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...021 chez les 6-17 ans. Il faut renforcer les moyens consacrés à la prévention et à la prise en charge précoce des maladies psychiques affectant cette population fragile. Nous sommes les mauvais élèves de l'Union européenne en la matière ; pourtant, le Gouvernement n'a visiblement pas saisi l'urgence de la situation. Agir en amont permet de traiter efficacement certaines maladies, par exemple les troubles bipolaires. Faut-il rappeler, par ailleurs, que les erreurs et les retards de diagnostic entraînent un traitement médicamenteux inadapté et peuvent, dans les cas les plus graves, s'avérer fatals, compte tenu des risques de suicide ? Il est urgent d'élaborer une stratégie ambitieuse pour faire en sorte que les moyens alloués aux politiques sanitaires répondent aux constats de la Cour des comptes....
...opsychiatrie est son enfant pauvre. Ce n'est pas une découverte pour moi : cette réalité a été mon quotidien d'éducatrice spécialisée en pédopsychiatrie pendant de nombreuses années, jusqu'à mon élection. Depuis des années, les professionnels, les parents, les patients et les élus tirent la sonnette d'alarme. Selon le rapport, environ 1,6 million d'enfants et d'adolescents français souffrent d'un trouble psychique, mais à peine la moitié bénéficie de soins pédopsychiatriques. Les besoins sont en constante augmentation, et la crise du covid a agi comme un amplificateur. Pourtant, les moyens ne suivent pas. Le nombre de pédopsychiatres a diminué de 34 % entre 2010 et 2022. Du fait de la suppression de lits, de nombreux enfants souffrant de troubles moyens à sévères se retrouvent dépourvus de la po...
..., vous relevez que notre situation est comparable à celle de nos voisins européens : partout les besoins augmentent et la jeunesse est en difficulté. Quels moyens ces pays mobilisent-ils pour résoudre le problème ? Je crois avoir compris que vous dénonciez une absence de politique publique volontariste, efficace et lisible, mettant au rang des priorités l'accès aux soins des enfants souffrant de troubles psychiatriques. Pourriez-vous me le confirmer ? L'ARS doit-elle piloter cette politique publique ? Sinon, quel ressort serait le plus adéquat pour offrir une réponse satisfaisante dans tous les territoires ?
Mon groupe estime nécessaire de faire de la santé mentale la cause essentielle du quinquennat. Les troubles psychiques sont en forte augmentation depuis le covid, mais la tendance est bien antérieure. Votre rapport met en relation la fréquence des troubles et les conditions environnementales, sociales et économiques défavorables. Ne pensez-vous pas que ce constat devrait nous conduire à nous interroger sur les modes de vie des enfants et adolescents, qui sont influencés par le malaise que connaît leur...
L'organisation de l'offre de soins en pédopsychiatrie est un enjeu majeur. Comme vous l'avez souligné, il est difficile d'apprécier l'adéquation de l'offre aux besoins dans les territoires en raison de la complexité des troubles psychiatriques chez les enfants et adolescents. Du reste, il existe de nombreux déserts médicaux, où l'accès aux soins dans son ensemble est freiné. Le rapport souligne les différences de dotation entre les territoires. Un grand nombre d'entre eux sont largement sous-dotés s'agissant de la pédopsychiatrie : 80 % des psychiatres exercent dans les villes de plus de 50 000 habitants. Comme pour le...
Les enfants exposés à des dysfonctionnements familiaux ou à la précarité présentent un risque bien plus important de développer des troubles psychiques. Selon le rapport, 55 % des adolescents hospitalisés dans les services de psychiatrie pour adultes sont pris en charge par l'aide sociale à l'enfance. Que pensez-vous de ce constat alarmant, alors que les inégalités explosent ? La pédopsychiatrie est confrontée aux mêmes difficultés que l'ensemble du système de soins et d'accompagnement : absence, jusqu'en 2018, d'une programmation p...
La crise de la pédopsychiatrie n'est pas nouvelle. Elle s'inscrit dans celle plus globale de notre système de soins, qui se traduit tout particulièrement par l'abandon de la psychiatrie publique. Ce qui est nouveau, en revanche, c'est l'augmentation sans précédent des troubles psychiques chez des enfants et des adolescents depuis la pandémie et ses conséquences – confinements, contexte anxiogène et rupture sociale. Le dernier bulletin de Santé publique France sur la santé mentale, publié en avril 2022, soulignait une nette augmentation des gestes suicidaires chez les 15-24 ans. Face à la recrudescence des besoins en pédopsychiatrie, bon nombre d'études relèvent les ré...
...opsychiatres pour 100 000 jeunes de moins de 20 ans. Depuis 2018, le ministère de la santé a lancé chaque année des appels à candidatures pour des postes de chefs de clinique, mais seulement 32 postes ont été créés depuis quatre ans. Vous indiquez vous-même que le nombre de pédopsychiatres a diminué de 34 % entre 2010 et 2022, alors qu'environ 1,6 million d'enfants et d'adolescents souffrent d'un trouble psychiatrique. Vous recommandez de doubler le nombre d'étudiants spécialisés en pédopsychiatrie. Nous nous en réjouissons, puisque La France insoumise réclame depuis longtemps la fin effective du numerus clausus et le financement massif de places en faculté de médecine. En effet, il faut se poser la question des moyens. Quels sont les investissements supplémentaires de l'État nécessaires pour a...
...issements seront financés par plusieurs dotations – en fonction de la population et de la qualité et de la sécurité des soins, mais aussi en faveur de l'innovation et de la recherche. Ces financements ne dépendent pas de l'activité. Cependant, votre rapport souligne le risque de pérennisation d'une forme de statu quo, car les établissements qui accueillent les jeunes patients souffrant des troubles psychiques les plus graves sont moins soutenus. Faudrait-il réintroduire une forme de tarification à l'acte pour les cas sévères ?
Le nombre d'enfants concernés par les troubles psychiques est éloquent : ils sont 1,6 million, dont 190 000 cas graves. Quelle articulation imaginez-vous entre les CMP-IJ, les CMPP et les centres d'action médico-sociale précoce ? Vous avez aussi évoqué les maisons de l'enfance. Comment tout cela va-t-il se structurer ? On a l'impression que l'on ajoute une couche supplémentaire. Vous avez abordé les problèmes d'accès aux soins. On mesure l...
La détection précoce des troubles psychiques de l'enfant fait intervenir les professionnels de santé, mais également les personnels scolaires. Ce qu'on appelle les troubles de l'attention, dont l'hyperactivité, se multiplient. La maladie psychiatrique est différente selon qu'il s'agit d'un enfant ou d'un adulte. Elle est évolutive dans le premier cas. Il est nécessaire de détecter les troubles précocement et de les traiter de m...
Vous soulignez l'importance des facteurs environnementaux, familiaux et sociaux en ce qui concerne la prévention des troubles du comportement de l'enfant. Des pédopsychiatres ont souligné il y a déjà plus de quinze ans que l'apprentissage par les méthodes globale ou semi-globale – mises au point par un pédagogue scandinave pour des sourds et des malentendants – rendait les enfants en quelque sorte muets de la pensée. Cela peut entraîner des troubles comportementaux d'inadaptation sévères, en particulier des violences....