu'elle a renoncé à ce qui faisait sa spécificité. Lorsqu'en 2003, le président Jacques Chir...
...de l'année dernière ! Dès le mois de mars, voyant les effets de la guerre sur l'évolution du prix des matières premières, le Gouvernement a pris des mesures de soutien avec le plan de résilience économique et sociale. Cet été, nous avons voté ici des mesures d'urgence pour soutenir le pouvoir d'achat des Français. Nous avons aussi agi au niveau européen, notamment pour réduire la dépendance de l'Union européenne au gaz russe grâce au plan REPowerEU, sans sacrifier notre ambition d'atteindre la neutralité carbone en 2050. Le Président de la République et notre majorité manifestent leur ambition d'agir en faveur de la sécurisation de la production, notamment électrique, de la neutralité carbone et de la sobriété. Cette ambition s'incarne dans le projet de loi de finances pour 2023, qui contient...
... déconvenues sévères sur le terrain. Elles reculent et battent en retraite, notamment depuis la reprise de la ville stratégique de Lyman par les valeureuses troupes ukrainiennes. D'aucuns commencent même à envisager un début de débâcle. Nous sommes donc à un moment important de cette guerre cruelle menée en Ukraine par l'armée russe, et les semaines à venir seront décisives. Dès le 24 février, l'Union européenne s'est montrée unie pour condamner sévèrement cette agression brutale et déterminée à prendre de lourdes mesures de rétorsion à l'encontre de la Russie. Pas moins de sept trains de sanctions ont été pris, la plupart sous la présidence française du Conseil de l'Union européenne. Citons l'embargo sur l'essentiel du pétrole et du charbon russes, l'exclusion de nombreuses banques russes du...
...plan a favorisé le redémarrage des économies en 2021 et 2022. Ce soutien budgétaire européen, qui prend la forme de prêts mais aussi de subventions, permet de financer des investissements d'avenir par le biais d'emprunts qui sont levés sur les marchés par la Commission européenne. Le tabou des règles d'endettement a été levé, et c'est une bonne chose. La France y attache beaucoup d'importance. L'Union a également tiré des leçons des crises précédentes (2008 et 2010-2011), qui avaient débouché sur des mesures d'austérité, préjudiciables à la fois à la croissance et à l'image de l'Union. Sous votre houlette, Mme la Directrice générale, la mise en œuvre de ce plan avance bien : 25 des 27 plans nationaux ont été approuvés et plus de 110 milliards d'euros ont été décaissés par la Commission. Le pr...
...ires de réseaux ont organisé une coordination à 24 heures. En revanche, la coordination à un cinquantième de seconde, qui est nécessaire, n'existe pas encore. L'argument du risque de renationalisation ne doit pas faire obstacle aux investissements nécessaires. Dans le domaine de l'énergie et en particulier de l'électricité, une Europe forte suppose des investissements et du travail au niveau de l'Union européenne, au lieu d'un travail enraciné dans chaque pays. Cette remarque vaut également pour le ferroviaire. Ce plan est ambitieux mais nécessitera des investissements communs. Je voudrais avoir votre avis à ce sujet.
Qu'est-il nécessaire de faire au niveau européen en l'état actuel des traités? Le discours d'Ursula von der Leyen était attrayant et dynamique car il proposait une extension du domaine d'intervention de l'Union. La construction européenne est un projet politique même si la Commission en tant qu'administration n'est pas politique.
...rre froide ; pourtant, l'OTAN a plutôt mal vécu les effets d'une victoire qu'on avait pu croire sans appel. L'organisation a traversé une crise multiforme d'identité. Elle s'est interrogée sur l'utilité même de son existence ; sur la nature ultime de sa vocation, militaire ou politique ; sur la légitimité de son élargissement aux États libérés du joug soviétique, voire aux États successeurs de l'Union soviétique ; enfin, sur l'extension potentielle de la zone de compétence couverte par l'article 5 du traité compte tenu de la montée en puissance de la menace chinoise. Trois faits majeurs ont signé cette crise : le cavalier seul d'une Turquie ressaisie par ses ambivalences ottomanes, l'inertie budgétaire des États incapables de se rapprocher des 2 % de produit intérieur consacrés à la défense, ...
... la politique russe, nous ne serions pas ici ce soir à discuter de l'adhésion à l'OTAN de deux grands pays qui ont librement décidé de mettre un terme à deux siècles de neutralité pour la Suède et, pour la Finlande, à soixante-quinze ans de relations spéciales avec la Russie. Sans doute la rupture n'est-elle pas brutale. La Finlande s'était certes interdit de rejoindre l'OTAN après la chute de l'Union soviétique, mais elle s'était arrachée aux contraintes de la souveraineté limitée que lui avait imposées son puissant voisin par le traité de Paris de 1947. La Suède, quant à elle, avait toujours entretenu dans le passé avec les puissances occidentales, et tout particulièrement avec les États-Unis, une relation de coopération discrète mais substantielle. Depuis la fin de la guerre froide, les deu...
Le fond du problème est la reprise de la guerre sur le continent européen et la menace qu'elle fait peser sur le monde. La volonté de la Suède et de la Finlande d'adhérer à l'OTAN démontre l'absence de confiance que ces deux pays placent dans l'article 42-7 du traité sur l'Union européenne, qui contient une clause de défense mutuelle entre les États membres.
...e. Le lancement du processus d'adhésion à l'OTAN a représenté un soulagement fort pour la population, qui a accueilli très positivement la nouvelle. Les députés du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires ont toutefois deux regrets. Le premier est de constater que les pays d'Europe orientale se tournent vers l'OTAN pour assurer leur sécurité, considérant que leur appartenance à l'Union européenne ne constitue pas une garantie de sécurité suffisante.
En théorie, la Finlande et la Suède sont protégés par leur statut de membre de l'Union européenne, mais, notre collègue Tematai Le Gayic l'a souligné, elles n'y voient pas une garantie de sécurité suffisante, ce qui conduit à s'interroger sur les prétendues avancées de l'Europe de la défense. Si notre groupe soutient fermement la nécessité d'une autonomie stratégique européenne, que la France essaie de promouvoir, force est de constater que le compte n'y est pas à ce jour. C'est bi...
...cision historique de devenir les trente et unième et trente-deuxième membres de l'OTAN. Leur demande d'adhésion ne représente en aucun cas une provocation envers la Russie, comme on a pu l'entendre, mais bien le choix libre de pays souverains d'obtenir des garanties supplémentaires pour leur sécurité. C'est la posture de défense des États baltes et des États membres à la frontière orientale de l'Union européenne qui s'en trouvera toute entière renforcée. La France, qui, dans le cadre de l'OTAN, participe activement au renforcement des capacités de défense de la Pologne, de l'Estonie et de la Roumanie, ne peut que saluer sans ambiguïté cette double adhésion. S'agissant de l'articulation entre l'Union européenne et l'Alliance atlantique, certains ont avancé que le renforcement de l'OTAN serait ...
...el la France œuvre depuis 2017. Le Danemark ne s'y est pas trompé puisque, membre de l'OTAN depuis sa création, en 1949, il s'est tenu à l'écart de l'Europe de la défense. Après l'agression de l'Ukraine par la Russie, le 1er juin, le peuple danois a voté à près de 70 % pour sa participation à l'Europe de la défense. De plus, contrairement à l'OTAN, dont les moyens sont exclusivement militaires, l'Union européenne fait face à la menace russe avec l'ensemble des moyens à sa disposition : elle prend des mesures dans les domaines politique, économique, financier et énergétique, en plus du soutien financier et logistique apporté à l'Ukraine. Je me réfère bien sûr aux sanctions prises par l'Union européenne. Contrairement à ce que certains prétendent à la droite de cet hémicycle,…
À travers ses différentes actions, l'Union européenne a démontré qu'elle défendrait le respect de ses principes fondateurs…