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... équilibre entre les priorités législatives définies en amont et les urgences imposées par l'actualité ; la présidence doit donc s'évaluer sous deux aspects, celui des processus et celui des événements. Quelle que soit l'approche retenue, la présidence française du Conseil de l'Union a été unanimement saluée par nos partenaires. Suivant ambitieusement les axes de l'autonomie stratégique et de la souveraineté européennes – les deux mots clés de la présidence française –, dans un contexte national et international chargé, la France a su faire entendre, sur de nombreux sujets, une voix forte pour l'Union européenne et ses citoyens. Peut-être devrait-on de temps en temps mesurer ce qu'est la réunion autour d'une table des représentants de vingt-sept États, s'exprimant dans vingt-quatre langues, en vue d'...
...iques européennes aux évolutions du monde. Chaque décision à l'échelon européen a des répercussions nationales et locales car, in fine, toute politique doit s'incarner sur le terrain. Nous devons le démontrer sans cesse et cette responsabilité incombe non pas seulement aux exécutifs et aux députés européens mais également à nous, parlementaires nationaux. Sous la présidence française, la souveraineté européenne a gagné du terrain et le conflit sur le sol de l'Europe en démontre tous les jours la nécessité, du point tant de l'action que de l'unité. Dans notre propre intérêt, nous devons poursuivre dans cette voie.
...apport annuel remis au mois de juin dernier. Quand on regarde les choses d'un peu près, nous voyons bien qu'en matière d'urgence climatique, l'attitude du Gouvernement montre qu'il y a les paroles, d'un côté, et les actes de l'autre. Finalement, durant cette PFUE, c'était plutôt : faites ce que je dis mais pas ce que je fais. Notre vigilance doit aussi porter, madame la secrétaire d'État, sur la souveraineté alimentaire de l'Union européenne. À cet égard, le bilan est d'autant plus décevant que les objectifs étaient ambitieux. Je veux aussi dire un mot de l'accord commercial entre l'Union européenne et la Nouvelle-Zélande conclu sous la présidence française. Quel dommage que le processus positif enclenché en 2022 sur les mesures miroirs se solde par de nouveaux reculs. C'est une nouvelle fois une por...
Être forts au sein d'une Europe forte, voilà le moyen de garantir la souveraineté de notre pays. L'actualité a bouleversé le programme de la présidence française du Conseil de l'Union européenne. Elle a aussi démontré l'importance capitale de la coopération pour rendre chacun de nos pays plus souverain. Or, nous le savons, c'est la souveraineté de chacun de nos pays qui garantit l'indépendance de l'Europe face aux nouveaux blocs qui dessinent le monde du XXI
Tel a été l'objectif de cette présidence française : protéger la souveraineté des États pour protéger l'Europe, dans un contexte où la menace russe est plus présente que jamais depuis la fin du bloc soviétique. Cet objectif s'est traduit par la place faite à trois grands enjeux au cœur de la présidence française : la souveraineté énergétique, la souveraineté numérique et la maîtrise de nos frontières. La souveraineté énergétique, d'abord : alors que la Russie a profité de...
La présidence française a protégé notre souveraineté et notre indépendance énergétique en l'inscrivant dans la transition écologique. Elle a réaffirmé avec force la primauté de notre droit dans l'espace numérique européen et permis de garantir l'indépendance de nos données vis-à-vis des géants du numérique. Elle a également protégé nos frontières en lançant le chantier de la refondation de Schengen. En protégeant ses États membres, l'Union européen...
... chute du pouvoir d'achat, l'inflation, les pénuries et le creusement des inégalités. Rien n'a été relancé en Europe, si ce n'est l'idée d'un rideau de fer ! La puissance, ensuite : avec la guerre en Ukraine et le séisme géopolitique qu'elle a induit, l'Europe se réarme massivement et s'enferme dans une vision atlantiste du monde. L'OTAN restera ainsi le protecteur de l'Europe – tant pis pour sa souveraineté et son autonomie ! Mais pour nous, c'est la notion même de puissance qui doit être repensée – je vous ai interpellée à ce sujet, madame la secrétaire d'État. Car être puissant, c'est être écouté et respecté. Ce n'est pas la force qui doit triompher, mais la diplomatie. Les mois de guerre auraient dû être mis à profit afin de renforcer la diplomatie européenne et de préparer la paix. N'ayant pas o...
Parlons des progrès accomplis sur la voie de la souveraineté stratégique. L'agression de l'Ukraine est venue rappeler à notre vieux continent ses vulnérabilités. Cela a précipité, d'un avis commun, l'adoption de la Boussole stratégique qui résume de louables intentions. Si – et seulement si – chaque État tient ses engagements, cette Boussole stratégique permettrait de réelles avancées en matière d'Europe de la défense. Nous verrons donc d'ici à quelques an...
un Livre blanc sur les orientations de sécurité et de défense de l'Union Européenne jusqu'en 2030, autant dire un catalogue de vœux pieux que tout le monde ignorera consciencieusement. Et c'est tant mieux : d'abord, parce que la défense doit rester une affaire de souveraineté et donc nationale ; ensuite, parce que chacun des États membres possède ses propres intérêts géopolitiques et stratégiques, ce qui rend illusoire toute volonté de politique de défense commune ; enfin, parce que cette politique de défense européenne ne serait qu'un appendice de l'OTAN et des États-Unis, et ne serait donc en rien européenne. Il en va de même en ce qui concerne les frontières et la...
...ribune. Il résumait ainsi le projet technocratique qu'on nous vend depuis trente ans : « La logique du processus de l'engrenage économique et politique mis au point à Maastricht est celle d'un fédéralisme au rabais fondamentalement anti-démocratique, faussement libéral et résolument technocratique. L'Europe qu'on nous propose n'est ni libre, ni juste, ni efficace. Elle enterre la conception de la souveraineté nationale et les grands principes issus de la Révolution : 1992 est littéralement l'anti-1789. » Il ajoutait : « Il est temps de démontrer aux Français qu'il y a plusieurs voies possibles et qu'ils ont le choix. Il est temps de leur montrer qu'on les mène vers une impasse et que l'espérance est ailleurs : du côté de la nation qui est la leur. »
Plus que jamais, l'Europe mérite mieux que ces mensonges dont l'énième manifestation est le concept fumeux de « souveraineté européenne » ; plus que jamais les peuples européens méritent une Europe des nations libres et indépendantes défendant leurs intérêts !
Dans le Pacte vert, nous voyons l'affirmation, au-delà de l'orthodoxie et des dogmes financiers libéraux anciens, de la capacité à investir dans les énergies du futur et dans la sobriété énergétique, autrement dit l'affirmation de notre souveraineté. Surtout, l'Union européenne, reprenant l'idée émise par François Mitterrand d'un second cercle européen, a très rapidement donné son feu vert aux candidatures de la Moldavie et bien sûr de l'Ukraine. Nous sommes prêts à accueillir d'autres pays encore afin d'étendre, à nos frontières, une ligne de défense forte. À cet égard, je veux saluer ici l'effort inédit de l'État, des collectivités et des...
Mais le plus dur reste à venir car la question ukrainienne est un défi de long terme pour l'Union européenne – pour notre défense, pour notre souveraineté énergétique et alimentaire, pour protéger nos compatriotes contre l'inflation. Nous devons tenir sur le long terme pour garantir la paix. Il n'y aura pas de paix sans souveraineté ukrainienne, pas de paix sans dissuasion claire de la Russie qui ne peut sortir renforcée de cette aventure, pas de paix non plus sans une relation repensée entre l'Europe et l'Ukraine, au-delà de la phase de combats. E...
Si cette taxation n'existe toujours pas, c'est uniquement à cause de la Hongrie, pays dont le Premier ministre partage, faut-il le rappeler, les idées et les valeurs du Front national, celui-là même qui ne cesse de prôner la défense de notre souveraineté.
La guerre en Ukraine montre la nécessité de renforcer la souveraineté de l'Europe. C'est notre fil rouge depuis cinq ans, et le chancelier Olaf Scholz a repris ces mots dans une récente tribune.
C'est, une fois de plus, une grande victoire idéologique pour la France. En matière de souveraineté, je mentionnerai plusieurs choses. D'abord, nous avons œuvré au renforcement de la souveraineté énergétique. Nous avons adopté le paquet Fit for 55 pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 55 % d'ici à 2030 ; nous avons mis en place la taxe carbone aux frontières ; nous avons voté la fin de la vente de véhicules thermiques dès 2035, la création d'un fonds social pour accompagner la t...
...du mandat de l'Eurosystème. Les événements climatiques ont des effets très concrets sur la situation énergétique et alimentaire. Ainsi, le prix du blé atteint actuellement des sommets historiques, en partie pour des raisons climatiques. Cette crise de l'alimentation a été amplifiée par la stratégie de la Russie de prendre le monde entier en otage en affamant les autres États. La question de notre souveraineté énergétique et de notre dépendance aux énergies fossiles importées de pays situés hors de l'Union européenne mêle des enjeux à la fois écologiques, sociaux et géopolitiques, sur lesquels les banques centrales ont des leviers d'action importants. Jusqu'au mois de mars dernier, la Banque centrale de la Fédération de Russie était membre de la BRI. Dans le cadre des sanctions internationales prises ...
...Nous n'avons pas attendu ces événements pour engager la remontée en puissance de notre outil de défense, depuis cinq ans, sous l'impulsion du Président de la République. Dès 2018, nous avons voté une loi de programmation militaire ambitieuse, qui a été respectée chaque année malgré les différentes crises que nous avons traversées. De nombreux efforts restent toutefois nécessaires pour assurer la souveraineté de notre pays. Notre ambition nationale est claire : avoir une défense française forte et souveraine nous permettant d'être moteur, au sein de nos alliances, pour la sécurité de nos concitoyens et de notre continent. Toutefois, notre souveraineté ne doit pas se concevoir qu'en termes militaires : elle touche à tous les domaines stratégiques – l'économie, l'alimentation, la technologie, l'énergie ...