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Cet amendement a le même objet que le précédent. Il s'inspire des réflexions du gouvernement canadien, qui a reporté de plusieurs années la possibilité pour les personnes souffrant de troubles psychiques de recourir à l'aide à mourir : le risque aurait été trop grand d'entraîner des gens sans conscience ni consentement vers l'euthanasie. Dans un souci de protection des plus vulnérables, même les gouvernements les plus libéraux prennent du temps pour traiter avec toute l'humanité nécessaire cette question aux implications vertigineuses.
...clairée. » En commission spéciale, nous avons ajouté à l'article 7 un onzième alinéa, rédigé comme suit : « Propose à la personne de l'orienter vers un psychologue clinicien ou un psychiatre ». De plus, à chaque étape, un médecin et une équipe médicale entourent le patient, établissent des diagnostics, donnent leur accord et restent à l'écoute du patient, notamment si sa maladie occasionnait des troubles. Enfin, tous les troubles psychiques n'entraînent pas une altération du discernement. Avis défavorable.
Dans le texte, le consentement libre et éclairé met à l'écart, de fait, les troubles psychiatriques. En psychiatrie, les maladies somatiques sont très souvent mises à l'écart et non traitées ; elles peuvent, bien souvent, aller jusqu'à aggraver l'état psychologique et psychiatrique de certains patients. Souffrir d'un trouble psychiatrique ne protège pas d'être atteint d'un cancer et de souffrir de douleurs réfractaires. Tous ces amendements visent à retirer la possibilité, pour...
Chers collègues, j'ai lu vos amendements avec attention. Vous parlez d'affections, de maladies, de troubles et de pathologies psychiatriques, et proposez d'exclure de l'accès à l'aide à mourir les Français qui en souffrent, soit 12,5 millions de nos compatriotes. Par ailleurs, un jeune sur deux risque une dépression. Nous parlons donc d'un nombre très important de personnes, que vous voulez exclure de l'accès à l'aide à mourir au motif qu'il faudrait les protéger. De quelle protection parlez-vous, che...
Nous souhaitons tous protéger les personnes et leur intégrité, autant que faire se peut. Bien évidemment, de nombreux troubles, qu'ils soient psychologiques ou psychiatriques, ou qu'il s'agisse de retards mentaux, peuvent altérer la conscience. À l'inverse, toutes les personnes atteintes de troubles psychologiques ou psychiatriques ne souffrent pas nécessairement d'une altération de leur conscience. Tout cela est complexe, mais le texte me semble relativement bien écrit ; l'article 8, notamment, prévoit la possibilité ...
En l'espèce, puisque je vous fais régulièrement part de mes doutes, permettez-moi de remarquer que cette discussion commune contient des amendements de deux natures. L'amendement n° 2945 de M. Dharréville, tout d'abord, dont l'exposé des motifs précise ce que la ministre a dit plusieurs fois : nous voulons être certains que la maladie psychiatrique, la maladie mentale ou le trouble psychique ne constituent pas une maladie grave et incurable, en phase avancée ou terminale et, désormais, engageant un pronostic vital. Cela va mieux en le disant et en le répétant : nous ne voulons pas expérimenter les dérives que le Québec ou la Belgique ont connues en ouvrant l'accès à l'euthanasie aux maladies psychiatriques en tant que telles – la schizophrénie, le trouble bipolaire, la dépr...
...it l'article 8. À ce stade du débat, permettez-moi de citer les arguments du collectif Handicaps sur la question des maladies psychiatriques. Les associations font état de demandes distinctes dans des temporalités différentes : non seulement les personnes doivent avoir accès à des soins de qualité et disposer des moyens d'être accompagnées dans la lutte contre les envies suicidaires liées à leurs troubles psychiques, mais elles doivent aussi être en mesure d'exprimer leur souhait d'en finir quand leur souffrance est due à leur affection grave et incurable. Il existe en effet des situations dans lesquelles des personnes atteintes d'une maladie grave et incurable souffrent de troubles psychiques ; les deux sont parfois liés.
Malgré ces amendements, je suis rassurée par certaines prises de parole. J'espère que nous avons tous bien conscience qu'il est impensable de faire figurer dans un texte de loi des formulations qui pourraient être considérées comme totalement discriminantes à l'encontre de personnes atteintes de pathologies psychiatriques, de troubles psychiques ou de maladies mentales. On peut être atteint d'une affection grave et incurable tout en souffrant d'autres troubles ou pathologies. Rappelons que dans leur écrasante majorité, les personnes suivies dans des services psychiatriques ont le droit de vote, et l'exerceront d'ailleurs dimanche prochain ; elles sont donc capables de discernement. Non seulement très peu d'entre elles en son...
...le coût de ce dispositif à l'échelle nationale, en tenant compte de votre expertise en santé ? Ce modèle pourrait offrir de nombreuses possibilités aux territoires qui en ont grandement besoin, notamment pour répondre aux besoins de santé des enfants protégés et pour améliorer la santé des enfants en général. Vous avez également mentionné la question de l'autisme. De nombreux enfants porteurs de troubles autistiques nécessitent un repérage précoce et un accompagnement adéquat par les équipes de l'ASE et les services de santé en France. Malheureusement, notre pays intervient souvent trop tard dans le repérage et le diagnostic. Avons-nous la capacité de mettre en œuvre le modèle précédemment évoqué à l'échelle nationale ? Comment pouvons-nous améliorer la prise en charge des troubles de l'attachem...
...t celle de mon département, le Puy-de-Dôme, qu'une délégation de la commission d'enquête visitera la semaine prochaine. Cette pouponnière, qui était mon lieu de travail, est en sous-effectif permanent depuis de nombreuses années, créant des conditions d'accueil déplorables et délétères pour le développement des enfants. Vos collègues pédopsychiatres et pédiatres ont alerté sur la réapparition des troubles de l'hospitalisme. Une enquête de Radio France montre également que la santé mentale des jeunes enfants se détériore dans ces lieux d'accueil, ainsi que dans les hôpitaux où ils restent faute de place, comme en Loire-Atlantique. Je sollicite votre avis sur cette situation. Le turn-over professionnel crée des ruptures importantes pour les enfants, générant un sentiment d'insécurité et des...
Parce que l'inclusion n'est pas uniquement scolaire, il est important d'étendre la formation à l'accueil des enfants handicapés aux professionnels des centres de loisirs, des clubs sportifs et des structures d'accueil de la petite enfance. Cette formation est indispensable pour rendre possible l'accueil des enfants handicapés, grâce à un encadrement adapté. Les enfants porteurs de troubles du neurodéveloppement (TND) doivent bénéficier, comme les autres, des règles de droit commun et être accueillis avec bienveillance. L'accueil des enfants handicapés dans ces structures permettrait en outre aux parents de s'offrir quelques moments de répit. Aujourd'hui, trouver une place dans un centre de loisirs le mercredi après-midi pour un enfant handicapé est un véritable défi. La formation ...
Dans la droite ligne de l'amendement n° 23 visant à rétablir l'article 3, le groupe Gauche démocrate et républicaine – NUPES appelle l'attention du Gouvernement sur la formation des professionnels qui prennent en charge des enfants présentant des troubles du neurodéveloppement dans les structures d'accueil du jeune enfant, les centres de loisirs et les clubs sportifs. Cet amendement prévoit une formation spécifique pour ces personnels en matière d'accueil et de suivi des enfants et jeunes handicapés, notamment ceux qui présentent un trouble du neurodéveloppement. Dans son rapport sur le droit des enfants aux loisirs, au sport et à la culture, la ...
Il reprend la cinquième recommandation du rapport sénatorial consacré à la prise en charge des troubles du neurodéveloppement : « Élargir la solvabilisation de l'accès à des professionnels de santé libéraux face au problème de prise en charge en aval des plateformes de coordination et d'orientation (PCO) rencontrées par les familles. Cet élargissement peut passer, dans un premier temps, par un élargissement du forfait d'intervention […], mais la pérennisation de cet accès nécessitera une négociati...
...ort à l'image, au regard de l'autre et au corps déformé par une contrainte esthétique : les industries culturelles présentent une multiplicité de facteurs de risques de violences sexistes et sexuelles. S'y ajoute la précarité liée au statut – je pense notamment aux techniciennes et aux ouvrières du monde du spectacle. De surcroît, ces crimes sont souvent à l'origine d'amnésies traumatiques et de troubles psychologiques pérennes qui entravent davantage la libération de la parole des victimes, et la condamnation des responsables. Ce système de prédation est difficile à dénoncer car la liberté de création est le prétexte des agressions et agissements illégaux de certains artistes. Pourtant, nous l'affirmons, lutter contre les violences n'est pas une atteinte à l'art. Nous sommes résolument contre ...
Il vise à avancer de dix-huit à neuf mois l'âge du premier examen obligatoire de repérage des troubles du neurodéveloppement. Je l'évoquais dans la discussion générale : les troubles neurovisuels se détectent dès l'âge d'un mois, et s'ils sont pris en charge très rapidement, on peut réparer les lésions cérébrales ; les handicaps sont beaucoup moins lourds par la suite, ce qui facilite l'inclusion à l'école s'il reste quelques séquelles. Pour les troubles neurovisuels, il faudrait aller jusqu'à un...
Je comprends mieux votre volonté d'avancer l'examen à neuf mois. Dans la discussion que nous avons eue tout à l'heure en aparté, vous parliez des troubles neurovisuels, alors que l'amendement vise en réalité les troubles du neurodéveloppement – d'où l'incompréhension entre nous. Les seuils de dix-huit mois et 6 ans correspondent à la période durant laquelle apparaissent les troubles du neurodéveloppement et où il devient possible de les diagnostiquer. Les troubles liés au langage, notamment, se manifestent après neuf mois, entre douze et dix-huit...
Monsieur le rapporteur, madame la ministre déléguée, comment vous convaincre ? On est au cœur du sujet : la proposition de loi, je l'ai dit dans la discussion générale, présente une lacune dans la mesure où, après la détection des troubles, on attend l'entrée à l'école pour mettre en place des moyens d'inclusion. Nous proposons de détecter et de réparer les problèmes au plus tôt. Les troubles neurovisuels font bien partie des troubles du neurodéveloppement ; il existe toute une littérature sur le sujet – je vous renvoie en particulier aux travaux de Sylvie Chokron. Votre argumentation me laisse donc un peu perplexe. Avancer l'âge...
Je vous répondrai moi aussi de façon responsable. Si votre amendement poursuit un objectif louable, il se heurte à un écueil rédhibitoire. En effet, les examens de repérage des troubles du neurodéveloppement ont pour objet de permettre à un médecin d'orienter un enfant présentant des signaux d'alerte vers le parcours de bilan et d'intervention précoce. Or la prise en charge de ce parcours se fait sur prescription médicale. Les ergothérapeutes, psychomotriciens, neuropsychologues ou orthophonistes, n'étant pas médecins, n'ont pas la possibilité de prescrire une telle prise en ch...
En cohérence avec mes propos de tout à l'heure, nous proposons de permettre, dans le cadre des visites des six premiers mois de l'enfant, de détecter au plus tôt les troubles neurovisuels afin de les réparer le plus précocement possible et d'en limiter les séquelles. La proposition vaut également pour les troubles auditifs.